par Cooltrane » 19 Juil 2019, 23:57
et zou, encore du vrac
Queen Of Hearts: Une famille modèle danoise dont le père est un ex-divorcé suédois (avec un fils resté au pays) vit des jours tranquilles dans une banlieue cossue au milieu de la nature. Elle est avocate, championne des enfants en difficulté et mère de charmantes jumelles, filles du médecin suédois trop souvent absent. Arrive la cinquième roue du charriot, le premier fils adolescent et rebelle en proie avec ses démons et envoyé par sa mère rejoindre le père absent. Malgré quelques frictions avec son père, l’ado s’intègre petit à petit dans sa nouvelle cellule familiale, jusqu’à ce que l’avocate sans faille devienne une cougar avec le beau-fils pas encore en âge de….
Des débuts franchement trop classiques et assez soporifiques, malgré une ambiance tendue entretenue par la musique originale (qui aurait tendance à alourdir inutilement), le film sombre petit à petit dans un thriller familial peu intéressant, où la fauteuse de trouble finit par enfoncer le jeune fragilisé (et reporter la faute - indirectement - sur le père) pour garder la tête au-dessus de l’eau; chose qu’elle combat dans sa vie professionnelle, ce qui lui vaut justement l’estime de tous.
Film féminin, mais sans jouer dans la guerre des sexes, la réalisatrice May el-Toukhy tourne tout son film autour de l’actrice et égérie danoise Trine Dyrholm (Festen et Kollektivet – où elle joue déjà avec son "mari" G Lindh). Un film très scandinave dans le ton et la manière de tourner, ainsi que sa réalisation, ce qui ravira les fans de série télé nordique. 6.5/10
Notti Magiche: Un film nombriliste italien sur le cinéma italien et sa cine citta. Lors du mondial de foot de 1990, alors que l’Italie n’a d’yeux que pour le ballon sur le petit écran, trois jeunes d’horizons assez différents s’allient lors d’un concours de nouveaux talents (scénaristes) organisé par l’industrie du cinoche. Un sicilien introverti, une fille de bourgeois romaine souvent défoncée et un toscan extraverti louent un appart pour couper les frais de la vie romaine, mais au fur et à mesure de petits boulots auprès de l’aristocratie cinéaste, ils finissent par creuser leur chemin, qui se prendra une ornière quand la voiture d’un grand réalisateur plonge dans le Tibre lors de la finale du Mondial. Le trio est parmi les derniers à avoir vu l’insupportable et tyrannique maestro vivant…. S’en suit une enquête et plein de méandres plus ou moins inutiles, avec tout ce qui peut charmer (ou franchement irriter) le public, avec sa grandiloquence habituelle, pourtant presque sordide, et l’excès transalpin légendaire. On (sur)nage dans la haute sphère romaine et sa débauche (pour ne pas dire sa déchéance et décadence) et le spectacle montré n’est pas toujours alléchant. Les références faites à Scola et Fellini (e tutti quanti) rendent ce film assez prétentieux, surtout qu’il n’attendra jamais la cheville des œuvres citées. Tout n’est pas à jeter, et les trois jeunes acteur(e)s jouant les apprentis scénaristes auront sans doute un avenir certain dans le milieu. 5.5/10
Ma collection de disque a décuplé en passant des musiciens drogués aux musiciens fou-toqués