Je lis en ce moment le numéro spécial des
Inrockuptibles sur Daft Punk :

L'album, comme chacun sait, est une pure merveille. Le magazine revient pour sa part sur les influences du groupe, son histoire, etc. C'est assez bien fait, souvent éclairant.
Le plus marrant selon moi est la façon dont les Inrocks ont fini par digérer cette musique-là et tout ce qui va avec : le disco-funk, le soft rock californien, le prog, le hard FM, la synthpop... De Supertramp à Cameo, en passant par Cerrone et Steely Dan... Tout ce que le mag déteste depuis toujours ou presque.
Mais c'est comme ça : Daft Punk c'est une leçon cinglante d'éclectisme et d'ouverture d'esprit, un retour sur des styles qui ont longtemps été méprisés par une élite auto-proclamée.
D'ailleurs
Rock & Folk a suivi le même chemin de croix : Manoeuvre a encensé le disque alors que pas mal de journalistes de ce mag ont régulièrement attaqué le disco (Eudeline...). Mais pour le public de Daft Punk, tout ça c'est un combat d'arrière-garde. Comme ses membres le disent de façon très pertinente en interview, ils s'adressent à des gens qui se contrefichent d'avoir à choisir entre pop, punk, prog, hard, disco, etc. Ils écoutent tout. Et moi ça me convient parfaitement.
Le seul moment où l'on sent que les Inrocks coincent encore, c'est à propos de George Michael, reconnu comme influence par les Daft Punk mais qui décidemment ne passe pas aux yeux du mag.
Il n'y a que Libé qui continue à tout mépriser en bloc. Marrant.
La playlist (incomplète) des influences :
http://www.lesinrocks.com/2013/08/05/mu ... -11415277/