Nos chairs tristes se côtoient
Vers des lendemain gris
Nos regards s'apitoient
Sans que rien ne soit dit
Ces questions non posées
Resteront sans réponses,
Grifferont comme des ronces
Nos pauvres âmes blessées.
Si c'était l'horizon
Qui nous servait de but,
Et sans fin cette lutte
Qui nous pousse vers le fond ?
Tu lèves enfin un oeil
Vers le parc déserté
Et voit cette fille qui cueille
Quelques jonquilles fanées
Des voitures noires sillonnent
Les rues bien parallèles
Et, cossues, s'éloignent telles
Des mouches qui bourdonnent
Le possible d'un ailleurs
Se dessine tout au fond
De ton cortex qui pleure
Pour des plaisirs sans nom
Et cet homme qui pousse
Son corps sur la chaussée
En ayant oublié
Ce qui nous motive tous
Tu ne le verras plus
Car il va disparaître
Transparent, saugrenu
Emportant son mal-être
Nos chairs tristes se côtoient
Vers des lendemain gris
Nos regards s'apitoient
Sans que rien ne soit dit
