
Il m'a fallu beaucoup d'envie et d'efforts pour ressortir cet album solo de Steve Harris intitulé British Lion, album qui a divisé à l'époque. Mais je me suis dit : "Allez, redonne-lui une chance...". Chopé pour 2 euros (c'est tout ce que ça vaut) et encore, le prix avait baissé de quasiment 70% quatre mois après sa sortie voire plus dans certaines enseignes, c'est dire la qualité de l'album. Putain, j'aurais dû les garder pour m'acheter des Carambars à la framboise. On se demande encore ce qui a pris Steve Harris de s'entourer de tâcherons pareils à savoir un chanteur particulièrement quelconque répondant au nom patronymique quelconque lui aussi, de Taylor. Sa voix ressemble parfois à celle d'un chanteur pour midinettes. La section rythmique est d'une inefficacité rare autant dire qu'elle même sans âme. Les morceaux sont d'un ennui mortel notamment ce Karma Killer au rythme syncopé sans conviction qui dure cinq longues minutes et vingt-neuf secondes. Un véritable supplice. On reprend un peu d'espoir avec l'intro de Us Against The World qui est immédiatement gâchée par le chant mielleux de Taylor. The Chosen Ones avait, me semble t-il, était proposé en pré-écoute. Eh bien, il me fait toujours le même effet. Mélodie-bateau sans aucun relief avec un solo à peine audible entre les deux couplets. A oublier au plus vite. Mais putain qu'est-ce qu'il est parti s'embringuer dans cette galère ????, Un véritable naufrage, cet album. A World Without Heaven ("Un Monde sans Paradis") bah là, c'est carrément l'Enfer avec une rythmique qui aurait pu être sympa encore une fois gâtée par la voix de ce chanteur qui, je l'espère, retournera d'où il vient, à savoir les "Catacombes de l'Oubli". Et ça dure 7 longues minutes. Le solo de la 2ème partie du morceau n'est pas trop mal. On va quand même essayer de trouver quelque chose de positif mais c'est franchement difficile, ceci dit. Le titre suivant s'appelle Judas. En l'entendant, j'ai failli aller me pendre à l'arbre le plus proche. Le batteur martèle ses futs (ça y est, je l'ai dit...mdr) tel un débutant, le chanteur prend une sonorité à la Bono dans un premier temps mais dans un second temps évolue vers une voix fluette limite ridicule. Le truc acoustique, ça doit être un bridge, qui ressemble à du sous-Jethro Tull et encore, ça n'en a pas la même saveur. Judas, un titre qui respire et suinte la traitrise. Il est où le chêne le plus proche, bordel ? Eyes Of The Young, un morceau de hard rock mélodique, qui, malheureusement, ne fait pas mouche et qui ne nous soutire pas de l'ennui. 5'25, c'est long. On arrive à l'avant-dernier morceau These Are The Hands, un mid-tempo fadasse qui ne fera pas lever les foules, ça c'est évident. Le dernier morceau intitulé The Lesson finit de nous endormir. Merci Steve pour cet album qui permettra aux insomniaques de dormir à poings fermés.