J'ai goûté ses veggie sausages (vegetarian breakfast, pas vegan, y a des scrambled eggs dans l'assiette) quand je séjournais à Brighton en mai dernier, chez Little Miss Piggies, adorable petite adresse si jamais vous passez par-là et que vous avez faim le matin.Pablitta a écrit:Notons ceci, dans l'article :« Nous allons envoyer aux pompiers du Dorset et du Wiltshire des saucisses vegans de Linda McCartney pour qu’ils voient combien il est facile d’être de vrais héros pour les cochons – en leur épargnant de souffrir », a-t-elle ajouté.
Etonnée je suis ...
En fait il s'agit de l'entreprise créée par Linda Mac Cartney - Linda Mac Cartney Foods - spécialisée dans les produits végétariens et véganes ... Linda n'a rien déclaré ni ajouté, la pauvre ...
http://www.littlemisspiggies.co.uk
Je rebondis sur le débat : ayant moi-même eu l'occasion de m'intéresser à la question depuis quelques années, m'étant senti régulièrement mal à la découverte des affaires successives des lasagnes au cheval, des porcs torturés, du jambon blanc toxique, et plus récemment des œufs contaminés au fipronil, j'en suis arrivé à la conclusion qu'il fallait déjà essayer d'arrêter de bouffer la merde à laquelle mon niveau de vie me condamne. Par des motivations écologiques ensuite, je me suis intéressé à la question de l'impact qu'a sur l'environnement la consommation massive de viande via son élevage intensif pour satisfaire des besoins toujours plus importants de-par le monde.
Et je suis devenu flexitarien, un peu comme mon cousin russe. Non pas par doctrine : il n'y a rien tant qui m'emmerde que de me voir prescrire comment je dois vivre. Je pratique l'auto-discipline aussi les donneurs de leçons peuvent se les remballer et aller se faire voir chez Charal. C'est un fait : en bon sarthois j'ai été élevé au cochon (grouik) et hormis quelques contradictions d'ordre éthico-sentimental vis-à-vis de la condition animale (qui me font émarger chez d'autres types de casse-couilles sectaires, anti-chasse, anti-corrida), il se trouve que j'aime toujours la barbaque. Aussi, je n'en consomme plus que très rarement, au profit d'autres sources de protéines (parfois tu es étonné de savoir qu'à poids égal, tu en trouves plus dans des haricots rouges que dans un putain de steak), et je mets un point d'honneur à célébrer en famille chaque lundi le "meat-free monday" de Sir Paul McCartney. Là encore ni par grégarisme doctrinaire ni beatlemanie excessive mais par jeu, histoire de montrer aux enfants que l'on peut fonctionner autrement, et aussi parce que j'adore cuisiner les légumes, de préférence à l'indienne. Vu que j'ai perdu l'habitude de consommer des produits transformés en usine, je me suis auto-formé sur le tas à la cuisine maison, que j'essaie de pratiquer sans forcer sur les matières grasses (autre histoire, le type qui vous parle était il y a quelques années encore une victime consentante de la junk food et autres généreuses sources de mauvais cholestérol), et avec toujours le sens du fun.
Et c'est cette notion de fun qui m'amène à me poser la question selon laquelle, s'il est évidemment difficile de catégoriser les vegan comme un tas de connards intolérants, je suis néanmoins surpris de constater que c'est le cas de nombre d'entre eux que je croise. J'ai vu notamment un mec relativement normal renier sa famille entière en les traitant de beaufs et de connards du jour où il entra en religion végétalienne, tandis qu'il confectionne, tenez-vous bien, des meringues pour ses enfants à base des restes du jus des pois chiche en conserve...
J'ai cette impression, comme sur d'autres sujets, que tu ne peux plus vivre aujourd'hui sans devoir te ranger dans une case. Le besoin d'appartenance identitaire dans une tribu de ce type me semble par définition suspect, tout autant que celui, en face, de le moquer ou de le condamner. Les gens font avant tout putain de ce qu'ils veulent, dans la mesure où ils respectent la santé des autres. La hype autour du veganisme est agaçante, elle renvoie notamment à des questions économiques, qui renvoient aussi à une forme de snobisme, tout cela me gonfle profondément.
Et puis parfois tu fais aussi ce que tu peux, et c'est le cas de beaucoup.