ADLS du 24/03 au 31/03 : Michel...

[Jack Torrance]

J'ai mis 7. Je trouve que la mayonnaise prend, mais le disque n'est pas excellent parce qu'une certaine lassitude se fait sentir, un peu trop rapidement. C'est cependant un bon disque, assez personnel, l'atmosphère générale désolante et très facilement palpable. Je trouve que parler d'Hedayat est à la fois juste et peu flatteur pour Présence Humaine qui est tout de même beaucoup moins bon. J'ai pensé également à un Katerine qui cesserait de faire le couillon parce qu'il serait trop accablé par ses propres pitreries. C'est intéressant.

[whereisbrian]

Tiens, ce matin, sur France Inter chez Pascale Claque, il y avait 2 collectifs de musiciens français, des petits jeunes, en live.
J'ai entendu Fauve, qui m'a scié par la qualité de ses textes et de la musique, et aussi La Femme, légèrement moins fort, mais avec un trés bon goût de Stereolab.
Ce qui me conforte encore dans mon avis envers l'ADLS de cette semaine: yapaphoto.

[Aldaran]

Je n'aime ni ses poèmes (j'avais commencé par ça), ni ses paroles, ni les livres de lui que j'ai lus.
Ce que lui reproche Wheresibrian, je le ressens aussi, une grande vacuité en le lisant.

C'est sans le moindre rapport. Toi, tu l'as lu, ton avis compte.

Les livres dont on ne partage ni les idées, ni la vision un peu rance comme chez Mimi, c'est un peu comme dans un couple : une femme peut pardonner qu'un homme lui soit infidèle, mais jamais qu'il l'ennuie.

Mouarf...
Cette idée est de toi ? Tu en as déjà parlé avec des femmes ?

[The Lad]

[...] et aussi La Femme, légèrement moins fort, mais avec un trés bon goût de Stereolab.

J'avais été séduit par le tube surf/synthpop "Sur La Planche" mais alors le reste j'ai trouvé ça tout pété...
En live ça s'est pas arrangé, j'ai trouvé ça pas terrible terrible...

[vox populi]

Punaise je suis deg..je finis par aimer ce disque
Non, sans dec, je suis deg car ca respire quand même le bobo à plein nez autant du côté de Burgalat que du poète pouet pouet ..il y a vraiment tout pour que je n'aime pas ce disque ..mais voilà le pb c'est que il finit par vraiment bien passer ce skeud..burgalat à fait un bon travail sur la musique et Houech Houech finit même par prendre un peu de style avec sa voix désabusé ...Je ne me sens pas encore capable de noter cet album..Comem quoi le principe de ce jeu qui consiste à réécouter plusieurs fois les disques peut déboucher sur de drôle de choses..comme le reniement de soi par exemple

[LXI]

J'ai été agréablement surpris par ce disque, enfin juste par la moitié car la formule s'évente à partir du 5ième morceau.
Car là l'ennui pointe par manque de diversité, thèmes faiblards et/ou mauvais "passing" (ordre des chansons).

Ça me rappelle Dashiell Hedayat mais aussi certains titres de Pierre Vassiliu, ou le groupe québécois Aut'Chose, très peu Gainsbourg par contre.

Ça aurait fait un mini-LP parfait.

[alcat01]

Je suis très circonspect avec ce disque:
la musique pourrait passer (sans être géniale), mais je trouve les paroles particulièrement insipides!
Et pour un album en Français, les textes se doivent d'être bons!...

[Unserious Sam]

Et pour un album en Français, les textes se doivent d'être bons!...

Tiens, c'est nouveau sur ce forum (voir "sondage" il n'y a pas très longtemps, mais passons...)

Je ne trouve pas ces textes "insipides". Mais j'ai sans doute tort...

[alcat01]

Si tu trouve beau ce texte, tant mieux pour toi!

La lumière évolue à peu près dans les formes.
Je suis toujours couché au niveau du dallage.
Il faudrait que je meure ou que j'aille à la plage ;
Il est déjà sept heures. Probablement, ils dorment.

Je sais qu'ils seront là si je sors de l'hôtel,
Je sais qu'ils me verront et qu'ils auront des shorts,
J'ai un schéma du coeur. Près de l'artère aorte,
Le sang fait demi-tour ; la journée sera belle.

Nul bruit à l'horizon, nul cri dans les nuages ;
La journée s'organise en groupes d'habitudes
Et certains retraités ramassent des coquillages ;
Tout respire le plat, le blanc, la finitude.

Un Algérien balaie le plancher du « Dallas »,
Ouvre les baies vitrées. Son regard est pensif.
Sur la plage on retrouve quelques préservatifs ;
Une nouvelle journée monte sur Palavas.

Tout près des parasols, différents mammifères
Dont certains sont en laisse et font bouger leur queue ;
Sur la photo j'ai l'air d'être un enfant heureux ;
Je voudrais me coucher dans les ombellifères.

Nulle ombre ne répond ; les cieux sont bleus et vides,
Et cette mongolienne en tee-shirt « Predator »
Aligne en vain les mots en gargouillis morbides
Pendant que ses parents soulignent ses efforts.

Un retraité des postes enfile son cycliste
Avant de s'évertuer en mouvements gymnastiques
À contenir son ventre. Une jeune fille très triste
Suit la ligne des eaux. Elle tient un as de pique,

Le mot insipide n'est pas exagéré pour moi!

[marmelade sky]

je me demande si ce texte n'a pas été composé par la méthode qui consiste à découper des mots au hasard dans un journal , puis de les mélanger dans un panier, d'en tirer un au hasard et de devoir composer une phrase contenant ce mot .
puis , meme méthode pour ecrire la prochaine phrase.

[Jack Torrance]

Si tu trouve beau ce texte, tant mieux pour toi!

La lumière évolue à peu près dans les formes.
Je suis toujours couché au niveau du dallage.
Il faudrait que je meure ou que j'aille à la plage ;
Il est déjà sept heures. Probablement, ils dorment.

Je sais qu'ils seront là si je sors de l'hôtel,
Je sais qu'ils me verront et qu'ils auront des shorts,
J'ai un schéma du coeur. Près de l'artère aorte,
Le sang fait demi-tour ; la journée sera belle.

Nul bruit à l'horizon, nul cri dans les nuages ;
La journée s'organise en groupes d'habitudes
Et certains retraités ramassent des coquillages ;
Tout respire le plat, le blanc, la finitude.

Un Algérien balaie le plancher du « Dallas »,
Ouvre les baies vitrées. Son regard est pensif.
Sur la plage on retrouve quelques préservatifs ;
Une nouvelle journée monte sur Palavas.

Tout près des parasols, différents mammifères
Dont certains sont en laisse et font bouger leur queue ;
Sur la photo j'ai l'air d'être un enfant heureux ;
Je voudrais me coucher dans les ombellifères.

Nulle ombre ne répond ; les cieux sont bleus et vides,
Et cette mongolienne en tee-shirt « Predator »
Aligne en vain les mots en gargouillis morbides
Pendant que ses parents soulignent ses efforts.

Un retraité des postes enfile son cycliste
Avant de s'évertuer en mouvements gymnastiques
À contenir son ventre. Une jeune fille très triste
Suit la ligne des eaux. Elle tient un as de pique,

Le mot insipide n'est pas exagéré pour moi!

"Insipide" est probablement que je trouverais le moins approprié. On peut ne pas aimer, mais "insipide" c'est très curieux pour caractériser ce texte.

[Aldaran]

Bah...
Ceux qui jugent mal sans connaître, ceux qui jugent mal parce qu'ils ne comprennent pas...
Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, hein : ces textes n'éveillent rien chez moi.
En revanche, j'ai bien saisi qu'il s'agissait des textes issus de son recueil de poésie. La poésie et moi, ça fait deux. Mais, du coup, plutôt que de dire que c'est naze, je m'abstiens et je juge la musique que je comprends davantage. Je laisse la poésie à des personnes plus compétentes que moi dans ce domaine.
Chacun fait ce qu'il peut de son libre arbitre...

[Old School]

Il a pas aimé ses vacances à Palavas ?

[Bebeto]

Je n'aime pas l'écriture, j'y sens une certaine facilité, de la paresse, j'aime être surpris par des trouvailles langagières. Là, j'ai l'impression d'avoir compris son "truc". Pourtant, il a quelque chose ce texte !
Insipide, pas vraiment pour moi ! J'aurais même tendance à apprécier ces notations du quotidien comme juxtaposées, le coq à l'âne, le réseau plus ou moins visible de connexions qui pourrait les relier les unes aux autres, s'il y en a un. Mais, voilà, les mots ne me frappent pas. La syntaxe est pauvre. Volontaire ou non, tout cela ne m'emballe pas ! Ne fait pas image en moi !

Pourtant ce texte pourrait faire l'objet d'une très belle "interprétation", mais le talk over de Houellebecq n'apporte rien. Au contraire, je le trouve redondant avec le texte qui se veut justement comme un "aplat" d'observations.
"Tout respire le plat, le blanc, la finitude." Je trouve justement la voix de Mimi plate, blanche et sans souffle.

Tiens, j'aurais bien vu un Sami Frey s'en emparer.

[Algernon]

[paresse]Voilà, pareil pour moi [/paresse]