Le problème de The Wall est que c'est un album mal fagotté. Trop long, trop ambitieux, trop schyzophrénique par moment, trop dans le déséquilibre watersien peut être.
En comparaison des trois albums précédents qui étaient (et sont toujours) de véritables bijoux très bien fignolés d'une classe rare, The Wall se démarque beaucoup. C'est peut être un album aussi très daté par son époque, tournant fin 70/début 80.
Trop de titres à vouloir mettre dessus, issus des cessions. Le défaut principal est justement l'incapacité à choisir les plus prenants. Waters a voulu en mettre énormément pour pouvoir coller à son histoire de descente intérieure. Et encore, on ne pige véritablement l'histoire qu'en voyant le film, sorti en 82. Lequel reste un choc, mal vielli, mais un choc quand même, renouvelé par les concerts actuels de Waters. Les titres non choisis se retrouvent sur le bien aimé (
... ) Final Cut, et certaines mélodies sur le premier album solo de Gilmour.
Mais quand bien même tous ces défauts, sur 7-8 chansons The Wall recèle de magnifiques mélodies, des paroles suggestives et des riffs/solos de guitare qui hantent bien encore après l'écoute. Hey You ici présent en fait partie. Rien que pour cela, et en faisant abstraction du battage commercial de l'époque et de l'égo surdimensionné de Waters, cet opus reste un album majeur.
RV