Forum de rock6070

J'ai vraiment du mal à concevoir qu'il n'y ait pas une part, soit de snobinisme, soit de condescendance à apprécier ce genre de skeud qui pue à pleines oreilles.
Je suis par ailleurs convaincu que certaines personnes veulent se la péter "ouvertes 'esprit en cherchant à apprécier ce qui sort des clous

Je n'adore pas ce disque, mais je l'ai apprécié. Et je ne me reconnais pas dans ton portrait, que je trouve insultant. Sur les topics ADLS, j'ai toujours discuté des disques, même de ceux que je trouvais merdiques - mais jamais des gens qui les aimais quand je ne les aimais pas. Je te trouve un peu décevant sur ce coup-là : tu es tout-à-fait capable, je crois, de dire pourquoi tu n'aimes pas une musique sans t'en prendre à ceux qui y trouvent un intérêt.

Gross.

@ Pierrem L'âme humaine est avide de nouvelles expériences. La merde est une expérience. J'ai vraiment du mal à concevoir qu'il n'y ait pas une part, soit de snobinisme, soit de condescendance à apprécier ce genre de skeud qui pue à pleines oreilles.
Je suis par ailleurs convaincu que certaines personnes veulent se la péter "ouvertes 'esprit en cherchant à apprécier ce qui sort des clous (j'ai pas dit non plus qu'il y en avait sur ce forum, n'étant pas dans la peaux des autres).
C'est sympa de défricher de nouveaux territoires, à condition qu'il y ait une antécédent, une racine. Là, désolé, j'en entend pas.

PS :

Ce qui me troue toujours, c'est le manque d'arguments. Ou le fait de coller systématiquement les épithètes définitives de snobisme et de condescendance à ceux (dont je fais partie) qui apprécient ce type d'album, sachant que je ne suis pas snob. Par contre je pourrais être éventuellement condescendant: ok tu n'aimes pas, mais faut-il utiliser les termes de la scatologie basique (cf merde pue péter) pour appuyer le propos ?

Ce n'est pas un nouveau territoire, à mon humble avis, c'est simplement un gars comme toi et moi
qui souffle dans un trombonne (standard) et qui ne produit pas la tambouille habituelle qu'on s'attendrait à entendre. Je n'apprécie pas vraiment son disque au sens où je préfèrerais Rina Ketty question harmonie.
Je considère qu'il faut des explorateurs dans le style de Rutherford.

C'est comme tout, si Livingstone (qui n'est pas un footballeur) était resté peinard dans son bled de rosbeef, il n'aurait pas eu la joie de découvrir les sources du Zambeze. Pareil en littérature, on peut bicher un max en lisant Gérard de Villiers (Malko moulage) et faire l'impasse sur James Joyce (qui n'est pas un rugbyman). Pareil en musique, s'égarer au delà du conformisme est toujours profitable à la liberté de l'esprit

@ whereisbrian Je suis tout à fait d'accord avec toi sauf que rêver n'est pas seulement une nécessité biologique mais avant tout une nécessité ontologique.

@ Norbates Je questionnais et j'ai émis une réserve ( je cite : "j'ai pas dit non plus qu'il y en avait sur ce forum, n'étant pas dans la peaux des autres"). Donc je ne critique personne, je ne fais que m'interroger .

Sur ce , bonne écoute.

Je suis en train d'écouter en ce moment, et ben...
Je trouve le concept absolument énorme, et je suis super content d'avoir découvert ça (au passage, merci nunu), mais je ne me conçois pas écouter simplement ça, je trouve vraiment chiant à mourir.

Par contre, je pense qu'en fond ça pourrait ne pas me déranger (il y a certains passages avec un semblant de mélodie mine de rien).
Mais pas de note, pour moi ça sera IMPOSSIBLE d'écouter tout l'album attentivement.

Il me manque peut-être un bagage adéquat ou quoi que ce soit, je suis peut-être trop fermé d'esprit, mais j'en viens à considérer les accordements studios de Moonchild (KC) plus musicaux que ça.

Merci quand même pour la découverte. Pour faire simple : je trouve ça intéressant, mais j'arrive pas à écouter.

@ whereisbrian Je suis tout à fait d'accord avec toi sauf que rêver n'est pas seulement une nécessité biologique mais avant tout une nécessité ontologique.

@ Norbates Je questionnais et j'ai émis une réserve ( je cite : "j'ai pas dit non plus qu'il y en avait sur ce forum, n'étant pas dans la peaux des autres"). Donc je ne critique personne, je ne fais que m'interroger .

Sur ce , bonne écoute.

Rêver est une necessité ontologique ... Et tu vois ça comment ?

Oh ben mince alors, moi qui n'aime pas ce disque alors que mon entourage me dit snob au plus haut degré, c'est à n'y plus rien comprendre sur le snobisme et sur quoi il s'exerce.

Vos échanges sont intéressants, même s'il me semble qu'ils avaient déjà eu lieu lors d'un précédent Adls.

Débat interessant mais je vous demande d'éviter tout dérapage..Que chacun fasse bien attention a ne pas blesser l'autre

C'est sympa de défricher de nouveaux territoires, à condition qu'il y ait une antécédent, une racine. Là, désolé, j'en entend pas.


Et de plus, je situe ce disque dans la lignée d'une approche qui se faisait parfois en free depuis la mi 60 au moins (je ne suis pas très connaisseur du free ...), c'est -à dire le travail sur le son. Donc rien de bien novateur, sinon peut-être par l'utilisation du trombone (?...).


Je partage assez ton avis à la réponse à la question que tu as posé. Le free parce que c'est le trombone et que les joueurs de trombone possèdent, en général, une formation jazz, au moins en complément d'une formation classique. Il a côtoyé Derek Bailey et appartient donc au mouvement free, mouvance Européenne. Souvent ces musiciens sont assez radicaux dans leur démarche et ne reprennent pas à leur compte tous les éléments de la Great Black Music. Ils conservent toutefois le principe de la remise en cause des normes musicales établies, comme ici sur cet album.
Les racines sont donc doubles, Nord-Américaines et Européennes.

Je n'ai rien en fait contre le free (non, je n'ai pas tout compris), je n'y vois pas de snobisme, mais il s'agit vraiment d'une démarche, d'une exploration de musicien.
Si j'aime ce "Free Form Guitar" par Terry Kath, c'est que je suis dingue de gratte électrique, de tous les sons qui s'y rattachent, et il distille quelque chose de profond en moi. Ce qui ne se passe pas avec Paul Rutherford et son instrument.

@ whereisbrian Je suis tout à fait d'accord avec toi sauf que rêver n'est pas seulement une nécessité biologique mais avant tout une nécessité ontologique.

@ Norbates Je questionnais et j'ai émis une réserve ( je cite : "j'ai pas dit non plus qu'il y en avait sur ce forum, n'étant pas dans la peaux des autres"). Donc je ne critique personne, je ne fais que m'interroger .

Sur ce , bonne écoute.

Sur le snobisme, j'ai un autre point de vue. Inverse. Le snobisme de la vraie musique.
Rutherford ne fait pas de la vraie musique sur cet album - pour reprendre la métaphore la plus constamment filée sur ce topic, il pète. C'est pas de la vraie musique. On ne peut pas ressentir d'émotion, à part le rejet immédiat. Y a pas de mélodie. Y a pas d'harmonie. Ça ne va nulle part. Ça ne sert à rien. Ce n'est pas de la vraie musique.

Le snobisme, en musique, ce n'est pas : aimer la fausse musique que personne n'aimera, juste pour faire le savant. D'autant plus que sur ce disque, si théorie il y a, soit j'en ai rien à battre, soit je ne l'ai pas comprise, soit les deux. Le snobisme, c'est ne pas aimer quelque chose sous prétexte que ce n'est pas assez noble.

Moi (oui, moi-même), la vraie musique, j'en ai rien à foutre. Ou plutôt : j'en ai rien à foutre qu'elle soit vraie ou pas. D'ailleurs, j'en ai rien à foutre de pas mal de choses, en musique : je m'en fous des intentions de l'auteur, je m'en fous qu'il y ait des harmonies (à dire vrai : je ne sais même pas ce que c'est qu'une harmonie ! Je vous jure que c'est vrai - enfin, vous vous en doutiez), je m'en fous de savoir si ça plaira ou pas à la clique que je fréquente.

Et ce disque est peut-être, comme le pressentent certains pétophobes, un foutage de gueule. Eh ben, ça me va. Je veux bien qu'on se foute de ma gueule. Je préfère ne pas être dupe, évidemment, mais même : si ça se trouve, Daniel Johnston est juste une vieille chèvre sans talent qui a eu la chance que la folie soit à la mode, peut-être, et je ne m'en rends pas compte. Mais c'est ce que ça me fait qui est important.

Ce disque ne me rends pas dingue, je suis mesuré, je vais lui mettre 7. Je n'écouterais pas ça tous les jours. Mais ça m'a fait quelque chose. Ça m'a d'abord fait marrer. Et après, ça m'a un peu inquiété. Parce que je me suis inquiété pour le type qui sort ça, parce que je me suis inquiété pour moi aussi.

Cette musique n'est pas intello, c'est une plaisanterie, ou de la malhonnêteté intellectuelle que de le dire, ou de dire qu'on l'apprécie nécessairement par intellectualisme forcené, a.k.a. "snobisme". Le concept, rien à foutre. Au contraire, et pour abonder (hum) dans le sens des pétoincompatibles, c'est primaire. C'est ça qui est intéressant, et qui m'effraie un peu.

Ce diquse n'est pas un diquse sur le snobimse.

Je n'ai rien en fait contre le free (non, je n'ai pas tout compris), je n'y vois pas de snobisme, mais il s'agit vraiment d'une démarche, d'une exploration de musicien.
Si j'aime ce "Free Form Guitar" par Terry Kath, c'est que je suis dingue de gratte électrique, de tous les sons qui s'y rattachent, et il distille quelque chose de profond en moi. Ce qui ne se passe pas avec Paul Rutherford et son instrument.



Très bon le Terry Kath, pour prolonger voici Derek Bailey le "Paul Rutherford" de la guitare:

Ah j'ai failli citer cet album de Derek Bailey et puis je me suis dit qu'il n'était pas nécessaire d'en rajouter ! Difficile de reconnaître parfois les standards qu'il interprète !

dflbvsdlmfkblmkb*ogkb*^p lblgrksbok
mbslb,ksbjklbgr,kbl,bgbnlmjkgno^knknlùkdf


Pour transposer à la littérature : 200 pages comme ça, on les lit ?


As-tu lu Finnegans Wake de Joyce ? Ou Prostitution de Guyotat ? Je te les conseille !


Ah oui, en effet, il y a de ça...

riverrun, past Eve and Adam's, from swerve of shore to bend
of bay, brings us by a commodius vicus of recirculation back to
Howth Castle and Environs.
Sir Tristram, violer d'amores, fr'over the short sea, had passen-
core rearrived from North Armorica on this side the scraggy
isthmus of Europe Minor to wielderfight his penisolate war: nor
had topsawyer's rocks by the stream Oconee exaggerated themselse
to Laurens County's gorgios while they went doublin their mumper
all the time: nor avoice from afire bellowsed mishe mishe to
tauftauf thuartpeatrick: not yet, though venissoon after, had a
kidscad buttended a bland old isaac: not yet, though all's fair in
vanessy, were sosie sesthers wroth with twone nathandjoe. Rot a
peck of pa's malt had Jhem or Shen brewed by arclight and rory
end to the regginbrow was to be seen ringsome on the aquaface.
The fall (bababadalgharaghtakamminarronnkonnbronntonner-
ronntuonnthunntrovarrhounawnskawntoohoohoordenenthur-
nuk!) of a once wallstrait oldparr is retaled early in bed and later
on life down through all christian minstrelsy. The great fall of the
offwall entailed at such short notice the pftjschute of Finnegan,
erse solid man, that the humptyhillhead of humself prumptly sends
an unquiring one well to the west in quest of his tumptytumtoes:
and their upturnpikepointandplace is at the knock out in the park
where oranges have been laid to rust upon the green since dev-
linsfirst loved livvy.


Un nommé Philippe Lavergne l'a traduit en 1982 !! Chapeau, le gars

Remarque, ça ressemble un peu à des paroles de Jon Anderson

Stand and fight we do consider
Reminded of an inner pact between us
That's seen as we go
And ride there
In motion
To fields in debts of honour defending

Stand the marchers soaring talons
Peceful lives will not deliver freedom
Fighting we know,
Destroy oppression
The point to reaction
As leaders look to you attacking

Choose and renounce throwing chains to the floor
Kill or be killing faster sins correct the flow
Casting giant shadows off vast
Penetrating force
To alter via the war that seen
As frictions spans the spirits' wrath ascending (slowly) to redeem

Wars that shout in screams of anguish
Will silence be promised as violence display
The curse increased we fight the power and live by it by day
Our gods awake in thunderous roars and guide
The leaders' hands in paths of glory to the cause

Listen should we fight forever
Knowing as we do know
Fear destroys
Listen should we leave our children
Listen our lives stare in silence
Help us now

Listen your friends have been broken
They tell us of your poison
Now we know
Kill them give them as they give us
Slay them burn their children's laughter
On to Hell

The fist will run
Grasp metal to gun
The Spirit sings in crashing tones we gain the battle drum
Our cries will shrill the air will moan and crash into the dawn
The pen won't stay the demon's wings, the hour approaches
Pounding out the Devil's sermon

Soon oh soon the light
Pass within and soothe the endless night
And wait here for you
Our reason to be here

Soon oh soon the time
All we move to gain will reach and calm
Our heart is open
Our reason to be here

Long ago, set into rhyme

Soon oh soon the light
Ours to shape for all time, ours the right
The sun will lead us
Our reason to be here
The sun will lead us
Our reason to be here

C'est loin d'être vilain Derek Bailey. Certains guitaristes de jazz modernes passent par des accords dissonants et des enchaînements harmoniques qui heurtent l'oreille peu préparée.

D'ailleurs pour rester dans le domaine littéraire. Il me semble que les surréalistes ce sont également aventurés à inventer de nouveaux modes d'écriture avec l'écriture automatique. Puis la beat generation avec Burroughs et ses cut-up. Et il y a des gens qui les lisent.

J'ai souvent remarqué que ce que l'on tolère dans les autres expressions artistique : Peinture, arts plastiques en général, cinéma, architecture, mode, .... n'est pas du tout supporté dès qu'il s'agit de musique. Une création plastique peut (doit même) perturber, choquer, interpeler pour être connue :

ou

voire même :



Mais pas en musique surtout, attention !! La musique doit absolument rester dans le domaine du "beau".

Bon, maintenant personnellement, ce disque en particulier ne m'intéresse absolument pas. Du tout. Mais je respecte néanmoins la démarche artistique.
Quand je l'ai écouté je me suis mis à sourire tout seul, m'étant tout à coup mis à imaginer le public face à un concert de ce genre. Et ça m'a fait penser à cette publicité, pour je ne sais plus quoi, où l'on voit un couple dans une salle de concert, totalement sous le charme d'un ballet contemporain pour le moins très étrange.