Manoueel a écrit:Jo Bolais a écrit:Manoueel, les jours de tristesse tu écris quoi ? J'imagine que ça doit être poilant !
Je fais chauffer la cuillère les jours de tristesse
Et on se pique de le savoir
Manoueel a écrit:Jo Bolais a écrit:Manoueel, les jours de tristesse tu écris quoi ? J'imagine que ça doit être poilant !
Je fais chauffer la cuillère les jours de tristesse
L'interstice
Tapie dans le revers subtil
D'un pli au méandre des cuisses,
Une ride en chagrin qui se plisse
Cache un puit floral et gracile,
Ourlé, maléfique et fragile,
Semblable aux sépales d'un calice
Recélant le nectar du vice.
Humide et tiède quand s'y invite,
Happé par un vent de malice,
Le médius effleurant l'Orchis
Flattant le gardien qui l'habite,
Vomit sa fièvre d'eau bénite
Quand s'abouche à son orifice
La salamandre pour qu'il jouisse.
Il est le goufre qui libère
Un flot de soufre, commun supplice,
Ruisselle en Styx à l'interstice
Depuis la source du mystère
Au bénitier où se mélèrent
Salive aigre et sanglots de pisse,
Suant aux vasques du délice.
être xu: ne plus savoir ce qu'on est venu chercher dans la cuisine
XU
C’est un bouleversement. La confrontation de tous les sentiments sans la manifestation d’un seul. Le déferlement interne des envies mêlé à l’immobilité de la profonde frustration qu’il en résulte. Ou comme un chaos de songes s’affalant dans un turbulent bruit blanc, un fracas de tourments synestéthiques face aux placards éventrés, béants, dégueulants. La lutte est engagée, sans merci, contre la salutaire capitulation. Et même si le brouillard s’opacifie il faut continuer à focaliser le regard sur ce décor inerte, panorama de guerre atomique ultime, où rien de vivant ne relance le murmure initial. Le moindre bruit fait sursauter, expression d’un choc post-traumatique né de la dernière incursion hasardeuse. À cent cinquante pulsations minute, la sueur perle alors, une angoisse serre à la gorge, le vertige devient dominant. Procédant par élimination, fusillant du regard chaque ennemi qui refuse de se livrer, c’est une exécution ; le frigidaire… PAN ! Le tiroir à couverts… PAN ! Le four à micro-ondes… PAN ! La fièvre a gagné le front, brulant, la vision se trouble définitivement, la cible n’est pas identifiée. Il est temps de se replier dans un endroit stratégique, se préserver. Xu une fois de plus. Sombre destinée de l’Homo Domesticus qui doute soudain de l’existence de Dieu… Tant pis, je reviendrai plus tard.
greg a écrit:en l'occurence c'est plutôt Haïku (du lapin)
j'ai découvert récemment une série de Haïkaïs d'Eluard début années 20...
c'est vraiment intemporel ce schéma
zuma_dater a écrit:
Il n'y a pas plus sourd que le roi des borgnes.
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