Celluloïd est un label franco-américain de musiques du monde, électronique et no wave. Il fut actif de 1976 jusqu'à la fin des années 1990. Bill Laswell en fut le membre le plus actif et influent en tant que bassiste et producteur.
Le fondateur du label, Jean Karakos avait auparavant géré une chaîne de magasins de disques en France (sous le nom de Jean Georgakarakos) avec son partenaire Jean-Luc Young. En 1967, le duo avait créé le label jazz BYG Actuel,
qui périclita dans le milieu des années 1970. Jean Karakos a aussi été producteur (Monkie-Pockie Boo de Sonny Sharrock), et a managé des groupes comme Gong et Magma.
Celluloïd débuta par la production d'artistes de la No Wave américaine et de rock français d'avant-garde comme Métal Urbain (qui étaient signés chez Rough Trade au Royaume-Uni), Mathématiques Modernes, James Chance et Alan Vega. Le label avait aussi sous licence des enregistrements d'autres artistes et d'autres labels, sortant ainsi des disques de Soft Cell, The Names, Cabaret Voltaire et Tuxedomoon parmi d'autres. Au milieu des 80'S, Celluloïd collabora avec ZE Records ; Was (Not Was), Suicide et Lydia Lunch sortirent des disques sur chacun des deux labels, parfois simultanément, et finalement le premier album solo d'Alan Vega fur édité avec les logos des deux labels sur la pochette.
Beaucoup d'artistes, groupes divers et variés dans ce label. Pour m'en tenir aux nombreuses productions françaises j'ai quelques 45 tours et 33 tours de ce label, Braque, Les Garçons, Métal Urbain, Suicide Romeo en SP, et quelques
albums dont Métal Urbain "Les hommes morts sont dangereux" (1981), Doctor Mix and the Remix "Wall of noise" (1979), et Métal Boys "Tokio airport" (1980), (plus les 45 tours de 77 à 81), que des originaux pour ma part.
LP (1980) Celluloid Byzz CEL 2-6580
Celui de Métal boys "Tokio airport" est très intéressant, étonnant, album avant-gardiste (?), classé punk industriel certe mais pas que, les ambiances musicales sont diverses, riches, basées sur un son synthétique avec boîtes à rythmes.
Tantôt jazzy "Parlez moi d'argent" ou dub "Love in dub" et "Un petit peu d'amour", tantôt électronique planante, voir robotique, évoquant des ambiances à la J.M. Jarre, Klaus Shulze, Kraftwerk sur "Carbone 14", et bien sur leur
punk rock indus comme sur les irrésistibles "Hurry back" ou "Tokio airport" (j'aime beaucoup ces ambiances japonisantes), et d'autres plus basiques. Paru en 1980, cet opus vous étonneras par sa modernité et sa richesse musicale.
Je recommande cet album si vous ne le connaissez pas encore, chercheurs de vinyles en tout genre et de tous poils, suffisamment curieux, il mérite je pense une écoute attentive.