La Red Special de Brian May ?
"Brian May, avec l'aide de son père, Harold, commence à travailler sur la Red Special au mois d'août 1963. La majorité du bois utilisé provient du linteau d'une vieille cheminée, qu'un ami de la famille s'apprêtait à jeter. Le manche est travaillé à la main jusqu'à prendre la forme désirée, chose malaisée vus l'âge et la piètre qualité du bois employé. À ce jour, selon May, il reste deux trous de ver dans la guitare1.
Le manche est ensuite complété par une touche en chêne, comportant 24 frettes. Les inserts sont réalisés à la main à partir de boutons de nacre. May les dispose d'une façon inhabituelle : deux inserts aux 7e et 19e frettes, et trois aux 12e et 24e.
Le corps est constitué de chêne, d'acajou et de contreplaqué latté, faisant de la Red Special une sorte de guitare semi-acoustique. Le bloc de bois central est collé à ceux des côtés puis est recouvert de deux feuilles d'acajou pour lui donner l'apparence d'une guitare à corps d'un seul tenant. Une bordure d'ornement blanche est ensuite apposée. Pour l'électronique, May choisit une configuration à trois microphones et fait lui-même le chevalet. Les microphones sélectionnés sont de marque Burns Tri-Sonic, rebobinés à l'envers pour inverser la polarité. Les bobinages sont imprégnés de résine époxy afin de réduire leur sensibilité microphonique. Au départ, May tente d'employer des micros entièrement bobinés main, comme il l'a déjà fait sur sa première guitare électrique, mais renonce, peu satisfait du résultat.
Le système de vibrato est construit dans le but de réduire la friction, afin de limiter les problèmes de désaccordage. Il est constitué d'une lame de couteau en acier trempé sur laquelle pivote le bloc d'attache des cordes, maintenu par deux ressorts de soupape de motocyclette utilisés pour contrebalancer la tension appliquée aux cordes. L'équilibrage de tension peut être modifié en serrant deux vis traversant les ressorts, de l'intérieur, ou encore de l'extérieur grâce à deux trous d'accès ménagés près du bouton de sangle du bas de l'instrument. Afin de réduire la friction, les pontets du chevalet sont équipés de roulements permettant aux cordes de mieux glisser lors de l'usage du bras de vibrato. Ce même bras est récupéré sur un support de sacoche de vélo, et agrémenté à son extrémité d'un bout d'aiguille à tricoter en plastique blanc.
Au bout du manche, les cordes passent sur une frette zéro2 puis dans un sillet à guide de cordes en bakélite. Le trajet assez rectiligne des cordes entre le sillet et les chevilles permet aussi de réduire les frictions.
À l'origine, la guitare était équipée d'un système de distorsion intégré, récupéré sur une boîte de distorsion Vox et spécialement adapté. L'interrupteur contrôlant cet effet était placé face aux interrupteurs d'inversion de phase. Cependant, May enleva rapidement ce circuit. Il choisit d'utiliser une pédale de type treble booster permettant d'amplifier les fréquences aiguës, couplée à un amplificateur Vox AC 30. Le trou laissé par l'interrupteur est aujourd'hui recouvert par un insert en forme d'étoile, mais à l'époque, un simple morceau de bande autocollante remplissait cette fonction.
De nos jours, May utilise toujours la même configuration guitare-treble booster-ampli. Seul le modèle de treble booster a changé : un modèle fabriqué par Greg Fryer a remplacé la Dallas Rangemaster des débuts. En studio comme sur scène, le Vox AC 30 est généralement poussé à fond et le volume est contrôlé depuis la guitare3.
Au total, May aurait dépensé 17,50 £ pour fabriquer sa guitare."
C est du Wiki, m enfin quelle histoire !