Forum de rock6070

Bonjour je voulais savoir ce que pour vous etre hippie signifié : etre dans la " mode" d'autrefois avoir le besoin d'etre pas comme tout le monde , ou simplement un etat d'esprit peace and love . Car lors du festival de monterey bcp de gens venaient car ils suivaient la "mode" . Alors a vous cheres gens du forum de me dire votre point de vue sur le fait d'etre hippie

A Monterey le côté Hippie est bien moins marqué que dans les festivals suivant. Suffit de regarder le public pour voir encore énormément de look "sage et classique" de fille ou fils à papa. Nous sommes en Juin, juste avant le début du summer...

En 67, des hippies ont organisé, dans les rues de San Francisco, un happening "Death of Hippy", un simulacre d’enterrement. Pendant cet évènement, ont été brûlés des fringues, des objets de design, des publicités, dénonçant déjà la récupération du mouvement hippie par les grosses sociétés, dans l’unique but de se faire du fric.

faut demander a bernard b si i l a encore ses fringues de l epoque

Je ne pense pas qu'ils soient très nombreux ceux qui continueraient à employer le mot hippies pour se désigner. C'est un mouvement underground qui s'est transformé de multiples façons. Certains sont devenus des "Yuppies" et boursicotent, d'autres se sont rangés des voitures et ont réintégré le moule de ce qu'ils dénonçaient, non pas par choix mais par obligation. Mais la plupart sont, soit morts soit à la retraite. Aujourd'hui, il y a les bobos...

Entre eux ils s'appelaient plutôt Freaks d'ailleurs. Il y a eut une excellente série de 4 courts reportage sur ce sujet d'ailleurs cet été sur Arte montrant qu'il s'agissait plus de style de vie et d'état d'esprit que de style vestimentaire même si evidemment ça allait avec. C'était une très belle série de reportage partant sur la trace de ces Freaks en Afganistan, en Inde, au Maroc... certains y vivent toujours d'ailleurs.

Je suis un peu jeune pour pouvoir dire que je fus hippie mais au début des années 70, disons 72-73 on parlait volontiers de Freaks où la philosophie hippie (orientalisme et amour universel) n'était plus (déjà) le nec plus ultra de la panoplie..perso en tant que freaks j'avais déjà des choix plus politiques (par ex- manif pour l'avortement libre et pour un Larzac "libéré" des militaires)....bien sûr toujours intéressé par la dope mais débarrassé des effluves mystiques de T-Leary....libertaire donc et réfractaire aux uniformes de toute obédience...mais je ne parle que de mon expérience personnelle.....très peu pour moi la non-violence et tendre la joue...attitude très compassionnelle, finalement chrétienne..je préférais la baston avec les Fafs !

Pour ma part, j'ai eu la malchance d'être ado pendant la période du disco

Je n'ai donc pas vraiment connu le "mouvement hippie" dans les années 60. Toutefois, je me trompe peut-être, mais j'ai le sentiment que l'idéologie hippie, et la mode vestimentaire, ont continué en Allemagne alors que c'était dépassé ailleurs. Peut-être était-ce un besoin de ne pas sortir des années peace and love après la honte liée aux décennies précédentes...

Au début des années 80, en Allemagne, on portait toujours ces longues robes violettes indiennes, tout le monde aimait tout le monde, les joints faisaient le tour de la table, et il régnait une ambiance dans laquelle se mélangeaient une candeur peut-être très "soixante-huitarde", et une réelle complicité entre nous, jeunes de l'époque.

Je me souviens par exemple que dans la moyenne ville de Neustadt où je vivais, nous nous retrouvions tous dans un bar nommé Aquarius. La musique lorgnait davantage en arrière que du côté des saloperies qui passaient à la radio. Les flics venaient souvent faire un tour dans ce bar, pour y chercher un fugueur, un petit délinquant, ou pour y faire leur ronde, arpentant les lieux fiers comme des paons. Dès qu'ils se pointaient, le barman arrêtait immédiatement la musique. Il changeait vite de disque et passait Der Kommissar du regretté Falco.

"Alles klar, Herr Kommissar ?"
(Tout va bien, Monsieur le commissaire ?)

C'était aussi irrésistible que surréaliste ! Nous étouffions un rire collectif alors que les flics cherchaient à garder fière allure. Et à chaque fois qu'ils passaient, Falco les accueillait !

C'était ça, l'esprit hippie germanique après la lettre. Et aussi ce réel sentiment d'appartenir encore à une communauté ou chacun ouvrait sa porte à l'autre pour l'héberger, l'inviter à passer le week-end chez lui et à partager son stock d'herbe, même s'il venait de le rencontrer seulement 5 minutes plus tôt.

Je profite du sujet pour poser la question : est-ce qu'en France, en Belgique ou ailleurs, le "mouvement hippie" a duré aussi jusqu'au début des années 80 ?

Pour ma part, j'ai eu la malchance d'être ado pendant la période du disco

Je n'ai donc pas vraiment connu le "mouvement hippie" dans les années 60. Toutefois, je me trompe peut-être, mais j'ai le sentiment que l'idéologie hippie, et la mode vestimentaire, ont continué en Allemagne alors que c'était dépassé ailleurs. Peut-être était-ce un besoin de ne pas sortir des années peace and love après la honte liée aux décennies précédentes...

Au début des années 80, en Allemagne, on portait toujours ces longues robes violettes indiennes, tout le monde aimait tout le monde, les joints faisaient le tour de la table, et il régnait une ambiance dans laquelle se mélangeaient une candeur peut-être très "soixante-huitarde", et une réelle complicité entre nous, jeunes de l'époque.

Je me souviens par exemple que dans la moyenne ville de Neustadt où je vivais, nous nous retrouvions tous dans un bar nommé Aquarius. La musique lorgnait davantage en arrière que du côté des saloperies qui passaient à la radio. Les flics venaient souvent faire un tour dans ce bar, pour y chercher un fugueur, un petit délinquant, ou pour y faire leur ronde, arpentant les lieux fiers comme des paons. Dès qu'ils se pointaient, le barman arrêtait immédiatement la musique. Il changeait vite de disque et passait Der Kommissar du regretté Falco.

"Alles klar, Herr Kommissar ?"
(Tout va bien, Monsieur le commissaire ?)

C'était aussi irrésistible que surréaliste ! Nous étouffions un rire collectif alors que les flics cherchaient à garder fière allure. Et à chaque fois qu'ils passaient, Falco les accueillait !

C'était ça, l'esprit hippie germanique après la lettre. Et aussi ce réel sentiment d'appartenir encore à une communauté ou chacun ouvrait sa porte à l'autre pour l'héberger, l'inviter à passer le week-end chez lui et à partager son stock d'herbe, même s'il venait de le rencontrer seulement 5 minutes plus tôt.

Je profite du sujet pour poser la question : est-ce qu'en France, en Belgique ou ailleurs, le "mouvement hippie" a duré aussi jusqu'au début des années 80 ?
tu es d'origine allemande??
Ma Mere a tjs eu meme aujourd'hui ce style hippie meme si mnt c'est de plus en plus dure de vouloir s'habiller comme avant mais , elle continu de metre les tee shirt de groupe et tout Voila moi je pense qu'il n'y aura jms de fin a ce mouvement si nous continuons a y croire . ( Ma mere est née en 63 , et elle a gradnsi dans les 70 donc tu vois comme quoi le mouvement hippie etait tjs la )

Au début des années 80, on voyait bien encore quelques babas, mais ils faisaient plus pièce de musée qu'autre chose. Et sur le fond, je rejoint Harvest, tout est dans l'esprit, j'ai les cheveux courts mais l'esprit définitivement rebelle.

tu es d'origine allemande??


D'origine française, mais je suis née et j'ai grandi en Allemagne

Au début des années 80, on voyait bien encore quelques babas, mais ils faisaient plus pièce de musée qu'autre chose. Et sur le fond, je rejoint Harvest, tout est dans l'esprit, j'ai les cheveux courts mais l'esprit définitivement rebelle.

Personnellement je vois de loin le mouvement hippie comme une vaste pantalonnade, on voit comme ça à fini: en rien... et aujourd'hui nombre de ces hippies sont notaires ou que sais je. J'ai un peu la vision punk du truc: l'impression que c'était surtout des branleurs ou des suiveurs pour la plupart.

Cet avis est bien sur celui de quelqu'un jugeant le résultat (si on doit employer ce mot) et non d'un acteur.

En gros l'esprit du mouvement fut bien beau mais tout ça était quand même voué à rien sauf à ce rassembler pour pas fondre dans la déprime de la société de l'époque. Et tout ça avec comme prétexte de changer le monde, parce qu'il fallait quand même afficher plus d'ambition qu'on en avait réellement... ou plutôt que la plupart des intéressés avaient réellement.

Voilà... pas taper pas taper!!

on voit comme ça à fini: en rien...

Beh non : l'écologie, le féminisme (avortement, etc...), les philosophies orientales, c'est en partie l'héritage du mouvement hippie.

on voit comme ça à fini: en rien...

Beh non : l'écologie, le féminisme (avortement, etc...), les philosophies orientales, c'est en partie l'héritage du mouvement hippie.

C'était quand même déjà prôné par la génération beat dès les 50's. Je pense que pour la postérité les hippies doivent plus au féminisme et à l'écologie (qui était une évolution normale des choses dans certains pays) que le contraire. Par exemple les 343 salopes étaient loin d'être des hippies pour la plupart. Enfin c'est qu'un avis.