Hello hello,
Après quelques semaines bien remplies pour lancer BLUES CAFE LA WEBRADIO
https://www.bluescaferadio.comet à la demande générale (ah ah), voici une partie de mon aventure de rock-critic que je vous livre en vrac :
Après avoir participé à quelques groupes au Lycée Lavoirier (Paris) et raté mon Bac en 1968 (hé oui:-), je trouvais que les revues musicales de l’époque ne mettaient pas assez en avant les groupes français. Mon premier "article" (en réalité une longue lettre en 69 ou 70) est publié dans Rolling Stone Magazine américain sur les groupes français justement.
Et puis en 1971, au Golf Drouot, je sympathise avec un ancien manager de groupes qui a les mêmes envies que moi : créer un magazine pour défendre "la pop française". Banco.
Sans moyen financier ni expérience (ca se voit dans les premiers numéros) nous réunissons une petite équipe de passionnés (dont deux anciens de Best qui reviennent de l’armée). Le mensuel Pop 2000 était né (A l’époque le terme "2000" était très à la mode : Sport 2000, etc :-). Par mon job d’intérimaire je fais affaire avec un imprimeur près de Fontainebleau.
Quelques mois plus tard, l’imprimeur de l’hebdomadaire Pop-Music me contacte car, me dit-il, l’équipe éditoriale a décidé d’arrêter. Nous sommes évidemment partant pour créer un nouvel hebdo que nous appelons Maxi-Pop (because le "maxi" poster au milieu).
Akors la, faut vous dire que passer d’un mensuel (où l’on bossait plus ou moins tous à côté) à un mensuel PLUS un hebdo, ça devient "sérieux". (on quitte nos petits jobs). On est toujours en retard, on est en concert ou en interview à droite à gauche ou en montage (c’est que ca revient vite une semaine)… mais c’est génial aussi bien dans la conception que dans la réalisation (pas d’ordinateur à l’époque, tout se fait au cuter et à la colle), sans oublier les rencontres avec les musiciens (voire nos "idoles"). Ne pas oublier que j’ai 21 ans : rock-critic, photographe, maquettiste, rédacteur en chef, standardiste, etc, quelle aventure :-)
Bref de décembre 1971 à février 1973 c’est le panard et puis boum le "choc pétrolier" fait doubler du jour au lendemain le prix des matières premières et par voie de conséquence d’autres produits comme le papier, etc… L’imprimeur de Maxi-Pop réagit aussitôt en me prévenant qu’il arrêtait l’hebdo au N°28 (13 mars 1973) ! Et qu’elle n’est pas notre stupeur de voir en kiosque la semaine d’après une soit-disant "fusion" des rédactions Maxi-Pop et Pop-Music (peut-etre bien lui-même fusionné avec Super-Hebdo, je n’ai plus la chronologie exacte en tête).
Dans l’éditorial du POP 2000 n°17 (on ne sait pas encore que c’est le dernier numéro), je fais allusion à cette galère… mais, bon, les dés sont joués surtout que, en allant chez mon imprimeur pour le N°18, je découvre un sacré retard dans nos paiements de factures (ce que m’avait caché mon "associé"). L’imprimeur refuse de continuer tant que nous n’avons pas payés nos dettes… ce qui s’avère impossible car j’avais fait rajouter des pages et une couleur d’accompagnement aux derniers numéros et les ventes n’avaient pas augmentées. Bref sans la rentrée d’argent de Maxipop qui permettait de payer les journalistes et photographes (pour les deux revues) ni repreneur (pas évident, même si je le proposais "gratuitement"), je me mets en cessation de paiement auprès du tribunal de commerce… et comme je n’avais pas fait les choses en règle au départ (pas de société) je me retrouve responsable en mon nom propre de toutes les dettes !
Je vous passe les détails des deux années suivantes (pas le droit d’avoir le moindre bien, courrier transitant et ouvert par le syndic nommé par le tribunal de commerce, remboursement mensuel des dettes, etc).
Heureusement, gràce à cette expérience je trouve un super job chez Hachette Livre (encyclopédies et atlas) ce qui me remonte le moral et les finances :-).
En 1976-77 je recommence à composer avec toujours mon guitariste du Lycée et nous enregistrons des maquettes sur deux Revox (2 pistes) puis sur un Teac-Tascam cassette 4 pistes (quel progrès) et finalement je signe un contrat chez Crypto-RCA. Parallèllement j’écris dans GOLD, WATTS MAGAZINE et dans ROCK N ROLL MUSIQUE (j’en suis même le redac’ chef pendant un temps… et jamais été payé !) mais lorsque mon premier 45 T paraît au printemps 1977 je décide d’arrêter toute collaboration avec la presse musicale, ça me semblait incompatible…
Pour ma (non) carrière de chanteur , quelques détails rapides car j’ai encore raté le coche avec deux titres qui passaient pas mal en radio en 1978 (sur mon premier 33 T) : "Ou est donc le bon vieux temps" (adaptation des Kinks) et "Gare du nord (à 7 plombes du mat’ blues)" qui a même été "espoir de l’été 78" sur RTL mais les tensions entre le label Crypto et la maison mère RCA ont fait que le 45 T n’est jamais sorti et que la promo a capoté à la rentrée.
Ensuite j’ai signé chez Philips mais un nouveau 33 T n’a pas eu l’impact du précédent (1979) et en 1980 je suis "convoqué" comme d’autres artistes n’ayant pas eu de succès avec leur disque (Alain Bashung par exemple avec "Roulette Russe") pour l’ultimatum suivant : Vous avez un mois pour proposer une nouvelle compo intéressante sinon fin du contrat…
Je suis revenu avec un hommage à JJ Cale (je me suis fait jeté) et Bashung a proposé "Gaby oh Gaby" qu’ils ont gardé (je pense que Philips ne le regrette pas :-). Il y a donc deux versions de son 33 t "Roulette Russe", l’une (a première édition) sans "Gaby" et l’autre avec !
En 2008 Brennus Music m’a proposé de publier un cd regroupant mes 3 vyniles et j’en ai profité pour créer le label Bluesiac (une vingtaine de cd de blues en français), en stand-by depuis l’année dernière.
Voila voila
PS. Quand j’aurais du temps (et du courage) je scannerais les Maxi-Pop et Rock n Roll Musique et puis des Rock & Folk…
en attendant et si ca vous intéresse je peux vous fournir des liens (gratuits) pour télécharger mes albums. M'écrire en MP. Voir sur
http://www.bluesiac.comAh j'oubliais mes archives presse et une chronologie de la presse musicale en France :
http://www.web2000.bluesfr.net/PRESSE/presse.htm