Forum de rock6070

Une formule de Gilles Verlant qui me plaît bien. "A l'époque, Bashung overdose sur Wire."

Une formule de Gilles Verlant qui me plaît bien. "A l'époque, Bashung overdose sur Wire."

Ça me parait flagrant, sans pouvoir trouver un titre précis qui en rappellerait un autre... l'ambiance postpunk/arty plutôt qu'autre chose peut-être.

Une autre petite info sur ce disque
Si cet album n'a pas marché à l'époque de sa sortie il est aujourd'hui considéré comme un classique

En 1995, Rock & Folk le place dans sa liste des meilleurs albums parus entre 1965 et 1995 et, en 1999, il est à nouveau présent dans leur liste des meilleurs albums parus entre 1963 et 1999. En 1993, Télérama le place déjà dans sa liste des meilleurs albums de tous les temps.

Hervé Bourhis l'a inclus dans sa liste des 555 albums indispensables, et le défunt magazine Volume l'a également inclus en 2008 dans sa liste des "albums qui ont changé le monde".

L'album est inclus dans l'ouvrage Philippe Manœuvre présente : Rock français, de Johnny à BB Brunes, 123 albums essentiels

On imagine les journées (et les soirées) des deux lascars, pleines de fumées et de liquides créateurs. Autant Chamfort en est ressorti clean, lisse et bien coiffé, autant Bashung en ressort déglingué, affalé sur le carreau, les yeux en croix, le costume froissé. Un peu comme les deux faces d'un dandysme longtemps convoité. [...]

"Pendant quinze jours on s'est bourré la gueule. On commençait vers trois heures de l'après-midi à la Vodka-Ricard. On continuait au Champagne-Tequila avant de passer au Sauvignon-Perrier... On a travaillé très sérieusement, mais en déconnant sérieusement aussi. Il débarquait en studio, accompagné de magnifiques travelos. On finissait la nuit dans des boîtes à strip-tease médiocres avec du mauvais Champagne, il insultait les touristes, traitait les filles de boudins. En rentrant on gerbait dans les taxis. C'était une époque où j'étais mal à l'aise, pour plein de raisons. Ma maison de disques me regardait comme une erreur de la nature, un truc à abattre."

"On" c'est Bashung et Gainsbourg, "il" c'est Gainsbourg et "je " c'est l'autre, bien entendu... le "Perrier" c'est l'intrus !

le "Perrier" c'est l'intrus !

Peut-être pas

le "Perrier" c'est l'intrus !

Peut-être pas



Arf! Moi qui y voyait comme une planche de salut, qui m'accrochait à ces petites bulles incolores pour y croire encore, irrécupérables ces deux là !

C'est clair que les deux loustics étaient de sacrés numéros
A priori le studio se trouvait pas loin de la Régie Renault
Les deux artistes se retrouvaient chaque jour vers 13 heures dans le bistro du coin et buvaient toute la journée.
CA foutait un tel bordel que le tenancier du bar les a isolé dans une petite arrière court.
La fille du patron lorsqu'elle a remarqué que ces deux stars étaient dans le bistro tous les am, passait toutes les 5 minutes dans la cour pour se rendre aux toilettes

Elle portait évidemment les tenues les plus affriolantes possibles

de cette anecdocte est née la chanson lavabo qui contient en particulier ces vers
La fille du patron, faut lui donner, pour la tirer de là, tu sais où c'est
C'est lavabo

Sympa l'anecdote !

Une autre anecdote

Gainbourg adorait faire le con en studio
Un ex : Pendant que Bashung enregistrait les voix de "volontaire", une des chansons les plus noires de l'album, gainsbourg profite du fait que Bashung ne peut le voir pour se lever de sa chaise et imiter Alain. Il endosse son perfecto, mais ses lunettes noires, mime le bach avec la seringue dans le bras et la bouteille dans le pif, il finit par se rouler par terre comme bashung aimait le faire à l'époque sur scène
L'ingénieur du son et Jean Fauque sont pliés en deux. Quand Gainsbourg entend que la chanson est finie et que le bach va revenir à la régie, il se rassoit derrière la console et se met la tête entre les mains.
Quand Bashung rentre il découvre les deux autres mort de rire et Gainsbourg désapointé qui lui dit

"Alain, tes potes ils sont sympas ..mais il faut absolument qu'ils arrêtent de faire les cons..je peux pas bosser dans de telles conditions!"

Très drôle en effet !
Merci pour les anecdotes ; c'est comme si on y était.

Sans être dingue de Bashung, j'ai trouvé les émissions pour le moins intéressantes, permettant de comprendre son travail, le cheminement dans ses créations, connaître dans quels contextes personnels il devait accoucher de ces chansons. Les anecdotes et témoignages sont des plus savoureux.

Et elles remettent les choses un peu à leur place : ce n'est que de la musique et des mots, provenant de deux êtres humains qui ont dû bien s'amuser. Rien de plus..

Peu de réaction je trouve et peu de notes pour ce disque. Moi qui pensait que BAshung était un artiste très apprécié sur le forum. En tout cas c'est l'impression que j'avais eu.

J'ai mis un 8 d'après le souvenir que j'en avais (cela faisait longtemps que je ne l'avais pas réécouté). Je l'ai réécouté hier... Eh bien je regrette d'avoir mis 8... J'aurais dû mettre 9 !

Peu de réaction je trouve et peu de notes pour ce disque. Moi qui pensait que BAshung était un artiste très apprécié sur le forum. En tout cas c'est l'impression que j'avais eu.
Ouais ! C'est comme pour Dylan, il y a des monomaniaques en serviette de bain pour ça. Dire qu'il y a tant de bons chanteurs...