LOU REED

[vox populi]

Il y a un peu plus d'un an disparaissait ce artiste que ne ressemblait à aucun autre, et c'est d'ailleurs exactement cela qui le rendait si essentiel.

Lou reed c'est d'abord une voix, j'allais écrire une "voie" tellement sa manière de chanter est unique. Il est un des artistes fondateurs du Spoken word ce qui ne l'empêchait pas de nous pondre des mélodies à tomber par terre.

Ensuite Lou reed c'est un songwriter. Il a pondu un nombre incroyable de très grandes chansons
Allez si vous voulez découvrir cet artiste par ce pan envoyez vous donc cette playlist pour vous convaincre de son génie :

Vicious, Perfect Day, Walk on the Wild Side , Men of Good Fortune, Caroline Says, The Kids, Sad Song, Ride Sally Ride, Kill Your Sons, Sally Can't Dance, Billy, Kicks,
New Sensations , Coney Island Baby, Fly Into the Sun, Doin' the Things That We Want To, Romeo Had Juliette, Halloween Parade, Dirty Blvd..

Toutes ces chansons montrent clairement que Lou reed n'avait pas besoin du Velvet pour être génial.

Troisième point qui rend sa carrière essentielle. Ses prises de risques
Lou reed n'était pas un fonctionnaire du rock. A l'image des plus grands il n'a cessé d'innover et de suivre son inspiration, quitte à perdre son public

EN gros si vous aimez le Lou songwiter je vous conseille :

Lou Reed (1972)
Transformer (1972)
Sally Can't Dance (1974)
Coney Island Baby (1975)
New Sensations (1984)
New York (1989)
et le Live Rock 'n' Roll Animal (1974)

Mais vous n'aurez pas fait le tour du personnage avec ces disques..
Il y a la face sombre du gars, ces disques un peu barrés qui sont parfois des sorties de route totales. Je pense à Metal Machine Music (1975), important historiquement mais insignifiant artistiquement (de mon point de vue). Je vous conseille de vous tourner davantage vers des disques autrement plus inspirés et tout aussi crado comme,
Street Hassle (1978) ou le sous estimé The Bells (1979). SOn dernier avec album avec Metallica vaut beaucoup mieux que sa réputation mais il faut avoir le cœur bien accroché

Il y a également un disque essentiel que je considère comme inclassable. Ni expérimental, ni facile d'accès : Berlin (1973)
Des centaines d'articles ont été écrit sur ce disque qui se rapproche le plus de ce qu'il a fait avec le velvet je pense

Je ne connais pas tout de la carrière du bonhomme, il me manque en particulier ces derniers disques mais, quoi qu'il en soit, ce mec méritait son topic

[nunu]

Grand artiste, et pas que dans le Velvet, sa carrière solo est inégale mais il a pondu des albums tellement exceptionnels qu'on lui pardonne pas mal de choses.

Dans les albums a conseiler, je rajoute Ecstasy, son dernier album "rock" sorti au début des années 2000

[dada52]

Et Berlin????????

[nunu]

Berlin est à part.

[Algernon]

Jamais tellement aimé le premier LP, je vais le réécouter. Depuis le temps...
J'ajoute à tout ça "The Blue Mask" qui est un de mes préférés.
John Cale sort un album hommage à Lou pour ce premier deathday

[Pablitta]

Merci Vox pour ce rappel. Il me manque.
J'ajouterai Songs for Drella qui est une pure merveille, d'une amplitude et d'une exigence dingues.
Alors bien sûr, il n'avait pas besoin du Velvet pour être génial, mais la combinaison Reed/ Cale est magique.
Lou c'est un peu comme le chocolat : tout seul c'est à se damner mais avec des noisettes, c'est à tomber ...

[Chien de feu]

Mon album préféré de lui est sans conteste Berlin .

par contre je ne saurais trop expliquer pourquoi : l'ambiance pesante peut être .

d'ailleurws quand je suis dans une période de spleen , c'est l'album qui me vient de suite à l'idée et que j'écoute

[harvest]

Je conseille la lecture du livre de Bruno Blum Lou Reed - Electric Dandy - seul livre en langue française complet (pertinent et exhaustif disque à disque), remis à jour qui parcourt la vie et l’œuvre de LR. Réédité récemment et dévoré cet été. De plus excellemment rédigé et donc agréable à lire.

[Algernon]

"Berlin" est une pierre ultra-précieuse.
Et merde... Jack Bruce, Dick Wagner, Michael Brecker... et encore plus avant B.J. Wilson : Sad Song

[harvest]

Oui notre génération commence à régler un lourd tribut à la vieillesse, aux excès en tous genre (j'ai pris ma part) même si je me juge encore un peu jeune pour suivre le même chemin - nos héros d'adolescence s'avèrent somme toute aussi fragile que quiconque parmi nous. Mais ils ont enchanté nos années de formation, rien que pour ça on pourra continuer à les saluer. Et puis Berlin, quoi ! Quand à 15 ans tu entends ça pour la première fois, cela te vaut une éducation accélérée.

[vox populi]

Merci Vox pour ce rappel. Il me manque.
J'ajouterai Songs for Drella qui est une pure merveille, d'une amplitude et d'une exigence dingues.
Alors bien sûr, il n'avait pas besoin du Velvet pour être génial, mais la combinaison Reed/ Cale est magique.
Lou c'est un peu comme le chocolat : tout seul c'est à se damner mais avec des noisettes, c'est à tomber ...

Song for Drella, je l'avais oublié ce disque
il est en effet énorme
On en oublierai presque que c'est un disque sans batterie ..dingue non?
Par contre the blue Mask, Hormis la chanson sur Kennedy, je me suis tjs emmerdé sur ce disque

[bratislava1]

Ce double live, personne ne connait ? a t'il seulement été réédité ? pour fans et curieux, c'est un cadeau reçu a sa sortie par une copine....ça fait un bail.....

Lou Reed - live - take no prisoners -



Troisième live du bourdon à lunette noire qui suit les prestations déjà imprimées sur Street Hassle. Même formation géniale avec un saxo alto et un trio de chanteuses qui rajoutent une touche B52's sous valium à l'ensemble. Lou Reed tient la guitare, chose qu'il n'avait pas faite depuis très longtemps. On reconnait sa saturation très grasse, son jeu tout sauf bavard. Take No Prisoners (qui peut se traduire par "pas de quartier"), restitue une série de concerts donnés entre le 18 et le 21 mai 1978 au "Bottom Line", petit club cradingue de Greenwich Village, en plein New-York. Bref, Lou Reed est chez lui et se retrouve face à un petit public avec lequel il peut faire le clown et irradier comme lors des prestations intimistes des Velvet Underground 10 ans plus tôt. Cet album est le dernier du Lou Reed défoncé et maigre comme un phasme. Bientôt il fera une psychanalyse, se désintoxiquera, ce qui est tant mieux pour lui, mais beaucoup moins bon pour la musique (l'atroce Growing Up In Public de 1980). Ici c'est un chant du cygne, le Lou Reed de toujours va mourir.
Take No Prisoners est toujours présenté comme le confessionnal de Lou Reed où il parle, parle et parle encore, enchainant les sketches comme Lenny Bruce. Cette description peut en faire fuir plus d'un mais le double album renferme des perles trop souvent ignorées et qui méritent d'être considérées.
Lou Reed, comme à son habitude, démarre avec "Sweet Jane" après avoir insulté l'assistant parce qu'il avait placé le micro trop bas, insulté Patti Smith ("Radio Ethiopa"? Here it's Radio Brooklin!"), puis mouchardé le public très excité. Le son du groupe est très heavy, saturé, mais brut à la Velvet et loin des gammes pentatoniques d'Ian Hunter et sa moustache (et ses bagues en plus). Puis Lou Reed lance une version sulfureuse (et supérieure à celle de Street Hassle) d' "I Wanna Be Black". Lou y prend un bon solo puis enchaine une série de réflexions gerbantes qui font marrer un public très réceptifs à ce genre de saletés. Ensuite c'est tout simplement une succession de moments sublimes: "Satellite Of Love", "Pale Blue Eyes", "Berlin" et "Street Hassle", de longues versions, toutes submergées d'une tension nerveuse supérieure aux originaux. Le public s'en prend plein la gueule. Lou Reed hurle, sa guitare est puissante, le groupe joue sérieux. Ces versions sont indispensables, elles rajoutent une dimension nouvelle aussi essentielle que "Rock'n'Roll Animal". Les refrains sont tous cathartiques au possible! Lou Reed est au meilleur de sa forme. L'ironie se trouve dans les discours, et en tant que chanteur il donne tout son jus.
Mais le clou de cet album reste l'interprétation d'"I'm Waiting For My Man" de 10 minutes, joué comme un blues très lent. Le ton baisse, baisse pour ne laisser que la basse et la batterie, et Lou Reed qui chuchote, sa voix s'éraille, il baisse le ton, son chant se concentre à la manière d'un Morrison avant la tempête... La tension est si prégnante que le public gueule. Un homme hurle "Rock'n'Roll Heart!", Lou Reed répond "Jesus..." de son ton acide puis répond : "I'll sing when you shut up"... le public explose, heureux d'entendre Lou Reed devenir amer, puis tout le monde se tait et obéit. Lou Reed ouvre le morceau sur "Temporary Thing" de "Rock'n'Roll Heart" et fais monter la musique, ça swingue, c'est génial, l'énergie rappelle "I Cant' Stand It".
Take No Prisoners est le live favoris de Mick Jagger. C'est vrai que je le vois mal faire un truc pareil!

[andy]

dans le bouquin " le massacre des bebes skai " on y parle de lou reed , le lendemain du festival de mont de marsan 77 kcp propose aux organisateurs la venue de lou reed
le week end le plus fou de l histoire des landes ! le matin du concert un gros nettoyage a du être fait dans l arene , les musicos de strychnine ont du demonter la sono du festival pour installer celle de lou reed , , une vingtaine de personnes avaient transportes un piano a queue , lou reed s en servira pour jouer les trois notes du refrain de " satellite of love " ! concert pro avec tout ses standards sans plus
lou reed ce jour la réside a eugenie les bains chez le chef cuisinier michel guerard dont il prise tellement la table qu il se pointe pour le concert a 23 H !