Old School a écrit:Un disque... intéressant... J'en suis à la troisième écoute et je n'arrive pas à trouver le moyen d'entrer dans cet album. La voix est assurément un gros obstacle pour moi. Mais je n'ai pas non plus de riffs mémorisables pour m'apâter. Au début les morceaux les plus punks m'ont un peu fait penser aux Eighties Matchbox B-Line Disaster, sauf que je n'en retrouve pas le côté rock'n'roll/gothique. Et je n'ai pas non plus le "groove" de groupes de hardcore que j'apprécie (à petites doses) comme Black Flag ou Minor Threat.
A vrai dire, bizarrement, cette musique me fait surtout penser à de l'indus de type Godflesh tant c'est froid, anti-mélodique et abrasif (des défauts ou des qualités selon les goûts !). Je crois que j'aurais aimé découvrir ce groupe à une époque où c'était précisément ce que j'écoutais comme style, mais aujourd'hui ça n'est pas ce que je recherche.
Je vais continuer à l'écouter cette semaine, car c'est clairement une découverte intriguante.
Merci pour ton avis trés pertinent. Curieusement, je le partage.
C'est un disque que j'ai toujours trouvé brutal. D'ailleurs ton analogie avec l'indus cadre (je trouve) avec un titre comme Heavy Traffic.
Bien entendu, j'aime beaucoup cet album, mais ponctuellement, quand son contenu est raccord avec mon état d'esprit.
Du reste, c'est comme cela que je fonctionne avec. Il m'arrive de le retirer 10 secondes aprés l'avoir mis sur la platine,
tout simplement parce que cela ne colle pas, et que la rage et la frustration exprimées me submergent.
Ajoute à cela la production de Martin Hannett (j'ignore comment il s'est accordé artistiquement ou pas avec les musiciens et comment c'est passé l'enregistrement).
Je le considère comme un créateur à part entière. Le traitement de la basse et des autres instruments accentue ce côté glacial et radical.
Sur Omega Man, le début basse traitée et batterie, la rythmique est tribale et terrible, et Dennis Morris hurle ou crie, plus qu'il ne chante.
Ce n'est pas, pour résumer, un son destiné à flatter l'oreille, à l'enjoler. La forme est conforme au fond. Vu ce qui est exprimé.