Considéré comme un album de chanson française par les auditeurs de rap, considéré comme du rap pour les autres, cet album est bien plus que ça. Un son qui se veut lo-fi et analogique, tout en gardant la base du hip-hop : le sampling. Mais ici pas de boucle de Soul/Funk ou de piano/violon mielleux comme il est coutume dans le rap, mais - une musique qui en intéresse plus d'un ici - du rock des années 70 - original comme choix non? - tour à tour ce sont des boucles du groupe de prog Italien Picchio dal Pozzo puis le groupe de Psyche Anglais Locomotive, le groupe - chéri par une petite vache - de prog/folk Anglais Renaissance et enfin du guitariste psyché Brésilien Egberto Gismonti qui font leurs apparitions (sacré culture musicale qu'il a ce bonhomme hein? vous pourrez voir d'autres de ces influences ici : http://www.goutemesdisques.com/dossiers ... s-loosers/ pas mal non ? Burgalat, Kevin Ayers, Brigitte Fontaine, Full Moon Ensemble, les Doors, Spacemen 3, Mississippi Fred Mcdowell, il cite aussi dans une autre interview une vieille connaissances de l'adls, Michel Houellebecq...).
Donc pour être clair, je vous présente cette semaine l'avant dernier album studio du Klub des Loosers (le dernier étant un disque instrumental) sorti en 2012 :

1 - Vieille branche
2 - L’indien
3 - Volutes
4 - Destin d’hymen
5 - L’animal
6 - Encore merci
7 - La fin de l’espèce
8 - La chute
9 - Mauvais rêve
10 - Jeu de massacre
11 - Non-père
12 - Carte postale
13 - Au commencement
Cet album constitue le deuxième volet de ce qui devrait être une trilogie. Le premier opus sorti en 2004, intitulé fort ironiquement "Vive la vie" a comme thèmatique le malaise adolescent de ce jeune banlieusard masqué (oui parce que le personnage Fuzati - qui est le rappeur/producteur du groupe d'origine Versaillaise - ne sort jamais sans son masque), dans la dernière track de ce "Vive la vie" le jeune fuzati après avoir craché toute sa haine se pend...
8 ans après nous reprenons de ces nouvelles dans le morceau "Vieille branche". Dans cet album notre héros masqué a mûri, il propose un rap plus mature, de trentenaire vous diront certains, avec comme thème la reproduction (d'où le titre "La Fin de l'espèce" ) et de temps en temps le boulot. Le personnage a certes évolué, mais son cynisme est toujours présent, je ne cite pas de phrase de l'album, à vous de les découvrir si cela vous intéresse, je met juste une phrase tiré d'une interview qui définit au final très bien la pensée de cet album : "Pour moi il y a par exemple un paradoxe total dans le fait de trier ses déchets et celui de faire un enfant..."
et puis pour finir j'avais envie de mettre cette phrase du Zim :
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
le lien :
http://www15.zippyshare.com/v/71514148/file.html
dispo également sur youtube mais les pistes ne sont pas dans l'ordre :
http://www.youtube.com/user/Leklubdesloosers/videos