Nous allons donc passer quelques jour la tête en bas et les pieds en l'air. Je vous offre en effet un séjour d'une semaine en Nouvelle-Zélande, le pays des kiwis (le clown) et des rugbymens souvent trop forts et rusés pour nos coquelets graciles et naïfs. Oh, je ne prétends pas vous faire faire une découverte (99 % des membres du forum connaissent ce groupe et cet album, j'en suis persuadé). Non, en fait, la découverte, c'est mézigue qui l'ai faite, il y a 2 ou 3 ans (peut-être grâce aux pages "Rééditions" de R&f, je ne sais plus bien et peu importe...). Car de ce groupe, je ne connaissais que ce titre de 1980, que j'ai toujours beaucoup aimé...
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...et qui n'a pas grand-chose à voir avec l'oeuvre qui va nous occuper (ou pas) cette semaine, qui est la première du groupe, sortie en 1975.
Pour tout dire, j'ai mis longtemps à comprendre à peu près ce qui ce passait sur cet album, et je ne suis pas sûr d'en avoir fait encore complètement le tour. Le style, le genre ? J'en sais rien : à vous de coller votre propre étiquette. J'ai lu ici et là "Prog", "Art rock"... Mouais, peut-être ! Ce qui me plaît dans cet album, c'est d'entendre que la musique va parfaitement avec le look des musiciens : regardez-moi cette pochette (peinte par Phil Judd, le guitariste du groupe), la tronche et le look des gars ! Eh bien leur musique est raccord : écarquillée, hirsute et la cravate de traviole. Une musique qui semble s'étonner elle-même d'être jouée comme ça avec ses ruptures, ces insessants changements de direction, ses styles différents (des bribes de Who, de Yes et de Supertramp zombis relookés par Tim Burton). Ni "avant-rock" ni "post-rock", plutôt "à côté rock". Le chanteur (le grand Tim Finn : Crowded House, The Finn Brothers...) semble ici parfois habité par d'étranges démons intérieurs. Ou alors, plus prosaïquement, il porte des chaussures trop petites. M'enfin (comme dirait Gaston), il y a quelque chose... Ca ressemble parfois à la BO du Rocky Horror Picture Show (Tim Curry... Décidément une affaire de "Tim" !), tour à tour rock, pop, bastringue, pré-punk (non, pas pré-punk, faut pas exagérer, quand même : y a du Mellotron !).
Or donc, l'album se déroule, les morceaux roulent cahin-caha en suivant une ligne qui est tout sauf droite, et puis paf ! (le chien), déboule ce "Maybe", à mi-parcours, joyeux et tubesque, au milieu des pièces déglinguées et titubantes qui le précèdent et qui lui succèdent...
Précisions sans importance :
- les 2 derniers titres ("129" et "Lovey Dovey") ont été ajoutés sur la réédition de 2006. Vous pouvez donc arrêter l'écoute après "Mental Notes" si cela s'avère trop pénible !
- le groupe a réenregistré l'album en 76 pour le marché européen sous le titre "Second Thoughts", avec des versions légèrement différentes de certains titres et quelques titres supplémentaires...
- je ré-ré-ré-récoute l'album tout en pondant ce laborieux laïus de présentation... Et, finalement, à bien y réfléchir, je ne comprends toujours pas grand-chose à ce que j'écoute/entends !
Split Enz - Mental Notes (1975)

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Bonne écoute !

