
Cette semaine, je vous propose de retourner au Brésil, ça faisait longtemps.
Un des albums de mon île déserte, qui m’est donc très important, à savoir Stone Flower d’Antônio Carlos Jobim.
Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, Antônio Carlos Jobim est pourtant un des musiciens (pianiste principalement, mais aussi guitariste et flûtiste) et auteurs-compositeurs brésiliens les plus connus. Chega de Saudade, Garota de Ipanema, Desafinado, Corcovado, tous ces classiques de la Bossa Nova, genre qu’il a fondé avec Vinicius de Moraes à la fin des années 50, sont de lui. Le pianiste sur le premier Getz/Gilberto, qui a popularisé la Bossa dans le monde entier, c’est également lui.
L’album que je vous propose de noter n’est pourtant pas un de ses premiers, mais celui qu’il a sorti en 1970. Pourquoi ? Tout simplement parce que j’ai toujours tendance à revenir vers celui-ci.
L’ambiance y est très décontractée. C’est le principe de la Bossa vous me direz, mais là on atteint des sommets de coolitude, comme l’annonce la pochette, que je trouve magnifique. Les arrangements sont ici très cotonneux (les mauvaises langues diront fades), encore plus que d’habitude chez Jobim. Et les compositions sont tout simplement parmi ses plus belles (Tereza My Love qui donne le ton en introduction, Sabia en conclusion, …) et, en point d’orgue, une reprise du classique Brazil de Ary Barroso pour conclure la face 1. A noter qu’à part ces deux derniers titres, l’album est instrumental.
La première face est d’ailleurs de facture classique, la seconde est, disons, plus « progressive », dans le sens où ça déborde parfois du strict cadre Bossa, pour un rendu plus « cinématographique » (Amparo, God and the Devil…). Cette deuxième face donne également lieu à des solos de saxophone (God and the Devil), flûte (Amparo) et violon (Stone Flower).
Pour résumer, un album ensoleillé, qui me semble parfaitement de saison pour le retour du beau temps. Je vous souhaite une agréable semaine en sa compagnie et vous encourage à le mettre en fond sonore pour prendre l’apéro. Si possible à la plage, évidemment.
Personnel :
Piano, Electric Piano, Vocals, Guitar – Antonio Carlos Jobim
Guitar – Eumir Deodato
Bass – Ron Carter
Drums – João Palma
Percussion – Airto Moreira, Everaldo Ferreira
Trombone – Urbie Green
Soprano Sax (on The God and the Devil) – Joe Farrel
Flute (on Amparo) – Hubert Laws
Violin (on Stone Flower) – Harry Lookofsky
Lien (avec, si j'ai bien fait la chose, une version alternative de Brazil en bonus)
http://www.youtube.com/watch?v=2Dvbeo_UUPE