Phil a écrit:nunu a écrit:Piranha a écrit:Phil a écrit:Iron Maiden : The Final Frontier
très bon album
très grand groupe
Immense groupe (au moins jusqu'en 92, après faut trier) mais album relativement moyen pour moi.
Le grand Maiden s'arrête à Seventh Son Of A Seventh Son.
Allez, je développe. L'évolution chez Maiden a commencé dès The Number Of The Beast où l'on a vu un groupe passer d'un hard rock teinté de punk et ce, grâce à la présence de Paul DiAnno au chant vers un hard rock plus traditionnel voire peut-être plus épique. La deuxième évolution peut se situer aux alentours de 86 avec Somewhere In Time et ses nappes de synthés. Des titres "faciles" comme Wasted Years et Stranger In A Strange Land qui avaient pour but de toucher un public plus large, côtoyaient des titres plus alambiqués comme Alexander The Great, cette évolution ayant été confirmée par Seventh Son Of A Seventh Son. Les morceaux sont également plus longs mais encore passionnants, ce qui n'est plus le cas sur The Final Frontier où en ce qui me concerne, je m'ennuie ferme. 1990 : No Prayer For The Dying : arrivée du "clown" Jannick Gers (sur scène, il vaut le détour, le bonhomme....) et publication d'un album plus spontané, plus brut à la fois dans les compos et la production. A part Hooks In You, Tailgunner et Hooks In You, rien de bien transcendant. 1992 : Fear Of The Dark, un album, somme toute inégal qui comprend, ceci dit de bons moments comme Afraid To Shoot Strangers et le morceau-titre, bien évidemment mais bon, on sent le groupe au bout du rouleau et les tensions surgissant, Dickinson quitte le navire en 1993 après la publication de 3 live (??????) A Real Live One, A Real Dead One et Live At Donington 1992 pour se consacrer à une carrière solo plus qu'honorable. La période Bayley s'étalant grosso modo sur 3 ans (de 95 à 98) a, à mon humble avis, son lot de bons moments au travers d'albums comme The X Factor (Man On The Edge, Fortunes Of War...) et Virtual XI (Futureal, When Two Worlds Collide...). Certains n'apprécient pas cette période, je le conçois, car le père Bayley était en live quand même à la ramasse sur les standards maideniens et n'avait pas la présence scénique d'un Dickinson qui annoncera son retour avec un concert désormais célèbre, celui de Bercy le 9/9/99 auquel j'ai assisté. Brave New World paraît en 2000, album qui contient des titres particulièrement accrocheurs comme Blood Brothers, le morceau-titre et The Wickerman. Bref, on sent un groupe revigoré qui part en tournée pour nous délivrer un live tonitruant intitulé Rock In Rio. A signaler parallèlement la sortie du coffret Eddie's Archive (surnommée affectueusement la "boite à gâteaux") comprenant 3 doubles CD's à la fois live et de covers dont le redoutable Beast Over Hammersmith qui présente l'intégralité du superbe show de l'Hammersmith Odeon du 20 mars 1982. En 2003, l'album Dance Of Death peut constituer, à mon sens une évolution supplémentaire dans la carrière du groupe. Harris, fan de rock progressif et notamment de Jethro Tull, propose, à cette époque des morceaux longs plus alambiqués matinés de prog mais cette fois-ci moins marquants comme Paschendale et Montségur. Le travail de composition est pourtant remarquable surtout que l'ami Gers donne un sérieux coup de main sur le dernier morceau cité ainsi que sur Gates Of Tomorrow. Et puis, il y a des titres-phare comme Rainmaker et No More Lies. Au final, un album fortement décrié, un peu inégal mais attachant (à mon sens) qui donnera lieu à une tournée captée sur le fantastique double live Death On The Road. 2006 voit la sortie de A Matter Of Life And Death, un album qui m'ennuie et ce, malgré la présence de titres comme Brighter Than A Thousand Suns, The Reincarnation Of Benjamin Breeg, somme toute très bien construits que le groupe omet d'interpréter aujourd'hui, ce qu'il fit, ceci dit, sur la tournée 2006, où les compères interprétèrent l'intégralité d'un album que je qualifierai "d'ennuyeux" voire même de "pompeux" tant les titres qui y figurent sont dénués de cohérence. Après cela, il faudra bien récupérer les anciens fans. C'est pourquoi, le groupe décidera qu'entre chaque nouvel album, il s'embarquerait dans une tournée commémorative de ses anciens albums. On aura droit donc par exemple, à une tournée des quatre premiers albums donnant lieu au DVD The Early Years. Et donc, nous arrivons en 2010 avec la publication de The Final Frontier. Reprenant là où il s'était arrêté, le groupe nous propose des morceaux très longs avec parfois des intros pour lesquelles nous nous demandons si celles-ci vont déboucher sur quelque chose de cohérent. Ca part un peu dans tous les sens, ça manque de spontanéité et de fait, le groupe s'embourbe dans un genre qu'il ne maitrise pas foncièrement : le métal progressif. Il y a certes quelques titres intéressants comme le morceau-titre, When The Wild Wind Blows et The Talisman. Par contre le single El Dorado utilisé pour la promo de cet opus se veut être d'une pauvreté affligeante. Depuis, on a donc eu deux live : En Vivo ! enregistré à Santiago du Chili et Maiden England '88 captant ENFIN le show intégral du NEC à Birmingham en 1988, ce dernier live servant de prétexte pour sillonner le monde afin d'y interpréter l'intégralité de Seventh Son Of A Seventh Son. Donc aujourd'hui, je le répète, le grand Maiden, s'arrête en étant tolérant à Seventh Son Of The Seventh Son. Si on ne l'est pas, ce sera après le Live After Death.