ADLS 31/03 au 07/04 : Citi Movment

[vox populi]

[nunu]

Picorer... du Nord ?

oh mon Dieu

[Unserious Sam]

en fait c'est un disque dans lequel il est très agréable de picorer plutôt que de l'écouter d'une seule traite

Ca, c'est pas tout à fait faux... Comme pour les "Changes 1 et 2" de Mingus... Faut se réserver des respirations, sinon ça submerge... Plus de 2 heures, quand même...

[Aldaran]

en fait c'est un disque dans lequel il est très agréable de picorer plutôt que de l'écouter d'une seule traite

Alors, ça, c'est intéressant !
Il se trouve que, après au moins une centaine d'écoutes (j'ai l'album depuis 92), certains morceaux du second disque font échos aux morceaux du premier.
Si, lorsque je le ressors, j'ai l'habitude de l'écouter "dans l'ordre", la picoritude revient souvent au galop !

[alcat01]

C"est souvent le cas avec les albums longs!

[Algernon]

J'ai commencé à écouter. Pas désagréable.

[vox populi]

Pour moi ca sera un 8
Un disque vraiment agréable et très bien fait..Il lui manque certainement un grain de folie pour franchir une étape, mais sincèrement je crois que son auteur avait tout sauf envie de chercher quelque chose de neuf avec ce travail

[Bebeto]

Oui, mais les poètes qui ont écrit des sonnets après Petrarque n'ont pas révolutionné la forme en profondeur, et pourtant, on a eu droit à Nerval, Baudelaire et tutti quanti.
John Ford au cinéma était classique dans la forme, et pourtant, son cinéma en imposait à de nombreux expérimentateurs.

Ici, c'est un peu la même chose. On peut suivre les traces des glorieux anciens, être le dépositaire d'une mémoire du jazz tout en injectant ici ou là mille trouvailles. Ce disque-somme foisonne, et en impose un peu tout de même, et il ne donne pas qu'à entendre du Louis Armstrong.

[alcat01]

J'en rajoute une couche à propos de ce disque:
La musique étant enregistrée pour un ballet, Marsalis n'a pas à prendre de risque, mais il doit surtout peaufiner le tout pour que les danseurs puissent se reposer entièrement sur elle!
L'improvisation n'est pas de mise!

[cush]

J’avoue ne jamais avoir été emballé par Wynton Marsalis, c’est sans doute lié à sa conception réactionnaire de la musique et au mépris qu’il voue aux novateurs, à ceux qui cherchent et qui créent. Lui, et c’en est un parfait témoignage ici, est tourné vers le passé (et aussi vers la droite conservatrice, les beaux costumes, le pouvoir et les honneurs).

Musicalement il tient la route, c’est parfait, virtuose, les arrangements sont millimétrés, mais, hélas, la créativité s’arrête à la re-créativité, à la redite, ça soliloque. Le disque est long et enregistré en peu de temps, au kilomètre, en une vive relecture de l’histoire du jazz. Alors on peut tout aussi bien écouter les originaux, Louis, Duke, Charlie Parker, George Russell on bénéficiera en plus du cachet de l‘authenticité… Si on a du goût pour les beaux solos de trompette on peut avec délice s’abreuver au son de Clifford Brown, Fats Navarro ou Booker Little, on entendra alors le supplément d’âme qui manque finalement ici.

La relecture de Wynton Marsalis est en est par trop « Hollywoodienne » et fait belle part à la culture « Mickey », au clinquant des comédies musicales et du Mc Donald, me faisant plus souvent songer dans sa démarche (et sans mépris) à un André Rieu du Jazz qu’à un Nerval ou à un Baudelaire de la littérature.

En plus, il manque les ballerines.

Je mets donc un 5 (j’aime bien Modern Vistas).

[Aldaran]

J’avoue ne jamais avoir été emballé par Wynton Marsalis, c’est sans doute lié à sa conception réactionnaire de la musique et au mépris qu’il voue aux novateurs, à ceux qui cherchent et qui créent. Lui, et c’en est un parfait témoignage ici, est tourné vers le passé (et aussi vers la droite conservatrice, les beaux costumes, le pouvoir et les honneurs).

Je suis loin d'avoir tout lu concernant Marsalis et c'est la première fois que ces informations me parviennent. Je suis intéressé d'en apprendre davantage sur cette facette du musicien que je ne connaissais pas du tout. Aurais-tu des liens à m'indiquer ?

[Algernon]

Ah ?... Je lui mets quoi alors ? Un 2 ? ... Pluto 3 ?

[Aldaran]

Ah ?... Je lui mets quoi alors ? Un 2 ? ... Pluto 3 ?

Ben ce que tu veux, en fait. Les critères de jugement sont larges : orientation politique, genre, style (de musique et de vêtements), couleur du musicien (ah non, pas couleur, pardon). Tout compte !

[Algernon]

[nunu]

J’avoue ne jamais avoir été emballé par Wynton Marsalis, c’est sans doute lié à sa conception réactionnaire de la musique et au mépris qu’il voue aux novateurs, à ceux qui cherchent et qui créent. Lui, et c’en est un parfait témoignage ici, est tourné vers le passé

c'est vrai qu'il s'est fait tailler des costards par pas mal de monde à cause de son attitude, Miles dans son autobiographie l'égratigne pas mal, Jarrett et Stanley Clarke n'ont pas non plus été tendre avec lui