
Perso, j'ouvrirais ce sujet aux musiques minimalistes/répétitives comme M.P. Hamel ou Terry "my god!!" Riley.
Roulie a écrit:A mon sens, les étiquettes elles ne servent à rien dans l'écoute.
Quand tu aimes un truc, tu l'aimes, tu t'en fous un peu de quel genre c'est au moment où tu te le passes dans les esgourdes.
Je pense que les étiquettes sont surtout pratiques pour faire des découvertes.
Moi qui aimes beaucoup le psyché, le jour où je tombes sur un disque étiquetté "space rock / psyché", je sais que ça peut être dans mes cordes.
Faut voir les étiquettes comme des panneaux de signalisation.
RRRouliane a écrit:Ah les étiquettes... Déjà, lesquelles ? Celles des bacs des disquaires ? Une invention de journalistes de la presse spécialisée ? Les termes choisis par les musiciens eux-même pour labelliser leur création ?
Prenons en effet l'exemple de Tangerine Dream, c'est un cas intéressant : Edgar Froese a très tôt employé le terme de "kosmische musik" pour décrire sa musique, qui existait à l'intérieur d'un grand tout dénommé "krautrock" par une presse paresseuse et condescendante, lequel krautrock était une subdivision d'un courant issu de la scène rock mais dégagé de ses influences originelles (racines blues, marqueurs beat) et que par commodité (en partie lié à l'industrie du disque et le business qui allait avec) l'on a désigné comme "progressif". Ledit Froese et ses comparses étaient en effet originaires de Berlin, ont été les premiers, sinon à s'exprimer dans ce langage, tout du moins à le populariser, l'on a donc commencé à parler d'une "scène" Berlinoise, comme l'on parle d'une école de Canterbury, etc. Tandis que Kraftwerk représentait la scène de Düsseldorf, et il pouvait en exister quasiment une par groupe marquant (Faust, Can, Cluster, etc), si l'on s'en tient à l'entrée géographique de la question. Ensuite, est-ce de la musique électronique ? Oui, si l'on prend leur discographie à partir de "Phaedra", non si l'on se concentre sur ce qui a précédé cet album.
Ces considérations de sodomie de diptères n'ont jamais eu autant cours que depuis que le kraut et ses dérivés ont bénéficié d'un regain d'intérêt suffisamment important pour que l'on applique au terme le préfixe de "néo", et que l'on se sente absolument obligé de perpétuer vaille que vaille la valse des étiquettes. Alors que quand j'étais lycéen au début des années 90, le kraut était encore une musique ringarde, assimilée à de vieux dinosaures hirsutes, emblématique de ce que l'on présentait alors comme tous les maux en matières de musiques amplifiées : auto-complaisance, longueurs, complexité, etc. Ce n'était pas encore (re-)devenu tendance, chic ou glamour, aussi il n'y avait pas toutes ces précautions pour dénommer ce style de musique, et quand tu en trouvais dans les bacs des disquaires (quand tu avais la chance d'en trouver) ou des médiathèques, c'était généralement regroupé sous le vocable bien globalisant de "rock progressif", les plus pointus ajoutant à l'occasion une mention "kraut".
Ce qu'on s'emmerde, je vous jure...
Roulie a écrit:A mon sens, les étiquettes elles ne servent à rien dans l'écoute.
Quand tu aimes un truc, tu l'aimes, tu t'en fous un peu de quel genre c'est au moment où tu te le passes dans les esgourdes.
Je pense que les étiquettes sont surtout pratiques pour faire des découvertes.
Moi qui aimes beaucoup le psyché, le jour où je tombes sur un disque étiquetté "space rock / psyché", je sais que ça peut être dans mes cordes.
Faut voir les étiquettes comme des panneaux de signalisation.
RRRouliane a écrit: si tu demandes aujourd'hui à un gosse qui a grandi avec internet ce qu'il écoute, s'il est un peu pointu, il est en mesure de te répondre : "j'écoute du kraut-kosmische vintage, autant du motorik que de l'ambient, je suis surtout branché par la scène de Cologne", là où un autre pourra simplement te répondre, du prog allemand des 70s.
Retourner vers Rock progressif / Krautrock
Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 1 invité