WIGWAM (Bio)

Venez lire ou déposer ici vos biographies de musiciens ou de groupes, vos chroniques d'albums autres que l'album de la semaine.

WIGWAM (Bio)

Messagepar alcat01 » 20 Avr 2014, 23:53

Image

Wigwam est sans conteste le plus important groupe Finlandais des années soixante-dix.
En outre, ils furent le premier groupe Finlandais à relativement bien marcher à l'échelle internationale.
Bien que la grande percée qu'ils méritaient ne s’est jamais vraiment matérialisée, Wigwam profita d'un léger goût de reconnaissance internationale. Encore aujourd'hui, plus de 20 ans après l'apogée du groupe, Wigwam a encore un fan club culte respectable, en Finlande et à l'étranger.

En fait, il y eut deux formations différentes de Wigwam, avant même le line up "come back’ dans les années 90: l'original ou 'vieux' Wigwam de 1969-1974 et le ‘nouveau’ Wigwam de 1974-1977.
Les deux furent radicalement différentes, en termes de personnel et de son général.

Image

En Finlande, aujourd'hui, le Wigwam original possède encore un culte presque religieux de ses fans, et, curieusement, certains de ces nouveaux fans n’étaient même pas nés avant la première séparation du groupe.
Emergeant des cendres de Blues Section, un groupe pionnier légendaire et influent de Jazz Rock Finlandais de la fin des années soixante,

Le membre fondateur de Wigwam fut le batteur Ronnie Österberg, dont la carrière a commencé dans un groupe appelé the Fighters aux environs de 1963.
Après la séparation de ce groupe, en 1964, Jim & the Beatmakers ont été formés.
Österberg, âgé de seize ans, en est l'un de ses membres fondateurs et le chanteur s'appelait Raul 'Jim' Wikström.
Jim & the Beatmakers sont aujourd'hui l'un des groupes les plus légendaires appartenant à l'époque des groupes de Beat Finlandais, alors qu'ils n'ont sorti que deux singles dont le premier était "My Only One" / "The Truth".
Il s'agit d'une simple belle chanson Pop qui fut un grand succès en Finlande en 1964.
Mais, vers la fin de cette même année, le groupe a commencé à s'effriter.
Österberg les quitte ensuite et il rejoint un autre groupe d'Helsinki appelé the Sounds, qui a principalement travaillé comme groupe d'accompagnement pour le chanteur de pop Finlandais Johnny Liebkind.
Cependant, il ne fallut pas longtemps avant qu'Österberg ne quitte the Sounds et il rejoignit un groupe appelé the Scaffolds.
Il fait une tournée en Suède avec ce groupe et il joue de la batterie sur deux de leurs disques.

Image

The Scaffolds ont splitté au cours de la dernière partie de l'année 1965, et après, Österberg a joué pendant un certain temps avec le musicien Anglais Jim Pembroke, qui avait formé un groupe appelé the Pems.
Plus tard, Österberg et Pembroke deviendront une unité inséparable, tous deux étant membres de Wigwam à travers toute la carrière du groupe.

Jim Pembroke avait déménagé en Finlande en Mai 1965.
Au cours de cette même année, il s'était produit comme second chanteur avec Jim & the Beatmakers.
Il a également sorti son premier single "If You Need Me" / "Say Yeah" en 1965 avec un groupe appelé the Boys.
À la fin de l'année un autre groupe appelé the Pems a été formé comme backing band pour Pembroke et Österberg était le batteur du line-up original.

Peu de temps après, Österberg quitta the Pems et il fut remplacé par Raikka Rautarinne, qui apparut sur le seul single de the Pems, "I Don’t Mind, I Got Mine" / "Anyday" qui sortit au Printemps 1966.
Ces deux chansons ont été écrites par Pembroke. Ce ne fut pas un grand succès et Pembroke décida de retourner en Angleterre.

Image

Après avoir quitté the Pems, Österberg partit en vacances en France.
Après de nombreux événements colorés, il retourna en Finlande et il devint le batteur the Boys, backin' group de différents solistes Finlandais (comme Danny et Eero Raittinen) au cours de l'Eté 1966.
The Boys changèrent leur nom pour the D'Islanders, et Österberg resta avec ce groupe jusqu'à la formation de la désormais légendaire Blues Section.

Au cours du Printemps 1967, le premier groupe de Rock Finlandais avec un style tout à fait indépendant a vu le jour sous le nom de Blues Section, promu par un label 'progressif' nouvellement lancé, Love Records.
L'homme derrière l'idée de former ce groupe était le bassiste Måns Groundstroem, ancien membre de the Roosters.
Il avait connu le renouveau du Blues de première main alors en vigueur sous la forme d'un show de John Mayall’s Blues Breakers à Stockholm.
Avec Otto Donner (le propriétaire de Love Records), il décida de former un groupe de Blues et d'enregistrer un album pour le label.
Les premiers musiciens qu'ils contactèrent étaient Österberg et Pembroke.
Par la suite, Hannes 'Hasse' Walli et le saxophoniste Eero Koivistoinen se joignirent à eux.
Le groupe publia un certain nombre de singles et un excellent album:
Cet album éponyme comprend dix titres, dont quatre sont écrits par Pembroke.
Malgré toutes ses qualités, la musique est assez éloignée du Blues.

Image

Blues Section a également soutenu plusieurs autres artistes de Love Records.
La société était constamment en manque de fonds, et dans une tentative d'être commerciale, elle demanda à Österberg pour faire deux singles avec l'aide de Blues Section.
Les singles furent crédités à Österberg seul et ils diffèrent beaucoup du style normal du groupe. En outre, ils sont chantés en Finnois.

Après plusieurs changement de line-up, Blues Section se sépare finalement en Août 1968.
Österberg retourne et rejoint the Boys, mais presque immédiatement il repart de nouveau pour faire partie du groupe de soutien de la chanteuse Pop Finlandais Kristian.
Österberg recommande ensuite Vladimir 'Nikke' Nikamo comme guitariste, et Nikamo à son tour recommande Mats Huldén comme bassiste.
Huldén avait déjà joué dans Frankies, et un autre groupe appelé the First.
Nikamo était venu à jouer avec un certain nombre de groupes à travers les années soixante, comme the Creatures, Mosaic et ABC.

Cette combinaison de musiciens sera à la base de Wigwam.

Image

Dès le début Österberg, Nikamo et Huldén décident de rester le groupe de soutien de Kristian aussi longtemps que cela leur donnerait une certaine stabilité financière.
A long terme, cependant, leur intention était de former un groupe indépendant afin de réaliser leurs ambitions musicales privées.
Par conséquent, il n'a pas fallu attendre longtemps avant que leur coopération avec Kristian ne prenne fin.

En Janvier 1969, le trio contacte leur vieil ami Jim Pembroke et lui demande de se joindre à eux. Pembroke travaillait à l'époque au bureau de Love Record.
Le groupe, composé du batteur Ronnie Österberg, du bassiste Mats Hulden, du guitariste Nikke Nikamo et du chanteur Jim Pembroke est baptisé Wigwam, et peu après, il entre en studio d'enregistrement.
Au Printemps de cette même année, un premier single, "Must Be The Devil" / "Greasy Kid’s Stuff" sort sur Love Records. Pembroke avait écrit les deux chansons.
Le producteur en était Hasse Walli, un ancien membre de Blues Section. La face A ressemble sensiblement à du Blues Section.

Image

Au moment de sa sortie, Wigwam tournait dans le nord de la Finlande avec un groupe appelé the Roosters.
Ce dernier avait un répertoire assez convaincant composé de chansons de Traffic plus une chanson exceptionnellement bonne de leur propre répertoire appelée "Luulosairas", avec la musique et les paroles de leur claviériste chanteur, Jukka Gustavson.
Tout le monde dans Wigwam fut impressionné par Gustavson, et après la tournée, on lui demanda de rejoindre Wigwam.
Et Gustavson est immédiatement devenu un membre du groupe.

Wigwam passe ensuite tout l'Eté 1969 dans la maison d'Eté des parents de Huldén en répétitions en vue d'un premier album.
Avec l'arrivée de l'organiste Jukka Gustavson, Wigwam peut se vanter non seulement d'avoir deux excellents chanteurs principaux, mais aussi deux compositeurs brillants.
Pembroke et Gustavson n'ont pas collaboré, cependant, préférant travailler séparément, développant leurs propres styles, distinctifs, originaux et inimitables.
Cette divergence, quoique productive, a créé une sorte de dédoublement de la personnalité dès le début, comme en témoigne leur premier album, "Hard 'N' Horny".
La première face de l'album est entièrement consacré aux chansons de Jukka Gustavson, chanté en Finnois et en Anglais, tandis que la seconde est réservée à Jim Pembroke, avec sa suite "Henry's...", une histoire lyrique bizarre en quelques sept parties.

Image

http://www12.zippyshare.com/v/18860685/file.html
muro

"Hard 'n' Horny", produit par Otto Donner et conçu par Erkki Hyvönen, a été publié en Novembre 1969. C'est toujours l'un des excellents premiers disques les plus excitants fait par un groupe Rock Finlandais.
"Hard 'n' Horny" se présente comme une étape importante dans la musique Rock Finlandaise. Il s'agit du tout premier album de Rock Finlandais assez bon pour être comparé à la scène internationale. C'est aussi l'un des premiers enregistrements en Finlande où le groupe a la liberté artistique complète de leur label. En fait, c'est Blues Section qui avait ouvert la voie en montrant qu'un LP de Rock Finlandais pourrait être plus que simplement une collection de singles.
"Hard 'n' Horny" a finalement montré qu'il y avait au moins un groupe Finlandais qui avait atteint le niveau international. Par exemple, le rock critique de 'Rolling Stone Magazine', Lester Bangs a été très positif à l'égard de l'album, comparant même Wigwam avec the Beatles et the Who.

Stylistiquement, l'album est évidemment séparé en deux catégories différentes: La face 1 comprend cinq compositions de Gustavson, tandis que la face 2 est occupée par le concept "Henry" de Pembroke. Cette division stylistique entre les faces 1 et 2 montre qu'il y a deux talentueux compositeurs dans le groupe dont les vues musicales sont très différentes. Pourtant, cette bipolarité musicale ne fait qu'aggraver la richesse et la variété du matériel. En quelque sorte l'équilibre qui s'est créé fonctionne très bien. Les talents de Gustavson et de Pembroke mis ensemble donnent à l'album un sentiment de salubrité.
Il y a quelques détails intéressants qu'il convient d'expliquer, et ce dès le premier morceau, qui présente cinq secondes de "Bird Song", enregistré en studio. Ce n'était, en fait, que le début d'un hymne d'une minute par Huldén appelé "633 Jesu Fåglar". Le reste de la chanson a été écarté de l'album tout simplement en raison du manque de place. Le texte Suédois, cependant, peut être trouvée sur la feuille lyrique, qui a été publié avec la première édition de l'album.
Sur la face 1, le style personnel de Gustavson et une excellente musicalité sont très prononcés.
"En aio Paeta" est le premier morceau de l'album avec des paroles - et ces paroles sont, parait-il, vraiment très belles! Grâce à elles, Gustavson exprime fortement son point de vue sur la vie morne, sans toutefois devenir condescendant.
Au lieu de cela, c'est un esprit profondément philosophique qui se pose des questions.
C'est la même chose pour une autre des chansons de Gustavson, "Neron muistolle, hyvää yötä", qui contient tant d'observations perçantes que certaines d'entre elles ont dû être laissées en dehors de la version finale. Elle montre le côté plus complexe du caractère musical de Gustavson, quelque chose qui pourra être développée dans les albums à venir.
La chanson se compose de narration soutenue par un piano jazz jouant avec un style de batterie inhabituel. Malheureusement pour l'auditeur non-Finlandais, une grande partie de l'effet dramatique se perd dans la narration Finlandaise.
La voix de la femme sur la chanson appartient à Marjoriitta Gustavson, la soeur de Jukka.
La première contribution Gustavson avec des paroles en Anglais, "Guardian Angel, The Future", fonctionne très bien, aussi, en particulier la partie du milieu dans lequel le compositeur rend hommage à son idole, Steve Winwood.
En effet, Gustavson joue dans un style très similaire à ce que Traffic exploitait, développant leurs idées musicales basé sur un rythme Rhythm & Blues.
Ce morceau rappelle "Dear Mr Fantasy", à la fois dans le style et même dans la façon dont les vocaux sont présentés d'une manière 'Winwoodienne'.

Image

La face 2 est une expérience complètement différente: "Henry Concept" en neuf parties de Pembroke est de loin le morceau le plus avancé et équilibré de la musique Rock produit en Finlande jusque-là. C'est une forme de concept basé lâchement sur la vie d'un Henry.
Elle ressemble à la fin de la production des Beatles, une impression renforcée par les paroles surréalistes.

"...Mountain Range Of Thereabouts" montre immédiatement le style de composition un peu plus commercial de Pembroke. Commençant par une ligne de basse rythmique, le morceau évolue en grand morceau de musique jazzy.
Peut-être que sa plus grande maitrise de la langue Anglaise de toute évidence permet à Pembroke d'utiliser des paroles avec beaucoup plus de liberté.
En outre, le fait qu'il soit chanteur dans le groupe signifie également qu'il a moins l'intention de créer des sections instrumentales complexes.
Une autre caractéristique frappante des compositions de Pembroke est la différence dans la façon dont la musique est distribuée parmi les instruments de musique.
Les claviers ne restent plus la force dominante et la basse et la guitare obtiennent leurs places dans la structure musicale, comme dans "...Geographical And Astronomical Mistakes" qui possède le premier solo de guitare correcte sur l'album.
"...Highway Code" conserve le caractère optimiste des compositions de Pembroke.
"...Cancelled Holiday Plans" montre le groupe sonnant comme l'un des nombreux groupes de British beat qui existaient sur ​​la scène à cette époque.
"...Concentration Camp Brochure" reprend le thème principal de la deuxième face, quoique effectué à un rythme beaucoup plus lent que précédemment.
"...Ears, Eyes, Girlfriends And Feet" ré-évoque la sensation très Britannique que Pembroke introduit dans la musique du groupe, bien que les dernières notes percutantes amènent à sentir que le morceau suivant, "...Hard And Horny All-Niter" et le dernier "...Milk Round In The Morning" seraient différents du reste de cet album:
"...Hard And Horny All-Niter" fait usage de cordes dans un mode presque Burt Bacarach et il introduit des images et des sons avec un Dixieland que l'on s'attendrait plutôt à trouver sur les albums de groupes tels que The Kinks ou The Small Faces.
De l'autre côté "...Milk Round In The Morning" montre un Pembroke plus commercial que sur l'ensemble de l'album avec le type de chœur qu'on pourrait attendre à la fin d'un album concept musical ou comme dans ce cas présent.

Il y a quelques musiciens invités sur le LP: Fritz Jenkins (contrebasse sur "Henry’s Mountain Range And Thereabouts", et le DDT Jazz Band qui peut être entendu jouant du Jazz de style Dixieland sur "Henry’s Hard ‘n’ Horny All-Niter").
Enfin, les arrangements de cordes ont été écrits et réalisés avec une grande idée pour le style global par Otto Donner.
En outre, ce sera le dernier album pour un certain nombre d'années qui inclut un guitariste permanent dans le groupe.

Image

L'enregistrement de "Hard 'n' Horny" ne fut pas une tâche facile du tout: Gustavson n'avait jamais mis les pieds dans un studio d'enregistrement avant. Il se rappellera plus tard de cette époque comme étant marquée par la douleur créative.
Wigwam était un groupe qui savait ce qu'il voulait, mais en même temps, les musiciens étaient un ensemble de personnes désorganisées, ce qui rendait impossible pour le producteur Otto Donner d'accélérer la procédure.
Après la fin des enregistrements, on a découvert que le temps de studio prévu avait été largement dépassé. Par conséquent, le label Love Records, encore à ses débuts, n'avait plus les moyens de produire une pochette pour le disque!

Image

Pourtant, le LP devait sortir avant Noël. Donc, la seule option était pour le groupe de faire les couvertures eux-mêmes.
Ainsi, les 400 premiers exemplaires de "Hard 'n' Horny" sont sortis dans des pochettes faites à la main.
Tous les membres du groupe ont contribué en faisant des dessins et en écrivant des textes, ce qui signifie que ces 400 couvertures étaient tous différentes individuellement.
Ces quelques centaines d'exemplaires originaux devinrent des objets de collection par la suite et aujourd'hui, ils sont très précieux.

Cette première édition comprenait également les paroles du LP et le dessin de Pembroke de ses personnages fictifs Henry et Boris, ainsi que les membres du line-up.
Après le premier pressage épuisé, Love Records imprima des pochettes réelles pour les pressages suivants.
La seule information sur cette couverture rouge et blanche est le nom du groupe et le titre de l'album.
Le verso ne montre que le logo Love Records et le numéro de catalogue. Malheureusement, le livret lyrique n'a pas été inclus dans les éditions ultérieures.

Aussi brillant et bien reçu par la critique qu'il était, "Hard 'N' Horny" n'a pas un succès immédiat.
Un single, "Luulosairas", publié à la même époque, mais pour des raisons inconnues en dehors de l'album, a eu un impact beaucoup plus grand à l'échelle nationale.

Après la sortie de leur premier album, Wigwam avait trouvé le temps de sortir un deuxième single en Décembre 1969 intitulé "Luulosairas" / "Henry’s Highway Code".
La face A était une chanson inédite de Gustavson, tandis que la face B était tirée de l'album, mais présentée dans un mixage mono largement supérieur avec plus de solo d'orgue.
Comme le LP, cette version a reçu beaucoup d'éloges de la critique.
Il s'est vendu étonnamment bien et il a atteint le Top 20 dans le classement des singles finlandais.
"Luulosairas" est un classique solide, une perle de composition en quête de perfection.

Son niveau musical de premier ordre et les paroles ont renforcé la réputation de Gustavson comme l'un des auteurs-compositeurs les plus prometteurs de Finlande.
Au niveau des paroles, il se lance sur le thème déjà présenté sur la face 1 de l'album, en s'appuyant sur les angoisses humaines générales et le manque de communication entre les gens.
Le succès du groupe, apprécié avec "Luulosairas", renforce énormément leur image pendant l'Hiver de 1969-1970. Mais ils ne profitent pas du succès pour changer et tirer leurs ambitions musicales vers le bas.

Au début de la nouvelle année est paru leur troisième single, "Pedagogi" / "Häätö". Au niveau des paroles, c'était une affaire beaucoup plus difficile que son prédécesseur.
Ce fut un flop commercial complet, et la dernière composition de Wigwam à jamais figurer avec des paroles en Finnois.
La face A, écrite par Gustavson, était une chanson aussi bonne que "Luulosairas", si ce n'est mieux.
Emmené par un beat swingant assez difficile, "Pedagogi" montre toujours le meilleur jeu d'orgue par Gustavson et un excellent chant.
Pekka Pohjola se joint à eux comme musicien invité au violon.
Musicalement, "Pedagogi" est une chanson plus rentre dedans que son prédécesseur.
Elle montre avec éclat les possibilités en combinant la langue Finnoise avec de la musique Rock.
Ainsi, Gustavson peut, en toute sécurité, être considéré comme un pionnier parmi les paroliers du Rock Finlandais.
La face B, "Häätö", écrit par Mats Huldén, confirme la réputation de l'enregistrement que le single Finlandais le plus intransigeant et le plus extraordinaire jamais sorti.
Doté d'un mélange étrange d'une sorte de poème inspiré par Kalevala, récité par Otto Donner, il comprend également une partie écrite dans le style de Gustavson, ainsi qu'une interruption de Pembroke avec ce qui ressemble à un fragment d'une chanson Pop agréable.
Malheureusement, "Häätö" sera la composition finale de Huldén pour Wigwam.
En Avril 1970, il quitte le groupe pour se concentrer sur ses études universitaires.
Il a été remplacé par Pekka Pohjola, qui avait déjà joué avec le groupe sur "Pedagogi".

Pohjola avait commencé sa carrière en tant que musicien de Rock jouant de la basse dans un groupe appelé ABC.
Formé à l'Automne 1969, ABC était la création du batteur vétéran Raikka Rautarinne.
L'intention était de faire une sorte de version Finlandaise du groupe Anglais, Cream.
Après le guitariste original, Nikke Nikamo, a quitté le groupe et il a été remplacé par Jukka Hauru; ils ont été catalogué avec l'image d'un 'super group'.
Cependant, le public n'eut pas beaucoup de chances de faire l'expérience de ce qu'ils savaient faire, car le groupe se rompit après un seul concert. Pohjola continua à jouer de la basse pour the Boys, puis pour Wigwam.
L'idée originale était que Huldén continuerait à jouer de la basse sur les chansons qui présentait Pohjola au violon.
Cette idée sera toutefois bientôt abandonnée et Pohjola est devenu tout simplement le bassiste de Wigwam.

Image

Aussi étrangement, les spectacles du groupe n'avaient presque aucun rapport avec leurs disques, néanmoins, ils contribuèrent à bâtir la réputation de Wigwam comme le groupe scénique le plus chaud et le plus excitant du pays.
Les fans de la première heure peuvent se souvenir d'une expérience de concert de Wigwam au début de 1970 comme étant quelque chose comme le scénario extraordinaire suivant: Le groupe joue un spectacle entier en non-stop; une longue, sauvage et lourde jam, incluant des extraits de chansons de The Band et The Beatles, et ce sont les seuls thèmes reconnaissables!

Les membres hébétés de la foule se bousculant et tombant sur un autre juste pour attraper regard de Jukka Gustavson au travail: est-il vrai qu'il jouait de son orgue tellement vite que vous ne pouviez pas voir ses doigts?
Pembroke n'aura pas beaucoup à faire; il ne jouait pas encore du piano électrique sur scène et il n'y avait pas tellement de chose pour lui à chanter avec Gustavson qui faisait la moitié du travail.
Il n'y avait généralement pas même un guitariste sur scène; Nikke Nikamo avait quitté le groupe dès le début, à la suite d'un différend avec Kim Fowley, le producteur de leur deuxième album "Tombstone Valentine".
Le bassiste Mats Huldén avait également disparu (pour continuer ses études) pour être remplacé par le jeune et brillant virtuose Pekka Pohjola, maintenant le troisième compositeur dans le groupe.

Image

http://www13.zippyshare.com/v/63410221/file.html
muro

Le groupe a continué à enregistrer un deuxième album à l'Eté 1970, cette fois supervisé par un producteur extérieur, l'homme à tout faire de la musique Américaine, Kim Fowley.
Personnage populaire haut en couleur avec la fraternité 'flower power' sur la scène US West Coast, Fowley avait d'abord appris à propos des Finlandais via les disques de Blues Section.
Ceux-ci avaient tellement émoustillé Fowley qu'il avait décidé de prendre un avion pour la Finlande afin de produire le second LP de Wigwam.
Après son arrivée, le groupe se trouve littéralement sous pression pour écrire du nouveau matériel.

Ce deuxième album intitulé "Tombstone Valentine" a donc été produit par Fowley et conçu par Erkki Hyvönen aux Finnvox Studios à Helsinki.
Il est paru peu avant Noël 1970.

"Tombstone Valentine" se distingue fortement de son prédécesseur.
Peut-être que c'est la raison pour laquelle cela a été une déception pour de nombreux fans, qui ont préféré "Hard ' n' Horny".
Fowley était certain que Wigwam pourrait devenir 'the new Beatles’.
Par conséquent, il s'est immiscé parmi eux afin de simplifier leur style (par exemple, les chansons ont été considérablement raccourcies).
Peu d'espace a été laissé pour le son Hammond de Gustavson et les chansons vocales, en particulier.
En outre, avec la pochette, Wigwam est parti pour un style plus commercial, avec des photographies du groupe.
L' image sur le recto a été prise par Jukka Vatanen, en utilisant la technique infra - rouge.
Le devant de la pochette montre Wigwam appuyé contre la porte en dehors d'un cimetière, tandis que la prise de vue arrière montre le groupe assis parmi la foule au 'Ruisrock Festival' à Turku, en Finlande et toutes les paroles imprimées.

Il n'y a plus de guitare jouée par Nikke Nikamo car Fowley croyait que son style de jeu et son look n'étaient pas adaptés pour le groupe.
Au lieu de cela, il a invité Heikki Laurila et Jukka Tolonen (de Tasavallan Presidentti) à jouer de la guitare sur l'album.
Le départ de Nikamo ne change pas remarquablement les choses pour le groupe, mais la situation problématique dans laquelle il a eu lieu était un signe des choses à venir.
Les contributions de Tolonen ont donné lieu à des rumeurs selon lesquelles il était sur ​​le point de rejoindre le groupe en permanence.
Mais il est resté fidèle à Tasavallan Presidentti et il est resté un 'membre en dehors' de Wigwam, se joignant parfois à eux pour des jam-sessions sur scène lorsque le groupe jouait à Helsinki.

Une chose frappe d'entrée à l'écoute de l'album, c'est le manque relatif de matériel écrit par Gustavson, qui avait contribué à la moitié du premier album du groupe.
La raison en est le fait que Fowley a tenu à exploiter l'aspect le plus commercial de leur musique.
Comme cela a souvent été mentionné, le plus commercial des compositeurs était Pembroke, et c'est ce qui a entraîné que son matériel soit choisi, au détriment d'une forme de matériel plus complexe des autres membres.

Quatre des chansons sont écrits par Pembroke; "Autograph" est co-écrit par lui et Fowley, mais les rumeurs de l'intérieur du groupe suggèrent que la contribution de Fowley était plutôt minime et que la plupart de la chanson était une composition de Pembroke.
On y trouve un léger côté folk introduit dans la musique avec l'aimable contribution du violon de Pohjola et du banjo de Keikki Laurila.

L'album s'ouvre sur la chanson-titre qui se distingue également comme étant l'une des rares chansons de Wigwam chantées en Anglais pour être traduite et chantée plus tard en Finnois par l'acteur et chanteur Finlandais Vesa-Matti Loiri en utilisant la piste d'accompagnement de l'enregistrement initial de Wigwam!
En soi, le morceau possède un côté assez folk avec l'utilisation de l'accordéon joué par Kalevi Nyqvist et l'inclusion du banjo au cours de la section solo.
D'autre part, on a le sentiment grandiose que la musique de Wigwam est conservée avec la pleine utilisation des claviers, en particulier avec le sentiment d'une section de cordes qui accompagne le chœur.
D'autres chansons du LP ont également été abordés par les artistes Finlandais ("Autograph" et "Wishful Thinker"), démontrant, peut-être, que "Tombstone Valentine" est de loin l'album le plus courant de tous les disques de tous les LP de Wigwam.

Les quatre chansons de Pembroke sont d'excellents exemples de sa capacité à écrire de beaux morceaux Pop:
Un exemple parfait de la musique pleine d'émotion sur l'album pourrait être "Let The World Ramble On". Le tempo est décisivement lent avec une fois de plus le jeu de guitare de Tolonen aidant à créer la bonne ambiance.
"Wishful Thinker" nous ramène à la nature de composition de Pembroke la plus émouvante. Parfois la musique ressemble presque à du Procol Harum, un groupe fortement influencé par la musique R & B.
"Captain Supernatural", d'autre part, comme il sied à une composition de Pembroke, est l'un des plus commerciaux des titres de l'album avec sa voix qui essaie de rivaliser avec celle de Gary Brooker, de Procol Harum.

Pohjola a écrit deux chansons pour l'album, dont la première, "Frederick And Bill", est emmené par un long riff inhabituel (les paroles sont de Pembroke).
C'est l'un des morceaux qui se démarquent de l'album avec sa touche de Jazz confinée dans le schéma Pop.
À noter la libre utilisation de la guitare sur ce morceau, pas un son caractéristique du premier matériel de Wigwam qui avait tendance à avoir l'orgue dominant la procédure musicale du groupe.
Cette chanson, l'un des morceaux les plus convaincants de l'histoire de Wigwam, prouve qu'il peut écrire une mélodie Pop simple mais puissante et efficace s'il le décide.
L'autre composition, un instrumental appelé "1936 Lost In The Snow", avait initialement des paroles, mais l'idée n'a pas bien fonctionné et le morceau a été transformé en un instrumental. C'est une preuve suffisante de la façon dont Pekka Pohjola a pu élargir le spectre musical de Wigwam. L'instrument principal est le violon qui joue dans un mode de complainte alors que le reste du groupe crée, en quelque sorte, un back beat lent, pourtant cela a tendance à s'améliorer car la chanson progresse. La courte durée du morceau est parfaite car il agit comme un break parfait entre le matériel trempé dans le R & B qui se manifeste dans l'ensemble de l'album. Le fondu sur la chanson suggère également que le matériel original était en fait un morceau de musique plus long.
En termes de champ d'application du groupe, "1936 Lost In The Snow" ajoute une autre dimension à la musique de Wigwam et elle indique clairement la direction que Pekka prendra avec son futur travail en solo.
Les deux chansons ont montré que, avec l'arrivée de Pohjola, Wigwam avait gagné non seulement un musicien très doué, mais aussi un compositeur brillant.

Deux des trois contributions de Gustavson sont une sorte d'hommages: "In Gratitude" rend hommage à Steve Winwood (encore une fois), tandis que le jazzy "For America" est un hommage à l'organiste de Jazz Américain, Jimmy Smith:
-"In Gratitude!" a un côté Soul, à la fois en termes de rythme ainsi que la ligne de basse qui parcourt l'ensemble du morceau.
En fait, il pourrait aisément passer pour une chanson de l'un des nombreux groupes influencés par le R & B qui existaient à cette époque. Cependant, en y regardant de plus près, on constate les changements occasionnels de clé qui empêchent le morceau de devenir ouvertement commercial et qui lui donnent cette marque étiqueté Wigwam.
-"For America", comme son nom l'indique donne une sensation très Américaine avec son introduction de piano jazzy.
La piste en elle-même a un sentiment très libre et elle agit comme la vitrine idéale du jeu de piano fluide de Gustavson, quelque chose qui ne brille pas vraiment par la plupart de l'album.
Cependant, le véritable chef d'oeuvre de l'album est la chanson de clôture, intitulé "End".
"End", comme son nom l'indique est un morceau vraiment parfait pour clore cet album.
En fait, Gustavson la joue seul et c'est un arrangement instrumental simple avec quelques bonnes paroles (traitant de l'attitude destructrice de l'homme envers la nature). Elle montre la complexité de l'esprit musical de cet homme.
S'ouvrant avec un solo à l'orgue Hammond, ce morceau montre le dangereux équilibre musical sur lequel Wigwam prospére.
"End" est sans aucun doute l'une des chansons les plus remarquables jamais faites par Wigwam.

Entre les chansons sur la première face se trouve une piste assez étrange appelée "Dance Of The Anthropoids". En fait, cela fait partie d'une composition électronique de Erkki Kurenniemi. Celui-ci est considéré comme l'un des pionniers de la musique électronique Finlandaise et une de ses compositions expérimentales les plus connues est justement ce "Dance Of The Antropoids", dont un extrait a été utilisé sur cet album Wigwam.
C'était l'idée de Fowley de mettre une partie de ce morceau sur le LP.
Il était fasciné par l'enregistrement lors de son audition sur une compilation de Love Records appelé "Perspectives ’68 – Music In Finland".
Cela n'a rien à voir avec Wigwam, mais ça sert d'introduction, excellente au demeurant, à la chanson "Frederick And Bill".

"Tombstone Valentine" est un album étonnant de talents divers et distincts et il révèla Wigwam comme le plus populaire et le meilleur groupe de Rock en Finlande.
Il a également obtenu la distinction d'être le premier album de Rock Finlandais à être publié aux Etats-Unis: Paru sur le label Verve / Forecast comme un double album, leur version inclut des 'bonus tracks', certains matériels de Blues Section et même des chansons d'autres artistes.
Ce fut le début d' une reconnaissance internationale pour Wigwam.

En fait, ce deuxième album a été publié en deux versions distinctement différentes.
La sortie Européenne vit un album simple composé uniquement de nouveau matériel alors que la sortie Américaine est composée d'un double album qui comprenait aussi des titres de "Hard N' Horny" ainsi que du matériel de Blues Section.

D'un côté il y a les forts principes du Blues qui se manifestent régulièrement, notamment sur le début de cet album, tandis que de l'autre, il y a la nature plus expérimentale de musiciens tels que Gustavson et Pohjola qui veulent mener le groupe vers une autre dimension.
Bien que n'étant pas un album classique, "Tombstone Valentine" est le premier disque de Wigwam qui semble montrer que chacun des membres du groupe se familiarise avec les envies musicales individuelles de chacun.

Peut-être que "Tombstone Valentine" n'est pas exactement un LP typique de Wigwam en raison de ses caractéristiques trop ouvertement commerciales.
Alors que Kim Fowley essayait de créer 'the new Beatles’, le groupe faisait un album hommage à leurs idoles.
Le son bien connu de Wigwam peut être entendu de façon sporadique: Trop souvent, la vedette est volée par les sons déchirants de la guitare de Jukka Tolonen, rendant des parties de l'album très difficile à écouter.
Peut-être que le travail de Kim Fowley en tant que producteur sur "Tombstone Valentine" ne fut pas un grand succès, mais sa sincérité ne peut être contesté.
Par exemple, c'est lui qui a organisé la sortie de l'album aux États-Unis. Ce double LP est divisé en deux parties:
Le premier disque contient l'ensemble de "Tombstone Valentine", bien que la liste des morceaux diffère entièrement de la version Finlandaise. Le deuxième album comprend trois morceaux de "Hard 'n' Horny", "Pidän sinusta", "Henry’s Mountain Range" et "Henry’s Geographical And Astronomical Mistakes", ainsi que huit chansons de Blues Section plus "Anna suukko vain", premier single de Kirka avec le soutien de Blues Section.
L'intérieur et le dos de la pochette ouvrante ont des photographies de Jukka Vatanen prises lors de la même session que l'image du recto de la version Finlandaise de l'album.
Le non-initié n'ayant aucune idée que certains des titres ont été enregistrés bien avant la formation de Wigwam!
Certains matériels de Blues Section avait déjà été publiés aux Etats-Unis sous le nom de Wigwam: Peut-être d'ailleurs que le plus curieux 'single de Wigwam' est "True Confession" / "Helsinki" sorti en 1969 aux Etats Unis, où la face A est en fait "End Of A Poem" et la face B est un autre nom pour "East is red", deux titres de l'album de Blues Section sur Love Records.

Comme un single pilote promotionnel pour le double album "Tombstone Valentine", "Wishful thinker" / "Call me on your telephone" a été publié aux Etats-Unis.
Cependant, les ventes réelles de l'album furent pauvres en dépit des critiques plutôt positives dans le magazine 'Rolling Stone' et le principal journal du business musical, Billboard.
En Suède, Wigwam avait acquis une certaine popularité parmi les amateurs de Prog Rock. Par conséquent, le surplus d'Amérique du doubles LPs "Tombstone Valentine" s'est retrouvé dans l'importation des magasins de disques à Stockholm, où le touriste Finlandais occasionnel pouvait acheter son exemplaire au prix extravagant de une ou deux couronnes suédoises!
Évidemment, Wigwam avait tout intérêt à obtenir une place sur le marché Suédois.
A la maison, en Finlande, leurs concerts ont lieu principalement dans les 'dance hall' à la campagne où, le plus souvent, ils ont à souffrir soit de publics indifférents ou carrément hostiles.
Ainsi, leurs apparitions les plus satisfaisantes ont lieu soit dans des clubs à Helsinki, ou en Suède. Un de leurs contacts le plus important en Suède était l'animateur radio Roger Wallis, qui présente leurs disques sur son très Rock 'Saturday Show'.

Image

http://www18.zippyshare.com/v/57090570/file.html
muro

Roger Wallis a également travaillé comme ingénieur assistant sur la meilleure des choses à venir, l'album suivant de Wigwam, lorsque les pistes d'accompagnement pour ce LP furent fixées au Sweden’s Network Studios (dans la ville de Vaxholm) au cours du mois de Décembre 1970.
Le chef ingénieur du son était Thomas Larsson, et cette fois le groupe enregistrera sans l'aide d'un producteur extérieur.

Il aura donc fallu presque un an pour faire le nouvel album, appelé "Fairyport": C'était l'Automne de 1971 avant que le groupe ait 'overdubbé' les pistes d'accompagnement avec des solos instrumentaux, des vocaux et des arrangements à vent.
Tous ces overdubs ont été faits aux Finnvox Studios à Helsinki, avec l'ingénieur du son, Erkki Hyvönen.
Cependant, au cours de l'Eté 1971, l'un des concerts du groupe au Hämis Club à Helsinki a été enregistré.
Le résultat peut être entendu sur la face 4 comme une jam session de 17 minutes intitulée "Rave Up For roadies".

À la fin de 1971, Wigwam sort son troisième album "Fairyport": Contenant initialement un album et demi de chansons, il a été décidé d'étendre le contenu à un double, la quatrième face étant constituée d' une jam en live, avec Jukka Tolonen de Tasavallan Presidentti comme guitariste invité.
Tolonen, qui a continué à jouer avec Wigwam fréquemment, mais officieusement, a également joué sur le captivant 'Lost Without A Trace", l'un des plus beaux moments de Jim Pembroke.
Le morceau d'ouverture de l' album "Losing Hold" a longtemps été un favori en live et c'est probablement la seule chanson de Wigwam qui dispose d'une collaboration à trois entre Pohjola et Gustavson (musique) et Pembroke (paroles).
Les arrangements de Gustavson pour ses chansons sont devenus de plus en plus complexes et ambitieux; des musiciens de sessions de haut niveau, aux saxos et aux bois, ont été recrutés et ont été utilisés de façon très efficace.
Lyriquement Jukka devenait beaucoup plus philosophique.
Son thème "Joined to Conscience", constitué de la chanson-titre et de trois autres chansons, était une indication de sa propension pour le développement des œuvres conceptuelles prolongées.

L'évolutiuon de la qualité musicale entre les deux premiers albums et "Fairyport" est impressionnante.
Wigwam semble être à un pic créatif car les musiciens composent assez de matériel pour un album et demi.
De plus, cet album peut être considéré comme le premier disque de Rock vraiment progressif que le groupe ait enregistré.
A cette époque, à la différence d'aujourd'hui, les albums devaient être d'une certaine longueur et la durée du matériel enregistré était suffisant pour remplir trois faces d'un double album.
Ne voulant pas faire de compromis sur le matériel qu'ils avaient déja enregistré, le groupe choisit finalement d'inclure une quatrième face qui sera occupée par une jam live intitulée "Rave-Up For The Raodies" plutôt que de jeter la troisième face déja enregistrée.

Emballé dans une belle pochette 'gatefold', "Fairyport" a été publié en Décembre 1971 près d'un an après que les enregistrements aient commencé.
C'est le premier album de Wigwam qui peut être qualifié de 'Rock Progressif'.
1971 fut par ailleurs un grand millésime pour ce style particulier de musique dans toute l'Europe.
En Finlande, Jukka Tolonen avait fait son premier album solo et Tasavallan Presidentti venait d'enregistrer son deuxième album en Suède.

On peut dire, à l'époque, que Wigwam pouvait être comparé à des groupes de première classe tels que Genesis, Pink Floyd, etc. En fait, on pourrait pratiquement dire que "Fairyport" était le meilleur disque sorti cette année.
L'œuvre d'art pour la pochette était unique, aussi. Gustavson en avait dirigé la conception, donnant des idées à l'artiste Jorma Auersalo, qui avait fait la belle peinture pour la couverture.
Les photos à l'intérieur et le livret de 18 pages avec les paroles ont été prises par l'artiste underground Finlandais Peter Widen.
Il avait également commencé à travailler sur un court métrage sur le groupe, mais cela n'a jamais été terminé.

Dès le début il y a une répartition claire du travail entre les membres du groupe: chacun des trois compositeurs contribuera à quatre chansons.
Parce que plus de matériel que ce qui était nécessaire pour un seul LP avait été accumulé, il a été décidé d'en faire un double album - le premier du genre en Finlande.
Le groupe n'était pas entièrement satisfait de la façon dont leur album précédent s'était fait.
Par exemple, Pekka Pohjola a dit plus tard qu'il pensait que "Tombstone Valentine" est composé de ’bubblegum music’, plus adapté à plaire à Fowley que le groupe.
Par conséquent, le prochain LP de Wigwam LP sera fait d'une manière qui explorera le plein potentiel du groupe.

La musique représente une grande réussite artistique. Par rapport à ses prédécesseurs, c'est un énorme pas en avant, musicalement aussi bien que lyriquement.
"Fairyport" montre Wigwam comme un groupe de Rock très lucide et équilibré.
En fait, il représente le line-up original le plus cohérent.

La face 1 comprend la plus forte idée conceptuelle jamais apparu sur un album de Rock enregistré en Finlande.
"Losing Hold", la chanson d'ouverture, longtemps considérée comme un favori de Wigwam en live, avec une excellente introduction jouée par l'orgue, est tout simplement un délice.
C'est l'un des deux seuls titres de Wigwam musicalement co-écrits par plus d'un membre du groupe, dans ce cas Gustavson et Pohjola.
Une autre particularité est que Gustavson chante un poème lyrique écrit par Jim Pembroke. Cela n'était jamais arrivé auparavant, et ne se reproduira jamais.
La splendide coopération entre la basse et l'orgue donne envie de plus en entendre.
C'est la plus longue chanson studio de l'album et c'est un véritable chef-d'œuvre de Rock Progressif: La fusion du piano et de l'orgue crée un son unique au groupe car les musiciens se défoulent littéralement avec la section rythmique qui crée un support fantastique.
La seule accalmie vient avec l'introduction de la voix, pour une courte période, qui permet à l'ensemble du morceau de prendre une pause, même si c'est pour peu de temps.
Après cela suit la première chanson de Pembroke, "Lost Without A Trace" qui crée un contraste parfait au morceau précèdant, avec Jim à son meilleur, avec une ligne mélodique digne de tout chef-d'œuvre Pop.
Les instruments sont complètement dépouillés: la guitare acoustique de Jukka Tolonen accompagnant Jim Pembroke au chant et au piano.
"Fairyport", fermant la première face, est la première partie d'un concept de Gustavson en quatre parties appelé "Joined To Conscience”.
Une des caractéristiques de cet album est le caractère musical complexe de Jukka Gustavson. Avant cet album, ses compositions, bien que complexes étaient limitées aux seuls membres du groupe et à quelques musiciens invités. Cette fois, l'aide d'un certain nombre d'instruments à vent, bien qu'inhabituels pour un album de Rock, parviennent à réaliser l'effet désiré à la perfection.
Ajoutez à cela les changements continus dans l'indication de la mesure et les progressions d'accords mineurs, et on a pratiquement décrit la chanson-titre, "Fairyport".
Une fois de plus, le travail vocal de Gustavson est très bon, avec un côté émotionnel qui apporte une grande profondeur à la chanson. Le piano et les solos d'orgue à la moitié du morceau montre que Gustavson se trouive dans la même ligue artistique que d'autres claviéristes tels que Keith Emerson et Rick Wakeman, mais avec encore plus d'émotion.
L'influence du Jazz imprègne vraiment ce morceau particulier alors que l'on sent aussi un élément Rock n 'Roll.
Le point culminant de cette piste doit être l'entrée des cuivres et des bois jouant ​​le thème de la chanson à mi-chemin.

La face 2 continue avec la deuxième partie du concept de Gustavson, le court "Grey Traitors", qui donne un aperçu de certains thèmes lyriques utilisés plus tard par Gustavson sur l'album suivant, "Being".
"Gray Traitors" maintient le style antipub de compositions de Gustavson.
Cependant, il faut admettre que toutes les compositions Gustavson ont une tournure inattendue en elles.
Tout comme le morceau semble se terminer dans un autre morceau original, il prend son envol, change de tempo, progressant en une grande partie instrumentale et fusionnant avec "Caffkaff, The Country Psychologist". Peut-être la chanson la plus conventionnelle de l'album, les séquences d'accords sont totalement atypique, façon Gustavson, avec des voix lugubres de Pembroke accompagnant le piano.
Soudain, la piste semble se briser avec le piano électrique se livrant à quelques courses jazzy tandis que Ronnie Österberg fait pleinement usage de ses congas et des percussions.
Avant "Fairyport", les paroles de Gustavson concernaient principalement le manque de communication entre les gens.
Mais maintenant une toute nouvelle dimension entre dans la forme de la relation entre Dieu et l'homme.
Parfois, ces paroles sont purement un flux de conscience.
Pour aider les auditeurs Finlandais, un livret avec les paroles traduites en Finnois est inclus avec les paroles en Anglais.
Gustavson écrit surtout ses paroles en Finnois. Elles sont ensuite traduites en Anglais par l'ancien membre de Wigwam, Mats Huldén, qui fait finalement un beau résultat d'une tâche ardue. Les deux autres parties appartenant au concept s'appellent "Caff-Kaff" et "May Your Will Be Done My Lord".
Le dernier titre de Gustavson "May Your Will Be Done Dear Lord" est l'un des chefs-d'œuvre de cet album, le titre parvient à montrer Gustavson dans une lumière différente.
Il parvient à combiner sa nature complexe avec une sensation relativement plus simple et accessible.
Cependant, il ne peut pas résister à rebondissements soudains, et à la première occasion, les bois et les cuivres viennent prendre les rênes du morceau mais seulement pendant une courte période.
Sans trop de considération, "How To Make It Big In Hospital" de Pembroke a été choisi pour clore la seconde face.
L'auditeur se retrouve tout d'un coup les pieds sur terre de manière un peu brutale.
On sent immédiatement la simplification de la présentation ainsi que l'accessibilité de la musique.

Ensuite, sur la face 3, les compositions de Pekka Pohjola pourraient être mieux décrites comme se tenant quelque part entre cellles de Gustavson et celles de Pembroke.
Avec une prédilection pour les instrumentaux, sa musique est forte dans l'approche Jazz, mais en même temps, il réussit à conserver une certaine quantité d'écoutes caractéristiques sympathiques.
"Hot Mice" et "P.K:S Supermarket" sont donc, à l'origine, des instrumentaux, mais cette dernière a une touche d'Europe Orientale à la fois en termes de temps ainsi que de style. En fait une autre caractéristique de Pohjola est sa prédilection à introduire une certaine quantité de thèmes traditionnels dans sa musique.
L'incapacité de concevoir des paroles conduit Pohjola à collaborer avec Jim Pembroke sur ces titres, il le sentait nécessaire.
"Hot Mice" est écrite dans son style typique. On peut seulement dire que ses compositions sur cet album sont d'une très grande qualité.
"P.K.’s Supermarket" (les titres sont inventés par Pembroke) est un enregistrement plutôt téméraire dans un style musical proche du Baroque.
Pohjola y joue du piano, de la basse, de la célesta et du clavecin.
"One More Song" a été conçue comme un instrumental jusqu'à ce que Pembroke y mette des paroles. Cette chanson a la touche Pohjola écrite sur elle avec ses déplacements intelligents dans le changement de mesure, ne s'arrêtant que pour l'intermède vocal tout à fait occasionnel.
"Rockin' Ol' Galway" est une composition typique de Pembroke où Pohjola joue des lignes de basse très fines, et où on a la chance rare d'entendre Pembroke jouer de l'harmonica.
Directe, concise et surtout très agréable à l'oreille avec des riffs accrocheurs mais en conservant en même temps juste la bonne quantité de loufoquerie à faire ressortir de tout autre terme de l'usine composition "pop".
Pour conclure la troisième face, "Every Fold" se révèle être une autre excellente chanson dans le style de "Tombstone Valentine".
Avec Pembroke au piano, c'est l'une des pistes les plus émouvantes du répertoire de Wigwam.
Elle démontre que Pembroke est un chanteur-compositeur-interprète de classe.

Pourtant, le son enregistré sur "Fairyport" n'est pas tout à fait de haute qualité.
La batterie reste trop en arrière-plan, et la grosse caisse, en particulier, ne peut guère être entendue.
C'est une honte, parce que Österberg est l'assise rythmique de la version quatuor de Wigwam. Son jeu fin et solide lie et tient l'ensemble.
Si les pistes d'accompagnement enregistrées en Suède étaient techniquement pauvres, l'enregistrement en live de la face 4 de l'album, "Rave-up For The Roadies", est encore pire.
Comme mentionnée précédemment, cette dernière chanson qui dure dix-sept minutes, est plutôt une jam qui a été enregistrée en live juste pour le plaisir de remplir la dernière face du second disque.
Elle dispose également de Jukka Tolonen à la guitare, qui était alors presque un membre régulier des spectacles de Wigwam.
Cette fois-ci, comme sur les pistes de studio de l'album, il se confond bien avec le style du groupe, et son jeu ajoute de la force à la musique.
Ce morceau montre également un aperçu de ce qu'un concert Wigwam devait être.
Contrairement à leur matériel de studio soigneusement calculé et structuré, les spectacles de Wigwam étaient très libres avec beaucoup d'improvisation. On pourrait considérer Wigwam comme une sorte de Grateful Dead du Rock Progressif car ils fusionnent les pistes et ils jouent sur de longues périodes de temps.
Autant dire que ce morceau particulier était une 'jam session' improvisée.
Un autre point intéressant est le fait que Pembroke ne figure pas sur les crédits, un signe qu'il n'avait pas encore commencé à jouer de l'orgue / piano électrique sur scène, ce qui signifie aussi qu'il a passé une grande partie des concerts de Wigwam à attendre dans les coulisses...

Dans l'ensemble, "Fairyport" se présente comme une étape importante dans le Rock Finlandais.
C'est une grande honte qu'il n'a pas reçu le succès qu'il méritait certainement.
Un petit incident résume parfaitement toute la situation: Quand "Fairyport" a été présenté et examiné de manière très positive sur la radio Suédoise par Roger Wallis, un magazine pour adolescentes Finlandais appelé 'Suosikki' (favori) s'était plaint que Love Records devait avoir soudoyé le présentateur.
C'était pathétique, en particulier compte tenu de la situation financière du label...

Au cours de l'Automne 1971, alors que Wigwam était encore en plein dans l'enregistrement de "Fairyport", Love Records suggéra à Pembroke de faire un album solo.
Après "Fairyport", les énergies créatrices étouffées dans le groupe ne pouvaient être contenus plus longtemps; Pembroke et un peu plus tard, Pohjola enregistrent alors chacun un album en solo.

Image

http://www6.zippyshare.com/v/86354845/file.html
muro

En Décembre, Pembroke entre en studio et il commence à travailler sur un album appelé "Wicked Ivory". Il fut publié en Août 1972 sous le pseudonyme de Hot Thumbs O’Riley.
L'ensemble du line up de Wigwam apparait sur ce LP, donc il semblait évident d'inclure certaines des chansons du répertoire live du groupe.
En particulier, la chanson "Grass For Blades" était devenue populaire parmi leurs publics, et "Wicked Ivory" contient la meilleure version enregistrée de ce classique, qui est devenu la chanson la plus aimée en live du groupe de tous les temps: à partir de 1972, elle fut jouée à pratiquement tous les concerts de Wigwam.
Cette version originale, destinée à avoir un couplet de plus, a pourtant coupé court lorsque l'ingénieur du son a manqué de bande!

Sinon, leur répertoire de scène se composait essentiellement de chansons d'autres artistes comme "A Whiter Shade Of Pale" et "A Salty Dog" de Procol Harum, "Let It Be" des Beatles, "Imagine" de John Lennon, et même "Finlandia" de Jean Sibelius.
Mais le groupe que Wigwam reprenait alors le plus était the Band. À un concert, pas moins de huit des onze chansons pouvaient provenir du catalogue de The Band.
Il est d'ailleurs significatif que la seule chanson de Gustavson à avoir été jouée en live était "Fairyport", et elle ne resta dans le répertoire que très brièvement.
C'était la même chose pour les contributions de Pekka Pohjola qui étaient beaucoup trop compliquées à reproduire sur scène.

Lyriquement et musicalement, Jim était à son niveau le plus excentrique, désinvolte, fantasque et ironique dans cette collection fascinante encore étrange de bizarreries.
Malheureusement, l'album est un peu 'over the top' pour le fan moyen de Wigwam, un peu trop obscure, et cela n'a pas été un grand succès commercial, mais néanmoins il était, et est encore aujourd'hui considéré par les connaisseurs comme une œuvre de génie.

La sortie du premier album solo de Pembroke, et les conflit d'intérêts musicaux entre les membres du groupe, se sont reflétés sur leur horaire de travail, qui était assez fragmenté en 1972.

Image

La situation s'est encore aggravée quand Pohjola, aussi, a commencé à travailler sur son premier album solo, quelque chose qu'il avait eu envie de faire depuis longtemps.
L'album a été appelé "Pihkasilmä Kaarnakorva" et il est sorti vers la fin de 1972.
Le seul autre membre de Wigwam à y apparaître était Jukka Gustavson.
Pohjola s'était plaint qu'il se sentait limité dans Wigwam et il avait besoin de travailler avec des concepts et des compositions plus grands.

Cet album tout instrumental a reçu des critiques élogieuses et il fut bientôt évident, pour les initiés et les fans, que ses meilleurs efforts seraient définitivement en dehors des contraintes du cadre Wigwam.

Enfin, Gustavson avait été approché par Love en vue de le faire enregistrer son propre album, aussi, mais il avait déjà commencé à travailler sur le prochain LP de Wigwam et il avait décidé de s'en tenir à cela.
Avec Pohjola et Pembroke profondément impliqués dans des projets en solo, il a incombé à Gustavson d'essayer de garder le groupe intact, uni et productif pour le prochain album, une corvée qui s'est avéré presque impossible car les musiciens étaient à la dérive et de plus en plus éloignés.

Image

Un album de compilation intitulé "Wigwam" est sorti en 1972. Il faisait partie des 'Nice Price’ series de Love Record.
La liste des chansons fut choisi par Ronnie Österberg.
Cette première compilation de Wigwam est, par ailleurs, uniquement disponible en vinyle.
Elle recueille des morceaux des trois premiers albums en mettant l'accent sur les chansons les plus commerciales:
En fait, huit des dix titres sont des compositions de Pembroke, un autre détail qui prouve que le principal facteur 'commercial' s'appelle en effet Pembroke avec, à un degré moindre Gustavson, et dans une encore moindre mesure Pohjola, son matériel étant jugé trop complexe pour l'attrait commercial des masses.

Image

http://www21.zippyshare.com/v/9108884/file.html
muro

Si 1972 avait été une année sans pour le groupe Wigwam, l'année suivante deviendra la plus intensive dans leur carrière, principalement parce que c'est l'année où ils ont enregistré leur album concept "Being".

La planification dans son ensemble pour ce nouvel album a été réalisé par Gustavson.
Il a également écrit la plupart du matériel, car Pembroke et Pohjola étaient à court de nouvelles chansons à cause de leurs œuvres personnelles récentes.
L'idée de Gustavson était de rendre le nouvel album beaucoup plus cohérent que les précédents.
La première chose qui a été faite pour atteindre cet objectif a été d'exiger que tout le groupe soit présent dans le studio lorsque le travail a été effectué.
Cela a également permis de maintenir le groupe ensemble. Les répétitions ont eu lieu dans une maison habitée par Christina Donner, à Espoo près d'Helsinki.
Outre les contributions de Gustavson, trois chansons de Pembroke et deux compositions de Pohjola devaient être intégrées dans l'ensemble du projet.
Kim Fowley s'était déclaré prêt à produire le groupe une fois de plus, mais ils ont finalement décidé d'opter pour l'ancien bassiste de Tasavallan Presidentti Måns Groundstroem, et en Février 1973, le groupe est entré en studio pour travailler sur ce nouvel album.

La fabrication de "Being" s'est avéré être très laborieuse et très lente.
Comme toujours, Gustavson a été très auto-critique. Il ne voulait rien faire à la légère car il avait une vision très claire de ce à quoi devait ressembler "Being". Il était également très regardant en ce qui concernait son propre matériel, et les autres membres du groupe n'avait guère leur mot à dire quand il s'agissait d'arrangements musicaux.

Cela a mis en outre d'avantage l'accent sur les relations internes...
Et Gustavson devint frustré quand son album, "Being", n'était pas encore terminé pendant l'Eté 1973, et parce que le groupe n'était pas prêt à jouer les nouvelles chansons sur scène.
Cela le déprima considérablement, car l'album était le projet de Wigwam qu'il avait le plus à coeur.
Les autres membres du groupe étaient également devenus frustrés, car la création de l'album semblait durer éternellement.
Cela avait même contraint Pembroke à commencer à écrire du nouveau matériel pour son deuxième album solo, qui était prévu à l'enregistrement en Octobre et Novembre 1973.
Cependant, cela fut reporté lorsque les travaux sur "Being" continuèrent et cela n'avait fini qu'en Novembre.
Il fut publié finalement en Février 1974.

Le résultat de l'énergie déployée par Jukka, après deux ans dans la fabrication, fut un travail complexe et puissant connu maintenant comme le chef-d'œuvre de Wigwam.
Pohjola et Pembroke ont aussi contribué à un excellent matériel, dont "Marvelry Skimmer" de Jim, mieux connu comme "Friend From The Fields", mais l'idée et le concept global de l'album ont été orchestrés par Gustavson.
Ses chansons portaient un message politique et philosophique assez pessimiste avec connotations religieuses profondes, une tendance qui est ensuite devenu dominante sur ​​ses albums solos.
De plus l'album est considéré comme l'album le plus créatif qui a émergé de ce line-up avec l'album conçu comme un concept et la plupart du travail de création est le fruit des travaux de Gustavson.
L'une des principales raisons en est, pourtant, que Pembroke et Pohjola étaient plus intéressés par la sortie de leurs albums solo que celle plus collective du groupe.

"Being" est une étape logique sur le chemin conceptuel de Gustavson.
Il nous montre des êtres humains au sein de différents milieux sociaux, dont certains sont basés sur des idéologies.
Le communisme, le capitalisme et le fascisme sont tout autant critiqués massivement dans les paroles.
L'album montre le ridicule d'avoir un système politique pour tous, avec des idéologies représentées comme un mécanisme qui sert uniquement à broyer l'individu.
C'est la cupidité et l'égoïsme combinés avec toutes sortes d'idéologies qui ruinent tout espoir d'un avenir meilleur et causent la destruction de la nature et, éventuellement, toute vie sur Terre.
Ces paroles ont ouvert la voie à toutes sortes d'interprétations, et beaucoup les ont trouvés tout à fait exagérées et à l'avant-garde.
Ce sera le dernier album studio de la première phase de l'histoire de Wigwam et c'est en effet un album raccord avec lequel le chapitre Gustavson / Pohjola pourrait être fermé.
C'est aussi le dernier album studio qui comporte Jukka Gustavson en tant que membre permanent au sein du line-up.

Le concept général de l'album comporte à la fois un thème religieux et un thème politique, concept que Gustavson a aussi bien développé et qu'il avait déjà utilisé dans ses contributions à "Fairyport".
"Being" commence avec deux chansons qui sont jointes ensemble, "Proletarian" et "InspiRed Machine":
Dès les premières mesures, il devient évident que l'album n'est pas seulement un album par un autre simple groupe. L'excellent travail vocal de Gustavson reflète des paroles sombres et pessimistes. Le texte original était plus long et il comprenait un verset où la "Religion Sovietique' était critiqué. Cependant, le label de gauche du groupe a insisté pour que Gustavson retire de telles références vis à vis de l'URSS! En raison de cet acte de censure, les paroles ont perdu une bonne partie de leurs sens.
Dès le morceau d'ouverture "Proletarian", on sent que cet album sera remarquablement différent de la plupart de ce que le groupe avait déjà produit jusqu'à présent. Le son de l'orgue et du piano a été augmenté par le son des synthétiseurs, ce que Gustavson avait expérimenté dans l'intervalle entre les albums. Le morceau d'ouverture montre une absence pratiquement totale du côté commercial que la plupart du matériel que Wigwam semble posséder et, au lieu de cela, il se rapproche beaucoup plus du style RIO.
Il fusionne ensuite avec le rythme clownesque ludique de "Inspired Machine" dont le message a un sens politique profond.
La chanson up-tempo de Pembroke "Petty Bourgeois" allège parfaitement l'atmosphère.
Jim chante très bien, variant sa voix d'une manière qu'il avait aussi employé sur son premier album solo.
"Petty-Bourgeois" est pourtant l'un des airs de Wigwam les plus complexes alors que son pont pop accrocheur donne immédiatement Pembroke comme étant le compositeur de la chanson.
Toutefois, cela montre une fois de plus le caractère remarquable de ce groupe qui, avec quelque chose d'aussi fou, et qui dans la plupart des groupes sonnerait banal, est plutôt transformé en une grande chanson.
Le couplage de titres est encore maintenu avec "Petty-Bourgeois" qui se déplace dans "Pride Of The Biosphere".
Cette première contribution de Pohjola à l'album est une belle chanson où Pembroke récite les paroles qui sont en fait le monologue d'un aumônier d'une armée fictive.
La piste a une touche presque pompeuse avec la narration de Pembroke aux côtés de l'orgue jouant en plein essor.
Le retour de Gustavson comme auteur voit aussi un retour aux tons pessimistes:
La première face se termine donc par une longue chanson de plus de neuf minutes intitulée "Pedagogue" qui est, en fait, une version entièrement ré-arrangée du single de 1970 du même nom.
Avec cette chanson, Wigwam créé ce qui est probablement leur titre le plus complexe à ce jour: Des accords maladroits, des changements de temps brusques et des applications vocales étranges abondent tout comme la capacité de Gustavson à créer cet effet d'ensemble en utilisant des instruments à vent et des cuivres au lieu d'instruments à cordes.
Une mention spéciale doit être faite aux solos de flûte et de clarinette qui sont tout simplement magnifiques.
La face 2 s'ouvre avec une chanson inspirée de Stevie Wonder intitulé "Crisader" et c'est sans aucun doute la plus forte contribution à l'album.
Dans l'ensemble, la seconde face dispose d'une humeur plus légère que la face 1.
"Crisader" conserve une influence Jazz assez marquée, mais beaucoup plus facile d'une écoute en s'appuyant sur ​​le solo d'orgue de Gustavson et la suppression de la complexité des cuivres et des instruments à vent.
Cependant, les voix sonnent toujours en contraste complet avec la structuration que Pembroke adopte habituellement sur ses compositions.
Quand une piste est laissée à Pohjola, on s'attend à une piste instrumentale et celle-ci s'appelle "Planetist" et elle comprend un excellent solo de sax de la part de Pekka Pöyry.
De plus on s'attend à une forte affluence d'idées jazzy dans la musique, mais cette fois, lorsqu'on compare avec les compositions de Gustavson, il fait pâle figure en termes de complexité.
Au lieu de cela, "Planetist" sonnerait presque commercial, même si elle ne doit pas être sous-estimée car c'est une piste individuelle surtout avec l'incorporation, une fois de plus, d'instruments à vent et de cuivres qui renforcent le rythme déjà serré et les arrangements.
Ainsi, mis au côté d'une composition de Pohjola, un équilibre peut cependant être atteint par la mise en place d'un certain morceau de Pembroke intitulé "Maestro Mercy", une belle mélodie soutenue par la guitare acoustique de Taisto Wesslin qui, avec sa sonorité décontractée, permet à l'auditeur d'ouvrir ses sens suivant le rythme et la complexité des titres précédents.
Les deux dernières pistes, "Prophet" et "Marvelry Skimmer", mène ce merveilleux album à sa fin:
"Prophet" est tout aussi bizarre que l'album, étant une composition de Gustavson alors que "Marvelry Skimmer" permet l'album de se cloturer sur une note un peu plus optimiste. La chanson elle-même, qui est une composition de Pembroke, permet à l'auditeur de s'asseoir et de littéralement profiter des harmonies déstructurées sans se soucier de la complexité de la musique!
La chanson "Prophet" est une contribution typique de Gustavson, une vision très sombre de l'avenir dirigé par les "Tell us Cultures". Pohjola contribue à un brillant solo de basse suivi d'un court solo de synthétiseur par Gustavson.
L'album se termine par un hymne jeu de mot affiné par Pembroke appelé "Marvelry Skimmer", un choix judicieux pour compléter le tout.

"Being" est certainement l'album le plus complexe et exigeant que le groupe possède dans son répertoire, il donne également un aperçu de l'esprit complexe de Jukka Gustavson dont la musique reflète également les thèmes politiques et religieux pessimistes qui semblent dominer sa musique.
C'est un véritable chef-d'œuvre: C'est une autre des contributions les plus brillantes au phénomène du Rock Progressif.
Il montre Wigwam sous son meilleur jour avec encore une fois les paroles de Gustavson très profonde.
Elles sont aussi d'ailleurs compliquées et difficiles à comprendre, même pour les spécialistes.
Le livret fourni avec le disque possède toutes les paroles imprimées en Anglais avec leurs originaux Finlandais.
Une fois de plus, Mats Huldén fait un travail impressionnant avec ses traductions.

"Being" a, à juste titre reçu quelques jolis commentaires:
Dans un sondage mené par le magazine Finlandais de Rock 'Soundi', l'album laisse ses concurrents loin derrière.
"Being" gagne le titre de "l'Album de l'année" à la fois par la critique et les lecteurs.
Mais il y eut des réactions encore plus importantes en provenance d'Angleterre où il recueille aussi des critiques élogieuses et dithyrambiques dans la presse musicale Anglaise.
Le journaliste du 'New Musical Express' Ian McDonald a écrit avec enthousiasme à propos du LP, appelant Wigwam 'the best rock band of the day' (en dehors du Royaume-Uni et des États-Unis, cela va de soi!).
Cependant, malgré ces bonnes critiques, l'album n'eut pas un énorme succès commercial.

L'intérêt qui en suit entraînera Wigwam dans un contrat d'enregistrement avec Virgin Records au Royaume-Uni.
Pour payer quelque chose à leur label en retour pour le temps excessif de studio qu'ils avaient utilisé au cours de la fabrication de "Being", Wigwam a accepté de jouer en accompagnement sur le premier album des chanteuses Finlandais Muska Babitzin et Maarit.
Pembroke a même donné deux chansons à inclure sur le LP de Maarit.
Toutefois, les deux chansons ont ensuite été incluses dans son propre deuxième album solo (avec des paroles en Anglais), intitulé "Pigworm" (les chansons en question étaient "Resign To Surrender" et "Sweet Marie").
De même, Gustavson a travaillé à un joli arrangement pour "You’re The Sunshine Of My Life" de Stevie Wonder, également inclus sur l'album de Maarit.

A cette époque, l'ambiance au sein du groupe était plutôt tendue et leur avenir paraissait incertain. Comme dernière tentative pour garder Wigwam ensemble, un nouveau musicien a été invité dans la bergerie et, ainsi, au cours de Décembre 1973, un nouveau membre, le guitariste Pekka "Rekku" Rechardt, a été ajouté à line-up de Wigwam.
Avec l'intention de jouer à la fois de la lead guitare et du violoncelle, Rechardt fut une découverte passionnante. Cependant, seulement quelques mois après son arrivée, Gustavson décida de démissionner et il fut suivi dans la foulée par Pohjola.

Rechardt avait déjà joué à trois reprises avec le groupe sur scène, se substituant à Pembroke. Malgré cela, il n'était cependant pas le premier candidat à être sélectionné. Le groupe avait également répété avec le guitariste Janne Odner, mais quand cela n'avait pas marché, à la satisfaction de tout le monde, le choix était tout naturellement tombé sur Rechardt qui sera alors le seul guitariste a être inclus dans le groupe depuis le départ de Nikke Nikamo.
Cette initiative devait dissoudre une partie de la friction au sein du groupe. Mais avant le Printemps 1974, peu après la sortie de "Being", Gustavson prévint qu'il allait quitter le groupe dans peu de temps. Sa décision fut gardé secrète par les médias, puisque les autres tentaient toujours, difficilement, de le faire changer d'avis.

Wigwam se préparait alors pour plusieurs premières apparitions en dehors des pays Nordiques, une tournée conjointe au Royaume-Uni avec Tasavallan Presidentti. Pourtant, Gustavson refusa de changer son esprit, et sur ​​la tournée qui débuta à Pâques 1974, il garda pour lui plus que jamais un côté de la scène, donnant de l'espace pour le nouveau guitariste.

Quand les autres acceptèrent finalement son départ, Pohjola fit aussi son annonce, disant qu'il allait se concentrer sur le travail en solo à partir de maintenant.

Image

http://www35.zippyshare.com/v/85986611/file.html
muro

Tout fut fait, bien sûr, à l'amiable, ce qui se refléta lorsque Pohjola et Gustavson contribuèrent tous deux en tant que musiciens d'accompagnement sur ​​le deuxième album solo de Pembroke intitulé "Pigworm" qui fut enregistré entre Mars et Avril 1974.

Après la tournée Britannique, le 'Wigwam original' joua ses trois derniers concerts à Helsinki au cours du mois de Juin 1974 (Natsa-Club, Alibi Club, et Tavastia-Club). Ces performances furent enregistrées pour la postérité et le meilleur d'entre elles se retrouvèrent sur un double album live intitulé "Live Music From The Twilight Zone", un document qui montre clairement les raisons de la scission: il y avait tout simplement trop de talent divergeant entre les joueurs et ils ne pouvaient pas arriver à un répertoire dynamique et de cohésion de leur matériel.

Image

http://www58.zippyshare.com/v/3692985/file.html
muro

La plupart de l'album est composée de reprises (The Beatles, The Band) que tout le monde aime, plus deux nouvelles chansons de Rechardt, un morceau de Pohjola de son album solo, très rarement joué en live, et aussi un de Pembroke.
Il n'y a rien de Gustavson, qui était devenu tellement auto-critique que les autres avaient renoncé à jouer ses chansons.
En fin de compte, la somme était devenue inférieure aux parties individuelles.

On pourrait presqu'aisément dire que ce double album live a été conçu en raison d'obligations contractuelles.
Cela marque aussi la fin de la première époque de Wigwam et l'album met en évidence la plupart des problèmes musicaux qui avaient assailli ce groupe, suivi de son implosion quand il fut à son apogée en apparence créative.

Ces enregistrements avaient été réalisés au cours des dernières dates où Wigwam avait joué, car la décision prise par Gustavson, puis par Pohjola de quitter le groupe avait été pris des mois avant les concerts et le groupe avait estimé qu'ils devaient à leur fidèle public d'entreprendre une dernière tournée qui pourrait également être enregistrée et sortie comme un album live.
Mais en regardant la liste des titres de l'album, on remarque qu'il n'y a absolument aucun matériel de Wigwam dans la liste, ni d'ailleurs de Gustavson.

Les raisons d'un manque de matériel de Gustavson sont de deux ordres. Le premier est que ce matériel a été souvent jugé trop complexe par les membres du groupe pour l'essayer sur scène et d'autre part Gustavson était trop autocritique et ne permettait pas qu'une partie de son matériel soit joué en public, sauf si c'était une retranscription fidèle de la façon dont il avait été conçu à l'origine en studio, ce qui était évidemment pratiquement impossible à réaliser.
En outre, le matériel de Wigwam est également absent sur le résultat final, bien que certains titres aient été effectivement joués lors de la tournée.
Malheureusement, un des aspects les plus tristes de Wigwam, c'est qu'ils n'ont jamais réellement été en mesure de traduire leur magie studio sur scène.
Même plus tard dans leur carrière, ils continuaient encore à jouer des reprises et du matériel des albums solo plutôt que du matériel de ses excellents albums studio.
C'est bien dommage, et en fait, il existe très peu ou pas de documentation enregistrée de leur matériel joué en live à l'exception des extraits figurant sur leur album "Fresh Garbage - Rarities 1969-1977".

La sortie de l'album live a été retardée jusqu'au Printemps de 1975 car Ils avaient quelques difficultés à choisir quelle partie du matériel utiliser, car les chansons qui étaient musicalement meilleures n'étaient pas forcément techniquement bonnes, et vice versa.
Enfin huit chansons furent prélevées, dont d'ailleurs aucune n'avait été précédemment publiée sur d'autres disques du groupe.
De temps en temps, ils avaient tenté de jouer leurs propres chansons plus complexes sur scène, mais soit les points de vue sur la façon de les jouer divergeaient trop, soit les capacités techniques des musiciens étaient trop inégales. La dernière de ces tentatives concernait la chanson "Fairyport", sur lequel l'idée était que Rechardt jouerait du violoncelle (autrefois son instrument de prédilection). Mais encore une fois, cette tentative échoua.
De même, le LP n'incluait pas leur vieille chanson favorite, leur version de "Finlandia".
Le groupe avait fini par s'ennuyer avec elle après l'avoir jouée maintes et maintes fois de trop.
L'unique composition de Pohjola est "Nipistys", une chanson de son album solo.

Ce double album live est un excellent exposé de Wigwam comme groupe scénique.
Leur répertoire de scène a toujours présenté de nombreuses chansons empruntées à d'autres artistes, revêtues d'arrangements qui favorisaient les longs solos et quelques jams libres.
Les reprises fonctionnent plus ou moins bien. La version de dix-sept minutes de "The Moon Struck One", du Band, montre le groupe à son meilleur. "Let It Be" fonctionne également assez bien, mais "Imagine" manque d'un peu d'enthousiasme et de dynamisme.

Peut-être que "Live Music From The Twilight Zone" n'est pas tout à fait aussi bon qu'il aurait pu l'être.
Il semble un peu trop stylistiquement varié et il manque quelque peu d'originalité.
Mais vu comme un document historique, il s'agit d'un disque très important.
Le groupe a produit le disque avec la collaboration de Tommi Liuhala qui l'a également conçu avec l'aide de Måns Groundstroem.

Sur le recto de la pochette, le groupe est debout sur une colline à Helsinki, avec un nuage sombre et menaçant au dessus de leurs têtes.
L'impression générale est la tristesse, et on a le sentiment que c'est un groupe qui est littéralement en train de s'effondrer.
L'intérieur de la pochette ouvrante est une liste chronologique des enregistrements du groupe et les changements de line-up, avec des commentaires de Tapio Korjus sur chaque morceaux.
Enfin, il y a des photos individuelles des membres.

La première face de l'album est dominée par une bonne reprise de The Band, "The Moon Struck One" ("Cahoots" 1971).
A noter que le morceau original ne dure qu'aux environs de quatre minutes, alors que le groupe l'étale sur près de dix-sept minutes, montrant ce à quoi ressemblait la plupart de concerts de Wigwam.
La majorité de ce morceau est reprise par de longs solos, principalement à la guitare, presque du jamais vu sur les albums studio, avec l'excellente prestation de la nouvelle recrue Pekka Rechardt.
Maintes fois, Wigwam fut considéré comme The Grateful Dead du Rock Progressif car ils étaient capables de jammer sur une quantité infinie de temps, indépendamment de la durée initiale de la chanson.
En dehors de The Band, une autre grosse préfèrence parmi les titres live de Wigwam sera des reprises de The Beatles.
"Let It Be" est joué avec l'orgue omniprésent de Gustavson, lui permettant de développer la chanson dans un solo de créativité, et pour ce concert, le groupe avait décidé de ressusciter ce morceau qui était devenu un élément permanent de leur répertoire.
Après deux reprises le groupe joue ensuite deux nouvelles chansons, qui sont toutes deux des compositions de Pekka Rechardt.
Les deux pistes sont presque opposées à la fois dans le style et dans le tempo quoique les deux soient des instrumentaux, peut-être dû au fait que Rechardt n'avait seulement été dans Wigwam que pour six mois et il n'avait pas encore développé l'aspect lyrique de ses talents de songwriter.
La première des deux compositions Rechardt est bien placée pour montrer la grande portée de ses capacités car "Groundswell" est beaucoup plus qu'un simple morceau lent tandis que "Pig Storm" est un Rock plus Heavy tirant pleinement parti du son de la guitare maintenant définitivement acquis au sein du groupe.
Le bel instrumental "Groundswell", un thème que Rechardt a, en fait, composé en envisageant le violoncelle, un instrument qu'il maitrise parfaitement et sur lequel il n'a pourtant jamais eu à jouer avec Wigwam, étalent des jolis solos à la fois de Gustavson et de Pohjola.
Et on constate aussi l'importance accordée à la guitare basse.
Quant à la chanson suivante, "Pig Storm", elle semble ne pas trop bien fonctionner avec le morceau précèdent.
Les capacités de compositeur de Phojola sont démontrées sur "Nipistys", un morceau tiré de son album solo "Pihkasilmä Kaarnakorva".
Comme toujours, on y trouve un fort facteur Jazz Rock qui imprègne tous les travaux de Pohjola qui sont presque toujours des intrumentaux à l'origine, même si cette version est enjolivée dans un arrangement plus grand qu'il a été enregistré.
C'est aussi un peu une honte qu'aucune autre composition de Pohjola n'a jamais été jouée en live.
Un autre des musiciens d'une grande influence dont la musique apparait souvent dans les concerts de Wigwam s'appelle John Lennon et le groupe joue une reprise assez fidèle de sa chanson "Imagine" avec le piano remplacé par le son de l'orgue de Jukka Gustavson rappelant beaucoup Stevie Wonder!
L'enregistrement du morceau de Blues "Help Me / Checkin' Up On My Baby" est en fait le dernier rappel que le groupe a joué pendant leur dernier concert et il fut peut-être joué comme un signe de reconnaissance pour les influences musicales d'origine du groupe.
Il ne faut surtout pas oublier que les origines de Wigwam plongeaient dans un groupe de Rhythm & Blues, Blues Section et il est surtout inclus pour des raisons essentiellement documentaires.
Cependant, la face 4 est entièrement occupée par "Grass For Blades" qui est un morceau solo de Jim Pembroke apparu sur son album "Wicked Ivory" et qui avait été immédiatement adopté par Wigwam et joué régulièrement en rappel.
La chanson en elle-même révèlent tous les points positifs que Wigwam posséde.
Pembroke démontre ses capacités vocales dans une ambiance plus commerciale et le morceau donne de l'espace aux autres membres afin de démontrer leurs capacités individuelles en tant que musiciens accomplis.
"Grass For Blades" possède de jolis solos, en particulier de la part de Rechardt.

Image

http://www9.zippyshare.com/v/99605319/file.html
muro

Heureusement pour les amateurs du groupe, il ne fallut pas longtemps, en fait, moins d'un an, avant que la démangeaison ne les reprenne et, après avoir brièvement examiné la situation, les membres fondateurs Österberg et Pembroke décidèrent de continuer avec le groupe et ils mirent sur pied un nouveau groupe avec Rekku Rechardt et un vieil ami, le bassiste Måns "Mosse" Groundstroem.
Mosse était un producteur maison de Love Records et il avait déjà joué avec Jim et Ronnie dans Blues Section et plus tard, au cours de la première moitié des années soixante-dix, avec Tolonen dans Tasavallan Presidentti.
Il avait également produit "Wicked Ivory", "Being" et le deuxième album solo de Jim, "Pigworm", enregistré au Printemps 1974 pendant les derniers jours de l'ancien Wigwam.
L'un des points forts de "Pigworm" était la chanson "Just My Situation" qui est devenu le morceau d'ouverture à presque toutes les performances de Wigwam dès sa reformation.
Sa carrière avait commencé dans le groupe the Roosters, avec lequel il avait joué sur le single "Crying in the Rain" / "See See Rider".
Après avoir quitté the Roosters aux environs de 1966, il avait continué en formant Blues Section qui comprenait également Österberg et Pembroke.

Pourtant, au Printemps de 1974, Wigwam n'était pas sûr de continuer: il avait atteint la position d'un des groupes de Rock les plus importants en Finlande, sinon le plus important.
Puis le groupe s'était séparé à l'Eté 1974 et le concert final avait eu lieu au Tavastia-Club à Helsinki le 13 Juin 1974.
Pendant une courte période, le groupe cessa tout simplement d'exister et les seuls plans le concernant furent ceux concernant un prochain LP live composé de matériel déjà enregistré.

Après l'acceptation de Groundstroem, Rechardt a également été invité à les rejoindre.
Il n'était pas particulièrement désireux au départ, mais il a finalement accepté, et, avant qu'il ne se décide finalement, le guitariste Albert Järvinen avait également été abordé.
Les doutes de Rechardt concernaient principalement les capacités musicales du groupe car Il n'était évidemment pas au courant de leur potentiel.

Le quatuor est parti répéter dans un endroit appelé Kabböle, près de la ville de Porvoo sur la côte sud de la Finlande.
Les répétitions ont eu lieu dans une salle de danse locale (appelée Krakabacka), et pendant leur temps libre, le groupe vivait dans une maison d'Eté appartenant à Groundstroem.
Les répétitions ont duré environ deux semaines, et le temps ont été dépensé de façon très efficace.
La plupart du temps, le groupe a enregistré, et le soir il y avait des discussions sur le matériel enregistré.

Le nouveau Wigwam a été mis en place, enregistrant et donnant des concerts avant que l'album live "Twilight Zone" ne soit même publié.
Quelques vieilles chansons comme "Just My Situation", "Do the Pigworm" et "No new Games to Play" ont été retenues pour le nouveau Wigwam.
Une chanson intitulée "Rekun Jytä" ("Rekku's Stomp") a été ré-arrangée.
Plus tard, elle sera rebaptisée "Pig Storm" pour une sortie sur le double album live.
En outre, la chanson "Imagine" a été incluse dans le répertoire live.

Pour compléter ces morceaux, du nouveau matériel a été écrit, principalement par Rechardt.
Les premières de ces nouvelles chansons étaient "Freddie Are You Ready" (titre de travail "Monday Pie"), "Save my Money and Name" (titre de travail "Cat Played the Fiddle") et "Pagan Charm" (composée par Groundstroem, titre de travail "Hurricane").

Dans l'ensemble, l'équivalent d'une heure de matériel a été mise en place.
Ce matériel diffère considérablement de celui de l'ancien Wigwam.
Le nouveau line-up joue plus librement, avec une truculence et un sens du swing plus forts que son prédécesseur.
À un certain moment, le groupe a même pensé à modifier son nom en Wigloo.
Cependant, l'idée a été rapidement abandonnée en raison du fait que le nom de Wigwam avait déjà gagné beaucoup de respect et que le groupe avait enregistré quelques bonnes critiques au Royaume-Uni.

Le premier concert du nouveau Wigwam eut lieu le 27 Août 1974 à Matinkylä, Espoo.
L'endroit était une discothèque pour la jeunesse. En fait, le concert fut essentiellement une sorte de répétition générale pour un plus grand événement suivant, prévu pour le lendemain à Helsinki.
La tournée du Printemps 1974 a eu beaucoup de succès, et le 10 Août 1974, un article très positif sur le groupe apparait dans le New Musical Express.
Il a été jugé bon d'élargir le répertoire scènique avec quelques chansons de Steely Dan et "Layla" de Derek & the Dominos.

Le premier concert au Natsa-Club à Helsinki a été presque annulé en raison d'un différend entre les propriétaires de clubs et de l'Union des Musiciens Finlandais.
À un certain moment, cela fut très près de finir par une grève.
Cependant, d'importants représentants de l'industrie du disque Finlandais ainsi qu'un représentant d'A & R, du label Américain Janus allaient être présents au concert et il a finalement été autorisé.
Mais le groupe n'avait pas fait d'argent avec ça. Le concert ne marcha pas trop bien, en raison principalement du répertoire scénique qui était trop court et sous-répété, et des problèmes avec le système de sonorisation. Cela aboutit à une rumeur selon laquelle le nouveau Wigwam n'était pas aussi bon que l'ancien. Mais en Septembre 1974, le groupe commença une tournée avec Tabula Rasa (un groupe Prog Finlandais), la situation s'éclaircit et ils furent bien accueillis par la critique.

En Novembre et Décembre 1974 Wigwam entreprend une courte tournée en Suède.
Avant cela, ils avaient été invités à tourner au Royaume-Uni, mais le groupe ainsi que leur manager Tapio Korjus pensèrent qu'il était préférable de faire un premier album.
Et donc, en Janvier 1975, Wigwam entre aux Marcus Music Studios à Stockholm, où Pekka Pohjola et Jukka Tolonen avaient déjà enregistré des albums solo.
Étonnamment, Paavo Maijanen a été choisi pour produire le LP.
Maijanen était connu comme un musicien doué et il était devenu ami avec Groundstroem lors de l'enregistrement d'un single solo de Maijanen.
Maijanen n'avait pas produit tous les disques précédemment et il savait presque rien sur les procédures à suivre.
Peut-être que c'était la raison pour laquelle l'ensemble du projet a été pris très au sérieux.
Maijanen a repris les bandes de répétitions et en plus, quelques nouvelles demos ont été enregistrées aux Microvox Studios à Lahti, en Finlande.
Le claviériste Esa Kotilainen a rejoint le groupe en studio, apportant une quantité considérable de claviers, y compris les synthétiseurs.
Maijanen contribua aux arrangements sur certains titres et il fit aussi les choeurs pour Pembroke.
L'album a été entièrement enregistré en moins de deux semaines, même si certains overdubs n'ont pas été ajoutés que plus tard.

Mais la sortie de l'album a été reportée par Love Records, qui ne voulait pas sortir deux albums par le même groupe à la fois.
Le double album live n'était pas prêt à sortir avant le Printemps de 1975, mais quand il est finalement sorti, il est devenu l'album le plus réussi de Wigwam à ce jour.

Après les enregistrements de leur nouvel album, Wigwam est retourné sur la route en Janvier 1975 pour une tournée en Finlande avec Esa Kotilainen aux claviers.
Cette fois, la tournée fut un succès. Les médias ont commencé à écrire de nouveau de manière positive sur le groupe en l'appelant 'le plus grand groupe de la planète'.

Il y avait de grandes attentes entourant le LP à venir, exacerbées par l'annonce que Wigwam avait signé un contrat avec le label Britannique Virgin qui s'était intéressé au groupe après avoir entendu les bandes pour le prochain album.
Le contrat a été le premier contrat international important jamais signé par un groupe Finlandais jusqu'à ce moment-là.

La deuxième époque de l'histoire de Wigwam voit donc enfin le groupe recevant une partie de la reconnaissance qu'il méritait de la part des grands labels et leur prochain album, "Nuclear Nightclub", fut le premier album sorti par Virgin Records.

Et, au début de 1975, ils sortent l'album "Nuclear Nightclub", qui est devenu un classique instantané.
Pour les séances, le claviériste et homme de l'électronique, Esa Kotilainen a été amené à les aider; ses textures riches et pleines ajoutant la touche finale parfaite pour le nouveau son de Wigwam.
Comme Esa était membre du tout nouveau groupe de Jukka Tolonen, il n'a malheureusement pas pu se joindre à Wigwam.
Mais, avant la sortie de l'album, Heikki "Pedro" Hietanen a été embauché comme cinquième membre du groupe.

La perte de Pohjola et Gustavson autorisa Pembroke à prendre en main les rênes du groupe avec la musique de cet album très différente de la plupart de leurs travaux antérieurs, notamment leur album studio précédent, "Being".

L'album "Nuclear Nightclub" est cependant une introduction digne d'un groupe encore en devenir.
Le matériel est un peu plus dilué et il ne possède pas les qualités techniques que Wigwam Mark I avait offert sur ​​ses albums studio.
L'album est, cependant, sans aucun doute un chef-d'œuvre: Le nouveau groupe était libre des différends artistiques dont l'ancien line-up avait souffert et le LP a un esprit globalement frais et libéré.
Musicalement, les contributions les plus intéressantes sont celles de Rechardt qui disposent d'un équilibre parfait entre le jeu discipliné et quelques idées plus ambitieuses.

La chanson-titre, "Nuclear Nightclub" jéte immédiatement les bases du 'nouveau' son Wigwam qui sera un peu plus direct et accessible pour les nouveaux auditeurs.
Cependant, on peut aussi trouver diverses influences à Jim Pembroke allant du Blues au Rock Psychédélique, un effet évoqué par le jeu de guitare quasiment 'Gilmourien' aéré de Rechardt.
Le premier single de "Nuclear Nightclub", l'accrocheur et luxuriant "Freddie Are You Ready" a ouvert la voie pour l'album, distribué par Virgin Records pour l'extérieur de la Scandinavie.
Ce single comporte quelques harmonies luxuriantes accompagnant une morceau de musique extrêmement optimiste.
Jamais auparavant Wigwam n'avait sonné aussi commercial!
Cependant, avec "Bless Your Lucky Stars", le groupe montre qu'il peut toujours réussir à créer avec un degré d'excellence des titres qui comportent de la créativité.
Cette piste se caractérise particulièrement par la déformation des voix aux côtés de certains travaux électroniques astucieux, ce qui prouve que la face de la musique Rock est alors en train de changer avec les synthétiseurs prenant un rôle de premier plan.
Il y a parfois des touches de Alan Parsons Project tandis que d'autres fois, on sent des relents du début de Genesis.
Néanmoins, pour les amateurs de Rock Progressif, ce morceau est sûrement l'un des points forts de l'album.
"Kite" est une mélodie de Pembroke plus traditionnelle qui implique moins d'expérimentalisation.
Une des caractéristiques les plus frappantes de cette chanson, mis à part le solo de guitare de rêve, c'est la pleine utilisation des claviers simplement comme une toile de fond atmosphèrique, quelque chose qui aurait été impensable avec Gustavson dans le groupe.
"Do or Die" est un retour du groupe à son style de Rock Progressif, La chanson est un parfait exemple des excellentes compétences en songwriting de Rechardt tout en étant l'un des meilleurs titres de l'album. Cette chanson porte toute l'énergie que Wigwam avait affiché à leurs concerts, et
Pembroke parvient à montrer son incroyable capacité à faire un morceau complexe de musique qui sonne toujours commercial, mais quelque chose qui ne l'est certainement pas!
Une fois de plus, il faut noter le jeu de guitare de Rechardt qui ajoute vraiment une nouvelle dimension au son Wigwam en studio en jouant quelques duos fantastiques avec le travail de claviers de Kotilainen.

Non seulement les contributions de Rechardt, mais celles de Pembroke aussi sont sont cruciales pour le succès artistique de l'ensemble du disque. Il a écrit toutes les paroles (seul "Bless your lucky Starts" est co-écrit avec Rechardt), et il les livre avec une forte conviction dans son style typiquement excentrique. Ses meilleures efforts sont la chanson-titre et la chanson "Simple Human Kindness" qui est une belle mélodie multi-facettes, colorée et dynamique. C'est une composition entièrement solitaire de Pembroke, on peut en déduire immédiatement qu'il relève de l'aspect commercial de Wigwam, mais c'est l'un de ses titres les plus divertissants avec des changements rapides dans la structure et les changements de tempos.

"Save My Money & Name" sonne légèrement inhabituel pour Wigwam avec un fort sentiment Bluesy alors que sur l'instrumental "Pigstorm", le groupe semble vraiment faire avancer les choses une fois de plus dans une veine plus Rock.
Ce titre était déja apparu dans une version live sur la sortie précédente du groupe, "Live In The Twilight Zone".
La seule faiblesse évidente de l'album est un son toujours globalement aussi plat. Bien que conçue avec beaucoup de soin la qualité du son laisse toujours à désirer et cela se ressent plus particulièrement avec le son de batterie. C'est bien évidemment du remplissage, seulement utilisé parce qu'il n'y aurait pas eu assez de matériel pour un LP complet.

Au début de Mai 1975, un nouveau membre a été ajouté au groupe, Heikki 'Hessu' / 'Pedro' Hietanen, ancien membre du groupe Pepe & Paradise. Le claviériste Anglais Ronnie Leahy avait également été suggéré, mais on a pensé que la barrière de la langue serait trop difficile à gérer.
Ce même mois, un single pilote pour le nouvel album est sorti, le premier single de Wigwam en cinq ans, intitulé "Freddie Are You Ready" / "Kite".
Il a reçu des bonnes critiques. La face A montre Rechardt en tant que compositeur brillant et elle présente également un excellent travail vocal de Pembroke. La face B a été écrite par Pembroke et elle inclut un bon solo de guitare de Rechardt, mais elle ne réussit pas à atteindre tout à fait les mêmes hauteurs que l'autre face.
La version Britannique du single, sur Virgin, comporte une version légèrement modifiée de la face A pour la rendre plus attrayante à la radio.

"Nuclear Nightclub", tant attendu, a finalement été publié en Juin 1975 en Finlande et au Royaume-Uni ainsi que dans un certain nombre d'autres pays Européens.
Le titre de travail de ce LP avait été "Dead at the Nuclear Nightclub".
Commercialement parlant, "Nuclear Nightclub" fut un beaucoup plus grand succès que tout ce qu'avait fait Wigwam précédemment et il a atteint le numéro 1 dans les Charts Finlandais.
En Finlande, l'album a reçu des critiques enthousiastes, bien que le fan occasionnel de l'ancien line-up ait trouvé qu'il était trop terre-à-terre et trop commercial.

Le label Virgin fit la promotion de la sortie de "Nuclear Nightclub" au Royaume-Uni avec un concert gratuit de Wigwam au Hyde Park de Londres.
Lors de cette visite en Angleterre, Wigwam enregistra "Tramdriver" comme nouveau single, sorti au Royaume-Uni et en Finlande. Pendant un certain temps Wigwam semblait être béni par sa bonne étoile.
Ils firent les 'grandes nouvelles' chez eux car "Nightclub" est à ce moment-là devenu à jamais leur plus grand succès commercial et critique.
Des journalistes respectables ont même commencé à appeler Wigwam "Le meilleur groupe du monde", alors que "Nuclear Nightclub" a ensuite été élu "Meilleur album Finlandais de tous les temps".

Dans un court laps de temps, il s'est vendu à plus de 25.000 exemplaires, le groupe gagnant son premier disque d'or en Finlande, une bien belle réalisation pour un album de Rock Progressif artistiquement ambitieux.
Il a également été un succès auprès des critiques. Le magazine de Rock Finlandais 'Soundi' l'avait comparé à des chefs-d'œuvre connus de Procol Harum et de Genesis. D'autres l'avaient comparé à Steely Dan, 10CC et Beatles période "Abbey Road". Enfin Wigwam avait trouvé un style clairement défini terre-à-terre qui était commercialement satisfaisant et qui les mettait en avant de la quasi-totalité de la concurrence à l'époque.

Dans le sillage de leur succès avec cet album, leur cadence de tournée s'est élargie considérablement.
Ils ont joué un concert en plein air à Kaivopuisto, Helsinki, en Juillet 1975 et au Korpirock-Festival Mäntyharju, en Finlande.
Pour couvrir ce dernier événement, trois grands journalistes de musique de premier ordre du Royaume-Uni sont arrivés.
C'était Angus MacKinnon (Sounds), Allan Jones (Melody Maker) et Chris Salewicz (New Musical Express), et ils ont aimé ce qu'ils ont vu.
MacKinnon a même proclamé que Wigwam était le meilleur groupe de Rock à être apparu au cours des trois dernières années.

"Nuclear Nightclub" a aussi reçu d'excellentes critiques au Royaume-Uni. Melody Maker, en particulier, fait l'éloge du LP et ils en ont fait leur album du mois.
La critique la plus sévère est venue du New Musical Express, qui avait été très enthousiastes à propos de "Being" l'année précédente.

Au cours de l'Automne 1975 Wigwam a fait une tournée de huit semaines en Scandinavie qui s'est avéré très réussie.
Les deux concerts organisés à Copenhague ont été particulièrement remplis de succès.
Mais le groupe ne recevra un véritable baptême du feu que le 30 Août 1975, quand il fut en tête d'affiche pour un concert gratuit à Hyde Park, à Londres, se produisant devant un public de 7000 personnes.
Le concert de Hyde Park a été conçu comme le pic de la campagne de publicité de Virgin pour "Nuclear Nightclub".
L'intention première du label était de placer le groupe de Paul Kossoff, Back Street Crawler, en haut de l'affiche afin d'attirer le plus grand public possible.
Cependant, Kossoff avait subi une crise cardiaque une semaine avant le concert et après ça, les groupes programmés furent les suivants: Third World, Byzantium, Supercharge et Wigwam.
La foule aurait pu être plus importante, mais le temps à Londres avait été pendant un certain temps très mauvais, donc il flottait une certaine incertitude quant à savoir si le concert allait se faire, et, en plus de cela, Van Der Graaf Generator jouait en même temps au Marquee club.
Malgré cette combinaison de malchance le concert s'est très bien passé.
Wigwam était arrivé dans un endroit près de Londres la veille afin de répéter avant le concert et se familiariser avec le système de sonorisation de Kevin Coyne qui devait être utilisé pour la performance.
La tournée Scandinave précédente réussie avait calmé les esprits et la performance fut réalisée dans une ambiance très détendue.
Le répertoire se composait de chansons connues tirées de l'album plus " Just My Situation", "No New Games To Play" et une toute nouvelle composition Rechardt, "Never Turn You In'".
Selon certaines sources, une partie du concert a été diffusé par les programmes de télévision Britanniques Today et Nationwide.
Une émission de radio prévue a été annulée à la dernière minute, mais le concert a été enregistré par le Manor Mobile Studio, propriété de Virgin.
Le lendemain Wigwam enregistrait leur prochain single, "Tramdriver", avec le même équipement.
Il fut presque terminé en un jour, et seulement quelques parties de guitare et vocales ont été ajoutées le lendemain aux Kingsway Studios de Ian Gillan.
Une fois de plus, Paavo Maijanen était à la production. L'intention était d'enregistrer la face B plus tard, une chanson de Pembroke appelé "Fanfaari G" ("Fanfare en G"), qu'il avait écrit pour un concours d'échecs.
Mais Virgin abandonna cette idée et préfèra plutôt tirer une chanson de "Nuclear Nightclub" comme revers de la médaille pour le single.

Pendant ce temps, la situation en Finlande se développe exactement de la façon dont le groupe avait espéré.
Ils font une grande tournée du pays en Septembre et après celà, ils reviennent pour répéter et finaliser un nouveau matériel dans un ancien bâtiment de l'école à Tuiskula, en Finlande.
Le producteur Britannique Ronnie Leahy a assisté aux répétitions pour se familiariser avec les nouvelles chansons, et par la suite, Virgin l'embauche pour produire le prochain album de Wigwam.
Leahy va voir le groupe jouer en live lors d'un concert à Kulttuuritalo, à Helsinki, le 30 Octobre 1975. En Novembre, le groupe et leur producteur entrent aux Marcus Music Studios à Stockholm pour enregistrer la face B-de leur prochain single, qui était prévu pour une parution cette même année en Finlande et au Royaume-Uni.

Le nouveau single tant attendu "Tramdriver" / "Wardance" est publié en Finlande en Décembre 1975. La face A est donc une jolie chanson pop écrite par Pembroke. C'est la chanson de Wigwam la plus accrocheuse et commerciale jusqu'à présent, sans être ménagé.
La face B a été écrite par Rechardt et c'est encore un autre exemple de ses brillantes compétences dans le songwriting.
Joué à la suite de l'album précédent, il est évident que le groupe a développé un son plus ferme et solide.
Malheureusement, le single n'est pas devenu un succès au Royaume-Uni où il fut accueilli avec des réactions mitigées par la critique et ne se vendit pas bien du tout.

Vers la fin de 1975, les sondages de différents critiques et de lecteurs lancé par la presse musicale Finlandaise ont été presque entièrement dominés par Wigwam. "Nuclear Nightclub" a été élu meilleur album de l'année, mais l'album live a également atteint une position élevée.

Image

Image

http://www71.zippyshare.com/v/43671061/file.html
muro

Comme c'est souvent le cas dans de telles situations, les espoirs et les attentes étaient élevées pour une suite de "Nuclear Nightclub", plaçant ensuite le groupe sous encore plus de pression alors qu'ils enregistraient aux Manor Studios de Virgin en Angleterre.
Beaucoup de gens s'attendaient à ce que l'album qui allait suivre le plus commercial "Nuclear Nightclub" soit le disque qui catapulterait Wigwam sur la scène internationale.
Malheureusement, bien que toujours un excellent album, "Lucky Golden Stripes And Starpose" n'a pas réussi à atteindre les objectifs souhaités, étant rejeté par la plupart des critiques musicaux. Cela dit, l'album a bien résisté à l'épreuve du temps et il sonne encore aussi frais qu'à l'époque.

Les enregistrements pour ce nouvel album de Wigwam avaient commencé le 7 Janvier 1976, et, initialement, le plan était de prendre un studio en Finlande, mais l'idée a été abandonnée en raison des coûts considérables impliqués.
Avec Ron Leahy aux commandes, les enregistrements ont duré un peu plus de trois semaines, après quoi le groupe a porté les bandes aux Marcus Music Studios pour le remixage de cinq des pistes.
Au cours du Printemps de 1976 Wigwam avait reçu un emploi comme groupe d'appui pour Gong en tournée au Royaume-Uni.
Des emplois similaires leur avaient déjà été proposés pour les quelque six mois avant, en soutien de Barclay James Harvest, Sparks et the Baker-Gurwitz Army.
Mais rien de tout cela n'avait quelque chose de concret.
De même, une tournée américaine en tant que groupe de soutien pour Queen avait échoué pour des raisons financières.
Au Royaume-Uni, "Nuclear Nightclub" s'était vendu en 10.000 exemplaires, mais le single "Tramdriver" n'avait pas réussi à atteindre le Top 10, ce qui aurait donné au groupe une place pour 'the Top of the Pops TV show'.
Virgin suggèra que le groupe se déplace en permanence en Angleterre, où certaines maisons seraient loués pour eux dans la campagne. Pembroke et Rechardt étaient désireux de faire le déplacement, mais les autres étaient contre le fait de quitter la Finlande pour longtemps.

Résultat, "Lucky Golden Stripes And Starpose", qui est sorti pendant la tournée Gong / Wigwam au Printemps 1976, est un album avec de très bons moments mais ce fut globalement une déception.
Suivant l'humeur du moment, il n'y a que quelques morceaux, comme "Eddie And The Boys" qui peuvent valoir vraiment le coup.
Les versions Finnoise et Anglaise de l'album ont des pochettes différentes:
La version Finlandaise possède une excellente peinture de Mats Huldén, alors que l'Anglaise possède une photo du groupe faite par Clive Arrowsmith. La version Finlandaise a les paroles imprimées sur le manchon intérieur, tandis que la version Britannique comprend un poster avec les paroles.
"Lucky Golden Stripes and Starpose" a reçu des critiques très mitigées: L'album précédent avait fixé un tel niveau que le groupe était incapable de reproduire.
Pour promouvoir la sortie du disque au début de 1976, Wigwam a tourné au Royaume-Uni en soutien de Gong, et en Eté, le groupe a joué avec succès en Scandinavie et sur le continent Européen.

Mais, même avec moins de réaction extatique à "Lucky Golden Stripes" de leurs labels, les critiques et les fans, leurs spectacles étaient mieux que jamais.
Au mieux, dans les salles et clubs de concert de taille moyenne, ils fascinaient le public avec leurs chansons et leurs compétences.
Leur tenue de scène et leur présentation n'ont jamais fait partie de la liste des priorités de Wigwam et souvent Jim semblait être dans un état second, mais personne ne semblait s'en soucier quand Rechardt se lançait dans un des ses incroyables solos de guitare.
Aussi banal que cela puisse paraître, un spectacle Wigwam était souvent une expérience de pure magie.

Les chansons de cet album sont plus complexes que celles de son prédécesseur, mais en même temps elles laissent une sensation plutôt modeste à leur sujet.
Il semble évident que Wigwam voulait éviter le piège de devenir un groupe 'commercial', à la grande consternation de Love Records et de Virgin.
Par exemple, le groupe avait rejeté l'idée d'inclure le single "Tramdriver" / "Wardance" sur le LP, mais il faut dire que cette inclusion aurait probablement pu rafraîchir un peu le disque.
Dans l'ensemble, il manque de couleur, de charisme et de grands solos.
Heikki Hietanen remplit très bien son rôle mais on ne lui laisse pas d'espace pour les solos.
Encore plus étrange est le rôle plutôt limité que Rechardt joue sur l'album: Il n'y a que quelques solos de guitare, et même ceux qui sont inclus ont tendance à être bien faibles.

Décrire "Lucky Golden Stripes And Starpose" comme un album médiocre, pourrait être un tantinet trop sévère.
D'autre part on ne peut que sentir que le groupe n'est tout simplement pas à la hauteur des attentes, alors qu'ils avaient tant à offrir.
Comme toujours, les titres plus commerciaux sont ceux écrit par Jim Pembroke et l'album commence avec deux de ses titres, "Sane Again" et "International Disaster":
En outre, la musique est moins complexe que beaucoup de ce que Wigwam avait déjà sorti auparavant dans un fort courant de Soul qui coule sous ces titres, en particulier sur le morceau d'ouverture "Sane Again", dominé par un sentiment de folie toute modérée.
"International Disaster", d'autre part, est une piste relativement plus upbeat avec un bon facteur de sensation forte est une chanson pop assez agréable et simple.
Jim Pembroke n'a jamais été plus qu'un bon interprète de chansons, certainement pas un grand chanteur, et sur ​​cet album, il a tendance à aller très loin avec ses manières un peu curieuses.
Le court "Timedance" est la seule collaboration de groupe sur l'album et semble être un extrait de ce qui était à l'origine une chanson plus longue. Comme on peut s'y attendre, le fait qu'il s'agit d'une collaboration de groupe signifie probablement que c'est une sorte de jam session qui avait été enregistrée et dont une partie a été utilisée pour l'album.
"Colossus", une chanson de Rechardt, combine une série de fonctions qui semblent résumer la musique de Wigwam de cette période.
La piste commence avec un rythme relativement languissant de progresse ensuite en un riche morceau de musique d'orgue.
On pourrait citer des groupes comme Greenslade et Colosseum à titre de comparaison, mais il faut aussi admettre que ce style était assez répandu dans les groupes de rock progressif qui avaient gardé une profonde admiration pour le rhythm and blues.
"Colossus" résume très soigneusement les ingrédients stylistiques de Wigwam à l'époque.
"Eddie and the Boys" possède le premier solo de guitare pouvant être entendu sur l'album, et c'est le morceau de clôture de la première face 1. Il pourrait être considéré comme le point culminant album, si l'on devait regarder l'album sous un angle commercial.
Ce titre est un des moments les plus vifs sur ce qui est un album plutôt décevant et peut-être ce qui est plus surprenant, c'est que cette fois-ci, l'aspect plus pop de l'album ne vient pas de la plume de Pembroke, mais plutôt de celle de Rechardt.
La face 2 commence avec "Lucky Golden Stripes And Starpose", qui a tendance à durer trop longtemps.
Même le solo de guitare apparaît comme sans inspiration. Cependant, Rechardt montre que ses compositions, en dehors de posséder un côté plus Rock, ont aussi leur juste part des arrangements complexes en particulier pendant le court solo de guitare abstrait.
Mais le groupe revient au style de Pembroke avec "June may be too late", conformément aux qualités bien établies de Wigwam.
C'est un autre morceau direct avec un riff de guitare bien construit. C'est un morceau typique de Pembroke qui dispose d'une forte dose d'influences Soul, mais après plusieurs écoutes, il y a un sentiment de certains rythmes et temps faibles qui ressemblent de manière non négligeable à l'un des riffs que l'on peut trouver sur les compositions disco des Bee Gees.
Comme dans "Nuclear Nightclub", il semble que les meilleurs morceaux soient le fruit de la collaboration entre Pembroke et Rechardt, quelque chose qui, malheureusement, ne se produit que sur "Never Turn You In", en particulier sur cet album.
Toutefois, à la fois cette chanson et "'In A Nutshell", pour qui Rechardt a écrit les paroles et la musique et qui complète l'album, semblent rater le coup de poing tueur qui était si nécessaire sur cet album pour permettre au groupe à s'imposer au-delà des rives de la Finlande. C'est pourtant probablement un titre qui aurait mieux fonctionné sans le chant ringard de Pembroke.

"Lucky Golden Stripes and Starpose" n'est pas un album spectaculaire ou significatif de nature à interpeler les fans de Rock Progressif, et d'autre part, il y a peut-être trop de riffs complexes pour faire appel aux fans de 'Mainstream Rock'.
Pourtant, il faut dire que si le LP n'atteint pas le même niveau que les meilleurs albums de Wigwam, c'est pourtant encore un bon album de Rock!
Ce ne fut pas un succès commercial du tout; en fait, il ne s'est vendu qu'à quelques milliers d'exemplaires en Finlande et en Angleterre, même moins.

L'Eté 1976 a vraiment été un bon moment pour Wigwam.
Ils ont tourné en Europe et ils ont apparu au Roskilde Festival au Danemark.
En Finlande, ils sont apparus en direct dans une émission de télévision appelée 'Pop-Liisa', jouant, entre autres chansonnettes, "Eddie and the Boys". Pour une raison inconnue, cette chanson n'a jamais été publiée en single, en dépit de son potentiel de succès évident.

La fin de 1976 et le début de 1977 ont été une période calme pour le groupe.
De nouveaux vents soufflaient en provenance du Royaume-Uni sous la forme du Punk Rock.
L'intérêt des médias, et peu à peu aussi celle du public, tournait dans cette direction.
Financièrement, ce furent des temps durs pour Wigwam. C'était difficile pour les ventes de disques, et les concerts stagnaient.

Image

http://www5.zippyshare.com/v/65479122/file.html
muro

Pembroke enregistra alors son troisième LP pendant l'Automne 1976 aux Marcus Music Studios. Avec lui en studio se trouvaient Österberg, Rechardt, Paavo Maijanen. Måns Groundstroem oeuvrait comme co-producteur.
Il était à cet instant prévu de sortir l'album sous le nom de Wigwam.
Cela apporterait un revenu de la part de Virgin, qui voulait que le groupe sorte deux albums par an.
Finalement, l'album, intitulé "Il était à cet instant prévu de sortir l'album sous le nom de Wigwam. Cela apporterait un revenu de la part de Virgin, qui voulait que le groupe sorte deux albums par an. Finalement, l'album, intitulé "Corporal Cauliflowers Mental Function", a été publié en tant que troisième album solo de Jim Pembroke. Après une longue attente, il est finalement arrivé en Mars 1977.", a été publié en tant que troisième album solo de Jim Pembroke.
Après une longue attente, il est finalement arrivé en Mars 1977.

Cette année a bien commencé pour Wigwam: Les sondages des lecteurs et des critiques les élisent comme meilleur groupe Finlandais.
En Février, ils entrent aux Finnlevy Studios à Helsinki pour enregistrer leur prochain album.
La décision fut de se produire eux-mêmes, puisque Maijanen était occupé à travailler avec son propre groupe, Royals, et le travail avec Leahy n'avait pas bien tourné dans le passé.
Le nouvel album (titre de travail "Daemon Duncetan’s Request") était déjà terminé en Mars, et Love Records, peu après, commença la publicité dans les médias.
Cependant, au dernier moment, elle a été retirée: Virgin avait reçu une édition test du LP et ils déclarérent qu'ils n'étaient pas prêts à le sortir sous cette forme.
Ils l'avaient trouvé trop 'discret' et manquant de potentiel commercial.

Il y avait encore des changements qui se produisaient dans la musique et dans le business de la musique à cette époque, avec les groupes Punk obtenant de plus en plus d'attention de la part des médias.
Les temps étaient durs pour les groupes à cheveux longs qui pouvaient être étiquetés comme 'progressifs'.
Virgin, chaud bouillant avec le Punk, mis fin aux contrats d'un grand nombre de ses artistes et Wigwam en fut l'une des victimes.

Deux titres, qui étaient pourtant de loin les meilleurs sur l'album - un nouvel enregistrement studio du vieux classique live du groupe "Grass For Blades" et la chanson avec un tempo de valse intitulée "Turn Stone to Bread" - n'étaient pas considérés comme appropriés pour cette parution.
Par conséquent, au cours de l'Eté 1977, Wigwam est retourné en studio pour enregistrer des pistes de substitution de matériel délaissé.
Ils ont enregistré quatre chansons, dont trois avec la musique écrite par Pembroke et une par Rechardt.
L'album a ensuite été remixé à l'Automne 1977, repoussant considérablement sa date de sortie.

À l'Automne de l'année 1977, Wigwam était au bord de la rupture, mais le groupe décida de continuer sous le même nom.
Tous les membres avaient dû prendre d'autres emplois pour gagner leur vie.
Heikki Hietanen avait commencé par accompagner la célèbre comédie musicale finlandaise excentrique M.A. Numminen et quitter le groupe quelque temps au cours de l'Automne.
À certaines occasions, Esa Kotilainen l'avait remplacé, et on avait même vu Jukka Gustavson jouer en live à nouveau avec Wigwam pendant quelques concerts.
Mais il devenait de plus en plus clair que Wigwam avait atteint la fin de sa carrière.
En plus de cela, Love Records avait également été confronté à de graves problèmes financiers.

Image

http://www27.zippyshare.com/v/34620361/file.html
muro

Le dernier album que Wigwam enregistré à la fin de leur longue association avec Love Records devait être "the Dark Album", un album qui a été impliqué dans une série de bouleversements pour le groupe se terminant par leur disparition ultime.
Le titre original de l'album était destiné à être "Daemon Duncans' Request", mais les dirigeants de Virgin Records à l'audition du produit fini refusa sa sortie sous prétexte qu'il était trop "discret et non-commercial".
Le line-up était le même que sur "Nuclear Nightclub", avec Hietanen crédité seulement comme invité.
D'autres musiciens qui ont aidé en studio étaient les choristes Paavo Maijanen et Timo Kojo, et Jukka Gustavson a joué de l'orgue sur deux pistes.
Il faut se souvenir qu'en 1977 la musique Punk était à son zénith et la plupart des grandes maisons de disques, dont Virgin, étaient plus disposées à soutenir un groupe de Punk plutôt qu'un groupe de Classic / Progressive Rock.
Ainsi Wigwam a été renvoyé au studio et l'album, ré-intitulé "Dark Album" est finalement sorti à la fin de 1977.
A cette époque, le groupe avait déjà éclaté pour la deuxième fois. Étonnamment, compte tenu des circonstances, l'album est solide et nettement plus cohérent que le précédent.

La pression de Virgin Records sur le groupe pour venir avec plus de matériel commercial semble avoir eu un effet sur la production créative, ce qui est également visible lorsque l'on regarde les crédits de songwriting où Jim Pembroke, compositeur plus commercial du groupe a mis la main à la pâte dans pratiquement tous les titres de l'album, sauf "The Item Is The Totem"...
Malgré cette pression, le groupe a réussi à venir avec un morceau de travail qui semble avoir surpasse largement "Lucky Golden Stripes And Starpose" en termes de qualité.
Dans l'ensemble, le Wigwam de "Dark Album" ressemble à un groupe très différent de celui qui apparaissait sur chacun de leurs albums précédents.
Quelque chose avait changé dans les membres, en particulier Pembroke et Rechardt, qui affectait leur approche musicale.
La fin du Rock Progressif comme format populaire semble avoir frappé durement Wigwam sans leur laisser la chance de récupérer.
En définitive, le rejet par Virgin Records et la faillite de Love Records ont donc jeté les bases pour que le groupe se sépare.

Dès "Oh Marlene!", le morceau d'ouverture décontracté signé Pembroke dont les paroles remontent à l'époque de "Nuclear Nightclub", on peut immédiatement sentir que l'album comportera moins d'arrangements complexes que le groupe avait normalement inclus dans son répertoire depuis le début, et au lieu de cela, on obtient un album beaucoup plus édulcoré de Wigwam .
Les deux autres compositions de Pembroke, "The Silver Jubilee" et "Helsinki Nights", n'atteignent pas le niveau de ce premier morceau.
Rechardt participe à quelques contributions importantes, à la fois comme compositeur et guitariste. Une fois de plus son travail à la guitare se distingue sur différentes chansons.
Un morceau de choix évident et le favori de bien des fans, le joli "Cheap Evening Return", écrit par Rechardt, pourrait être l'une des plus belles chansons jamais écrites par Wigwam. L'arrangement intelligent (légèrement modifié au cours des phases de remixage) la transforme en un véritable morceau classique du groupe. Son refrain est très émouvant et il est considéré comme l'un des chefs-d'œuvre de l'album. "
Mats Huldén a écrit les paroles de "The Item is Totem", un autre bel exemple des compétences de Rechardt. Son riff presque Hard rock est un signe certain que les temps dans le monde de la musique changent.
La chanson "Silver Jubilee", avec des mots du poète anglais Gerard Manley Hopkins, est clairement le morceau le plus populaire de l'album; cela pouvant, peut-être, être dû au retour de nul autre que Jukka Gustavson, de retour brièvement comme artiste invité sur l'album et en concert, en remplacement de Pedro qui fut le premier de quitter le groupe.
La face 2 commence par "Horace’s Aborted Rip-Off Scheme" de Rechardt, qui, avec "The Vegetable Rumble" montre une nouvelle facette du groupe. Les riffs complexes du dernier album sont remplacés par un style plus Rock.
Alors que des titres comme "Horace's Aborted Rip-Off Scheme" montrent que Pembroke n'a rien perdu de son humour anglais qu'il convertit si bien en musique, le groupe devait avoir senti que la fin était proche.
Peut-être que "The Big Farewell" est la meilleure chanson de l'album, une très belle ballade avec Pembroke et Rechardt à leur meilleur. "The Big Farewell" sonne comme si le groupe chantait sa propre disparition
"The Vegetable Rumble" qui étale un riff assez comparable à du Thin Lizzy montre encore une fois que les temps étaient en train de changer.
Alors que le morceau de cloture "Helsinki Nights", une autre chanson inhabituelle de Wigwam qui est très bien si les paroles se lisent comme si elles avaient été prises directement à partir d'un guide touristique de la ville, permet au groupe de dire un adieu définitif à ses fidèles.

Enfin, juste avant Noël 1977, l'album a été publié sous le titre de "Dark Album". D'autres suggestions pour le titre avaient été "Punk Freud, Wish you were Beer and Beat the Meatles".
Le disque a peu fait de ventes pour Noël et Love Records n'a pas fait de publicité du tout.
Il est bien dommage que cet album a été presque entièrement ignoré, parce qu'il était bien meilleur que son prédécesseur.

Commercialement, "Dark Album" a fait pourtant comme son prédécesseur car les ventes ont été très lentes. De même, pas un single n'a été tiré du LP.
En fait, le disque fut presque complètement ignoré au moment de sa sortie.
Il est sans aucun doute le plus sous-estimé de tous les disques de Wigwam.

Chez eux, "Dark Album" ("Daemon Duncetan" révisé) est finalement sorti à la fin de 1977, mais à ce stade, le groupe s'était déjà séparé pour la deuxième fois.
Dans ces circonstances, l'album s'est avéré être étonnamment un bon disque.
Même encore de nos jours, il semble très solide et il est considéré, presque à l'unanimité, comme une amélioration considérable par rapport à son prédécesseur.

À l'époque, il devenait évident que Wigwam ne pourrait pas durer beaucoup plus longtemps.
Virgin avait refusé de sortir l'album au Royaume-Uni et avait annulé son contrat avec le groupe.
Beaucoup de changements avaient été apportés dans le département A & R chez Virgin, et Wigwam avec des groupes tels que Henry Cow et Can étaient hachés menu. Wigwam fit une tournée Scandinave vers la fin de 1977, mais ce ne fut pas un succès.

Le groupe n'a jamais eu la percée internationale qu'il avait espéré, mais sa disparition laissa planer beaucoup de 'si'.
Que serait-il arrivé si le groupe avait déménagé en Angleterre, s'ils avaient eu assez d'argent et les sponsors derrière eux, si le Punk Rock n'était apparu que quelques années plus tard... mais tous ces vœux pieux étaient maintenant du passé et chacun des membres fut confronté à de graves problèmes financiers.
En outre, la Finlande était dans un état de récession, luttant contre des problèmes tels que le chômage et un sentiment général d'apathie. Dans un tel contexte il n'y avait plus de place pour un groupe comme Wigwam.

Un (non) officiel 'Wigwam Farewell Show' eut lieu en Juin 1978, où le groupe donna un concert au Punkarock festival à Punkaharju, en Finlande. C'était leur 10ième anniversaire, mais l'événement ne fut pas une grande réussite.
Au début d'Août 1978, le New Musical Express publia un article très positif à l'égard du "Dark Album" et de "Corporal Cauliflower". C'était long d'une demi-page et le premier article positif que le magazine publiait sur Wigwam depuis la sortie de "Being". Mais il était beaucoup trop tard pour changer les choses maintenant.
Par la suite, Rechardt écrivit de la musique pour des spectacles de théâtre. Jim Pembroke écrivit des paroles pour le groupe finlandais Hurriganes (pour l'album "Hanger") et plus tard il fait travailla avec un chanteur Finlandais appelé Timo Kojo. À la fin des années 1970, il avait un groupe appelé the Jim Pembroke Band, qui, plus tard raccourcit son nom en Jimbo. Ronnie Österberg était le batteur dans ce groupe original. Outre ce travail, il a également fait des shows à la radio régulière pour le département de langue suédoise à la radio de l'État finlandais car la Finlande a une minorité suédophone importante à laquelle plusieurs membres de Wigwam appartenaient. Österberg décéda subitement le 6 Décembre 1980.
Groundstroem prit toutes sortes d'emplois en tant que producteur de disques et plus tard il rejoignit le groupe de Hasse Walli. Beaucoup pensaient que Wigwam était mort et enterré pour toujours.

Image

Cependant, en Juillet 1979, Virgin publia un double album à prix moyen appelé "Rumours on the Rebound", qui se concentrait sur les étapes récentes du groupe, tiré de "Nuclear Nightclub", de "Lucky Golden Stripes" et du "Dark Album" avec le single "Tramdriver" et la face B "Wardance" et des extraits de "Corporal Cauliflowers Mental Function".
De loin, la piste la plus intéressante est le tirage de la première version abandonnée du "Dark Album", "Turn Stone into Bread", maintenant ré-intitulé "Daemon Duncetan’s Request".

Dans l'ensemble, cet album est une belle collection de chansons présentées dans une excellente couverture artistique de Mats Huldén.
Il y a aussi une feuille lyrique incluse, tandis que le dos de la pochette a des notes habilement écrites par Angus McKinnon louant le groupe.

Avec cette parution, Wigwam a de nouveau reçu des critiques fantastiques pour sa musique unique et excellente.
Le sentiment général était que si le timing et autres circonstances avaient été différentes, le groupe aurait pu prendre sa place parmi les plus grands noms de la scène internationale.
Les deux dernières pages et demie de cet article concerne les parutions de Wigwam comme des objets de collection, ainsi que les rééditions sur CD. Depuis la parution de cet article, cette information, dans l'ensemble plus pertinente, est donc en partie omise.
De loin la plus intéressante de tous les rééditions de Wigwam est la première version du "Dark Album" sorti en 1985.

En raison d'une erreur, la version abandonnée de six pistes de cet album a été pressée en 200 exemplaires avant que l'erreur ne soit détectée.
Près de la moitié d'entre eux ont été rappelés dans les magasins et détruit, ce qui signifie qu'il existe encore quelque 100 exemplaires de ce disque.
Il montre comment l'album "Daemon Duncetan’s Request" avait été initialement prévu.
Les pistes de la face 1 sont des mixages légèrement différents de ceux du "Dark Album" officiel.
Cependant, la seconde face est beaucoup plus intéressante. Elle commence avec "The Vegetable Rumble".
Pendant l'intro de cette chanson, on peut entendre une partie de "International Disaster".
Cependant, le joyau de la couronne est la version de neuf minutes de "Grass for Blades" qui, avec "Turn Stone to Bread" étaient absents du "Dark Album" officiel.

Image
Image

Malheureusement, le membre fondateur et batteur Ronnie Osterberg est mort subitement en 1981, mettant ainsi fin à l'idée que le line up original pourrait un jour se reformer.
En effet, avec ce décès, il semblait y avoir très peu d'espoir que Wigwam ne revienne jamais.
Les autres musiciens, déjà impliqués dans de nouveaux projets depuis la fin de 1977, continuèrent séparément, créant, jouant et se produisant, et ils continuent d'ailleurs encore à le faire à ce jour.
Mats Huldén, Rekku Rechardt et Mosse Groundstroem ont été impliqués dans plusieurs groupes et projets spéciaux.
Pedro Hietanen a travaillé en duo avec M.A. Numminen depuis 1977, il a travaillé en tant que producteur exécutif pour EMI records et il enregistra de temps en temps avec son groupe en constante évolution, Pedro's Heavy Gentlemen.
Jukka Gustavson a enregistré plusieurs albums solo au cours de toutes ces années et il continua à composer et à jouer de la musique pour sa femme Leena et sa troupe de danse.
Pekka Pohjola a fait une douzaine d'excellents albums et il maintint une réputation saine à la maison et à l'étranger.
Jim Pembroke, maintenant résident de Kansas City, a enregistré trois autres albums après "Cauliflower" et il fut impliqué dans de nombreux projets à travers les années incluant les groupes Jimbo, The Surfing Pumpkins, Filthy Rich et the Royal Philharmonic Orchestra, le bien nommé.
Nikke Nikamo a collaboré avec des musiciens Sénégalais, tandis que Mats Huldén, Rekku Rechardt et Mosse Groundstroem ont été impliqués dans plusieurs groupes et projets individuels spéciaux.

À la grande surprise de tout le monde, les musiciens de Wigwam se sont retrouvés et le groupe est retourné jouer en live au cours de l'Eté 1991 avec une apparition au Provinssirock-festival à Seinäjoki, en Finlande, après presque quinze ans de silence.
L'intention initiale était de ne se reformer que pour cette seule occasion. Le line-up était Pembroke / Rechardt / Groundstroem / Hietanen, avec Jan Noponen remplaçant Ronnie Österberg à la batterie.
Avant le concert qui a eu lieu le 9 Juin 1991, le groupe avait répété pendant un mois.
Au Provinssi-rock festival, Wigwam joua une bonne partie de ses vieux classiques et même quelques nouvelles chansons devant un public composé principalement de jeunes gens qui ne les avait jamais vu jouer en public avant.
Ce fut un tel succès que le groupe décida de continuer, et cette apparition a été suivi par des concerts en club dans toute la Finlande.
Le groupe fut également en haut dr l'affiche lors d'un concert gratuit en plein air à Kaivopuisto, à Helsinki, en Juillet 1991 devant un auditoire de 30 000 personnes.
Pendant ce temps Hietanen s'ennuyait des tournées avec le groupe et il fut remplacé par un autre claviériste, Mikko Rintanen.
Il existait à ce moment-là des plans pour enregistrer un nouvel album de Wigwam, et Mats Huldén, qui avait fait le mixage live, allait le produire.

Image

http://www1.zippyshare.com/v/30039479/file.html
muro

Aussi, en 1993, le groupe sort un nouvel album baptisé "Light Ages" sur le petit label Polarvox avec un single "Borders To Be Crossed" / "Planetstar".
De retour après 16 ans, avec ce nouvel opus, Wigwam continue dans la même direction musicale que ses tout derniers albums.
De toute évidence, sans Ronnie Österberg mais avec Jan Noponen à la batterie et avec Mikko Rintanen en remplacement de Hessu Hietanen aux claviers, il n'y a pas beaucoup de changements à leur son d'ensemble.
Le line-up sur ce disque inclut donc Pembroke, Rechardt, Groundstroem et les deux nouveaux, Noponen et Rintanen.
"Light Ages" continue l'évolution "moins artistique" du groupe, et le résultat est un son quasi Pop Rock.
Vu son titre, l'album est très probablement le plus 'léger' de Wigwam à bien des égards, et le groupe semble beaucoup plus détendu.

C'est, en effet, un album très relaxant où l'atmosphère est tout à fait détendue et positive, et les vieux jours sont représentés par de nouvelles versions de "Tombstone Valentine" et "Friend from The Fields" qui n'apportent pas grand chose de nouveau au contenu de ces chansons.

Rekku est dans une très bonne forme et il y a quelques chansons comme "Talking Brought Me Here", "Friend From the Fields" et "No New Games" où il brille à la guitare: Son jeu s'inscrit dans la tradition Blues électrique issu des années 1960.
Son choix de notes est similaire à Eric Clapton, mais son ton est plus proche de celui de Jimmy Page.
La voix de Pembroke a un peu changé au fil des ans: Son chant est plus profond et plus rauque, avec un registre de meilleure qualité que dans les années 1970 à l'apogée de Wigwam.
Sur "Talking Brought Me Here" et en partie sur "Absalom", il se contente de réciter les paroles au lieu de les chanter.

La production est entièrement modernisée, avec une clarté digitale remplaçant la lueur analogique qui avait été la marque des premiers albums.
Le son est plus fort et plus propre et il contient quelques touches subtiles qui se révèlent par une écoute attentive. Le son de l'enregistrement est cependant assez faible sur la basse avec un sentiment bizarre musicalement parlant, et l'album qui en résulte a un son global qu'on pourrait presque qualifier d'amateur.
Par exemple, l'album commence et se termine avec un léger craquement qui était commun avec les LPs. C'est un effet que de nombreux artistes ont utilisé à l'ère du CD.

"Light Ages" comporte quatre vieilles chansons (trois sont des remakes de classiques de l'ancien Wigwam dans de nouvelles versions et la dernière est de Pembroke en solo) et neuf totalement nouvelles. Bien que les nouvelles versions ne soient pas complètement dénuées d'intérêt, était-il nécessaire (utile) de les réenregistrer?
Certaines des nouvelles compositions ont un léger côté AOR et le claviériste Mikko Rintanen correspond parfaitement à ce style, et il offre quelques très savoureux solos de claviers alors que Rekku Rechardt est toujours égal à lui-même!
Les compositions sont toutes réalisées par Pembroke et les meilleurs morceaux ont tendance à être ceux que Pembroke et Rechardt ont écrit ensemble.
Quelques chansons, pourtant, semblent un peu plus banales, par exemple "False Alarm", et, à un degré moindre, "Pleasure Street", mais c'est juste un petit reproche.
En fait, c'est une bien triste indication de l'état des choses lorsque les vieilles chansons rabâchées sont les meilleures qu'un album peut offrir: Toutes les autres sont peut-être un peu trop lisses, malgré quelques bonnes nouvelles chansons comme "Borders to be grossed", "Absalom" et "Skyscraper".

La musicalité de l'album est pourtant parfaite, rien à redire:
Rekku donne quelques bons solos, et Mikko Rintanen gère bien son travail. Jimbo et Måsse font exactement ce que l'on attend d'eux.
La seule véritable déception vient de Jan Noponen avec sa batterie générique: Österberg n'était certainement pas un batteur très technique, mais son style était reconnaissable, et il donnait une certaine touche à la musique.
Noponen n'a évidemment pas cette qualité.

La chanson d'ouverture "Borders To Be Crossed" ressemble plus à une chanson de Van Morrison que du Wigwam, avec des accents de saxophone de Heikki Keskinen.
Rintanen est un bon choix car il joue de brefs mais excellents solos qui semblent un clin d'œil à l'énorme héritage de Jukka Gustavson et "Talking Brought Me Here" est un excellent exemple de ses capacités.
Le morceau le plus long, "Absalom"et sa mélodie rappelle vraiment leurs classiques et il est répété de façon hypnotique, progressant petit à petit. C'est un joyau mineur dans le catalogue de Wigwam et il est franchement devenu un classique de Wigwam depuis, et ce n'est certainement pas pour rien.
"The Next Breakfast" est plus qu'un simple air de Rock mid-tempo, bien ancré dans la mélancolie et le mysticisme.
"No New Games" était une chanson solo de Pembroke que Wigwam a souvent joué en live, aux côtés de "Grass For Blades".
Rechardt joue un agile solo bluesy sur "False Alarm", mais son jeu atteint un tout autre niveau quand il joue des structures d'accords les plus aventureux.
Un bon exemple est "Crystal Ball", où la progression ascendante de Rechardt ajoute une substance bienvenue à une hauteur moyenne par ailleurs.
Le morceau "Tombstone Valentine" est joué avec une ambiance carnavalesque, et il est plus fort mais il n'a pas la mystique Folkeuse de l'original.
"Pleasure Street" dispose également de Keskinen au saxophone, et cette chanson fait également penser à Van Morrison.
"Friend From The Fields" est également une version plus 'rentre-dedans', mais son pouvoir est surtout renforcé par l'orgue et le piano de Rintanen. Elle se termine par une joli fondu en crescendo, avant de disparaître et revenir dans le style "A Day In The Life" soutenu et certains cryptiques à l'arrière parlant au milieu de légers craquements du LP.

Pour résumer: quelques bonnes nouvelles chansons dont "Absalom", et les remakes sont plutôt gentillets.
Les avis sur l'album ont pourtant été bons car le groupe semblait reprendre et jouer le style qu'ils avaient laissé en 1978.
Dans l'ensemble, "Light Age" est bon même s'il n'atteint pas le niveau de leurs chefs-d'œuvre précédents et c'est seulement la production lisse et anonyme qui globalement font que ce disque est quelque peu banal.

Heureusement que cet album de Wigwam est particulièrement très difficile à trouver parce que le label d'origine, Polarvox, semble avoir interrompu sa production et si c'est un album au son agréable, c'est finalement un style bien différent de la musique du Wigwam original.
Ce disque sera probablement une déception pour quiconque s'attendra à du Rock Progressif: Pour Wigwam, les jeux étaient faits.

Image

https://mega.co.nz/#!TQMkDSyL!lHHTg6Geu ... V8DMCC9dIY
muro

Sans l'ombre d'un doute, 3Fresh Garbage-rarities 1969-19773 est l'album que tous les fans de Wigwam attendaient depuis toutes ces années quelque peu stériles.
Ce double CD regroupe du matériel enregistré entre 1969 et 1977 et il comprend un certain nombre de titres live ainsi que des singles qui n'étaient disponibles auparavant sur ​​aucun album ni CD.
En fait, les cinq premiers titres n'étaient disponibles qu'en singles, publiés en 1969 / 1970, et donc très difficile à trouver.
"Must Be The Devil" / "Greasy Kid's Stuff" fut le tout premier single que Wigwam sortit en 1969 produit par Hasse Walli, alors membre de Blues Section. On peut également noter que l'inspiration de ces morceaux est venue lorsque Pembroke était encore dans les rangs de Blues Section et ces chansons elles-mêmes ont une dimension très bluesy mais elles possèdent aussi un côté psychédélique indicatif de l'époque.
"Greasy kid's Stuff" a son propre caractère ludique avec beaucoup de références à la plupart des groupes de garage qui ont dominé les ondes et dont beaucoup étaient des 'One hit wonders'.
"Luulosairas (hypocondria)" est la seconde face A sortie par le groupe avec "Henry's Highway Code" en face B.
Depuis, comme "Henry's Highway Code" a été également inclus sur leur premier album, "Hard N 'Horny", il n'a pas été inclus dans cette compilation.
La touche de Gustavson devient plus évidente avec le caractère ludique des deux premières pistes se transformant et évoluant vers un style plus sérieux avec un orgue jouant un rôle plus important dans la configuration musicale.
Les premières chansons du premier single proviennent d'une ère pré-Wigwam qui faisaient partie du répertoire live de the Roosters, le groupe de Gustavson pré-Wigwam.
Plus important encore, ce morceau est l'un des premiers exemples de Suomi-rock.
Le troisième single de Wigwam était "Pedagogi / Häätö (Ejection)" et ce sera le dernier enregistrement que le groupe fera avec des paroles Finlandaises.
Sur "Pedagogi" sorti en 1970, on retrouve Pohjola au violon, avant qu'il n'ait effectivement rejoint le groupe à temps plein.
Avec ce titre on peut constater la direction de Gustavson prenant un sens moins commercial, se déplaçant même vers un style très proche de Zappa.
Quelques chansons dans le répertoire de Wigwam ont pourtant un son plus inhabituel que "Häätö". La piste voltige entre les paroles Finnoises et Anglaises fusionnant à la fois le psychédélique et l'acoustique avec une narration intercalée créant quasiment une touche érotique!
Ce morceau a été la seule contribution de Huldén en dehors de "633 Jesu Fåglar" sur "Hard N 'Horny".
Yleisradio (YLE) est le nom de la Société Finlandaise de radiodiffusion et c'est grâce à leurs enregistrements de concerts de Wigwam que tant de répertoire en live du groupe existent encore.
La première série d'enregistrements en live viennent de 1970 et on y trouve deux excellentes reprises. La première s'appelle "Chest Fever", de The Band, l'un de leurs groupes préférés, suivie par "Fresh Garbage", une reprise de Spirit.
Dans le line-up sur ces deux morceaux, on trouve Huldén et Kikamo et cela permet à l'auditeur d'apprécier ce groupe en live avec un guitariste, quelque chose qu'ils n'avaient plus au départ de Nikamo.
La différence entre ces deux pistes est également caractérisée par la disparité des styles avec les versions originales.
Le groupe est beaucoup plus à l'aise dans son interprétation de Spirit dont les musiciens étaient plus enclins à jouer de la musique dans un style progressif plus Jazz du Rock, semblable à bien des égards à ce que Wigwam avait essayé de promouvoir.
Les enregistrements de 1971 voient Pohjola rejoindre le line-up et donc le son du groupe est modifié car ils perdent ​​un guitariste pour gagner un bassiste / violoniste.
Une fois de plus on retrouve une reprise d'une chanson de the Band, "King Harvest (Has Surely Come)", avec trois originaux.
Dès le début du "King Harvest" on peut immédiatement noter que le groupe a considérablement mûri et le son est devenu plus serré.
Avec "Losing Hold", le groupe a fermement établi sa place musicale parmi les grands groupes des années soixante-dix qui ont dominé la musique Rock avec leurs solos de clavier intemporels tels que Emerson, Lake and Palmer, Greenslade et Colosseum.
Le fait qu'ils n'avaient plus de guitariste fixe dans leur line-up permettait aux claviers de venir à l'avant et de créer le son auquel Wigwam a toujours été associé.
Parmi les enregistrements, on trouve "Nothing Shows", une chanson qui n'a jamais fait l'objet d'un enregistrement en studio et "Captain Supernatural".
"Nothing Shows" a la marque de l'influence Soul qui apparaît sur ​​la plupart du matériel écrit par Pembroke tandis que "Captain Supernatural" montre l'influence du début des années soixante-dix provenant principalement du style David Bowie pour présenter la musique.
Les derniers morceaux du premier CD1 sont tirés d'une session enregistrée pour une émission de diffusion en direct, "Pop-Studio", peu de temps avant que Rekku Rechardt n'ait rejoint le groupe et juste avant la sortie officielle de l'album "Being".
Le premier est une reprise de "Imagine" de John Lennon, réalisée d'une manière assez fidèle par rapport à l'original et qui a souvent été jouée en concert.
Suivent trois compositions, composée chacune par les compositeurs du groupe.
"Nipistys" est tiré de l'album solo de Pekka Pohjola et il est très révélateur de ce qu'est sa musique.
Cette piste instrumentale commence à un rythme relativement calme mais à mi-chemin la musique reprend en rythme et stylistiquement. Le jeu de Gustavson est vraiment en avant comme le fait le jeu de Österberg qui n'est pas souvent crédité.
A l'écoute de son jeu solide, on se rend compte qu'il est un joyau relativement peu connu sur le territoire du batteur progressif capable de jouer des roulements et des rythmes complexes et en même temps de maintenir musicalement un tempo solide très souvent éclipsé par les performances pleines de virtuosité des autres musiciens.
Une autre mention à propos de cette chanson doit être faite sur le jeu de basse de Pohjola qui papillonne entre un duo avec les claviers dans certains délicieux passages ainsi que différents endroits où il joue en solo.
"Marvelry Skimmer (Friend From The Fields)" est un morceau qui apparaîtra plus tard sur l'album "Being", et c'est l'un des rares compositions de Pembroke à apparaître sur cet album.
Comme on peut s'y attendre avec Pembroke, la chanson est beaucoup plus commerciale que la plupart des morceaux de ce concert et elle est trempée dans diverses influences Rhythm & Blues.
En outre, les sections instrumentales sont réduits au minimum avec la plupart de la piste prise par les voix, dont certaines possèdent de grandes harmonies de la part de Pembroke et de Gustavson.
Le dernier morceau de ce concert est le long "Fairyport".
Alors que la version originale a eu sa part de cuivres et de bois incorporés, cette version live est une version allégée, mais néanmoins le groupe sait parfaitement surmonter cet obstacle et en jouer une version étincelante.
C'est un des rares cas où le groupe a joué un morceau écrit par Gustavson en concert et à l'écoute de ce morceau, on peut comprendre combien il était difficile de jouer ces morceaux complexes fidèlement, surtout quand on considère le fait que Gustavson était un perfectionniste qui voulait des exécutions fidèles de ses compositions.

Le deuxième CD 2 commence par la fin de la première phase de l'histoire de Wigwam.
Le dernier album avec Gustavson dans le line-up est l'album live "Live From The Twilight Zone", qui avait été enregistré en Juin 1974.
Les deux premiers titres du CD ont également été enregistrés au cours du même concert à partir duquelle les enregistrements de l'album ont été pris.
Ce sont deux chansons de Pembroke qui figuraient à l'origine sur son deuxième album solo, "Pigworm" et qui avaient été incorporées dans le répertoire de Wigwam. Ce sont "Do The Pigworm" et "Just My Situation / Sweet Marie".
"Do The Pigworm" est une chanson envoutante qui commence avec un délicieux solo d'orgue Hammond accompagné d'un support vocal Soul. Cela dure pendant la première moitié du morceau et ensuite l'entrée de Pembroke au chant change un peu l'issue de la musique.
D'un autre côté "Just My Situation / Sweet Marie" est l'une des plus jolies compositions de Pembroke et il n'est pas étonnant que ce soit devenu un standard live de Wigwam qui a également été inclus dans son format studio sur l'album "Highlights".
Le morceau est présenté comme dans sa version studio avec "Just My Situation" émergeant en "Sweet Marie" et une fois de plus a cette Soul de la fin des années soixante, un peu comme Joe Cocker aimait à infuser dans sa musique.
Même l'orgue habituellement hyperactif de Jukka Gustavson est relégué en arrière plan juste pour assurer sur les vocaux Soul.
Le reste des titres de ce CD coincide avec l'ère post-Gustavson et la première série d'enregistrements d'un concert enregistrée pendant les sessions pour les enregistrements de "Nuclear Nightclub".
Les trois titres de cette compilation ne dépareilleraient pas "Nuclear Nightclub", mais les mêmes titres de l'album qui ont été jouées ce soir-là ont été inclus dans l'édition remasterisée de l'album.
On trouve aussi "A Better Hold (And A Little View)" qui n'est pas sorti en format studio comme chanson de Wigwam, mais plutôt sur ​​l'album solo de Pembroke deux ans plus tard.
Certes, cette version sonne beaucoup plus entière et en quelque sorte plus complète que la version studio.
"Never Turn You In" finira par se retrouver sur "Lucky Golden Stripes And Starpose" alors que "No New Games To Play" est aussi une chanson en solo de Pembroke, cette fois extrait de l'album "Pigworm".
Ces deux chansons sont dans le plus pur style Pembroke, plutôt commercial, notamment par rapport aux premiers morceaux de Wigwam et le son brillant que le groupe avait su créer en jouant live a été une très bonne indication de la façon dont serait leur matériel futur. Malheureusement, cette excellente version de "No New Games" n'est pas complète, en raison d'une erreur technique de la part de YLE et elle a donc un fondu à la fin.
Les deux morceaux suivants sont constitués du single "Tramdriver" avec sa face B, "Wardance".
Le single a été enregistré au Royaume-Uni pour Virgin afin de promouvoir le groupe internationalement, mais malheureusement, ce single n'est pas monté dans les Charts.
Certes c'est un des cruels paradoxes du monde musical, car il faut avouer que ce single est de loin l'un des meilleurs morceaux composés par Jim Pembroke et il est aussi de loin supérieure à la plupart des singles qui ont atteint les Charts au moment de sa sortie.
Il a tous les ingrédients d'un single de haut niveau avec un refrain accrocheur, une musique de fond douce sans aucun solos exagérés. "Wardance" était la face B du single sorti par Love Records, car la version Virgin avait "Nuclear Nightclub" en face B.
"Wardance" a un sentiment très milieu des années soixante-dix avec un côté hors norme donnant presque au morceau une sensation Dance / Funk.
Bien que cette chanson sera utilisée plus tard par le groupe au cours de sa période de reformation dans les années 90, c'est une piste très inhabituelle de Wigwam dépourvue du son original que le groupe possédait alors.
Malheureusement cette compilation ne chronique pas tout le matériel live des jours "Nuclear Nightclub / Lucky Golden stripes And Starpose", la raison donnée étant qu'il n'y a pas d'enregistrements disponibles techniquement satisfaisants de cette période.
Ainsi, l'histoire vient à la conclusion d'un ensemble d'enregistrements de 1977, lorsque le groupe a joué un concert de deux jours qui a vu le retour de Gustavson dans le cadre d'un remplacement temporaire avec Esa Kotilainen aux claviers.
Le premier est un medley de "No New Games" et le morceau solo de Pembroke "Grass For Blades" qui pourrait être considéré comme un morceau de Wigwam, car il était un élément incontournable des concerts live du groupe.
"In And Out", un classique de Wes Montgomery était une chanson particulière que le groupe jouait souvent au cours des premiers stades de sa carrière alors que le long morceau de fermeture est en fait une jam session du bien nommé "Looking for The Eddie And The Boys" par Rekku Rechardt.
Comme mentionné plus tôt, cet album est un bijou de compilation offrant des morceaux difficiles à trouver ainsi que des interprétations live intéressantes de classiques de Wigwam et c'est un must pour tous ceux qui estiment être fans de Wigwam...

Les dernières années ont été relativement calme sur le front Wigwam, mais le label Harvest d'EMI a publié un double album live intitulé "Wigwam Plays Wigwam Live".

Image

Un nouvel album live de Wigwam, "Wigwam Plays Wigwam Live" a été enregistré lors d'une tournée en 2001.
Le line up est composé de trois des piliers de la seconde incarnation du groupe, à savoir Jim Pembroke et Pekka Rechardt avec Måns "Måsse" Groundstroem, ainsi que Esa Kotilainen, qui avait enregistré avec le groupe sur "Nuclear Nightclub" et un nouveau membre, Jari Kettunen.

Une fois de plus le même vieux problème semble surgir pendant les concerts de Wigwam: Le matériel de la première phase de leur histoire est souvent jugé trop complexe et il est omis de leur répertoire.
"Nuclear Nightclub" est joué dans son intégralité, avec juste "Pigstorm" omis tandis que d'autre part, seul "Friend From The Fields" de "Being" s'y trouve.
Les album ultérieurs tels que "Dark Album" et "Light Ages" sont également représentés sur ce double album.
En outre, on trouve aussi deux chansons de la carrière solo de Jim Pembroke, "Bertha Come Back" et "Grass For Blades".

Image

http://www59.zippyshare.com/v/82678750/file.html
muro

Après "Light Ages", beaucoup de gens ont pensé qu'il n'y aurait jamais plus de nouveau matériel du groupe, après le déménagement d'un de ses membres hors de la Finlande, Jim s'étant installé aux États-Unis.
Mais comme au moins en Finlande, il y avait un regain d'intérêt, ils ont décidé de sortir un nouvel album, "Titans Wheel" en 2002.
"Titan's Wheel" est dans son ensemble assez fade, bien que la majorité des chansons sonne plutôt bien.
Cependant, les réellement bonnes chansons manquent, malgré cet étalage de treize chansons.
Il s'agit d'un album de guitare, ce qui est source de confusion, car cette guitare est Rock et "Titan's Wheel" est un album de Rock.
Le groupe présent ici est absolument intégrer à la musique Rock / Jazz et bien loin du Prog qui l'a fait connaitre.
D'une certaine manière, il a un côté presque Supertramp.

Le trio de base, Jim Pembroke, Pekka "Rekku" Rechardt et Måns "Måsse" Groundstroem sont aidés par le revemant Esa Kotilainen aux claviers et un nouveau venu, Jari Kettunen à la batterie.
En fait, le seul rescapé du line-up initial est le chanteur et pianiste Jim Pembroke, mais même ses vocaux ont changé au fil du temps. Pembroke a perdu son côté flegme Btitannique et il chante la plupart des mélodies de façon monotone.
Groundstroem a la patience de continuer à colmater les bons intervalles et il est donc la plupart du temps à peine remarqué.
Rechardt est partout avec sa guitare et le nouveau batteur Kettunen joue trop fortement, donc le son de cet album est tout simplement trop heavy et semblable à certains groupes des années 80. La batterie sonne de façon trop anémique tout le long du disque, Österberg a vraiment laissé un grand vide.
Kotilainen assure étonnamment de façon linéaire le fond sonore à l'arrière-plan, se limitant principalement à enrichir un son plat un peu trop homogène.
Le claviériste fait vraiment de son mieux pour rendre meilleur le son global de cet album avec des instruments tels que le mellotron et le Mini-Moog, les utilisant même avec beaucoup de goût.
Malheureusement, son rôle sur cet album n'est pas aussi grand qu'il le mériterait.

Ce disque est un petit album trop long et surproduit sans réels points forts qui, malgré une bonne sonorité et un travail de groupe assez équilibré, ne peut pas obtenir de très bonnes critiques.
Il aurait pu marcher, mais il s'est en quelque sorte transformé en un jeu beaucoup moins attrayant de Wigwam, car, malheureusement, la plupart des petits trucs alléchants de leur Rock Progressif passé a disparu, remplacés par une approche de composition plus classique, approchant même les racines Rock.
Wigwam préfère appeler cette musique de la 'Deep Pop'.
Le seul véritable élément progressif provient en grande partie des paroles de Pembroke et, dans plusieurs chansons, il y a un large éventail d'ambiances et de volume, ainsi que différentes 'voix' dans les vocaux, y compris un grognement de rage.
Le style de Pembroke n'a pas beaucoup changé et son chant est maintenant un peu plus rugueux.
Pembroke et Rekku ont travaillé en équipe, et dans quelques chansons, l'air est presque entièrement de Rekku avec des paroles ajoutées.
Les arrangements sont élaborés dans des détails fins, et Rekku a même appris à jouer du sitar, donnant à quelques morceaux une sensation folk.
D'autres sont de type Rock jams du top 40 des années 70 ("Drive on Driver", "Heaven In A Modern World"), des airs de Rock standard avec quelques lignes intéressantes, et une pincée de claviers de Kotilainen, mais avec des choeurs un peu exagéré trop souvent.

Il y a certains aspects agréables; à la fois "Bitesize" et "To The Other Side" ont d'excellents petits crochets de claviers, "Greatfield" a quelques rebondissements dans le tempo, et tout l'album est très bien produit et conçu, très complet en profondeur et fort, et ceci, de façon claire.
Toutefois, comme cela a déjà été mentionné, trop souvent, cela ressemble plus à du Van Morrison que du Wigwam. Et "Drive On Driver" aurait eu un meilleur traitement avec Pat Benatar au début des années 1980.
La guitare de Rekku est à l'avant sur de nombreux morceaux, et Massé et Jari assure parfaitement leur part de travail.

Sauvons "Win Your Love", "Drinks on the House" et "Good Mornington Street" pour un album solo de Jim.
En outre, outre ces trois belles compositions, il est courageux de suivre cette voie qui semble mener vers l'impasse.

L'album s'ouvre avec l'une des plus belles chansons de Pembroke, "Remains To Be Seen", un voyage nostalgique très beatlesien à travers les années 60, avec un sitar coda.
"Titans Wheel" a un côté assez sombre et prog...
"Drive On Driver" nous montre le guitariste Pekka Rechardt jouant monstreux riffs après riffs comme s'il était encore en 1974!
"Bitesize" possède une jolie mélodie de style slide guitare jouée par Kotilainen sur un synthétiseur. Le Doug de ce morceau semble être un caractère sinistre et étrange.
La nostalgie semble encore être la force motrice de "Drinks on the House", un récit autobiographique de mauvais comportement sur ​​la route.
"Good Mornington Street" est un bon morceau avec un vague rythme latin et une guitare jazzy fuzz de Rechardt.
Les histoires de "Drinks On The House" et "Good Mornington Street" semblent être à propos de beuveries et de tournée des bars, entre autres choses.
Avec "The Lost Lizard King (Ababacab)", Pembroke crée ses propres mythes, face au "Lost Lizard King".
Les conflits modernes font ressortir les écritures du Moyen-Orient et leur emprise sur les humains modernes, mais ce mythe de Pembroke, discutant des âges de l'homme, semble plutôt lié à Tolkien.
L'histoire elle-même est aussi source de confusion pour déchiffrer chacune de ses paroles: Le 'Lizard King', qui avait gouverné le monde, l'a en quelque sorte perdu.
Le texte implique que les rois Lizard ont disparu.
L'histoire de "To The Other Side" semble difficile à interprêter.
Enfin, "Heaven In A Modern World" résume quelques-uns des thèmes à propos de l'homme de "The Lost Lizard king". "Heaven In A Modern World" sonne comme de l'Arena Rock.
Quelques airs tranquilles cassent un peu le rythme, comme le dernier morceau, "That's The Way (Someone Chanted Evening)"...
...Après une ou deux minutes de silence, il y a un morceau caché, un peu de 'studio jam'.

Bref un album bien décevant, surtout pour les fans de base du groupe!

Image

http://www77.zippyshare.com/v/19295433/file.html
muro

D'une certaine manière, il semble que l'histoire de Wigwam n'est toujours pas terminée!
"Some Several Moons", sorti en 2005, est plus court que "Titan's Wheel" et c'est une bonne chose.
L'album est très relaxant et il rappelle un peu "Light Ages". Il est meilleur que "Titan's Wheel" mais ce n'est surtout pas non plus un chef-d'œuvre.

Dans les faits, Wigwam aurait du pourtant prendre sa retraite il y a longtemps car Pembroke ne sait plus réellement écrire une bonne chanson, et, seul le claviériste Esa Kotilainen surnage un peu sur cet album alors que Rekku joue toujours de bons solos de guitare, comme au bon vieux temps, mais cela fait un peu juste...

La musique jouée est définitivement de la 'Deep Pop' et certaines mélodies sont un peu accrocheuses avec de bons solos de guitare par ci, par là, mais on y trouve surtout quelques chansons que Dire Straits aurait mieux fait, d'autres que the Strawbs auraient mieux fait, mais sans aucun doute, rien de ce que Wigwam aurait mieux fait lors de son apogée.
Cet album a quelques chansons qui peuvent être laissées de côté mais certaines sont bonnes, surtout "Cloudy Dream", un petit bijou de dix minutes. "Squaw Valley Non-Event" est une deuxième bonne et longue chanson.
Par contre, "Deep Pop", "Banging on the Ceiling" et "Cacobe Bar Two-Step" sont des chansons un peu vides de sens.
Des chansons comme "Kabull Grill", "Bow Lane" et "Sandpainting" ressemblent un peu à de vieilles chansons de Wigwam, mais c'est pathétique d'entendre le groupe essayer de sonner comme le premier Wigwam, mais qui n'y arrive pas vraiment...
Les deux dernières chansons sont des véritables déceptions; "Banging on the Ceiling" et "Cacobe Bar Two-Step"plongent un peu trop profondément dans les racines du songwriting type de Jim Pembroke de "assis sur le tabouret, à la recherche de la profondeur dans le fond d'une bouteille", et ils feraient mieux dans un disque de Pembroke en solo plus efficacement.

Le groupe essaie par moment à trop ressembler au vieux Wigwam, mais ils ne savent pas non plus quoi faire avec Esa Kotilainen aux claviers car il joue trop en arrière plan et son son est très mince. Il peint pourtant des bons climats de chansons, mais il ne joue pas vraiment avec le groupe. Dans les concerts Kotilainen a un plus grand rôle et c'est peut-être pourquoi il est dans le groupe, mais en studio ils ne savent pas comment l'utiliser et c'est une honte, parce c'est un grand musicien.

Ce dernier album est un peu meilleur que son prédécesseur et malgré certaines retenues, "Bow Lane" et "Deep Pop" sont plutôt d'excellents titres.
"Cloudy Dream" et "Squaw Valley Non-Event" durent aux environs de neuf minutes et Pekka Rechardt eu une brève occasion de jouer certains brûlots solos typique du Blues.
Le point culminant de ce disque est d'ailleurs la chanson la plus progressive, "Squaw Valley Non-Event" car Kotilainen tient enfin sa place à partir du milieu du morceau.

Ce disque n'est surtout pas une suite de "Titan's Wheel", Ii est plus agréable à écouter.
Pour faire court, "Some Several Moons" est plus un disque de style Rock Américain concocté par Jim Pembroke avec des solos de guitare de pekka Rechardt.

En conclusion, les deux derniers albums ne valent pas grand chose en comparaison avec le reste de la discographie du groupe!
Pour se faire une bonne idée du groupe, Il vaut mieux écouter les quatre premiers qui sont d'un tout autre calibre!

Le groupe Wigwam n'est cependant pas séparé et il continue de faire quelques petites tournées par ci par là!

Discographie:

Hard 'n' Horny (1969)
Tombstone Valentine (1970)
Fairyport (1971)
Being (1974)
Nuclear Nightclub (1975)
Live Music From the Twilight Zone (1975)
The Lucky Golden Stripes and Starpose (1976)
Dark Album (1977)
Light Ages (1993)
Fresh Garbage-rarities 1969-1977 (2000)
Wigwam Plays Wigwam Live (2001)
Titans Wheel (2002)
Some Several Moons (2005)

Sources: Pertti Hakala, Nigel Camilleri, Esa Järvi, Matti, mhiraldo, hannu.vierula, Passionist
Dernière édition par alcat01 le 27 Aoû 2014, 18:41, édité 102 fois.
Avatar de l’utilisateur
alcat01
♪♪♪♪♪
 
Messages: 5420
Inscription: 03 Fév 2013, 18:25
Localisation: région Lyonnaise

Re: WIGWAM (Bio)

Messagepar dada52 » 21 Avr 2014, 15:00

Merci Alain pour ce texte. J'adore ce groupe dont j'ai tous les albums jusque Dark Album.
Après je ne savais pas qu'ils en avaient refait plus tard. Jamais écoutés.
Par contre, je me permets de te signaler l'existence d'un autre disque: Fresh Garbage-rarities 1969-1977
qui est un double Cds d'inédits studio et live, de 45 tours etc. absolument génial et indispensable.
Deux fois 70 minutes de bonheur avec un beau livret. C'est sorti en 2000 sur love Records.
Avatar de l’utilisateur
dada52
♪♪♪♪♪
 
Messages: 1310
Inscription: 04 Fév 2013, 12:07
Localisation: dans le 52

Re: WIGWAM (Bio)

Messagepar alcat01 » 21 Avr 2014, 16:18

dada52 a écrit:Merci Alain pour ce texte. J'adore ce groupe dont j'ai tous les albums jusque Dark Album.
Après je ne savais pas qu'ils en avaient refait plus tard. Jamais écoutés.
Par contre, je me permets de te signaler l'existence d'un autre disque: Fresh Garbage-rarities 1969-1977
qui est un double Cds d'inédits studio et live, de 45 tours etc. absolument génial et indispensable.
Deux fois 70 minutes de bonheur avec un beau livret. C'est sorti en 2000 sur love Records.


Merci, Daniel!
mais je vais te rassurer tout de suite, je parlerai bien, plus ou moins, de chaque album officiel du groupe et celui-ci en fait parti!
Avatar de l’utilisateur
alcat01
♪♪♪♪♪
 
Messages: 5420
Inscription: 03 Fév 2013, 18:25
Localisation: région Lyonnaise

Re: WIGWAM (Bio)

Messagepar alcat01 » 27 Aoû 2014, 18:43

Voilà, je suis enfin arriver au terme de cette longue Biographie!
j'espère qu'elle vous aidera à mieux connaitre ce groupe hors norme un peu trop méconnu!
Avatar de l’utilisateur
alcat01
♪♪♪♪♪
 
Messages: 5420
Inscription: 03 Fév 2013, 18:25
Localisation: région Lyonnaise

Re: WIGWAM (Bio)

Messagepar tommy2701 » 27 Aoû 2014, 18:45

Carrément. Kicéceheulà ??

Encore (et toujours) des musiques à découvrir... :bat:
tommy2701
♪♪♪♪♪
 
Messages: 2547
Inscription: 06 Fév 2013, 17:43

Re: WIGWAM (Bio)

Messagepar Chien de feu » 27 Aoû 2014, 19:33

Merci Alain pour cette bio bien documentée (comme d'hab. devrais je dire ) :respect:
Ah ! Qu'il est doux de ne rien faire - Quand tout s'agite autour de nous !"

http://vapeurmauveproductions.fr/
Avatar de l’utilisateur
Chien de feu
♪♪♪♪♪
 
Messages: 4734
Inscription: 03 Fév 2013, 19:06
Localisation: La fin de la terre

Re: WIGWAM (Bio)

Messagepar dada52 » 28 Aoû 2014, 15:27

Merci Alain pour ce remarquable travail de mise à jour....
Tu as fait un super boulot et je vais m'imprimer tout ton texte pour le lire intégralement.
Çà me donne envie de réécouter tous les albums que j'ai déjà et d’essayer de découvrir les autres.
Merci pour tout.
Avatar de l’utilisateur
dada52
♪♪♪♪♪
 
Messages: 1310
Inscription: 04 Fév 2013, 12:07
Localisation: dans le 52

Re: WIGWAM (Bio)

Messagepar alcat01 » 28 Aoû 2014, 21:46

tommy2701 a écrit:Carrément. Kicéceheulà ??

Encore (et toujours) des musiques à découvrir... :bat:


Ce n'est jamais que le meilleur groupe Finlandais de Prog Rock des années 70!
Avatar de l’utilisateur
alcat01
♪♪♪♪♪
 
Messages: 5420
Inscription: 03 Fév 2013, 18:25
Localisation: région Lyonnaise

Re: WIGWAM (Bio)

Messagepar alcat01 » 28 Aoû 2014, 21:49

Chien de feu a écrit:Merci Alain pour cette bio bien documentée (comme d'hab. devrais je dire ) :respect:


:chapeau:
Avatar de l’utilisateur
alcat01
♪♪♪♪♪
 
Messages: 5420
Inscription: 03 Fév 2013, 18:25
Localisation: région Lyonnaise

Re: WIGWAM (Bio)

Messagepar alcat01 » 28 Aoû 2014, 21:55

dada52 a écrit:Merci Alain pour ce remarquable travail de mise à jour....
Tu as fait un super boulot et je vais m'imprimer tout ton texte pour le lire intégralement.
Çà me donne envie de réécouter tous les albums que j'ai déjà et d’essayer de découvrir les autres.
Merci pour tout.


C'est le but de toutes ces Bios! :chapeau:
Avatar de l’utilisateur
alcat01
♪♪♪♪♪
 
Messages: 5420
Inscription: 03 Fév 2013, 18:25
Localisation: région Lyonnaise

Re: WIGWAM (Bio)

Messagepar tommy2701 » 28 Aoû 2014, 22:01

Tombé sur "Nuclear Nightclub".

Hé hé il y a quelques trucs qui envoient bien...
tommy2701
♪♪♪♪♪
 
Messages: 2547
Inscription: 06 Fév 2013, 17:43

Re: WIGWAM (Bio)

Messagepar Muswell » 28 Aoû 2014, 22:31

j'ai lu (très) en travers, c'est dense 0-)

j'ai vu que kim fowley avait produit leur 2° album, je sais pas pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup

je retourne picorer :chapeau:
Avatar de l’utilisateur
Muswell
♪♪♪♪♪
 
Messages: 1573
Inscription: 23 Sep 2013, 13:36
Localisation: on the 13th floor


Retourner vers Chroniques d’albums – Biographies

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 1 invité