Hydra est un groupe Américain de Southern Rock fondé dans les années 1960 à Atlanta, en Géorgie par le trio de base Spencer Kirkpatrick (guitare), Wayne Bruce (chant et guitare), et Steve Pace (batterie).
Il fut un de ces groupes tels que Point Blank ou Stillwater, qui n'a pas tout à fait atteint le succès commercial qu'il aurait mérité. Il a pourtant publié trois excellents albums entre 1974 et 1977 avant de devenir frustré par le manque de croissance de son succès avec quelques problèmes de management et de gestion.
Hydra est un pur produit de la scène club d'Atlanta de la fin des années 1960:
Pace et Kirkpatrick jouèrent la première fois ensemble en 1968 dans un groupe appelé Strange Brew. Bruce jouait alors avec le groupe Nickelodian et il accepta l'offre de rejoindre Pace et Kirkpatrick dans l'éphémère Noah Mayflower.
Ce trio est resté uni dans leur nouveau groupe dénommé brièvement Osmosis jusqu'en 1969 quand, après avoir engagé une succession de bassistes, Hydra a finalement émergé avec l'inclusion de Trip Burgess en 1970, et un peu plus tard Orville Davis en 1971.
Le quatuor ainsi formé conquiert tout d'abord Atlanta, devenant même rapidement le premier groupe de la scène locale.
Dès 1971, les musiciens signent des contrats de gestion et bientôt, la réputation d'Hydra comme un solide groupe de scène à Atlanta commence à se répandre et la formation doit élargir son territoire en jouant de plus en plus loin.
Ils commencent en ouvrant les concerts pour les principaux groupes de renommée internationale comme Lynyrd Skynyrd, The Allman Brothers Band et ZZ Top et en jouant dans des salles prestigieuses de plus en plus grandes. Le groupe s'est petit à petit construit une véritable réputation de groupe tueur en live
Hydra devient carrément une légende du Sud et un groupe respecté.
Ils ont même été désignés comme le premier groupe de Heavy Southern Rock.
Le groupe signe un contrat d'enregistrement avec Phil Walden de Capricorn Records, le label des Allman Brothers et du Marshall Tucker Band, en 1973. Deux albums en résultent: Un premier album "Hydra" en 1974, et un second plus représentatif, "Land Of Money", en 1975.
Hydra fait ses grands débuts vinylistiques en 1974 avec la sortie de son album éponyme et c'est du Southern Hard Boogie Rock que l'on reçoit dans les oreilles dès le premier morceau. C'est une collection de morceaux largement inspirée de la tradition du Southern Boogie de Lynyrd Skynyrd, mais aussi en ajoutant quelques crochets Pop élaborés et des codas rythmiques disciplinées.
A noter que le producteur Dan Turbeville utilise une section de cuivres sur cet album à l'insu du groupe!
"Glitter Queen" est un morceau d'introduction très fort, un Rock très classique, limite Hard qui flirte parfois avec du plus pur Southern Rock, suivi par "Keep You Around", un Rock du même tonneau et "It's So Hard", peut-être un peu plus Southern Rock classique.
Une reprise de "Goin' Down", le classique de Don Nix très Southern dans l'esprit, et un long "Feel the Pain", mid-tempo rempli de Rock 'N' Boogie, termine la première face.
Le Rock up-tempo "Good Time Man", poursuit avec un super groove, "Let Me Down Easy" est un Hard Rock classique mid-tempo avec un gros riff de guitare qui rappelle un peu les Who!
Quant à "Warp 16", c'est un Southern Rock pur et dur avec le duo de guitare à l'unisson et la chanson la plus courte de l'album, "If You Care to Survive" est livrée brut de décoffrage avec un excellent duo de guitares.
Les plus de sept minutes de "Miriam" clôturent doucement le LP avec un arrangement moelleux qui débute calmement et qui s'étale petit à petit au point de s'emballer parfois pour devenir un Hard Rock avant de faire un retour au calme, et ceci, plusieurs fois de suite.
En conclusion, le disque possède une excellente orchestration et il est très bon pour un premier album!
Des chansons telles que "Glitter Queen" leur a amené une base de fans fervents, alors que "Land Of Money", une collection plus abrasive, a moins bien réussi.
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Après une année passée en tournées et à écrire de nouvelles chansons sur la route, leur deuxième album, "Land Of Money", enregistré au Printemps 1975 est publié au cours de l'Eté.
Il s'agit cette fois d'un must pour tous les amateurs de rock sudiste et tout simplement de hard rock avec un excellent Hard Southern Rock avec des spendides lead & slide guitares.
"Land Of Money" roule sur les mêmes rails du Hard Southern Rock que leurs débuts, mais ayant un peu de sens plus sérieux, évoquant des groupes comme Bad Company non seulement au niveau musical, mais aussi niveau chant, bien que ce soit plus Glenn Hughes qui me vienne à l'esprit à ce niveau-là!
En fait, Hydra joue remarquablement un mélange de Rock Sudiste avec des références aux Allman Brothers et Lynyrd Skynyrd
Dan Turbeville, le producteur, utilise des musiciens comme Chuck Leavell (Allman Brothers Band, The Rolling Stones, et Eric Clapton) (piano et claviers) et Randall Bramblett, qui plus tard fondera son propre Randall Bramblett Band, sur cet album.
Bonne entrée en matière avec "Little Miss Rock N' Roll", un pur Rock'N'Roll comme son nom l'indique, mais à la sauce sudiste.
"The Pistol" est plus 'Southern' dans l'approche musicale et la voix rappelle de plus en plus Glenn Hughes dans les intonations.
"Makin' Plans" est un Southern Rock aux saveurs toutes Lynyrdiennes.
La chanson "Land of Money" joue dans la même catégorie que "Free Bird" de Bonne entrée en matière avec "Little Miss Rock N' Roll", un pur Rock'N'Roll comme son nom l'indique, mais à la sauce sudiste
"The Pistol" est plus 'Southern' dans l'approche musicale et la voix rappelle de plus en plus Glenn Hughes dans les intonations
"Makin' Plans" est un Southern Rock aux saveurs toutes Lynyrdiennes
La chanson "Land of Money" joue dans la même catégorie que "Free Bird" de Lynyrd Skynyrd et "Green Grass et High Tides" de The Outlaws...Hydra n'a pas à rougir de la comparaison!
La seconde face du LP commence avec "Get Back To The City" et Lynyrd n'est pas loin ainsi que Bad Co!
Quant à "Don't Let Time Pass You By", une 'ballade Southern' mid-tempo, elle est très Lynyrdienne dans sa conception
La chanson "Let The Show Go On" a une intro aux accents Lynyrdiens typiques et le reste déroule sur le même registre
"Slow And Easy", Southern Rock très Lynyrdien encore et toujours, mais aussi avec le côté plus Hard de The Outlaws dans les influences
La jolie ballade "Take Me For My Music" cloture agréablement l'album dans un style plus country
et "Green Grass et High Tides" de The Outlaws...Hydra n'a pas à rougir de la comparaison!
La seconde face du LP commence avec "Get Back To The City" et Lynyrd n'est pas loin, mais aussi Bad Co!
Quant à "Don't Let Time Pass You By", une 'ballade Southern' mid-tempo, elle est très Lynyrdienne dans sa conception.
La chanson "Let The Show Go On" a une intro aux accents Lynyrdiens typiques et le reste déroule sur le même registre.
"Slow And Easy", Southern Rock très Lynyrdien encore et toujours, mais avec le côté plus Hard de The Outlaws dans les influences.
La jolie ballade "Take Me For My Music" clôture agréablement l'album dans un style plus Country.
Bref, un agréable disque très influencé par Lynyrd Skynyrd, mais avec un petit quelque chose plus personnel que le premier album!
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Le bassiste Orville Davis décide de quitter le groupe peu de temps après la sortie de "Land of Money" pour rejoindre le groupe de Hard Rock Rex et ensuite brièvement Starz. Il se lancera même un peu plus tard dans une carrière de chanteur de Country et l'instabilité résultante bloque la progression de Hydra.
Il semblait pourtant que tout allait bien mais, en cette fin de l'année 1975, il est devenu évident que la croissance du succès du groupe déclinait et un changement à venir était dans l'ordre des choses.
Davis parti, une nouvelle direction est fixée, et un nouveau contrat d'enregistrement est signé, mais cette fois avec Polydor Records en 1976.
Hydra continue en Southern Power Trio avec Wayne Bruce passant de la guitare à la basse.
Et en 1977, Hydra publie ce qui sera pour certains critiques, dont Edgar Brimer, leur road manager, son plus bel enregistrement, un nouvel album de Southern hard rock classic intitulé "Rock The World".
Les modifications et le nouveau départ, crée un enthousiasme renouvelé. La plupart des chansons de l'album sont simplement bonnes, mais trois d'entre elles sont vraiment exceptionnelles: "Wasting Time", 'Shame' et "To the Willowed".
En ouvrant avec le morceau-titre "Rock The World", le trio ne prend aucun risque avec ce solide Rock carré et subtile qui dépote et Wayne Bruce est mieux qu'un remplaçant à la basse.
Le funky "Wasting Time" est un air de Southern Rock divertissant avec des voix accrocheuses. Et le groupe a un chanteur très capable avec Wayne Bruce.
Suit "Can You Believe", un Hard Rock mid-tempo qui rappelle Humble Pie dans sa conception.
Quant à "Your Love Gets Around", c'est un Boogie Rock des plus classiques.
La seconde face s'ouvre sur la fureur inattendue de "Shame", quelque chose de spécial pour l'époque, car il s'agit en fait de Speed Metal avant la lettre mais avec un son classique Hard Rock. Ceci se passe pourtant en 1977. Il faudra des années avant que les groupes métalleux ne commencent à expérimenter avec la batterie double basse (Steve Pace est donc l'un des précurseurs). Metallica le fera avec "Kill em All", une demi-décennie plus tard. Donc, il est très surprenant d'entendre ce genre de musique faite dans les années 70. C'est une attaque frontale de batterie rapide et des riffs sauvages et dans un autre sens, il ressemble aussi aux débuts de Ted Nugent.
Le morceau le plus fort, d'un point de vue de la composition, est la ballade étonnamment subtile "To the Willowed" qui suit. C'est l'une des ballades les plus gracieuses du groupe, mais elle n'a surtout rien de sirupeuse.
"Feel Like Running" est un Southern Rock Lynyrdien dans l'approche mais avec un plus, la patte d'Hydra.
Le morceau le plus commun, "You're The One" ressemble à du banal Outlaws ou du Blackfoot, mais à la sauce Hydra.
L'album finit avec "Diamond In The Rough", un Hard Rock enfièvré.
Bref, ne nous y trompons pas, cet album d'Hydra, c'est du très lourd!
Recommandé!
Mais, malheureusement, c'est de courte durée car à la fin de 1977, Hydra se sépare. Ils rejouent ensemble à l'occasion en 1977 et en 1978, mais ce n'est déjà plus ça. Le groupe se reformera seulement à l'occasion par la suite, sauf pour un bref retour pour une série de spectacles en 1997.
Spencer Kirkpatrick plus tard jouera sur les albums du guitariste de blues Wayne 'Bear' Sauls et sur les disques d'Eddie Stone, et de Donnie McCormick. Il contribuera également à "Georgia Jam" de Stevie Hawkins. Steve Pace continuera à travailler avec Whitford St Holmes (Brad Whitford, d'Aerosmith et Derek St. Holmes du Ted Nugent band) et avec Krokus. Wayne Bruce formera son propre groupe (Bruce Wayne Band) et Orville Davis se lancera dans une carrière solo en tant que chanteur de musique Country.
Dans les vingt-sept années qui ont suivi, il y a eu quelques occasions d'entendre et de voir jouer Hydra. En 1997, une réunion organisée a eu lieu dans un endroit nocturne d'Atlanta appelé "The Doghouse". Premièrement Jimmy Cobb, puis Tommy Vickery remplissent la fonction de bassiste en remplacement de Davis absent (qui avait été indiqué par erreur comme décédé).
Le groupe joue deux soirs par semaine pendant 12 semaines jusqu'à ce que d'autres engagements ne forcent la fin à la réunion. Ces spectacles ont toutefois cimenter l'inclusion de Vickery dans la famille Hydra. Après son premier set avec le groupe, Steve Pace souriait et disait: "...En jouant avec lui, on se sentait aussi à l'aise que d'enfiler une vieille paire de chaussures...".
En 1998 Capricorn Records éditent deux premiers albums de Hydra en format CD pour la première fois. Chacun des CDs fabriqués et distribués a été tout de suite vendu et cela en dit long sur la popularité continue du groupe.
En 2005, Hydra s'est réuni pour une performance à the "Atlanta International Guitar Show". Un enregistrement live de qualité en a découlé car cela n'avait pas été fait au cours de la carrière du groupe.
Une performance supplémentaire a eu lieu le 7 Mai et le groupe a joué devant une foule nombreuse et enthousiaste au "Jake's Toadhouse" le 28 juillet.
Celle-ci a également été enregistrée et est bien représentée dans cette collection.
Ces concerts se retrouvent sur l'album "Live - After All These Years" qui capture l'essence même du Boogie Southern Rock frelaté de Hydra.
L'enregistrement court à travers les morceaux tirés des trois albums studio, tout en rajoutant quelques bonnes reprises comme "Rattlesnake Shake", "Baby Please Stop Messing Round" et "Going Down" dans le mixage.
Cela faisait pratiquement trente ans de silence discographique, mais leur son est intact, avec toujours autant de feeling. Le trio de base Bruce, Kirkpatrick et Pace est aidé par Tommy Vickery à la basse.
Pour ce Live le groupe a pioché dans ses trois albums incontournables qui les placèrent longtemps dans la même cour que Lynyrd Skynyrd, Marshall Tucker Band, Point Blank et autres.
Chaque morceau initial est magnifié par leur jeu en live:
L'album s'ouvre sur un magistral "Glitter Queen", il en est de même pour "Feel a Pain", "Keep You Around" ou "Miriam", tous sortis du même album.
"Waisting Time" et "Feel Like Running" sont superbement joués, quant à "Land of Money", c'est la véritable perle du disque.
Quelques superbes reprises comme "Stop Messin Round" et "Rattlesnake Shake" de Peter Green ou "Going Down" de Don Nix font de cet album une pièce indispensable pour tous les passionnés de pur Southern Rock des années 70'...
Après cela, l'avenir d'Hydra semblait alors très prometteur. Tout le monde avait pris du plaisir à nouveau et la réponse enthousiaste des fans avait été extrêmement contagieuse!
Le groupe n'a pas complètement exclu la possibilité d'enregistrer de nouveau sous le nom d'Hydra à l'avenir.
Hydra prévoyait d'ailleurs d'écrire du nouveau matériel et d'enregistrer un nouvel album dans un avenir proche...
Qui sait?
Discographie:
1974 Hydra
1975 Land Of Money
1977 Rock the World
2005 Hydra: Live After All These Years
