jiell a écrit:Aldaran a écrit:jiell a écrit:J'exagère un peu, mais les bien-pensants ont jeté la première pierre ! Faut revenir sur terre, les copains.
J'aimerais aussi que tu développes ces dernières phrases.
Et que tu expliques également où tu as lu dans cette discussion qu'internet avait quelque chose à voir avec la création musicale (ou d'un autre domaine).
C'est une idée assez répandue que "Internet facilite l'accès aux nouveaux artistes". Ce qui est vrai mais paradoxalement d'une utilité toute relative. Comme, avant l'ère digitale, le pressage de disques sans réelle promotion, exposition médiatique: ça ne dépasse presque jamais un petit cercle, et la durée de vie est courte. Au définitif, personne n'est réellement gagnant car ce n'est pas propice au développement.
À l'instar de Roulie, je ne suis absolument pas d'accord non plus et je peux t'assurer qu'internet facilite plus que jamais l'accès à de nouveaux artistes.
Je peux me tromper, bien sûr, mais si je compare ce que je vis aujourd'hui et ce que je vivais il y a 30 ans, l’écart est phénoménal.
Je me rappelle des heures passées à la Fnac (pas d'écoutes au casque en boutique, à l'époque, hein...) et des gouttes de sueur générées par le doute jusqu'au moment de poser la galette acquise sur la platine pour confirmer ou infirmer que je ne m'étais pas planté dans mes choix.
Aujourd'hui, je découvre des dizaines de nouveaux trucs quotidiennement (merci Bandcamp effectivement, et les centaines de sites et forums de mélomanes qui relaient son et info - j'en profite pour remercier l'éclectisme bienvenu de tout le monde ici, c'est juste fabuleux). Certes, mon train de vie n'a pas progressé et je ne peux guère me permettre d'acheter plus qu'autrefois mais je peux le faire de manière bien plus sereine et même m'offrir le luxe d'écouter des disques que je n’achèterai finalement pas (en ce moment même :
Biters, que je trouve encore sympathique au troisième morceau mais qui me lassera de manière plus que certaine au cinquième).
Cette semaine, je me suis payé un disque de
Corou de Bera (excellente musique niçoise) sur son propre site et le second album de
Trunks (proposé ici-même par Brian et acheté sur Bandcamp), disques dont je n'aurais peut-être jamais entendu parlé à l'époque sauf miracles et que je n'aurai probablement jamais trouvé dans les bacs ou sur lesquels j'aurai juste posé un regard, faute de savoir de quoi il retournait.
Pour moi, la traque éreintante de n'importe quel individu capable de me faire découvrir un truc qui m'était inconnu est belle et bien révolue et je suis loin de le regretter. Je m'estime plus que gagnant, au bout du compte. Voire comblé.
Que les gens ne se servent pas d'un outil ne veut absolument pas dire que ce dernier n'existe pas ou qu'il est inutile ou surfait.
En outre, je pense que tu confonds « accès à » et « achat ». Probablement parce qu'on emploie aussi les termes « consommer de la musique » pour dire qu'on l'écoute.
Mais je peux me tromper !
jiell a écrit:"La musique d'aujourd'hui" est celle qu'on entend un peu partout. Ça fait "cucul-la praline" de le dire mais même avant Internet, c'était comme ça. Cat Stevens était dans tous les coins, ce folk-pop était dans l'air d'une période.
Je ne suis pas plus d'accord avec cette affirmation.
La
musique d'aujourd'hui (à différencier de la
musique aujourd'hui, sujet dont nous discutons depuis quelques jours), à mon sens, n'est pas celle que l'on entend un peu partout mais celle qui se créée chaque jour dans tous les recoins (!) de la planète. Qu'on l'entende (ou mieux : qu'on l'écoute !) ou pas.
Et, merci internet, il se trouve qu'on peut l'entendre bien plus facilement qu'avant, pratiquement au moment où elle se créée.
EDIT : Toutes mes confuses, c'est moi qui confusionne, sur ce coup, le sujet initial étant bien
la musique d'aujourd'hui...
(Par ailleurs, autre sujet captivant : à côté de quelles merdes et merveilles passons-nous, faute d'enregistrements ? Mais c'est un tout autre sujet...)
(Pardon de m'étaler autant, mais j'avais prévenu : c'est un sujet qui me passionne...)