La littérature rock

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Re: La littérature rock

Messagepar Chien de feu » 16 Juin 2019, 18:30

discographie-hard a écrit:Bonjour tout le monde,
Quelqu'un aurait des informations, Denis ne devait pas sortir une nouvelle édition sur le hard des 70's ?
Merci
hr70a.jpg

hr70b.jpg


J'ai été en contact avec lui . Il bosse dessus et espère une sortie d'ici 2 ans

Quand au contenu ???
Ah ! Qu'il est doux de ne rien faire - Quand tout s'agite autour de nous !"

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Re: La littérature rock

Messagepar discographie-hard » 17 Juin 2019, 18:15

Chien de feu a écrit:
discographie-hard a écrit:Bonjour tout le monde,
Quelqu'un aurait des informations, Denis ne devait pas sortir une nouvelle édition sur le hard des 70's ?
Merci
hr70a.jpg

hr70b.jpg


J'ai été en contact avec lui . Il bosse dessus et espère une sortie d'ici 2 ans

Quand au contenu ???


OK merci Chien de feu :coucouz:
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Re: La littérature rock

Messagepar Pablitta » 16 Juil 2019, 14:52

hexbreaker a écrit:
Ben-J a écrit:Image

La première biographie du grand Jack . c'est intéressant même si les chroniques d'albums sont un peu rapides .


Comment trouves tu la traduction ?


J'en suis presque à la fin.

Déjà, pour évacuer les sujets de forme :
- La rédaction est assez hyperbolique mais ce n'est pas vraiment gênant. Globalement, ça manque un peu de structure mais, pareil, c'est un style donc ça va.
- La traduction ... Et bien ... elle est assez foutraque. Discordances de temps, expressions idiomatiques traduites à peu près telles quelles, phrases mal foutues. Si l'on compare avec la traduction qu'a faite Nicolas Richard du bouquin de Mick Brown "Phil Spector le mur de son", on est très très loin du compte.
- Les fôtes : y'en n'a pas !!! :bat: Un tour de force pour Camion Blanc. Et une confirmation du soin qu'ils apportent désormais à la qualité rédactionnelle.

En ce qui concerne le contenu :
On commence par un tour détaillé de la ville de Detroit.
On s'y croirait tellement ça fourmille d'informations et de détails. Rosedale Park, Indian Village, Mexicantown : le quartier où a grandi John Gillis aka Jack White.
Le 1203 Ferdinand où il vivait, aussi appelé Third Man Studios : ils y ont enregistrés leurs 2 - ou 3 ? Je ne me souviens plus - premiers albums (d'où le son un peu craspect), mais aussi Fells, Clones Defects, The Green Horns et tout un tas de groupes copains.
A la lecture, on se sent déambuler dans les rues sales avec, en pointillés, les maisons abandonnées et les zonards de toutes origines. Tout ça se passe à la fin des années 1990 ; la ville a déjà connu un exode massif des Blancs après les émeutes de 1967. 80% de la population est formée d'Afro-Américains issus des Noirs pauvres du Sud venus émigrer en ville pour y chercher un travail ... qu'il n'y avait plus. La forte présence de ces émigrés du Sud n'est pas neutre quant à la couleur musicale de la ville.
On sent bien l'abandon de l'industrie, notamment automobile, qui mènera Detroit à la faillite financière en 2013.
Cette partie est déjà hyper intéressante pour comprendre le contexte d'évolution du jeune White.

Ensuite, l'auteur a la même obsession de précision pour ce qui concerne les groupes gravitant dans ces dizaines de petits clubs qui les accueillent tous pour jouer devant 5, 10, 20 ou 50 personnes tout au plus. Jack White, à cette époque, jouait dans 4 groupes à la fois (en plus de son métier de tapissier).
On retrouve la liste de ces groupes dans le bouquin mais surtout des commentaires de leurs membres. Tiens, ça me fait penser qu'on peut voir White (à la batterie, son instrument d'origine) avec Goober & The Peas dans un clip de fort belle facture, sans parler du titre qui est excellent :
Vidéo cachée: Afficher

Tout ça se mélange, s'hybride, s'inspire. Passionnant. Y planent en permanence les ombres de MC5 et de Led Zeppelin.

Puis l'auteur entre dans l'histoire de White Stripes à proprement parler, et celle de leur triomphe auquel personne ne s'attendait, à Detroit du moins.
Les inspirations de Jack et Meg White sont explorées : de Son House, Charley Patton aux Stooges, Captain Beefheart en passant par Dylan, Loretta Lynn ...
Puis leur mode de fonctionnement, etc.

Bref, un excellent bouquin qui pose bien "l'écosystème" de Jack et Meg White, mais dont la lecture est un peu altérée par la traduction française ; après, on n'est pas là pour lire du Marc Levy Camus non plus, hein. Mais une traduction un peu plus bossée aurait vraiment donné une autre gueule à ce livre ... Qui en a déjà beaucoup.
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Re: La littérature rock

Messagepar nunu » 16 Juil 2019, 16:35

Image
Je viens de commencer cette autobiographie, la guitariste des Slits se raconte,sa jeunesse londonienne a Muswell Hill, quartier marqué a jamais par la présence des Kinks dont elle essaye de suivre les traces.
Bono se pointe vers moi et me dit « Ça va fiston ? » Je ne suis pas ton fiston, connard. Ce mec là a fait un ou deux bons disques, mais de là à m'appeler fiston... (Liam Gallagher, 1995)
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Re: La littérature rock

Messagepar hexbreaker » 16 Juil 2019, 18:38

Merci beaucoup Pablitta pour ton retour détaillé ! :chapeau: Je crois que je vais me laisser tenter, le personnage m’intéresse beaucoup
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Re: La littérature rock

Messagepar Pablitta » 16 Juil 2019, 19:06

hexbreaker a écrit:Merci beaucoup Pablitta pour ton retour détaillé ! :chapeau: Je crois que je vais me laisser tenter, le personnage m’intéresse beaucoup

Et merci à toi pour ton commentaire.
Tu verras, le personnage est à la fois - curieusement, d'ailleurs - complexe et lisible, avec une enfance qui marque encore aujourd'hui ce qu'il est devenu. Tu ne seras pas déçu :)
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Re: La littérature rock

Messagepar Algernon » 16 Juil 2019, 19:58

Jack White est un musicien doué, inspiré, assez passionnant (selon les goûts), et avec une véritable épaisseur ; et qui sait réamorcer la pompe : une espèce de plus en plus rare chez les rock stars depuis années 90.
J'essaierai de me le procurer. Merci Pablitta.
Keep on schtroumpfing - Il faut survivre avec son temps.
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Re: La littérature rock

Messagepar Pablitta » 17 Juil 2019, 10:35

C'est un control freak et un obsessionnel compulsif :))
Le rouge (et le blanc), la manie de glisser dans chaque album un titre avec le mot "little", le nombre 3, la taxidermie, les vinyles, l'espace, Dieu, Satan :-))
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Re: La littérature rock

Messagepar Bebeto » 17 Juil 2019, 16:36

Pablitta a écrit:C'est un control freak et un obsessionnel compulsif :))
Le rouge (et le blanc), la manie de glisser dans chaque album un titre avec le mot "little", le nombre 3, la taxidermie, les vinyles, l'espace, Dieu, Satan :-))


Merci Pablitta pour ce joli compte rendu. La vie de Jack White doit être intéressante à suivre. J'aime beaucoup ce gars, tu as dü le deviner à mes commentaires le concernant. Je ne lirai pas le book, même si tu donnes horriblement envie de le faire.
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Re: La littérature rock

Messagepar Pablitta » 18 Juil 2019, 19:07

Bebeto a écrit:Je ne lirai pas le book, même si tu donnes horriblement envie de le faire.

:-))
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Re: La littérature rock

Messagepar nunu » 23 Juil 2019, 17:56

nunu a écrit:Image
Je viens de commencer cette autobiographie, la guitariste des Slits se raconte,sa jeunesse londonienne a Muswell Hill, quartier marqué a jamais par la présence des Kinks dont elle essaye de suivre les traces.

Je viens de le terminer un super bouquin, qui se lit super bien, les chapitres sont courts pour la plupart, une autobiographie qu'elle a écrit d'elle même et pas en collaboration avec quelqu'un comme c'est souvent le cas.

Et quelle vie (ou plutot quelles vies), né en australie d'un pere francais et d'une mere suisse, son pere s'en va quand elle est jeune, une jeunesse somme toute classique, une école d'art, la rencontre avec Mick Jones qui sera son premier vrai grand amour. Elle décide de devenir musicienne sur le tard a 23 ans, elle achete alors une guitare, 5 mois apres elle rentre dans les Slits, deux albums sortent, en 82 le groupe se sépare. Retour a la maison, elle se lance dans une école de cinéma, devient réalisatrice de clip et de court métrage, se marie sur le tard, fait une fausse couche puis une grossesse extra utérine, plusieurs année infructueuses de fécondation in vitro, maman enfin a 45 ans, un cancer du col de l'utérus, decide de reprendre la musique apres avoir renoué avec les Slits, , des concerts solos dans des pubs du fin fond de l'angleterre ou personne ne sait qui elle est et elle doit réapprendre a jouer de la guitare apres 25 ans sans avoir jouer , un divorce puis enfin un album solo en 2012.

La période du moment ou elle rencontre Mick Jones jusqu'a la séparation des Slits est la plus interessante. Son amitié avec Sid Vicious (il fonderont ensemble l'éphemere groupe the Flowers of romance), ses rencontres avec Thunders (avec qui elle a été a une époque) les Pistols, les clash forcément, Siouxsie, les Raincoats, Chrissie Hynde et Stuart Goddard avant qu'il ne devienne Adam Ant.

Un livre d'une femme qui finalement a toujours été capable de se donner a fond pour réussir ce qu'elle entreprenait mais dans le même temps qui a bénéficié de circonstances favorables (elle joue de la guitare depuis 5 mois et devient membre des Slits, quand elle réapprend la guitare, elle retombe par hasard sur Keith Levene qui décide de lui filer un coup de main).

Et puis les anecdotes sur Sid Vicious sont géniales, on sent vraiment qu'elle l'appréciait beaucoup et le décrit comme un gentil garcon, et puis alors Ari Up 14 ans quand elle se sont rencontré , Viv en avait 22. Gérer une gamine de 14-15 ans (elle en avait 17 en 79 quand le premier Slits est sorti mais elle ses sont rencontrés en 76) chanteuse d'un groupe punk qui se trimballe avec un Ghetto blaster sur l'épaule en écoutant du reggae partout ou elle va et qui fout le bordel car en pleine crise d'adolescence, c'était pas facile tous les jours avec la peur que tout le monde découvre qu'elle avait 15 ans et qu'au lieu de chanter dans un groupe de punk elle devait etre à l'école.
Bono se pointe vers moi et me dit « Ça va fiston ? » Je ne suis pas ton fiston, connard. Ce mec là a fait un ou deux bons disques, mais de là à m'appeler fiston... (Liam Gallagher, 1995)
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