
J'y tiens comme à la prunelle de mes yeux pour plein de raisons personnelles qui relèvent essentiellement de l’insouciance d'une époque.
La pochette m'a toujours fascinée.
J'ai tendance, à tort ou à raison, à entrer dans un album par sa pochette (enfin, à l'époque des 33T parce que maintenant, les pochettes sont quand même un peu moins glam, dans le miteux format CD).
On y devine une fin de soirée probablement new-yorkaise, des personnages androgynes dans un after un peu équivoque, pas du tout dans l'iconographie typique de Garfunkel. Il est photographié là aux côtés de Laurie Bird, une mannequin de 26 ans avec laquelle il vivait, et qui a trouvé de bon ton de se suicider chez lui quelques années plus tard.
Et puis aussi, bien sûr, le contenu : un contenu aussi opposé qu'il puisse l'être avec le contenant. Il s'agit surtout de reprises de compositeurs californiens. C'est une ode au style de vie américain propre sur lui, la production est opulente et nickel, il n'y a rien qui dépasse.
Disney Girls, signée Bruce Johnston, où la voix de Toni Tenille, en arrière-plan, enveloppe celle de Garfunkel ... Atmosphère côte américaine béate et optimiste,
Breakaway, titre éponyme de l’album. C’est velouté, c’est rond, c’est bon. David Crosby et Graham Nash aux background vocals,
La longue frise autoroutière qu'est 99 Miles from L.A, etc.
Chaque fois que je le vois sur une brocante, je ne peux pas m'empêcher de l'acheter
Du coup, j'en ai 5 exemplaires : 4 vinyles et 1 CD.




