
Richard Zehringer, alias Rick Derringer est né le 5 Août 1947 à Celina dans l'Ohio et il a grandi à Fort Recovery.
Fils de Janice Lavine (Thornburg) et John J. Zehringer, un cheminot, c'est un guitariste chanteur et compositeur Américain de Blues et de Rock et un producteur Américain reconnu et récompensé aux Grammy Awards.
Il est devenu célèbre dans les années 1960 en tant que membre de the McCoys, mais il avait commencé un groupe dans l'Ohio initialement connu sous le nom de Rick Z Combo, et plus tard connu sous le nom de Rick and the Raiders et même Rick and the Ravens.
À l'Eté 1965, alors qu'il avait 17 ans, il enregistra les chants sur une piste d'accompagnement déjà enregistrée fournie par the Strangeloves pour la chanson "Hang on Sloopy".
Cela fut publié sous le nom de groupe de the McCoys, pour éviter la confusion avec un autre groupe populaire de l'époque, Paul Revere and the Raiders.
C'est devenu la chanson numéro un en Amérique pendant une semaine; "Yesterday" de the Beatles l'a fait sortir de la première place et est resté no.1 pendant un mois.

The McCoys furent donc un groupe de Rock formé à Union City, dans l'Indiana, en 1962.
Les membres d'origine étaient originaires de Union City, sauf les frères Zehringer qui venaient de Fort Recovery.
Les membres du groupe étaient le guitariste et chanteur Richard Zehringer, son frère Randy (plus tard connu sous le nom de Randy Z) à la batterie, et le bassiste Dennis Kelly.
Ce premier line-up fut connu sous le nom de The Rick Z Combo, et plus tard connu sous le nom de Rick and the Raiders.
Lorsque Kelly est parti pour l'université, les Zehringer ont été rejoints par le bassiste Randy Jo Hobbs, le saxophoniste Sean Michaels et le claviériste Ronnie Brandon.
C'était ce line-up qui a pris le nom de "The McCoys". Brandon a quitté le groupe en 1965 et a été remplacé par Bobby Peterson aux claviers.
"Hang On Sloopy", qui fut numéro 1 aux Etats-Unis dans le Billboard Hot 100 en Octobre 1965 est la chanson Rock officielle de l'état de l'Ohio. C'est aussi la chanson de combat non officielle de l'Ohio State University Buckeyes et on peut l'entendre jouer à de nombreux événements sportifs de l'Ohio State par les groupes de l'OSU.
Le single a été publié par Bang Records et Rick a adopté son nom de scène à cette époque, inspiré par le logo de Bang Records qui comportait un pistolet Derringer, préfigurant l'obsession de Derringer avec les armes à feu.
Les ventes Américaines à elles seules dépassèrent le million d'exemplaires.
Parmi leurs autres succès, notons la reprise dans le Top 10 de "Fever" (n° 7 au Billboard) et la reprise dans le Top 40 de "Come On Let Go Go" de Ritchie Valens (n ° 21 au Billboard).
A noter qu'une reprise de "Sorrow", la face B de leur version de "Fever", a été un succès au Royaume-Uni pour The Merseys et a ensuite été reprise plus tard par David Bowie.
Entre 1965 et 1969, le groupe aura enregistré quatre albums.
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"Hang on Sloopy" en 1965
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"You Make Me Feel So Good" en 1966
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"Infinite McCoys" en 1968
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Et "Human Ball" en 1969.

Les deux frères Zehringer (alors connus comme Rick Derringer et Randy Z) et Hobbs sont ensuite devenus le groupe de Johnny Winter pour deux albums: "Johnny Winter And" et "Live Johnny Winter And' en 1970 et 1971 respectivement.

"Johnny Winter And" parait en 1970 et c'est le seul album de Johnny Winter sans morceaux de Blues.
La plupart des titres ont été composés par Johnny Winter et Rick Derringer.
C'est aussi le dernier album studio avant trois ans pour Johnny Winter qui connaîtra de gros problèmes de drogue et entrera en cure de désintoxication.
À la place de l'accent bluesy de ses deux premiers albums, Johnny Winter change largement d'orientation musicale en direction du Rock, à la fois dans son chant et dans sa sélection de matériel.
Les morceaux sont dans l'ensemble assez courts, sauf "Funky Music" et "No Time To Live", une reprise de Traffic.
Ce disque est un album génial, Johnny Winter joue de manière inventive et le groupe, les chansons et l'interaction entre Rick Derringer et lui sont tout simplement formidables.
La présence de Derringer à la guitare et en tant qu'auteur-compositeur fait en sorte que la virtuosité Blues de Winter soit équilibrée par des crochets de guitare parfaitement placés, et les deux guitaristes se complètent à la perfection.
"Johnny Winter And" offre d'excellents moments de Rock parfois teinté de Hard Rock ou plutôt de Rock bien musclé, comme le grandiose "Rock And Roll, Hoochie Koo", composé par Derringer et par ailleurs sorti en single, ou le lent et triste "Am I Here?", le fantastique "Let The Music Play", le terrible "Funky Music", les efficaces "Guess I'll Go Away" et "Prodigal Son"...
Cet opus est produit par les deux compères qui continueront, par la suite, de collaborer ensemble, ainsi qu'avec Edgar, le frère de Johnny.
Il n'y a pas un seul moment faible sur le disque, et si "Johnny Winter And" n'est pas un énorme succès commercial, c'est en grande partie à cause de l'énorme concurrence à l'époque d'autres groupes également inspirés, qui eux aussi composent des morceaux comme "Prodigal Son" et "Guess I'll Go Away" de Winter ainsi que "Look Up" co-écrit avec Derringer.
C'est probablement un des meilleurs album de Johnny Winter, mais ce n'est pourtant pas le plus connu, "Second Winter", "Still Alive And Well" et "Captured Live!" étant de loin ses disques les plus mythiques.
Bref, pour conclure, Johnny Winter livre à ses fans un régal de plus dans son énorme discographie.

Cet album remarquable sera suivi, l'année suivante, d'un live, le premier de Winter, un live enregistré en 1970 et intitulé "Johnny Winter And Live" avec le même groupe.
Pochette noire: album studio, et pochette colorée montrant Johnny et son groupe sur scène: album live.
Un an après, en Mars 1971, Winter sort donc un live enregistré durant la tournée de Johnny Winter And, un live enregistré au cours de deux shows: un donné au Fillmore East de New York et un autre donné au Pirate's World, à Dania, en Floride.
C'est le premier album officiel en public pour Johnny Winter et the Johnny Winter And, au sein duquel Bobby Caldwell a remplacé Randy Z.
C'est un live possédant des qualités et des défauts.
Principales qualités: le son est franchement excellent, Winter est en forme, et il livre avec son groupe une prestation à la hauteur des attentes.
Principal défaut: l'album est très court, environ 40 minutes, et, plus étonnant, il ne contient aucun titre de l'album studio "Johnny Winter And".
Mais, "Johnny Winter And Live" est, cependant, tout sauf raté.
La prestation du Texan est en tout point remarquable:
Il ouvre le bal par un "Good Morning Little Schoolgirl" surpuissant, avant de passer à 12 minutes de "It's My Own Fault" (morceau que Winter avait enregistré sur "The Progressive Blues Experiment", son premier album solo, sorti localement, au Texas, en 1968 avant de ressortir, de manière plus étendue, l'année suivante), qui pouvait en durer le double (le live au Fillmore East de 1970 qui sortira en 2010, en contient une version de 22 minutes). Assurément le grand moment du disque.
"Jumpin' Jack Flash", reprise des Stones évidemment, achève la première face avec une grosse efficacité.
La seconde face s'ouvre sur un "Rock and Roll Medley" étonnamment court (moins de 7 minutes), malgré sa composition de trois morceaux (dont deux de Jerry Lee Lewis, et un de Little Richard entre les deux). On y entend des versions ramassées, courtes et nerveuses, de "Great Balls Of Fire", "Long Tall Sally" et "Whole Lotta Shakin' Goin' On", et Johnny et son And envoient du bois. "Mean Town Blues" (9 minutes), signé Winter (le seul pour le live à ne pas être une reprise, et un morceau issu de "The Progressive Blues Experiment"), est un autre grand moment de folie bluesy, immense.
Inévitablement, l'album s'achève ensuite sur un "Johnny B. Goode" allumé et survitaminé, et cette reprise du standard absolu de Chuck Berry est un grand moment qui donne fortement envie de remettre le couvert. "Johnny Winter And Live" est donc un remarquable document live d'une des meilleures périodes de Johnny Winter.
A noter que c'est le dernier album de Johnny Winter avant une interruption de plusieurs mois au cours de laquelle il fut confronté à de graves problèmes de drogue (overdose d'héroïne et cure de désintoxication).
Par la suite, le guitariste sortira, en 2010, un album live proposant un autre concert donné avec Johnny Winter And au Fillmore East pendant la tournée intitulé "Live At The Fillmore East 10/3/70", mais on en reparlera au moment voulu!
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En 1971, Rick Derringer apparaît sur l'album "Killer" de Alice Cooper, pour lequel il joue de la guitare sur "Under My Wheels" (le solo) et sur "Yeah, Yeah, Yeah".
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Il joue aussi de la guitare sur le morceau "To Give All Your Love Away" de Richie Havens sur le disque intitulé "Alarm Clock" paru en 1971.
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Il apparait aussi sur le super opus de Todd Rundgren, "Something / Anything?" de 1971: il y joue de la guitare sur "Dust in the Wind"...
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La même année, il est le producteur de l'album "Edgar Winter's White Trash". Il y joue de la guitare sur deux morceaux: "Keep Playin' That Rock and Roll" et sur "Good Morning Music" sur lequel il joue le solo.
A noter que le disque avait été préparé pour un son quadriphonique, mais il n'a jamais été publié dans ce format.

White Trash est une réunion explosive d'excellents musiciens: Edgard Winter (chant, saxo, claviers); Jerry Lacroix (saxo, chant); Rick Derringer (chant, guitare); en plus d'une fantastique section de cuivre composée de Jon Smith (saxo, saxo ténor, chœurs), et les trompettistes Marshall Cyr, Mick McLellan et Tilly Lawrence.
Disque époustouflant à écouter sans modération sur lequel Derringer contribue aux 'lead vocaux' sur "Still Alive and Well" et "Back in the USA", et Johnny Winter fait une apparition spéciale en chantant et en jouant de la guitare sur "Rock and Roll, Hoochie Koo". Jerry LaCroix, originaire de Louisiane, qui partage le 'lead vocal' avec Edgar Winter, est également en vedette.
Enregistré à l'Apollo Theater de New York, à l'Academy Of Music de New York et dans le mémorable temple de la nuit et du concert que fut le Whisky A Go Go de Los Angeles, "Roadwork" est une sorte de revue puissante connue pour sa fusion du funk, du gospel, du R & B et du rock 'n' roll et la prestation délivrée est sans faille.
Tous les morceaux sont très bons.
L'album commence par "Save the Planet" dans une ambiance Gospel surchauffé où les performances de Jerry Lacroix balaye tout sur son passage, avec un bon solo de sax.
Suit un bon vieux Jump Rythm'N'Blues avec "Jive,Jive,Jive", à la Louis Jordan avec, là encore, un excellent solo de sax et des cuivres inspirés.
Vient ensuite un "I can't Turn you Loose" très pêchu, plus Otis Redding que l'original chanté par Jerry Lacroix avec des gros riffs de cuivres.
Puis arrive la partie plus Rock avec Derringer a la guitare et au chant, "Still Alive and Well", une belle version qui sera reprise par Johnny Winter a son comeback.
"Back in the U.S.A": Rock revisité de Chuck Berry chanté par Rick Derringer qui fait un excellent solo de guitare, toujours avec les cuivres derrière.
Et l'une des lignes les plus immortelles de tout album de Rock live doit être "People keep askin' me -- where's your brother?"! ("Les gens me demandent: où est ton frère?")... C'est l'introduction de l'artiste invité Johnny Winter par son frère Edgar ouvre la voie à une interprétation entraînante de "Rock & Roll, Hoochie Koo" de Rick Derringer sur laquelle Johnny fait un excellent solo.
Puis retour au Blues avec un morceau de bravoure occupant tout une face de l'album, "Tobacco Road" de Loudermilk, titre déja joué par les frères Winter quelques années avant mais la c'est Rick Derringer qui tient la guitare; un Blues où pendant 16 minutes, Edgar Winter va chanter, faire un solo délirant de sax alto, faire des vocalises sur les mêmes notes jouées au piano, ensuite Rick Derringer fait un très bon solo de guitare! C'est l'un des meilleurs moments de cet album.
Pour terminer on revient sur une partie plus funky avec "Cool Fool" d'Edgar Winter, "Do yourself a favour" de Stevie Wonder et du Rythmn'N'Blues avec "Turn on your Love Light", qui avait été repris jadis par Them.
Bref, c'est réellement du grand art!
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Sur l'album "Moogy" de Mark Moogy Klingman paru en 1972, Derringer joue de la guitare électrique sur deux morceaux, "Kilpatrick's Defeat" et "Tonight I Want To Love Me A Stranger".
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Le disque suivant sur lequel Rick apparait, "They Only Come Out at Night" paru en 1972 est le premier disque du nouveau groupe d'Edgar Winter baptisé Edgar Winter Group.
Derringer en est, une fois de plus, le producteur.
La pochette représente Edgar, torse-nu, outrancièrement maquillé, regard fixant un horizon mort et lointain, collier autour du cou, sur fond noir. Dans le roman de King, cette pochette est décrite comme représentant un travelo peinturluré comme avec du sang en guise de rouge à lèvres.
Pour la petite histoire, cette célèbre photo est un simple clin d'oeil tourné en dérision, en quelque sorte une explication de comment les gens ignorants traitaient Johnny et Edgar à cause de leur albinisme, murmurant brutalement des choses comme "Ils sortent seulement la nuit" comme s'ils étaient des monstres à cause de leur sensibilité à la lumière.
Edgar pensait que la photo aurait l'air plus effrayante si on la tournait de telle sorte que sa tête soit droite, créant un effet terrifiant, surnaturel, flottant ou volant, comme un fantôme flottant dans le ciel nocturne.
Stephen King avait mentionné l'album (en particulier sa pochette) dans son roman 'Salem's Lot' de 1975 où,à un certain moment, un des personnages principaux pense à la pochette d'un album de Rock des années 70 du nom de "They Only Come Out At Night", sans toutefois citer l'artiste ou groupe ayant fait l'album (la pochette de l'album, de par son côté space, lui fait penser, par une étrange association d'idée, à ce qu'il vit à l'instant présent; le livre parle de vampires).
Ce disque présente des talents musicaux de premier ordre avec Chuck Ruff (percussions, congas), Ronnie Montrose (guitare, mandoline), auparavant connu pour son travail avec Van Morrison, entre autres, Dan Hartman (guitare, basse, percussions, ukulélé, chant) et Rick Derringer (basse, guitare, chant, clavinet), ainsi que le leader du groupe, le multi-instrumentiste Edgar Winter (orgue, synthétiseur, saxophone, piano, chant, percussions).
Les harmonies vocales sont tendues, et les guitares sont parfaites avec Montrose et Derringer sur le même disque.
A noter que Hartman gère les lead vocaux sur les pistes les plus mélodiques tandis que Winter chante le lead sur les plus grincheux.
Le disque dont le titre "They Only Come Out Night" signifie "Ils ne sortent que la nuit", est composé de Rock un peu Glam, un peu Boogie, un peu Hard, avec des chansons nerveuses et sympathiques.
Il a produit deux Hits gigantesques! L'accrocheur "Free Ride" et le monstrueux instrumental "Frankenstein".
Tous les titres sont composés par Edgar Winter et Dan Hartman. Chacune de ses dix chansons est elle-même un chef-d'œuvre à sa manière.
Musicalement, l'album présente un mélange d'influences rock blues et pop rock. Tout est puissant avec beaucoup de bon rock' n 'roll, mais aussi une certaine diversité.
Alors que, pourtant, la plupart des chansons semblent simples en apparence, l'instrumentation, la dynamique et le chant à part entière des chansons les plus rapides donnent un niveau de sophistication, un son remarquable à chacune d'elle, tout en restant unique à partir de tous les autres. A cela s'ajoute le fait encore plus surprenant que les deux chansons d'amour, "Round and Round" et "Autumn", soient deux des plus belles chansons jamais sorties d'un album Rock.
Court (un petit peu moins de 35 minutes, pour 10 titres), "They Only Come Out At Night" offre donc des chansons très efficaces:
"Hanging Around" est un bon morceau d'ouverture, contagieux, amusant, fougueux, quasiment génial. C'est un rock du bon vieux temps de qualité mid-tempo accrocheur qui groove en pleine liberté.
"When It Comes" est autre bonne chanson dans la même veine que "Rock 'N' Roll Boogie Woogie Blues" mais peut-être même un peu mieux. C'est peut-être l'air le plus torride qu'Edgar ait jamais créé. Cela rappelle la première version de J. Geils Band quand ils avaient l'habitude de rocker avec des mélodies vocales mémorables. Cette chanson définit à peu près ce style.
"Alta Mira" est une chanson très décalée, mais charmante avec un son presque Jamaïcain qui le rend d'autant plus contagieux. Les vibrations tropicales sont une agréable surprise. Ce joli calypso-rock offre une super ambiance.
"Free Ride" est une chanson assez efficace un peu boogie, l'une des meilleures odes qui non seulement nous amène à l'océan, mais nous laisse aussi surfer. Une joie et une musique dont tout le monde devrait avoir besoin.
"Undercover Man" est un Hard Rock commercial simple, probablement la seule chanson un peu faiblarde de l'album. Mais c'est Edgar en très bonne forme au niveau du chant qui est fort, presque décalé.
"Round & Round" est peut-être la meilleure chanson de l'album, une chanson hardie sur l'amour et l'incapacité de présager ce que l'avenir réserve, avec son merveilleux mixage Country Rock et son acoustique qui sont presque parfaits. C'est pourtant une sorte d'imitation de "Free Ride". La chanson est fondamentalement dominée par le chant et aucun autre arrangement.
Tout est essentiellement évident dans le titre, "Rock 'N' Roll Boogie Woogie Blues" est un très bon exemple de Rock sordide avec un excellent jeu de guitare. La dernière partie de guitare tout à la fin est vraiment éblouissante.
Au-delà du magnifique, "Autumn" est une ballade incroyablement subtile et efficace. Edgar exprime sa dépression sincère dans cette ode triste à un amour perdu. Un mélancolie mélodieuse pour un changement de saison et un changement de coeur. Solitude.
Et enfin, un autre énorme changement de rythme avec très probablement une chanson qui illustre parfaitement l'esprit du collège, avec "We All Had a Real Good Time".
S'il y a une meilleure chanson qui garde l'esprit jeune et ludique de nos enfants et des principes de base du Rock n 'Roll, elle reste à découvrir!.
C'est une belle tranche de Blues Rock inspiré de Rod Stewart ou de Humble Pie.
Le meilleur pour la fin, l'incroyable instrumental "Frankenstein" devrait être placée tout en haut avec quelques-unes des meilleures jams de Rock jamais faites.
Bien sûr, la chanson est incroyablement surjouée, mais c'est génial parce que chaque note rend l'auditeur heureux.
C'est parce que les lignes de guitare sont incroyablement mélodiques et sonnent vraiment bien. Les guitares, batteries et autres trucs de studio qui ont été couronnés de succès et qui étaient quasiment uniques dans les années 70 sont tous réunis à notre attention et les résultats sont tout simplement merveilleux.
Une expérience sonore incroyable en quelque sorte.
Dans l'ensemble, c'est vraiment un excellent album, quasiment indispensable pour tout amateur de Rock des années 70.
"They Only Come Out Night" a connu un beau succès aux États-Unis puisqu'il s'est vendu à plus de deux millions d'exemplaires. Il a été certifié Or le 30 Avril 1973 par la RIAA.
L'album a atteint la troisième place dans le Billboard 200 Chart et dispose également de deux des plus grandes chansons du groupe: "Frankenstein" (numéro 1 dans le Billboard Hot 100) et "Free Ride" (numéro 14).
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Todd Rundgren a sorti l'album "A Wizard, a True Star" le 2 Mars 1973 et RIck y joue de la basse, de la guitare électrique et de la pedal steel.
L'album a été enregistré avec l'aide de quelques musiciens de grand talent, tels Michael et Randy Brecker (cuivres), Rick Derringer (guitare), David Sanborn (saxophone), Mark 'Moogy' Klingman (claviers), Jean-Yves Labat (synthétiseurs), John Siomos (batterie), mais Todd joue bien souvent de tout, et surtout de la guitare et des claviers.
"A Wizard / A True Star" présente la particularité d'être le disque vinyle simple le plus long jamais sorti (56 minutes), à une époque où ce format était le seul existant. A une période où une face de LP vinyle pouvait contenir au maximum 22 minutes (au delà, le son perdait en qualité), Todd Rundgren, ce génie multi-instrumentiste, arrivait à caser jusqu'à 27 ou 28 minutes par face!
En conséquence, le son du disque n'est pas extraordinaire, Rundgren en convient sur la pochette ('mettez le son fort, car compte tenu que j'ai du forcer pour tout contenir, le son est un peu écrasé'). Cela rend ce disque encore plus unique. De plus, il contient...19 titres (dont un medley de presque 11 minutes).
Il a attribué le son idiosyncratique de "A Wizard, a True Star" à son expérimentation avec des drogues psychédéliques, et il a déclaré qu'il "...devenait plus conscient ... de la musique et du son dans mon environnement interne, et comment c'était différent de la musique que j'avais faite...".
Et progressivement, tout ce petit monde prend forme, revêt une cohérence improbable, la texture sonore infiniment dense prend tournure, et on réalise qu'on a affaire à de vraies chansons, savamment orchestrées par une espèce de fou génial concoctant ses mixtures du haut de quelque donjon retranché dans les brumes. Rundgren a endossé son costume d'Arlequin pour déambuler au sein de son bric-à-brac touffu et génial, faisant à présent tournoyer sa lanterne magique, distillant au passage une espèce de féerie psychédélique, carnavalesque, une fête sensorielle tous azimuts.
On a au final une sorte de Pop baroque raffinée et sophistiquée, une espèce de Rock Progressif ayant laissé ses boursouflures à la maison, pour se révéler fragile, vulnérable et touchant, et un artiste de premier plan qui ne mérite sans doute pas la confidentialité dans laquelle il demeure confiné. Il suffit de prêter une oreille au merveilleux medley Soul (avec sa reprise sublime du "I'm So Proud" de Curtis Mayfield) ou au splendide bouquet final, jaillissant et multicolore dans son style Brill Buildind/Carole King ("Just One Victory"), pour s'en convaincre.
A Wizard / A True Star est cependant le disque glam par excellence. Todd parvient à faire oublier Bowie, Roxy Music, Mott The Hopple, Jobriath et T-Rex, tout en expérimentant à tout-va, pour le plus grand plaisir des auditeurs. Monument total du Rock et de la musique en général, ce disque est hélas un peu trop méconnu.
A noter, pour finir, la pochette, sublime, jouant à fond la carte du jeu de miroirs et des deux faces (la pochette intérieure est 'True Star", alors que celle extérieure est 'Wizard'), sans parler des découpures étranges qui rognent les quatre coins, faisant de ce disque, dans son format vinyle, une authentique oeuvre d'art.
Car cet album, sous sa sublime pochette en jeu de miroirs et aux coins découpés à l'emporte-pièce pour son édition originale, est un régal auditif, un chef d'oeuvre de glam-rock expérimental et pop. Oui, c'est possible d'être expérimental ET pop ! La preuve, avec ce disque qui offre de tout, vraiment de tout, et est littéralement insurpassable.
Pourtant, l'objet ne peut que déconcerter de prime abord. On y entend une profusion de sonorités étranges, des bruits bizarroïdes tout droit sortis d'un film de science-fiction, ça clapote, ça ronronne, ça explose par endroits, ça fuse, ça dépote, ça grince, ça feule, ça ricane.
Dans MusicHound Rock de 1996, Christopher Scapelliti a qualifié le disque de "fascinant collage sonore qui fausse l'image de sa pop star à 180 degrés". Ben Sisario, d'autre part, a écrit dans le Rolling Stone Album Guide (2004) que c'était "un test d'endurance de la diversité stylistique, avec seulement trois chansons entièrement réalisées ("'Sometimes I Don't Know What to Feel", "International Feel", et "Just One Victory") échoués au milieu de tant de décorations sonores à moitié cuites." L'album a été inclus dans le livre '1001 Albums You Must Hear Before You Die'.
La première face est intitulée "Wizard", hallucinogène, surréaliste, glam et expérimentale (sur les 12 titres qui la composent, 7 font moins de 2 minutes, et le plus long des 12 titres fait 5,35 minutes):
Elle démarre par un long magma de synthés, suivi par la voix de Rundgren chantant "International Feel", magnificence glam absolue.
Ensuite, on a affaire à six morceaux durant chacun une minute, et totalement différents les uns des autres: "Never Never Land" est une reprise de la chanson des Enfants Perdus dans la comédie musicale Peter Pan, sublime à pleurer, Todd a une voix absolument magnifique.
"Tic Tic Tic, It Wears Off" est un court instrumental étrange à base de piano, délirant et amusant.
"You Need Your Head" flirte avec un Hard Rock Metal furieux au son totalement larsénique, et il est vraiment très bruyant.
"Rock'n'Roll Pussy" aborde le thème de John & Yoko, quand nos deux tourtereaux passaient leur temps dans un lit à parler de révolution, c'est assez caustique...
"Dogfight Jiggle" est un...instrumental qui possède des sons bizarres semblant imiter des jappements de petits chiens excités.
"You Don't Have To Camp Around" est une sublime ballade.
"Flamingo", un remarquable instrumental expérimental de toute beauté, est suivi par la quintessence même de la chanson Pop, le long et divin "Zen Archer". Le chant de Todd tout dans les aigus est de toute beauté, il s'offre plusieurs passages lyriques à faire pleurer.
"Just Another Onionhead / DaDA Dali" sonne nettement plus étrange, malgré sa première partie, "Onionhead", très branchée Beach Boys. Ce morceau est du pur Rundgren expérimental avec cette voix modifiée et ces paroles semblant faire allusion à Dali et aux surréalistes.
Todd semble mal orthographier et prononcer Perpignan, en parlant de 'Meet me at Perignon Station', or on sait que selon Dali, la gare de Perpignan était le centre du monde, et la chanson fait explicitement référence au peintre ibérique...
On passe à "When The Shit Hits The Fan / Sunset Blvd", autre grand moment de la première face, très rythmé et abordant le terrorisme et l'IRA.
Enfin, cette face se termine par une reprise décalée d'"International Feel" ("Le Feel Internacionale"), histoire de boucler la boucle.
Dans l'ensemble, cette première face, longue de quelques 27 minutes est inoubliable et indescriptible.
Place à la seconde face intitulée "True Star" qui est un retour à la dure réalité, avec un son plus sobre, Rock, moins recherché et expérimental, moins glam. On sent que cette seconde face sonne comme un retour à la réalité, après une première face totalement folle et irréelle:
Elle démarre par une chanson qui devrait passer tous les jours à la radio, tellement elle est belle, "Sometimes I Don't Know What To Feel", absolument quintessentiel!
Todd est en pleine crise existentielle, "Does Anybody Love You?", demande-t'il juste après, et fort heureusement, un medley sublime de 11 minutes prend la suite, car que ce serait-il passé si Todd avait continué de se poser des questions existentielles?...
Ce medley est admirable et Todd livre des versions personnelles de quatre standards de la Soul et du Blues: "I'm So Proud", "Ooh Baby Baby", "La La Means I Love You" et "Cool Jerk".
Véritable Léviathan de l'album en raison de sa durée monumentale, ce Medley de Soul / Pop / Glam est d'une beauté incomparable, c'est de loin un des plus grands moments de l'album et, évidemment, le sommet de la seconde face.
Passé ce morceau, on a la très amusante et popisante "Hungry For Love", et le sublime et mélancolique "I Don't Want To Tie You Down" au piano, qui montre à quel point Rundgren est un génie de la composition.
Le très métallique "Is It My Name?" sonne come du Who sous emphétamines, et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça déménage.
Enfin, la montée en puissance de "Just One Victory" achève admirablement bien un disque qui définit vraiment à la perfection son époque.
Avec l'album était glissé, dans la pochette, une carte postale de Todd, souriant, carte postale vert-de-gris que l'on pouvait renvoyer à Todd après avoir indiqué son nom, afin d'avoir son nom indiqué dans les crédits de la pochette du prochain album de Todd.
Apparemment, Rundgren l'a fait, car son album suivant possédait un poster avec une photo de lui, une image constituée de tous les noms, écrits serrés l'un contre l'autre, et faisant, si on se reculait suffisamment pour regarder le poster, une image de Todd.
On avait aussi un petit poster en forme de sparadrap, avec, dessus, un poème de Patti Smith, à l'époque encore rock-critic, et amie de Todd. Poème intitulé "Star Fever".
dans l'ensemble, A Wizard/A True Star est bel et bien le monument de Rundgren, et un disque inoubliable qui propose toujours quelque chose de nouveau à chaque écoute !
À sa sortie, l'album a atteint le numéro 86 dans le Billboard 200. Il a depuis été reconnu pour son influence sur les générations futures de musiciens de chambre.
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Johnny Winter "Still Alive and Well" paru en Mars 1973.
Rick Derringer l'accompagne à la guitare sur "Silver Train", "Ain't Nothing to Me" et "Cheap Tequila".
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En 1973, Rick apparait sur le premier album solo de Thomas Jefferson Kaye.
Thomas Jefferson "Tommy" Kaye était alors un producteur de disques Américain, auteur-compositeur-interprète et musicien. Décrit comme un "hipster légendaire", il avait travaillé en tant que compositeur et producteur avec une grande variété de musiciens, y compris the Shirelles, Loudon Wainwright III, et Gene Clark.
Cet album éponyme est à la fois un peu étrange et de son temps.
Kaye l'avait travaillé lui-même dans un endroit confortable en Californie et ainsi, il avait obtenu quelques faveurs et il avait sorti cet album.
L'album a été publié par ABC-Dunhill Records, mettant en vedette à la fois Donald Fagen et Walter Becker, et a été produit par Gary Katz qui a également produit Steely Dan.
Il était de son temps parce que l'année 1973 fut inondée de chanteur-compositeur Country Rock de Laurel Canyon et l'album est légèrement enraciné dans le Country Rock avec quelques-uns des éléments plus doux et triomphants des chanteurs-compositeurs de Laurel Country.
Mais Kaye n'était, à ce moment-là, qu'un outsider, et un outsider assez récent, et il avait apporté avec lui ses propres trucs.
Il y a du Swamp, du Blues Funk de Louisiane, du Jazz et même des vibrations Amérindiennes dans le mixage.
Il y a des références à la musique amérindienne indigène sur la pochette et Kaye (alias Kontos) est né au Dakota du Nord, en territoire Amérindien. Les rockers Amérindiens de Redbone se portaient bien à l'époque.
Le résultat final, indépendamment de l'endroit où il a pris ses influences, est un album Country Rock qui est hors norme en termes d'ambition et de portée. Le Country vient peut-être du sud, comme Manassas, Dr John et The Byrds, mais le Country funk, certainement.
La plupart des chansons, celles qui ne sont pas entrainées par piano, ont de délicieuses parties de guitare électrique jouées par Rick Derringer.
Mais, ce qui fait que ça marche est la voix de Kaye. Elle est toute fraîche et cela explique le surnom de "hipster légendaire". Sa voix est cool sans paraître auto-consciente. Il sait comment la lancer et le fait parfaitement. Comme Tony Joe White mais sans la traîne du sud... ou, encore une fois, un peu comme Redbone.
Les chansons "Hoe Bus", "Collection Box" et "Thanks for Nothing" sont toutes apparues à l'origine sur l'album éponyme de son groupe White Cloud en 1972.
Quelques unes sont des chansons qu'il a co-écrites mais qui sont apparues sur "Capture the Moment" de Jay and the Americans de 1970, un album qu'il avait coproduit.
Étonnamment, l'album a été produit par Gary Katz (qui était un producteur régulier sur le label Dunhill) et qui est le plus souvent associé à Steely Dan plutôt qu'à Kaye lui-même.
L'album a d'ailleurs une forte connexion Steely Dan; il faut dire qu'il comprend Donald Fagen, Walter Becker, Jeff 'Skunk' Baxter et David Palmer dans le travail de session.
L'étrange chanson d'ouverture "The Body Song" est une chanson lente assez efficace avec un beat sinistre et un soupçon de rockers Amérindiens de Redbone.
Suit "Collection Box" qui est une belle chanson avec une grande ambiance vaudou hoodoo.
"The Door Is Still Open" a un bon groove avec des cuivres en abondance.
"Learning How to Fly" suinte la pose avec ses cuivres, et un côté fait à la maison.
Pourquoi n'était-ce pas un succès?
Les co-auteurs étaient dans Jay and the Americans. La chanson a été faite à l'origine par eux sur leur album "Capture the Moment" bien que Freddie Scott, l'homme de la soul funk, l'ait aussi sorti sur son album "I Shall Be Released" de 1970.
"I'll Be Leaving Her Tomorrow" est un beau morceau piloté par le piano. C'est une ballade parfaite pour la radio et elle aurait juste besoin d'un pont pour en faire un Hit. Celui-ci est sous copyright de 1966 mais a été fait à l'origine par Jay and the Americans sur leur album "Capture the Moment".
"Hole in the Shoe Blues" est une autre chanson qui est tellement cool et assez cynique. Comme un Tony Joe White de l'Ouest. Excellent.
"Snake in the Grass" est un grand stomper bluesy.
"Thanks for Nothing" date de 1968 mais on ignore si Kaye avait écrit cela pour quelqu'un d'autre. Une ballade qui fonctionne avec un joli groove.
Le morceau final,"Hoe Bus", a des grooves sudiste, un beat mi-tempo et un refrain accrocheur qui donnent une bonne ambiance générale.
Bref, un bon petit disque méconnu qui ne demanderait qu'à être découvert ou redécouvert!
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En 1973, il est invité à jouer de la Pedal Steel Guitar sur "Louisville A.D." sur l'album éponyme de Michael Stanley.
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En Octobre 1973, Derringer sort son premier album solo "All-American Boy" sur le label Blue Sky Records.
Il ne déçoit pas: Ayant une bonne réputation comme sideman, le côté rockeur magnifique de Derringer est ce qui fait que ce disque soit si merveilleux.
Il a réussi à réunir des invités de talent: Edgar Winter joue des claviers, David Bromberg joue de la guitare et du dobro, Joe Walsh joue de la guitare électrique, Bobby Caldwell et Joe Vitale s'occupe de la batterie, Kenny Passarelli joue de la basse et Toots Thielemans contribue même à l'harmonica.
L'illustration photo de la couverture est contradictoire: pour certains, elle est géniale, pour d'autres, elle nuit à l'album.
Quoi qu'il en soit,elle transmet un certain sentiment d'énergie et d'excitation qui n'est pas encore entièrement réalisé dans la musique.
Il est pourtant possible que ce soit cette pochette qui l'ait empêché de connaître le succès.
Celle-ci est franchement assez lourde dans son genre: on y voit Rick Derringer outrancièrement habillé, sur fond vert clinquant, avec un lettrage type néons de night-club.
Le trait est lourd, et on a l'impression d'avoir affaire à un énième disque de Glam Rock à tendance 'Hard-bourrin'.
Il n'en est évidemment rien car "All American Boy" est certes un disque parfois un peu Glam, parfois un peu Hard, mais, surtout, c'est du pur Rock qui tue.
Cet album se rapproche de l'un de ces chefs-d'œuvre de Rock méconnus.
Derringer s'offre le luxe de faire un disque totalement dans l'esprit de son époque (clinquant, riche en grands moments guitaristiques, varié), un album qui fait beaucoup penser au disque d'Edgar Winter qui date de la même année. Ces albums sont assez représentatifs d'un Rock US aux limites du Hard et du Glam, très camp dans l'âme, ambiance 'The Rocky Horror Picture Show'.
Le LP est, quand même, principalement du Hard Rock avec quelques fioritures glamour, avec quelques chansons plus lentes.
"All-American Boy" est surtout un ensemble de travaux, montrant une multitude de styles dans autant de paramètres de production, présentant la crème de l'écriture récente et musicale de Rick. À certains égards, c'est un inconvénient, car pour tenter de couvrir toutes les bases, Rick semble parfois avoir à se contenter d'une personnalité enregistrée, ou à consolider son talent de la manière la plus directe possible.
Un mot sur l'impressionnante production: L'album sonne à merveille, chaque titre étant entièrement réalisé et ornementé de manière effrontée. Le soutien est fourni par une foule d'artistes invités, comme Joe Walsh et Edgar lui-même, et la plus grande surprise est réservée à la voix de Rick, qui se révèle être un atout flexible et expressif dans le triomphe ultime de cet excellent début.
Cet album montre vraiment à quoi ressemble un bon chanteur et excellent guitariste, Rick Derringer et il a une bonne variété de chansons influencées par la Country Music, "Cheap Tequila", et Jazz, outre le Rock, comme le jazzy "Jump, Jump, Jump", cette chanson montre ce qu'est un grand guitariste et pourquoi Johhnny et Edgar Winter le voulait dans leurs groupes!
Les gens qui ne le connaissent pas ont tendance à le rejeter comme bon pour uniquement une chanson, dans ce cas, "Rock and Roll Hootchie Koo", et donc à classer l'artiste comme une merveille d'un coup. Mais ce n'est tout simplement pas vrai.
Il y a plein d'autres morceaux forts et des moments classiques comme la façon dont l'excellent instrumental "Joy Ride" se fond parfaitement dans la ballade tragique "Teenage Queen". Ou le rock négligé "Uncomplicated". Nous avons un autre grand instrumental dans "Time Warp" et une chanson pop absolument parfaite, si ce n'est un peu trop courte, dans "It's Raining". Et bien que sonnant daté, "The Airport Giveth (The Airport Taketh Away)" est trop intelligemment écrit pour ne pas être un plaisir coupable favori.
Bref, douze excellentes pistes originales font de cet album tout sauf un miracle et tous les morceaux ont été écrits par Derringer à l'exception de la très belle ballade "Hold", co-écrite avec Patti Smith, alors encore rock-critic et apprentie poétesse.
Il commence avec "Rock and Roll, Hoochie Koo" qui est devenu un classique, avec ses riffs grinçants, son groove génial et son refrain funky, sans parler de la voix bourrue de Derringer et de son fabuleux solo de guitare, on trouve l'une des chansons préférées des années soixante-dix.
C'était un passage obligé dans toute performance de Johnny Winter, mais cette interprétation de Rick refuse d'être à la traîne, emmenée par la batterie galvanisée de Bobby Caldwell et la propre guitare flamboyante de Derringer.
C'est l'une des plus grandes chansons du Rock, et la version de Derringer est décidément bien supérieure à celle enregistrée par Johnny Winter en 1970. Celle de Johnny est étonnamment lente, alors que Derringer est un grand guitariste bretteur plus attentif au pur rock'n'roll que le blues, pour vraiment appuyer sur l'accélérateur quand il le faut. Cette version de la chanson est donc la meilleure, avec des choeurs féminins inoubliables et un rythme effréné.
"Rock and Roll Hoochie Koo" a été joué à la radio plus d'un million de fois! En tant que premier single de l'album, Derringer a sorti le ré-enregistrement de cette chanson. Cette version est passée à la 23e place des palmarès Billboard Hot 100, devenant son single le plus performant.
A noter que "Rock and Roll, Hoochie Koo" est présente sur le film "Dazed and Confused" ("Génération rebelle") de 1993, ainsi que, en 2007, sur la version pour Xbox 360 de Guitar Hero II. La chanson était également disponible en contenu téléchargeable (DLC) pour guitare logiciel d'apprentissage / jeu Rocksmith 2014 en Janvier 2015.
Le joyeux instrumental "Joy Ride" dispose d'une excellente guitare et d'un peu de percussions géniales.
Rick prouve qu'il peut aussi trouver une jolie mélodie sur la lente et plus orchestrée "Teenage Queen", mise bien en place par l'ébullition incisive de "Joy Ride"; c'est une chanson de mort dans la vieille tradition, vertueuse même si la fin peut être devinée dès que le couple condamné commence à tirer sur cette "route de gravier solitaire".
Edgar Winter a tellement aimé l'écriture de Derringer qu'il s'est également jeté dans la grande “Cheap Tequila” de ce dernier. Cela fonctionne merveilleusement à la manière Country-Honk grâce au dobro de David Bromberg et à un refrain incroyablement cool. cette chanson explore le côté sombre du Rock et c'est vraiment un 'classique perdu'.
Suit "Uncomplicated", avec l'ajout du coproducteur Bill Szymczyk, sonnant comme Free, qui est un autre 'classique perdu'; ça ne grimpe pas mais ça s'enfonce allègrement avec de gros riffs. Les chants de Derringer sont géniaux, le refrain est un coup dur pour le plexus solaire, et son solo de guitare est énorme.
Puis il y a la ballade "Hold", que Derringer a co-écrit avec Patti Smith. C'est un peu surproduit, simplement plus soul que rock'n'roll.
La seconde face n'est pas aussi forte que la première, bien qu'elle s'ouvre avec la belle "The Airport Giveth (The Airport Taketh Away)”, une chanson de la route avec une belle mélodie qui voit Rick chanter le blues. C'est une chanson sur une groupie qui voit sa rock-star préférée se barrer en avion pour un autre concert, la laissant seule et désemparée.
Elle raconte l'histoire de "Superstar" de Leon Russell vue de l'autre côté de la barrière. Cela aurait pu être embarrassant au niveau sentimental ou inutilement enlevé et supérieur, mais, au lieu de cela, le portrait dessiné est effectivement sous-estimé et émouvant, une nouvelle refonte brillante d'un vieux, vieux thème.
Un autre petit hit "Teenage Love Affair" avec un solo de voice box propulsive créative en son milieu, revendique un refrain irrésistible et un solo de guitare wah wah très déformé.
Le décontracté "It Raining" qui s'ouvre avec l'harmonica de Toots Thieleman éleve ce disque bien au-delà de l'ordinaire.
"Time Warp" est un autre instrumental sur lequel Derringer étale son talent. L'orgue et les percussions sont bonnes.
"Slide On Over Slinky", avec ses choristes féminines, sonne comme si Derringer essayait de reproduire le succès de "Hang on, Sloopy". Même le solo de guitare de Derringer semble un peu superficiel. En même temps, semble être une sorte d'hommage à T-Rex et son style de chansons très glam décadent.
"Jump, Jump, Jump", et son travail de guitare très fin est un air lent et bluesy sur le suicide. La mélodie fonctionne, et le solo de guitare rappelle un peu Steely Dan, probablement en raison de son ton atmosphérique, qui fonctionne grâce au jeu de guitare sobre mais brillant de Derringer, au piano brillant, et un peu au saxophone non crédité, joué par Edgar Winter probablement.
Ecrivant pour AllMusic, Cub Koda avait écrit à propos de l'album: "...ceci est simplement l'album le plus concentré et cohésif de Rick Derringer, un mélange merveilleux de rocks, ballades, et instrumentaux atmosphériques...".
"All American Boy" n'a pourtant jamais transformé Rick Derringer en une superstar, mais il aurait dû!
Car, dans l'ensemble, ce disque très dans l'air de son temps est probablement un des meilleurs représentants du Rock Américain des années 70. C'est vraiment dommage qu'il soit encore aussi peu connu...
Il se doit de figurer dans toute collection de fans de Classic Rock.
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Sur "Countdown To Ecstacy" de Steely Dan paru en 1973, Derringer joue de la Slide guitare sur "Show Biz Kids".
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En Février 1974 sort "Saints And Sinners", un nouveau disque de Johnny Winter, produit par Rick Derringer. A cette époque-là, Johnny était en plein milieu de sa scène de héros Rock-and-Roll.
On reste, en gros, dans une période Rick Derringer / Randy Jo Hobbs / Bobby Caldwell.
Nous sommes toutefois et malheureusement en fin de cycle malgré des moments bien rock. Johnny Winter ne sait pas encore produire de disques, alors il rameute un groupe de talentueux musiciens tels que son frère cadet Edgar, Derringer et cette merveilleuse section rythmique composée de Richard Hughes et Randy Hobbs, entre autres.
Johnny est, bien sûr, un monstre de scène et un véritable champion du Blues et du Rock.
Comme d'habitude, son travail de guitare est incroyable; il est surtout l'un des géants du Blues post-Cream, post-Mayall, post-1960. Son jeu est superbe et il montre qu'il peut encore prendre le contrôle du Rock And Roll!
Il ne faut pas oublier qu'il a joué un rôle crucial dans la popularisation de l'American Blues en Amérique car il était dans la grande tradition du Blues Delta et Texas.
Le travail de Johnny couvre, en fait, tous les aspects du Blues, y compris le Blues Rock.
En 1974, les temps sont en train de devenir douteux et Johnny est le dernier, peut-être, à creuser la quintessence de l'essentiel du coeur du Rock and Roll. Et le Blues aussi par la même occasion.
Le maestro a su se faire aider par Edgar qui joue un rôle important sur cet album, pour les arrangements et les parties de claviers et de sax.
Il en sort un opus au son plus sophistiqué qu'un simple power trio Blues Rock d'où une orientation nettement plus commerciale.
Les derniers albums de l'époque de Winter se ressemblent beaucoup; la même structure (toujours une ou deux compositions des Stones, un rock, un classique du Blues, etc); le même genre de pochette dont CBS a le secret.
Sorti sous sa pochette bleutée et son lettrage germanique, "Saints and Sinners" est un joli mélange de titres composés par Johnny, de reprises et de titres composés pour lui.
On retrouve sur cet album les anciens membres de son Johnny Winter And et de son dernier album pour Columbia Records: Rick Derringer (basse, guitare, synthétiseurs), Edgar Winter (saxophone, claviers), Randy Jo Hobbs (basse), Bobby Caldwell (percussions), Richard Hughes (batterie), Randy Brecker (trompette), Dan Hartman (guitare, batterie, basse), Louis Del Gatto (saxophone), Lani Groves (chant additionnel, choeurs), Alan Rubin (trompette), John Smith (saxophone), Barbara Massey (choeurs) et Tasha Thomas (choeurs). Ajoutons à cela que Johnny chante et joue de la guitare et de l'harmonica.
Cet album a plus que sa part de Blues, mais la production est plus orientée vers le Rock des années 70, polie, certaines pistes avec des choeurs de style Memphis.
Ce disque est divisé en plusieurs parties: Il y a forcément les Rocks de guitare Heavy, une ballade de Soul et une bonne dose de bonne musique funky.
Un merveilleux petit tour à travers les nombreuses nuances de l'arc-en-ciel de Johnny Winter!
C'est un régal de Blues Rock imprégné de Hard. C'est même, en fait, plus un disque de quasi Hard Rock que du Blues Rock, un des albums les plus énergiques, teigneux, féroces de Winter pour l'époque et en général. Juste une bonne période pour le grand Hard Rock.
C'est probablement son meilleur album studio dans cette catégorie. Une bonne partie est la production. Il y en a plein sur cet album, même une section de cordes sur "Blinded by Love" et "Feedback on Highway 101" et une section de cuivres sur "Hurtin' So Bad". Il y a aussi beaucoup de parties de guitare multi-pistes avec des moments d'héroïsme de sa guitare tout à fait exceptionnelle.
Ce que les gens comme Johnny Winter ont tendance à faire, c'est de faire ressortir les nombreuses variations mélodiques et rythmiques que le Blues peut offrir. La base musicale de Johnny étant le Blues, il a transformé tout cela en riffs foudroyants avec une voix de 'twang soul', grinçante, qui donne la chair de poule dans l'électricité stratosphérique.
Winter produit ainsi un Hard Rock énergique axé sur ses pistes de guitare et ses rugissements et sa voix tranchante.
Un album absolument fabuleux de Johnny Winter, l'un de ses meilleurs albums. Bien qu'il tire encore beaucoup du Rock and Roll, cet album est nettement plus bluesy que "Still Alive and Well" et "Johnny Winter And".
Le format habituel d'un album de Winter s'applique toujours; il écrit et inclut quelques morceaux, mais remplit la majorité de l'album avec des reprises différentes.
Le contenu mélodique du disque est merveilleux. Les albums de Johnny à la fin des années soixante et au début des années soixante-dix le consolidèrent en tant que maître de plusieurs genres, pas seulement du Blues Rock, mais de la Soul, du Rock, du Rock Psyché et du Blues Rock. Cet album en ajoute un autre à sa liste: le Southern Rock.
"Saints and Sinners" est essentiellement composé de reprises. Et s'il y a quelqu'un qui s'y connait pour dynamiter les classiques, c'est bien Johnny, voix râpeuse et guitare furieuse. La majorité de ces reprises sont sonc magnifiques et ses propres morceaux de blues sont parmi ses meilleurs.
L'album est constitué de dix titres, parmi lesquels pas moins de sept reprises:
Dès le départ, Johnny signale qu'il est prêt à emmener son auditoir dans son périple avec le glorieux hymne "Stone County", un morceau de southern rock très sous-estimé composé sur mesure spécialement par Richie Supa pour Johnny Winter. Doté d'une guitare à la sonorité de Dickey Betts et d'une voix multiple offrant une harmonie légère tout au long de la piste, le rythme de ce beat de batterie en ouverture avec son avance d'intro sert simplement d'avertissement. Johnny est à la hauteur de sa tâche. La chanson accélère comme un train de chemin de fer.
Le Rock 'N' Soul "Blinded by Love", composé par Allen Toussaint pour Johnny, est plus ou moins le même mais seulement cette fois, le riff devient plus concis et plus compact.
Johnny se distingue avec un torride "Thirty Days", un remix rythmique rythmé par le piano, une reprise vite expediée du morceau de Chuck Berry paru en 1955. C'est un rock rapide et Johnny devient un rebelle du rock.
L'album comprend aussi l'un des morceaux les plus intéressants, une superbe interprétation psychédélique de ce classique de The Rolling Stones, "Stray Cat Blues" et insuffle de nouveau la vie à une piste que The Stones n'avaient pas complètement développée. Johnny met en scène un Blues Rock Américain sur un morceau de British Blues classique des Rolling Stones. Il l'embellit avec son jeu de guitare et l'énergie frénétique nécessaires dont l'original manquait.
Cela continue avec le groove le plus bluesy dans "Bad Luck Situation" qui est l'un de ses morceaux les plus célèbres. Il contient l'un des meilleurs riffs rythmiques de l'album, et a une excellente section solo.
Signé Edgar Winter / Dan Hartman, "Rollin 'Cross The Country" est un Rock uptempo très flamboyant et rapide.
Ensuite, vient l'excellent et musclé "Riot in Cell Block # 9" qui est un titre de The Robins de 1954 composé par le duo Jerry Leiber et Mike Stoller, et qui rappelle un peu le "Jailhouse Rock" d'Elvis Presley.
Mention spéciale à "Hurtin' So Bad", ambiance ballade R'n'B qui utilise des cuivres à grand effet et mélange le Blues et la Soul de Stax dans une interprétation sincère. Le sujet séculaire - perdre l'amour d'une femme bonne - est de la pâte à modeler dans les mains d'un professionnel comme Winter. Et le solo de guitare est impeccable. Derringer et Edgar déploient tout leur talent d’arrangeurs; et c’est salement arrangé: c’est aussi la meilleure performance vocale de Johnny, qui semble véritablement se colleter avec les cuivres et l’ARP d’Edgar, lutter contre lui.
Il insuffle ensuite une nouvelle vie au vieux classique "Boney Moronie" de Larry Williams paru en 1957 qui garde le groove à un niveau plus rapide avec la variation plus rock du son Stax / Volt. Renversant et tumultueux, Johnny conduit cette version excentrique à la vitesse du son avec ses doigts qui volent si vite sur le manche que cela donne véritablement le vertige!
Le morceau de l'album est "Feedback on Highway 101": les cuivres et l'orgue propulsent cette chanson dans un groove moins intense. Johnny et tous les autres musiciens contribuent à un son et à un montage d'interaction très professionnelle. Cette reprise de Van Morrison, une chanson typique de groove bluesy que Morrison avait enregistré pour son album "Hard Nose the Highway" de 1973 mais qui avait été abandonnée.
En conclusion, cet album est un excellent mélange d'intensité Rock et Blues.
Il est passé plutôt inaperçu ou méprisé, comme le précédent, et pourtant... C'est de loin l'un des meilleurs albums de Johnny.
C'est un must pour tout fan de guitare Rock.
C'est, en fait, une excellente alternative aux disques bluesy qui deviendront son principal pilier plus tard.
Cet album sera son dernier album sur le label Columbia; un peu plus tard dans la même année, l'Albinos signera sur un petit label du nom de Blue Sky.
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En 1974, Rick Derringer joue sur le morceau "Roll With Me" inclus sur l'album "John Dawson Winter III" de Johnny Winter.
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L'album suivant où Derringer apparait en tant que membre du groupe et producteur s'appelle "Shock Treatment" et c'est le second LP du Edgar Winter Group. Il parait en Mai 1974.
Le nouvel Edgar Winter Group (Montrose est parti fonder son propre groupe et Rick Derringer devient membre à part entière) consolide les fruits de cette réalisation. Avec ce disque, le groupe se place dans la grande tradition des excellentes formations de Hard Rock.
Avec trois songwriters talentueux pour l'alimenter, Winter, Derringer et surtout le bassiste chanteur Hartman pour ce qui concerne "Shock Treatment", avec un Hartman fantastique au chant et un panel de super musiciens, le groupe possède un certain flair pour faire de la musique Hard Rock plus que convaincante. La mouture du groupe a des arguments frappants et convaincants mis au service du hard rock à faire valoir.
The Edgar Winter Group est le meilleur, non pas pour innover, mais pour distiller la tradition du Heavy Rock Anglo-Américain.
Leur puissance vient d'une capacité à apporter la discipline et le contrôle à un genre qui semble souvent fondé sur l'absence de ces conditions préalables de la pop.
Cela est dû en grande partie à la production toujours soutenue de Derringer mais également à la maturité croissante des musiciens.
Doté de l'une des pochettes les plus glamour de son époque, cet album est un véritable pot-pourri de styles allant de RNB et de la Pop pétillante au Hard Rock Boogie Rock. Les 'platform shoes', les cheveux coiffés et le maquillage présentés par Edgar Winter et les autres sur la pochette montrent que le Glam Rock était à son apogée à la sortie de cet album.
Après la sortie de "They Only Come Out at Night", Edgar Winter a été confronté à la question qui hante de nombreuses superstars suite à un album très réussi, comment peut-il se surpasser?
La réponse est ce nouvel album avec, par exemple, l'excellent brulôt "Easy Street", qui montre l'important talent de saxophoniste de Winter, pour ne pas mentionner son excellent chant.
Winter joue d'ailleurs lui-même de tous les claviers, y compris plusieurs morceaux avec un grand travail de clavinet et le skronky ARP 2600 sur "Animal", plus, bien sûr, un Mellotron, avec des flûtes et des cordes sur "Sundown", flûtes, cordes et choeur sur "Someone Take My Heart Away" et cordes sur "River's Risin'" plus rapide.
Cet album représente l'un des sommets de cette période. Ronnie Montrose est parti et a été remplacé par Rick Derringer, encore plus adapté à ce groupe. Chaque chanson est différente de celle d'avant et d'après, et chaque chanson, écoutée individuellement, vous laissera bourdonner pendant des jours.
Musicalement, c'est donc du solide et commercialement, c'est très porteur. En gros, c'est discipliné, puissant, maîtrisé, mature, passant de la lourdeur ou de la sauvagerie à la douceur, mais sans fracasser à tout va.
Ce LP prouve que Dan Hartman était aussi une autre star du groupe.
C'est une bonne chose étant donné qu'Edgar et Rick étaient là mais Dan est l'homme central de cet album, il en est le principal compositeur!
Même le classique "Easy Street" a été écrit pour Edgar par Dan!
Malheureusement, "Shock Treatment" n'a pas donné un seul Hit, bien que littéralement toute chanson de l'album aurait pu (et aurait dû) être un hit. C'est réellement un véritable territoire à singles potentiels comme le funky "Easy Street", les Heavy Metal "Some Kinda Animal" et "Queen Of My Dreams", le "Sundown" de Hartman, "Someone Take My Heart Away", "Maybe Some Day You'll Call My Name", "Do Like Me" à la façon de Sly & The Family Stone.
En fait, si l'album a un défaut certain, c'est que l'idiome adolescent dans lequel il est écrit semble souvent un peu forcé. Ce ne sont pas des enfants, même s'ils jouent principalement pour un jeune public. Des titres de chansons comme "Some Kinda Animal" et "Rock & Roll Woman" sont révélateurs d'une tentative tendue occasionnellement pour devenir plus commercial, ce qui les conduit à une certaine miévrerie.
Au mieux, the Edgar Winter Group ressemble à un Led Zeppelin Americain: Sur "Queen of My Dreams" écrit Hartman, ils les copient parfaitement, produisant une de ces extravagances à multiples guitares et chant dans laquelle Zeppelin excelle. "Sundown", également de Hartman, révèle aussi l'influence mélodique de Jimmy Page et Robert Plant.
Edgar Winter est l'un des rares musiciens blancs à avoir eu le bon goût de suivre les indications de Stevie Wonder et de Sly Stone. Sur "Do Like Me", le synthétiseur de Winter sonne particulièrement comme Wonder, et sa voix gutturale est extraite directement du manuel de Sly. Cependant, Edgar ajoute sa propre touche distinctive, une de ces étranges voix de scat, opposées à la guitare, dont l'origine n'est connue que de lui-même.
Rick Derringer est apparemment plus discret, surtout sur cet album, réservant plutôt son écriture pour ses propres albums solo. Puisque son jeu et sa production sont si dominants dans le groupe, cela peut sembler seulement un malheur mineur. Mais le problème est accentué parce que ses paroles sont juste le genre de choses faciles et sans prétention que Hartman et Winter ne font jamais: il ne dépasse pas la poésie, il essaie juste d'écrire une chanson.
Les chansons sont accrocheuses, le sujet est gai, et les arrangements sont percutants et au point.
Le disque débute avec "Some Kinda Animal", une chanson Rock Proto Thrash sur la perception publique des groupes de Rock itinérant qui fait passer le LP directement à la vitesse supérieure comme l'un des morceaux les plus fous. Le chant de Dan et les riffs de guitare de Rick en font un Rock tout à fait exceptionnel.
L'une des meilleures chansons, "Easy Street", avec La voix lente et traînante d'Edgar et son accompagnement de cuivre, évoque une existence nocturne lugubre. Il y a un super shuffle R & B rétro des années 40 surtout avec le solo de saxophone et le piano et d'excellentes paroles à propos d'Edgar assis dans un café entouré de quelques personnages colorés.
Avec son magnifique mellotron, "Sundown" est un beau morceau, plein d'images. C'est une ballade exceptionnelle dont le jeu de guitare rythmique, le clavinet et le mellotron et le jeu de guitare donnent à celle-ci un sentiment détendu et décontracté.
La chanson suivante, "Miracle of Love", est un morceau rythmé sur le contentement trouvé dans une relation heureuse. C'est le morceau le plus sérieux car ses textures de synthé ensoleillées captent la lumière au bout du tunnel que le groupe recherche dans le chaos. Cette chanson géniale avec un synthétiseur au rythme affiné, Prog Rock / Fusion, et son chant brillant et flamboyant empêche la musique d'être trop pompeuse.
"Do Like Me" est le Rock le plus funky qui ressemble à du White Trash avec une relecture de guitare heavy. C'est le coup de funk sur l'album, avec le clavinet d'Edgar et les guitares Funkadelic et un bon groove hurlant!
La face 2 s'ouvre avec “Rock and Roll women”, une autre chanson Rock exceptionnelle qui fait bouger l'album avec ses chants, les voix d'harmonie et les riffs de guitare.
Puis vient “Someone take my heart away” qui est une ballade aux claviers plus lente sur la douleur de l'amour avec le son gratifiant du mellotron et du clavinet.
"Queen of my dreams" est une piste Thrash Metal avec de la guitare sauvage.
“Maybe someday you’ll call my name” est une chanson d'amour pour adolescentes qui sonne un peu comme the Beatles.
Hartman et Winter contribuent également au rock funky rapide "River's rising" qui est une chanson entraînante, encombrée parfois de moments lents et un peu agaçants. Il a quelques chants d'harmonie façon Lennon. De plus, avec les solos de mellotron et de guitare, c'est une excellente chanson, et les chants d'harmonie rappellent quelque peu "Goodbye Yellow Brick Road" d'Elton John. "River's Risin", aurait pu être un Top 40 car il est presque aussi bon que le classique "Free Ride"!
Enfin, l'album se termine par "Animal", avec des cris qui sont antérieurs à "Thriller" de Michael Jackson.
"Shock Treatment" a atteint la 13e place dans le Billboard Pop Albums Chart.
A l'époque, il était en avance sur son temps, avec tous ces ponts et différents styles ...
Cet album est encore un autre véritable must!
A noter que bien des années plus tard, David Lee Roth a eu un succès mineur avec une version de "Easy Street", mais il n'a certainement pas amélioré l'original.
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Rick apparait en invité sur le premier album studio solo de l'artiste Américain Joe Vitale intitulé "Roller Coaster Weekend" paru en 1974 sur le label Atlantic.
Ce type était le bras droit de Joe Walsh et membre clé du groupe Barnstorm de Walsh, avec lequel celui-ci a sorti son meilleur travail post-James Gang ("Barnstorm", "So What", "The Smoker You Get ...".).
Il a donc beaucoup contribué aux albums de Walsh, car il a fortement influencé la musique et le son global des albums des années 70 de Walsh. Il est aussi celui qui joue les merveilleuses parties de flûte sur "The Smoker You Drink".
Ce gars est très talentueux et capable de se débrouiller tout seul, et c'est un très bon disque.
Les talents de compositeur de Vitale pourraient sembler un peu inférieurs à ceux de Walsh, mais Vitale affiche des compétences d'un Brian Wilson avec ses arrangements de chansons, ce qui laisse supposer qu'il a certainement dû façonner la magie des premiers albums de Walsh.
Quiconque pensait que la musique de Joe Vitale était de troisième ordre comparé à celle de Walsh manque totalement d'objectivité.
Si Vitale et Walsh ont influencé les autres, personne ne le sait véritablement, mais il est tentant de penser que Steve Miller n'aurait pas été encouragé à concevoir ces interludes de synthétiseurs sur "Fly Like An Eagle" et "Book Of Dreams", si Vitale et Walsh n'avaient pas exploré ce territoire avant lui.
Ce qui est remarquable dans cet album, c'est la qualité et la cohérence de la composition musicale. Il n'y a peut-être pas eu de single du Top 20, mais il y a pas, non plus, une seule piste ratée. Son écriture est absolument superbe.
C'est, par ailleurs, assez similaire à pas mal de morceaux de Walsh: Vitale et Walsh ont aussi étonnamment des voix très similaires. Lors des concerts de Barnstorm, le public aurait certainement été étonné de voir que ce batteur non seulement chantait, mais jouait aussi de la flûte. Il a une gamme vocale étonnamment large; non seulement il pouvait être virtuellement identique à Walsh, mais il peut aussi jouer des notes très hautes.
Walsh contribue à la guitare et le choeur sur plusieurs morceaux, et Rick Derringer exécute certaines de ses parties de slide brevetées.
Les fans de Pop Rock mélodique ne seront pas déçus.
Ce talentueux musicien chante, joue de la batterie, de la flûte, des claviers et autres instruments assortis sur cet album. Bien qu'il joue aussi de la basse, il y a peut-être un peu trop d'utilisation de la basse du clavier.
Et étonnamment pour le premier album solo d'un batteur, la batterie n'a rien d'extraordinaire, les percussions de Vitale sont, par exemple, meilleures sur "So What" de Walsh.
Quand Vitale a débarqué avec son premier album solo en 1974, il n'a pourtant pas gagné la reconnaissance qu'il aurait mérité probablement. En jouant lui-même la plupart des instruments et en invitant des musiciens comme Rick Derringer et Joe Walsh, cet album prouve qu'il est capable d'élargir les limites du Rock.
La chanson titre, "(Do You Feel Like) Movin", "Mad Man" et "Take A Chance" s'intègrent carrément dans la catégorie Heavy Southern Rock.
La dernière moitié de l'album montre une créativité plus que brillante.
Les auditeurs familiers avec "But Seriously Folks..." de Walsh, paru en 1978, reconnaîtront toute la section qu'il a empruntée à "Falling" sur cet album. La chanson a été empruntée en partie à la chanson "At the Station", enregistrée plus tard et sortie sur ce disque.
Sur "School Yard" et "Feeling's Gone Away" il y a des structures Pop Rock, mais l'utilisation de synthétiseurs ARP joués dans un style Pop Jazz Funk leur donne un style différent de saveur. Sur "Two Of Us" et "Falling", ces éléments Jazz Rock chargés de claviers sont enrichis d'idées harmoniques et de mélodies merveilleusement larges pour une musique très mémorable. Compte tenu de la manière dont Vitale utilise l'ARP sur cet album, il n'est pas surprenant qu'il termine l'album avec le Funk complet et respectueux de "Step On You"; il est présenté comme faisant partie d'un tout plutôt que d'une vision singulière c'est aussi très important comme une direction finale quant à l'endroit où cet album allait.
En termes d'influences, à l'exception de Walsh lui-même, les points de référence clés de Vitale semblent être sur "Surf's Up" de Beach Boys et sur "Something / Anything" de Todd Rundgren, en particulier sur les harmonies vocales.
Il y a un peu de tout sur cet album, principalement parce que Joe fait tout, à l'exception des guitares. Et le jeu de guitare est vraiment méchant. Vous pouvez vous amuser à essayer de savoir si c'est Rick Derringer, Joe Walsh ou Phil Keaggy qui fournit le solo sur chaque piste.
Lors de sa première sortie en 1974, l'album fut une révélation qui exigea une réévaluation immédiate de qui jouait et écrivait quoi sur les premiers albums de Joe Walsh.
C'est un album brillant avec un très bon son, mais il ne fut cependant pas un succès commercial.
Après l'enregistrement de "Roller Coaster Weekend", Vitale rejoindra le groupe Stills-Young et fera une tournée avec Crosby, Stills, Nash & Young, ainsi que the Eagles.
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Rick Derringer joue de la lead guitar sur "She Does It To Me" sur l'album "The Second Coming" de Jerry La Croix paru en 1974.
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Derringer apparait encore une autre fois en 1974 sur un nouvel opus de Thomas Jefferson Kaye qui sort de nouveau de sa place habituelle dans la chaise du producteur pour son deuxième album, "First Grade", remettant encore une fois les rênes à Gary Katz.
Comme l'album "Triumvirate" qu'il a produit pour John Hammond, Mike Bloomfield et Dr John, les débuts de Kaye étaient sensuellement décontractés, avec une intelligence sournoise qu'il espérait passer pour une relation active avec son environnement.
Mais c disque-là se tient à côté du "461 Ocean Boulevard" d'Eric Clapton comme une belle critique du mode décontracté.
Ce disque est facilement l'un des meilleurs produits de Laurel Canyon et du son NoCal.
En fait, cela rappelle en grande partie le premier album de Manassas, un amalgame de beats, de sons, de guitares, de piano, d'harmonies et de grooves, mais avec un fort penchant pour l'écriture.
Le secret, ce sont les reprises, avec l'appui de Gary Katz, d'autant plus que tout l'album tourne autour de l'adieu amer et poignant de Fagen & Becker à la contre-culture "American Lovers".
Avec "Say That You Love Me" de Loudon Wainwright et les Boogies naturels de Link Wray et Dr. John, il met des titres tels que "Northern California" et "Easy Kind of Feeling" dans la perspective ironique que l'artiste avait l'intention de faire.
Ensemble, Kaye et Katz créent ce qui semble au début être un morceau assez typique du M.O.R. (Middle of the road), L.A. Rock - pris quelque part entre du Country Rock tiède, du Southern Boogie, et la sophistication pointue de Steely Dan (il reprend quelques raretés de Becker et Fagen).
Le groupe de studio permanent de Kaye se compose de Michael Omartian (claviers), Dean Parks (guitare), Joe Osborne (basse) et Jim Gordon (batterie).
Mais Katz et Kaye invitent aussi d'autres musiciens ou chanteurs célèbres dont Dusty Springfield et Clydie King en tant que choristes alors que d'autres vocaux sont fournis par le tandem de Poco, Ritchie Furay et Timothy B. Schmitt, ainsi que des apparitions des guitaristes Rick Derringer et Jeff "Skunk" Baxter, Donald Fagen et Walter Becker et du percussionniste Victor Feldman.
"First Grade" commence un peu lentement de façon cahotique et il lui arrive de trébucher avant la ligne d'arrivée, mais il y a beaucoup de substance dans le milieu pour le rendre utile.
Le disque débute avec le court "Northern California" ouvertement autobiographique (il commence d'ailleurs réellement par "...Je m'appelle Thomas Jefferson Kaye, je suis né au Dakota du Nord / Je suis allé un jour à New York, où j'ai appris à être riche...", qui à lui seul a une certaine poésie. Kaye poursuit avec: "...And we learn to fly in Northern California...".
"Easy Kind Of Feeling" est un joli morceau, en partie à cause des belles harmonies vocales des membres de Poco.
Un bon traitement de "Sho-bout to Drive Me Mad" de Dr John avant que Kaye fasse un tour agréable et inattendu avec deux superbes reprises pour clôturer la première face.
"Say That You Love Me" de Loudon Wainwright et "American Lovers" de Becker et Fagen sont tous deux livrés avec la même intelligence que l'on attendrait de leurs auteurs respectifs, mais sont aussi acceptables que the Eagles ou Todd Rundgren peuvent s'être avéré dans la première partie de la décennie.
Sa reprise du classique inédit "American Lovers" montre aussi que Kaye est réellement à la tête de ce superbe album, il écrit et chante pour et avec ses amis, légendes du business; c'est un gars qui n'est pas sans rappeler J.D. Souther qui opérait à l'arrière-plan mais était un homme de talent prodigieux. C'est une chanson et une performance qui peuvent facilement rivaliser avec le Country Rock Westcoast de Crosby, Stills, Nash & Young et The Eagles, un morceau inégalé dans l'atmosphère du Manassas de Stephen Stills.
La deuxième face s'ouvre avec "Jones", un autre bijou de Becker / Fagen, inédit, et se termine avec trois morceaux de son cru.
"Shine The Light" est un bon Country Rock de Style Poco avec le violoniste Richard Green.
"All Cried Out" fonctionne très bien avec la présence de Baxter à la pedal steel guitar.
Le Boogie Soul de "L.A.", avec son refrain sardonique de "everything's gonna be all right" interprété par Dusty Springfield, Clydie King et Shirley Matthews, est un autre petit bijou.
La clôture de l'album est une performance passionnante de "One Man Band", un succès de Three Dog's Night co-écrite par Kaye lui-même.
Encore un album qui gagnerait à être plus connu!
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Sur l'album "Initiation" de Todd Rundgren paru en Juin 1975, Rick Derringer apparait sur deux morceaux en invité:
il joue de la basse sur "The Death of Rock and Roll" et de la guitare sur "Fair Warning”.

Sur l'album de Bette Midler "Songs For A New Depression" paru en 1975, Rick joue de la pedal steel guitar sur "Let Me Just Follow Behind".
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Sur "In Collaboration With The Gods" de Michael Quatro paru en 1975, Rick fait une apparition en jouant de la guitare sur "Prelude In A♭ Crazy II".
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"Jasmine Nightdreams", paru en Juin 1975, est un album solo de Edgar Winter.
Celui-ci est accompagné principalement par les membres de son Edgar Winter Group qui ont joué sur "Shock Treatment", mais cette fois-ci, les compositions sont les siennes.
Epaulé par Dan Hartman (basse), Rick Derringer (guitare), Chuck Ruff et Rick Marotta (batterie) et Johnny Winter (slide et harmonica), Edgar Winter assure, de son côté, le chant, le saxo, les claviers et le synthétiseur.
Ne vous fiez pas à sa pochette, ce disque est un autre de ces petits bijoux oubliés.
C'est le premier enregistrement solo d'Edgar Winter depuis son album "Entrance" paru cinq ans plus tôt, après quelques enregistrements avec son groupe Rock, Edgar Winter Group.
Il emprunte le meilleur éclectisme de toutes ses parutions précédentes, les moule et les sculpte jusqu'à la perfection, et leur donne une nouvelle vie ici. Des influences aussi diverses que Jimi Hendrix, Ella Fitzgerald et Stevie Wonder sont clairement perceptibles alors qu'Edgar en tire le maximum.
Chaque chanson est pratiquement un chef-d'œuvre. Le travail de Rick Derringer et Dan Hartman sur l'album est très remarquable car ils apportent une grande diversité en soutien pour Edgar.
La gamme des genres musicaux couverts dans cet album est incroyable. Il y a de tout.
"Jasmine Nightdreams" présente Edgar dans une connexion Heavy Jazz, R & B et Funk et sort avec au moins deux merveilleuses chansons Pop dans "One Day Tomorrow" et l'époustouflant "Tell Me In A Whisper", se concentrant principalement sur son saxophone.
"How Do You Like Your Love" et "I Always Wanted You" ont des fortes connotations Motown, surtout dans le rythme et les battements de tambours; tous sont chantés merveilleusement et triomphalement.
Une chanson qui se démarque du reste est un "Shuffle Low" bluesy très accrocheur.
Mais, ce qui est vraiment remarquable, c'est la qualité de la production.
Chaque chanson est un ravissement: Il y a une telle diversité de genres musicaux, avec une telle perfection technique (production), instrumentale et vocale, qu'il faut l'écouter pour y croire.
C'est l'un des meilleurs enregistrements d'Edgar et l'album brille du début à la fin avec son génie créatif.
Le seul inconvénient imaginable de cette collection est que l'auditeur est très sollicité pour être aussi diversifié dans son appréciation musicale qu'Edgar et cette assemblée de virtuoses, ce qui est toujours le cas si vous voulez entrer dans le génie musical d'Edgar.
Ecrite en collaboration avec Dan Hartman,"One Day Tomorrow" est une chanson Popisante peut-être un peu mièvre pour un morceau d'ouverture...
Le groove de "Little Brother" est phénoménal et cette chanson semble venir directement de Steve Wonder.
La ballade monstrueuse "Hello Mellow Feelin'" a un côté Beatles avec des relents de Motown.
L'époustouflant "Tell Me In A Whisper", écrite aussi avec Hartman, est une merveilleuse chanson Pop, l'une des meilleures chansons de tout l'album, se concentrant principalement sur son saxophone.
Le bluesy très accrocheur "Shuffle-Low" offre ce que son titre promet et le jeu de slide de Johnny Winter est excellent et montre qu'Edgar sait encore et toujours rocker.
"Keep on Burnin'" est une chanson Rock mid tempo avec une grande intervention de la guitare de Derringer.
"How Do You Like Your Love" est une ballade mid tempo assez banale venant de la part d'Edgar.
"I Always Wanted You" a un bon groove avec des accents très forts de Motown.
"Outta Control" complètement hors de contrôle comme l'indique son titre avec une excellente guitare hendrixienne.
La finale comporte un trio de chansons dans la veine Jazz des talents de Winter; une trilogie de Fusion de Jazz mettant en vedette le travail de synthétiseur de "All Out", "Sky Train" et "Solar Strut" est tout simplement renversant:
"All Out" est une sorte de post-bop instrumental avec un Moog en arrière plan.
"Sky Train" est probablement l'un des morceaux de musique les plus transcendants et complexes que Winter ait pu enregistrer.
"Solar Strut" continue le thème de base avec certains de ses jeux de sax les plus sauvages qu'Edgar a jamais mis sur disque.
Bref, que de l'excellent!
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"The Edgar Winter Group With Rick Derringer", produit par Rick Derringer, est sorti en Novembre 1975
C'est le seul album d'Edgar Winter paru sous ce nom-là.
Le groupe a produit un album et participé à une tournée avec Johnny Winter puis s'est séparé.
Tous les titres de l'album ont été composés par les membres du groupe.
A noter que Dan Hartman est un peu le pilier négligé du quatuor. Composant environ la moitié du matériel, il est probablement le plus responsable de la vaste gamme du groupe.
Les "Cool Dance" et "Can't Tell One from the Other" lui appartiennent, tout comme le doux "Paradise".
Superbe bassiste, il élargit l'approche traditionnelle - rester au fond de l'arrangement rythmique, au rythme de la batterie de Chuck Ruff - en intégrant des remplissages mélodiques.
Il peut passer doucement d'un style rythmique secondaire à celui d'un instrument principal presque à volonté.
Hartman facilite ces transitions en utilisant une légère distorsion, créant un son soutenu qui n'est pas différent d'un orgue.
De plus, il joue de la guitare et des claviers et gère une grande partie du travail vocal.
Les quatre musiciens adaptent différents styles de Rock avec une facilité remarquable.
La présence de Derringer est, à cette époque, garante d'une certaine perfection et Edgar Winter et Rick Derringer sont ensemble un succès instantané.
"The Edgar Winter Group With Rick Derringer" est juste un album fun et Rock.
Il s'agit du tout dernier enregistrement en studio de the Edgar Winter Group.
Ce long album oublié est, en quelque sorte, pour ce groupe, leur "album blanc", dans la mesure où les empreintes musicales individuelles de chaque membre sont séparés en forme de pastiche, sans qu'un membre puisse dominer le feu des projecteurs.
La chimie créée par ce groupe a entraîné une grande partie de la vieille magie qui les avait soutenus pendant l'ère de "Free Ride".
Ce disque est excellent, mais c'est un type d'album complètement différent de "They Only Out At Night" et "Shock Treatment"; différents styles de musique et de composition et non-conceptuels.
Il y a une musicalité exceptionnelle en abondance. "Cool Dance" et "Good Shot" sont funk fun avec quelques-uns des meilleurs chants et cuivres d'Edgar. "Infinite Peace in Rhythm" et "Paradise / Sides" sont bien séquencés, touchant les paroles pour vivre la vie en harmonie; ce dernier magnifiquement chanté par Dan Hartman.
Sur le premier morceau, "Cool Dance", avec beaucoup de saxophone de la part d'Edgar, Dan commence avec un mélange de Soul et de Rock qu'il continuera à affiner dans les années à venir.
Sur le morceau qui suit, "People Music", un Boogie déchaîné difficile à résister, Edgar et Dan élèvent le segment solo sur de "Free Ride" et ils évoluent à la perfection sur l'un des meilleurs Rocks de leur collaboration commune.
"Good Shot" montre un Edgar dominant et apparemment il fait du bon gros groove à la Sly & The Family Stone pendant cette période parce que ses cuivres glissants et ses vocaux sortent de cette école; c'est un des meilleurs trips Funk d'Edgar.
Ensuite, c'est au tour de Rick Derringer et il se tourne vers le style Country'N'Western avec "Nothin' Good Comes Easy".
Sur les deux morceaux suivants, Edgar puis Dan essaient quelque chose d'un peu différent: deux morceaux de type "suite" mélodiques, Edgar étant plus Jazz "Infinate Peace In Rhythm" et Dan plus Soulful "Paradise / Sides", les deux chansons étaient super pour le groupe car elles les mettent en synthése avec les autres musiciens de l'époque:
-"Infinite Peace in Rhythm" est un pastiche instantanément accrocheur de reggae et de la première guitare à 12 cordes des Byrds.
-"Paradise / Sides" est un air qui évoque John Lennon ou George Harrison.
"Diamond Eyes" est l'une des meilleures chansons d'Edgar sur l'album et l'une de ses plus belles ballades, un morceau de R & B avec un message humanitaire plaisant, destiné à la jeunesse. Cette collaboration Winter / Hartman sonne un peu comme un Soft Rock des années 1970.
Sur le Pop Rock "Modern Love", le chant ténor de Rick tend des notes aiguës en racontant un simple conte de garçon qui rencontre une fille. Condescendant et cynique, Derringer parvient à le rendre audible et parfois même amusant.
"Let's Do It Together Again" est une bonne chanson accrocheuse.
Le Dobro et la basse définissent le countrysant "Can't Tell One from the Other" de Hartman en un chemin improbable mais réalisable pour cette combinaison de Hard Rock. C'est aussi un joli clin d'œil au Southern Rock décontracté du milieu des années 70.
Derringer a composé un autre Pop Rock, "J.A.P. (Just Another Punk)", en surenchonnant sur la piste de voix et en reprenant une diapositive d'accord pour un faux outrage.
Un autre point culminant de cet enregistrement est le morceau de clôture de l'album, "Chainsaw", un instrumental costaud, Hard Rock / Fusion qui montre clairement que The Edgar Winter Group avait bien l'intention de sortir avec un coup d'éclat.
C'est une sorte de variation de leur "Frankenstein" bien connu, mais il pâlit un peu en comparaison...
The Edgar Winter Group With Rick Derringer démontre que la qualité ne doit pas nécessairement inclure l'originalité.
Winter, Derringer, Hartman et Ruff peuvent en effet être critiqués pour ne jamais prendre de risques, mais quand cela fonctionne, pourquoi se plaindre?
Ce disque est l'un des grands albums de cette période qui est purement Rock'N'Roll sans fioriture, il n'est pas essentiellement un chef-d'œuvre, mais tout fan de Rock des années 70 se doit de le posséder définitivement.
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Autoproduit, "Spring Fever", le second album solo de Rick Derringer, sort en 1975.
A propos de la photo de couverture qui a fait plus ou moins polémique, c'est le célèbre photographe Francesco Scavullo qui est le coupable de celle-ci. Il a souvent 'féminisé' ses sujets masculins dans ses photographies.
Derringer est un excellent guitariste de Blues Rock et, surtout, un sacré riffeur.
Comme il l’avait fait avec son "All American Boy" deux ans plus tôt, il tente de surfer sur le succès qu’il rencontre avec Johnny Winter pour refourguer son matériel perso tout en réinterprétant ses propres contributions au répertoire du grand albinos ("Still Alive And Well", "Roll With Me").
A l’arrivée, bien évidemment, cela ne vaut pas réellement l’original.
Il s'est même entouré d'une certaine élite: John Siomos et Bobby Caldwell (batterie), John Siegler (basse), Dan Hartman (chant), Paul Prestopino (mandoline), David Johansen (harmoniques), George I.Isaac, Alston Clewelyn Jack et Emmanuel Riley (steel drums), Edgar Winter (claviers, saxophone), Chick Corea (moog) et Johnny Winter (slide guitar).
Et bien sûr, Rick lui-même (guitare, lead vocal, sitar, et basse).
Tout au long de cet album, Derringer affiche un charme espiègle vocalement et une approche imprudente de la guitare, toujours à la recherche d'un bon pont musical.
Malheureusement, c'est un disque qui n'a pas le même niveau que le premier. Il comprend un mélange de Rocks emmenés par la guitare et de Pops de style mi-70, mais il n'arrive pas réellement à se rapprocher du niveau inspiré des débuts.
Après le succès du premier album, Derringer n'a pourtant pas forcément changé la recette de manière significative, il fait toujours de la délicieuse Rock Music Américaine qu'il a su développer par un certain talent d'auteur-compositeur et de compositeur, avec un 'bluestouch' en direction du Hard Rock de cette époque.
Derringer livre quelques bons petits Rocks bien chauds comme la chanson d'ouverture, "Gimme More", un Rock basique bien exécuté qui arrive de façon assez sèche.
Suit "Tomorrow", un Rock intéressant où les influences Pop ne cessent de fluctuer.
"Don't Ever Say Goodbye" continue en une jolie petite ballade Pop Rock.
Rick reprend son flamboyant "Still Alive And Well" (la version définitive étant enregistrée par Johnny Winter et son album du même nom).
Le jazz-rocker Chick Corea est autorisé à se défouler sur un morceau Rock basé sur le synthé intitulé "Rock". Le sitar et le synthé en font une curiosité à écouter, mais il a pris un bon petit coup de vieux.
La reprise sauvage et décalée du succès de The McCoys, "Hang on Sloopy", est assez intéressante. Avec un arrangement de faux Reggae, cette piste, contre toute attente, fonctionne bien, mais d'une manière plutôt un peu idiote, et cela vaut le coup.
Le morceau suivant,"Roll With Me", est un Pop Rock tout à fait gentillet.
Derringer apporte ensuite une prise morose et inquiétante de "Walkin 'the dog" de Rufus Thomas, une très bonne version qui met en vedette le falsetto plutôt ténu de Derringer, mais aussi quelques sanglantes parties de guitare.
Le Pop Rock "He Needs Some Answers" qui suit est efficace mais sans aucune originalité.
Enfin, le morceau final, le blues festif "Sky Scraper Blues", voit l'apparition de Johnny Winter à la Slide Guitar et David Johansen à l'harmonica sur une jam blues qui n'a, cependant rien d'exceptionnel.
Bien qu'il ne soit pas aussi bon que son premier, ce disque n'est pas non plus mauvais, c'est surtout un simple album Rock comme il en sortait beaucoup à l'époque.
Dans son ensemble, ce n'est pas un gros travail, mais il offre du Blues Rock bien joué.
Les fans de ce genre devraient apprécier cet album car il est assez solide avec un certain charme...
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Rick Derringer joue ensuite de la guitare sur l'album de Steely Dan "Katy Lied" paru en 1975.
Sorti en Mars 1975 par ABC Records, "Katy Lied" est le premier de la seconde période du groupe (1975-1980), pendant laquelle Steely Dan, réduit à Donald Fagen (chant, claviers) et Walter Becker (basse, guitare), tous deux à la composition, a cessé les tournées et s'est progressivement orienté vers un Jazz Rock produit à la perfection, avec des musiciens de studio.
Après leur énorme succès avec l'album "Pretzel Logic" et le single "Rikki don't lose that number", Steely Dan a su publier une sélection encore meilleure de chansons sur "Katy Lied".
L'album est produit, comme les autres, par le fidèle Gary Katz, et cela a été un gros succès.
Malgré tout, le groupe estimera sa production ratée, en raison d'une défaillance de l'équipement avec le système DBX Reduction System (alors tout nouveau).
Lorsque l'on connaît le perfectionnisme aigu de Fagen et Becker, c'est un peu du chipotage de leur part, car l'album bénéficie d'une excellente production, les défauts sonores étant quasiment inaudibles pour l'auditeur de base.
Le duo a prétendu que les dégâts avaient été réparés après avoir consulté les ingénieurs de dbx, mais Fagen et Becker refusèrent toujours d'écouter l'album complet.
La version parue en 1999 de l'"original recording remastered" a une superbe qualité sonore; elle ajoute, de manière très caractéristique, des notes caustiques suprêmement sarcastiques écrites par Fagen & Becker eux-mêmes, et la mise en page du LP original vinyle est magnifiquement recréé.
En fin de compte, c'est certainement la version la plus souhaitable de "Katy Lied" à avoir.
Il s'agit d'un disque historique, l'un des meilleurs jamais enregistrés. "Katy Lied" est simplement une version plus propre et plus lisse de son prédécesseur. Steely Dan compte beaucoup sur les musiciens de studio pour l'album, ce qui donne à l'album un son immaculé. Chaque piste brille. Les ponts musicaux sont plus forts que dans leurs précédents albums. Les solos sont plus techniques et plus précis. Et les paroles sont sans doute les meilleures qu'ils aient fait.
Plusieurs chansons sont devenues des classiques : "Doctor Wu", "Everyone's Gone To The Movies" (et son ambiance Calypso), "Bad Sneakers", "Black Friday" ou "Your Gold Teeth II", suite / remake d'un des meilleurs morceaux de l'album "Countdown To Ecstasy" paru en 1973.
Des airs comme "Daddy Don't Live in That New York City No More" et "Chain Lightning" affichent une vision cynique de la vie citadine avec des guitares rocailleuses et un soutien Jazz ingénieux.
La pochette de l'album comporte une image d'un katydid, un insecte 'chantant' (stridulant) lié aux grillons et aux sauterelles. C'est un jeu de mots sur le titre de l'album; le 'chant' d'un katydid sonne comme s'ils disaient "Katy did, Katy didn't." ("Katy l'a fait, Katy ne l'a pas fait"). Les paroles de la chanson "Docteur Wu" incluent "Katy tried, I was halfway crucified" and "Katy lies, you can see it in her eyes". ("Katy a essayé, j'étais à moitié crucifié" et "Katy ment, vous pouvez le voir dans ses yeux").
Avec cette pochette entomologique, "Katy Lied" est un des meilleurs albums de Steely Dan.
À noter, des notes de pochettes hilarantes dans la réédition CD de 1999 (What happened to the money ? Don't ask.).
"Katy Lied" est l'un des joyaux les plus négligés des années 70, pourtant c'est l'un des meilleurs, sinon le meilleur album de Steely Dan. Sa production, l'écriture, l'arrangement et l'originalité semblent sans égal. Cet album joue sur les forces du groupe: l'incroyable jeu de piano de Donald Fagen et l'écriture des chansons.
Cet album est le premier après la rupture du quintuor original de Steely Dan; la plupart des membres d'origine étaient partis pendant une pause des tournées et des enregistrements.
Fagen et Becker s'étant finalement débarrassés de la routine des tournées, ils ont pu concentrer leurs efforts à plein temps en studio. Ils ont parfaitement réussi car chaque piste est parfaite. Leur esprit lyrique poignardé est présenté à son meilleur. Le flux et les complexités musicales sont à leur meilleur.
Le duo, qui avait de plus en plus recours à des musiciens de studio en studio sur les albums antérieurs, continua à travailler avec de nombreux musiciens de renom de Los Angeles.
Ce disque marque la première apparition du chanteur Michael McDonald sur un album de Steely Dan. Jeff Porcaro, qui n'avait alors que 20 ans, joue de la batterie sur toutes les chansons sauf "Any World (That I'm Welcome To)", qui comprend le batteur de session Hal Blaine.
Il marque également la première apparition de Larry Carlton, qui joue de la guitare sur "Daddy Don't Live in That New York City No More".
Tous les albums de Steely Dan ont un son clair et net, et "Katy Lied" ne fait pas exception à la règle.
Cet album est enmené par le piano par opposition aux deux précédents (mis à part "Black Friday" et "Chain Lightning"). En fait, en écoutant "Bad Sneakers", "Docteur Wu", etc., c'est bien le piano qui prend la place de la guitare rythmique par rapport aux travaux antérieurs.
"Katy Lied" se démarque aussi dans la discographie de Steely Dan car, à part "Your Gold Teeth II" avec son intro instrumentale assez brève, aucune des chansons ne durent plus de 4 minutes.
De plus, ils ont éliminé temporairement les long passages instrumentaux solo et cet album représente simplement une approche quelque peu différente qui met fortement l'accent sur le talent incroyable de Fagen et Becker pour une écriture sophistiquée, ciblée et suprêmement mélodieuse.
En fait, tout est vraiment bon: Les compositions combinent complexité et accessibilité à peu près de la même manière que la musique du précédent album de Steely Dan. Par contre, les accents stylistiques du Be-Bop, du Boogie Rock et de la Sunshine Pop se distinguent exceptionnellement bien.
Sur le plan lyrique, il est rempli de parfaits exemples du penchant du Dan pour le cynisme, l'humour noir, l'ironie et le sarcasme, avec parfois de véritables sentiments qui se faufilent entre les mailles du filet.
Tout cela se combine pour former l'un des albums les mieux conçus et brillamment exécutés de tous les temps, et une écoute fantastique. Le son de Steely Dan, jovial et jazzy, est omniprésent...
À propos de la musique... Des chansons superbement travaillées mettent en vedette des musiciens de studio et des chanteurs de la crème-de-la-crème.
"Katy Lied" est un absolument génial...Et d'une qualité intemporelle qui témoigne d'une sérieuse musicalité de studio avec une approche amusante des paroles. C'est une pièce d'ambiance, une suite, un travail étonnant de ce que la créativité est censée être.
Ce sublime tour-de-force applique de succulents accords de Jazz et de Blues dans un format Pop-song. Même dans les moments où ils font des références obliques, les ponts et la voix de Donald Fagen compensent.
Il y a une jolie partie de piano joué par Michael Omartian à la fin du disque...
Le ricanement et la terreur dans la voix de Donald Fagan résonnent sur le jeu du pianiste.
Donald Fagan et David Paitch contribuent aux claviers de divers types partout, toujours à bon escient.
Larry Carlton, Denny Dias, Rick Derringer, Dean Parks, Hugh McCracken et Walter Becker contribuent à l'excellent travail de guitare.
Et, surtout, l'un des points forts de ce disque particulier est la performance de Jeff Porcaro: Il n'avait que 21 ans à l'époque mais chaque chanson sur laquelle il joue (9 sur 10) sont des leçons sur comment faire un groove de chanson.
A noter que Walter Becker fournit beaucoup de travail de guitare en plus de jouer de la basse.
"Katy Lied" qui opte pour un son plus chaud que son précédent ne manque pas d'arguments plaidant en sa faveur:
L'album commence par un morceau sinistre, "Black Friday", qui est la chanson la plus connue du disque et qui s'ouvre en une sorte de parodie parfaitement bien exécutée dans un style Boogie Rock des années 70 avec une guitare flashy vraiment fantastique, et même s'il n'est pas précisé qui délivre ces solos de guitare furieux, cela ressemble grandement à du Rick Derringer.
Becker et Fagen s'amusent particulièrement en donnant un grand coup de couteau par ruse à l'opportunisme éhonté et au chaos économique car "Black Friday" est un conte brutal qui raconte l'histoire d'un spéculateur tordu qui fait fortune et s'enfuit en Australie.
Avec son fondu de Fender Rhodes et un solide solo de guitare, "Black Friday" est un Rock sarcastique sur un gars qui semble avoir eu connaissance d'un krach boursier majeur imminent, il provoque même la prochaine Grande Dépression, une énorme panique financière avant de se retirer du pays avec tout son argent intact, et il rit tout au long du chemin vers l'Australie, avec joie et sans culpabilité, pour "feed all the kangaroos" ("nourrir tous les kangourous").
Les paroles parlent de ce qu'll fera quand le marché boursier s'écroulera et que l'économie sombrera. Muswellbrook, une ville de Nouvelle-Galles du Sud, a été choisie pour s'intégrer aux paroles, comme Fagen l'a expliqué plus tard: "C'était l'endroit le plus loin de Los Angeles auquel nous pouvions penser ... et, bien sûr, il a ajusté le mètrage de la chanson et rimé avec book".
La piste comprend aussi Michael Omartian au piano et David Paich au piano électrique Hohner et on peut entendre un break de claviers funky vers la fin de la chanson.
"Black Friday", sorti en tant que premier single tiré de l'album, est une des chansons Rock les plus Heavy de Steely Dan et elle a atteint le numéro 37 dans les Charts.
Le grand piano Bosendorfer alimente le prochain morceau, le désolant mais magnifique classique FM funky "Bad Sneakers" taillé sur mesure pour la radio, a un tempo jazzy-mood détendu sur lequel Fagen a enregistré des harmonies avec lui-même. Sa voix produit ainsi un grand effet, et, pour la première fois, on entend Michael McDonald chanter dans les choeurs et celui-ci ajoute un ton très différent aux chansons du groupe. La voix de McDonald donne à la chanson des atmosphères bluesy, tandis que le solo de guitare presque lunatique (bien que les crédits de musiciens ne le précisent pas, c'est certainement Elliot Randall qui exécute ce doux solo) sur quelques belles notes de piano dément la gravité du dilemme existentiel de la chanson.
"Bad Sneakers", avec ses paroles de désespoir et de défaitisme, est une chanson déprimée, un conte d'exil à propos d'être perdu seul, errant sans but dans la grande ville et l'image de solitude de Fagen est si subtile qu'elle le rend profond, et le refrain le rend aussi accrocheur que possible.
Quand McDonald hurle "And I'm going insane, And I'm laughing in the frozen rain, And I'm so alone...Honey when they gonna send me home" ("Et je deviens fou, Et je ris sous la pluie glacée, Et je suis si seul ... Chéri quand ils vont me renvoyer à la maison"), c'est une telle performance primale que peu importe ce que la chanson peut "signifier"..."Bad Sneakers" n'a même pas été publié en tant que single, pourtant il a probablement été joué à tous les spectacles de Steely Dan dans les années 90. Leur producteur regrettera qu'il ne soit pas sortie en single, et il est vrai que ça aurait pu méchamment cartonner.
"Rose Darling" est un autre mélange Rock-Jazz accrocheur avec des voix hypnotisantes pendant le refrain. "I would guess she's in Detroit with lots of money in the bank...although I could be wrong..." ("Je suppose qu'elle est à Detroit avec beaucoup d'argent à la banque... bien que je puisse me tromper...") avise Donald Fagen sur le piano-bop scandaleusement rapide.
C'est une irrésistible ballade ironique, une sorte d'ode sophistiquée incroyablement sale à une affaire particulièrement salace, avec des références à des "steaming sounds of love" ("sons d'amour fumants") et à la chasse aux spores dans le vent et c'est vraiment accrocheur. "Rose Darling" est pourtant une chanson d'amour agréable qui aurait dû être un hit où Fagen et McDonald chantent magnifiquement ensemble alors que Dean Parks hurle un solo de guitare. La voix de Fagen est tellement étourdie et comique qu'elle finit par ressembler beaucoup à Bob Dylan.
Le funky "Daddy Don't Live In That New York City No More" est un autre Rock génial et sarcastique sur un rythme très bluesy. Ce rythme et la guitare rythmique stellaire en fait aussi un excellent morceau avec le travail du guitariste de Jazz Larry Carlton. Il fait penser à du Jazz teinté de Pop Rock et s'aventure même un peu plus dans une zone Soul-Blues-Rock.
C'est un morceau avec des paroles intelligentes et subtiles, une histoire sur un brave type brisé. Ces paroles sont bonnes, même s'il y a une double négation dans le titre de cette chanson.
"Daddy Don't Live in that New York City No More" est probablement, avec "Pretzel Logic", la chanson la plus bluesy qu'ils ont enregistré.
"Doctor Wu" montre le haut niveau de maturité d'écriture de Steely Dan. Cette marque de City Jazz, estampillée Steely Dan, qu'ils exécutent est quasiment parfait.
Ce morceau avec sa mélodie 'glorieuse' est magnifiquement construit et mélodieux - ces beaux claviers changent quand il chante "...Katy tried...I was halfway crucified...I was on the other side of no tomorrow..." ("... Katy a essayé ... j'étais à moitié crucifié... J'étais de l'autre côté de sans lendemain...").
C'est un classique du Jazz Rock, le tour-de-force de l'album, avec ses cuivres tourbillonnants et sa mélodie envoûtante et il a l'un des refrains les plus addictifs de l'album.
"Docteur Wu" est une chanson émouvante et méditative de trahison du point de vue d'un vétéran du Vietnam avec des références à l'évasion par la drogue, et il a des changements d'accords gracieux, des remplissages de piano terribles, et une voix affectueuse de Fagen; La complainte de Fagan pour son amour perdu et futur est renversante. Les paroles parviennent à être à la fois hip, affectant et cryptique.
Sa sophistication se reflète jusque dans le beau jeu de piano et le légendaire solo jazzy du doux saxophone alto envoûtant de Phil Woods, déchirant dans sa beauté que peu de gens pourraient égaler; c'est peut-être finalement LA piste qui définit le mieux le groupe. Ce solo fonctionne parfaitement bien dans le contexte de la musique et des paroles par rapport à la maladresse avec laquelle la plupart des solos s'introduisent dans d'autres chansons.
Une fois de plus, le piano sonne parfaitement, et les percussions minimales de Porcarco sur le refrain agissent comme une bombe.
Le morceau suivant, l'affolant "Everyone's Gone To The Movies", est une chanson typique du groupe, malade et tordue à propos d'un homme malade et tordu.
C'est même l'une des plus brillantes du groupe mettant en vedette un saxophone menaçant et une superbe ambiance. Elle combine une mélodie Calypso effrayante, contagieuse, avec des paroles chaudes, invitantes et innocentes... du moins, c'est comme ça que cela peut sembler à la première écoute, alors que se sont pratiquement les plus sournoises du groupe.
Ces paroles sur un tordu de quartier avec son projecteur de film sont absolument irrésistibles et classiques du Dan (beaucoup ont essayé, et ont échoué, de transformer adéquatement des visions du monde similaires en succès artistique).
Il s'agit, en fait, d'un gars, le lubrique M. LaPage, qui montre des films pornographiques à des mineurs; cela peut ne pas sembler un sujet très agréable pour certains auditeurs, mais l'exécution est rusée, l'ambiance est joyeuse et le refrain de bien-être est indéniablement accrocheur.
"Everyone Gone to the Movies" est en fait l'une des toutes premières chansons de Steely Dan. Celle qui se trouve sur "Katy Lied", évidemment la version la plus connue, a une touche latine plus Jazz.
Elle avait été enregistrée en 1971 et apparaît ici sous forme réenregistrée et réécrite, avec une partie de saxophone atonal amusante et "séduisante" qui s'intègre parfaitement au paroles...
Sérieusement, cette chanson semble faite pour danser!...
Puis, il y a "Your Gold Teeth II", un tourbillon enivrant de BeBop de style Coltrane et de sensualité Pop.
Comme titre de chanson, "Your Gold Teeth" s'était d'abord trouvé sur leur album "Countdown To Ecstasy" paru en 1973; "Your Gold Teeth II" est en fait une sorte de suite ou de remake, une version alternative plus Jazz de la chanson; les arrangements étant complètement nouveaux et les paroles ressemblant vaguement à l'original.
Mais, cette version est beaucoup plus rapide, ensoleillée et même amusante avec un sublime travail de piano de type Jazz-Funk des Crusaders et un bon solo de guitare. Elle a une texture différente de la première version; les paroles sont tout aussi insondables que la première chanson, mais se balancent agréablement et confortablement. L'ajout de Michael McDonald dans les choeurs ajoute, par ailleurs, une dimension Soul.
La mélodie est complètement différente, mais c'est assez jazzy, même pour Steely Dan ("jazzy" dans le sens "solos improvisés sur une progression complexe d'accords"). Et les solos sont à la guitare et aux claviers, et ces claviers de Donald Fagen frappent vraiment ici, avec lui jouant des tons étranges qui trahissent une influence de Bernie Worrell.
La chanson suivante, la plus douce de l'album, "Chain Lightning", est très cool. Son rythme définit cette sensation douce et détendue, et la voix de Fagen fait vraiment mouche. "...Don't question the little man...be part of the neighbourhood...yes it's chain lightning...it feels so good..." ("... Ne questionne pas le petit homme ... sois une partie du voisinage... oui c'est la foudre en chaîne ... c'est si bon ...") chante-t'il sur ce joli petit Boogie Blues funky, une chanson qui convainc beaucoup de 'Dance Kids' que le 'Rock Band' Steely Dan avait la Soul dans son groove.
"Chain Lightning", au refrain très accrocheur, est peut-être le morceau de l'album qui a plus de force dans les paroles car il est supposé être à propos d'Hitler et la fascination de Becker et Fagen pour lui.
C'est un bon Slow Blues qui donne un bon vieux relooking de Steely Dan, et il est irrésistiblement groovant et ses harmonies sont cool.
Dans les faits, toute la sensation de cette chanson au groove paresseux et ce solo de guitare Blues joué par Rick Derringer ont donné à Becker et Fagen leur entrée officielle dans l'école de musique 'hipster'.
Le Soft Rock de bonne facture, le très doux "Any World (That I'm Welcome To)", est le morceau le plus discret du disque; le chant passionné de Fagan, une mélodie géniale, des paroles blessantes mais vraies, des bons solos de guitare et la chaleur des choeurs brillants de Michael McDonald, tout cela contribue à créer cette classe sans effort qu'ils possédaient.
C'est l'une des chansons les plus délicates et les moins sarcastiques du Dan sur laquelle le groupe distille la compassion d'une vie imaginaire angoissée. Elle détient, semble-t'il, la voix la plus forte de Donald Fagen sur n'importe laquelle de leurs chansons. Celle-ci parle de quelqu'un qui en a marre de la vie et qui veut aller dans un autre monde.
Mais, même si elle est un peu triste, elle est géniale, un grand récit de la solitude et de la recherche d'un lieu qui est insaisissable.
C'est encore une autre demo plus ancienne retravaillée pour "Katy Lied", un peu comme "Everyone's Gone to the Movies". C'est assez simple dans la livraison, et c'est parmi les plus efficaces.
"Any World (That I'm Welcome To)" est nostalgique et exaltant, avec une musique qui exprime étrangement le sentiment de la "misty nighttime" ("nuit brumeuse") que Fagen mentionne dans les paroles de la chanson.
L'album se termine par un jeu amusant et ringard sur "Throw Back The Little Ones", une conclusion pourtant somptueuse à l'un des plus grands albums jamais enregistré, une chanson qui demande cependant beaucoup d'écoute, mais qui s'insinue petit à petit dans la tête de l'auditeur.
C'est un autre morceau inoubliable et les paroles de Fagen sont pleines d'entrain. Le piano et la production sont doux comme toujours avec un bon solo juste après le refrain. Le morceau a également un son Jazz, servant de big-band dément.
"Throw Back the Little Ones" est difficile à comprendre, mais vous devez aimer le refrain: "Throw back the little ones and pan-fry the big ones; use poise, tact and reason and gently squeeze them". ("Renversez les petits et faites frire les grands, utilisez l'équilibre, le tact et la raison et serrez-les doucement").
A noter que "Katy Lied" a été Disque d'Or et a culminé au numéro 13 dans les US charts.
L'album a été réédité par MCA Records après l'acquisition de ABC Records par MCA en 1979.
Brillamment orchestré, musicalement intéressant, doté de mélodies accrocheuses, savamment, joliment, professionnellement, techniquement et sobrement interprété, ce disque annonçait la belle trilogie du groupe à venir.
Pour un album qui est qualifié 'de transition' par la critique, cet opus est plutôt bien fait.
Dans l'ensemble, "Katy Lied" est une splendide pièce de Steely Dan et elle est essentielle pour toute collection sérieuse.
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Rick Derringer a aussi participé à une tournée de l'Edgar Winter Group With Rick Derringer pendant l'année 1975.
L'album "Together" a été enregistré en public en Septembre de cette année-là pendant une tournée conjointe avec le Johnny Winter band.
Dans les discographies complexes des frères Winter, il y a cet album live "Together", que l'on peut donc attribuer aussi bien à l'un qu'à l'autre, puisque, comme son nom l'indique, il réunit les deux frères 'ensemble'.
Et c'est pourquoi aucun nom n'apparaît sur cet enregistrement de reprises très Rock and Roll, Soul et Blues empruntées à Little Richard, Fats Domino, Carl Perkins, Jimmy Reed, Shirley & Lee, Mitch Ryder, Chuck Berry, The Righteous Brothers, et Sam & Dave, car les deux groupes réunis s'offrent du bon temps et cet album bourré de vitamines n'a pas d'autres prétentions que de se faire plaisir.
Ce disque à part est, de ce fait, souvent identifié comme Johnny & Edgar Winter.
Cette tournée commune leur avait permis de taper le boeuf ensemble: Après chaque concert les deux groupes se réunissaient sur scène pour jammer ensemble.
La grande chose était qu'ils proposaient une programmation de 15 classiques et aucune chanson signée par eux, mais jamais publiée par chacun des frères.
Il fut décidé de capturer un spectacle pour un disque, "Together", de ce fait, simplement extraordinaire dans le premier sens du mot.
Enregistré en même temps que l'album "Captured Live" de Johnny, ce disque permet d'entendre les deux groupes, the Edgar Winter Group With Rick Derringer assurant la première partie du spectacle.
Pour corser le tout, ce live publié en Mai 1976, réunit donc tous les musiciens de Johnny Winter, c'est-à-dire Floyd Radford, Randy Jo Hobbs et Richard Hughes et ceux d'Edgar Winter Group, Rick Derringer, Dan Hartman et Chuck Ruff.
On y retrouve donc Derringer à la guitare rythmique, mais là, on est bien loin de l'alchimie Winter / Derriger du superbe "Johnny Winter And Live" ou des frères Winter de la période "Second Winter", mais ce n'est évidemment pas le but recherché, plutôt le plaisir de jouer en reprenant leurs standarts préférés.
Individuellement, les frères Winter sont des artistes musicalement puissants, mais réunis, ils sont virtuellement pratiquement imparables.
Ils jouent différents styles de musique et bien qu'ils aient été connus pour jouer ensemble, cette performance est significative: ils ont des morceaux plus Blues qui sont évidemment pour Johnny, des morceaux Soul Rock pour Edgar, et d'autres qui se situent entre leurs styles. Il est difficile de penser à un duo plus talentueux.
Johnny et Edgar s'arrachent absolument tous les deux au chant, Johnny à la guitare, et Edgar jouant d'une variété d'instruments mais le plus remarquablement, le saxophone.
Sur ce set, les frères prennent le temps de vivre en creusant profondément dans leur coffre au trésor de leurs oldies préférés:
Ils en tirent des interprétations fumeuses plus qu'honorables des classiques comme "Harlem Shuffle" avant the Rolling Stones, de "Soul Man" de Sam and Dave avant the Bluesbrothers, et "You've Lost That Lovin' Feeling" de the Righteous Brothers.
Chacune des chansons est bonne, pourtant "Together" est loin d'être l'un ou l'autre des meilleurs albums des deux frères, mais c'est un étonnant mélange de styles.
Il n'est, certes, pas indispensable, mais quand des musiciens de cette envergure tapent le boeuf, ça ne se loupe surtout pas. Tous les titres sont des reprises de Rock'n'Roll, Soul ou Blues! Sans être extraordinaire, le son n'est pas mauvais, mais il manque peut-être d'un peu d'envergure!
C'est quand même un bon enregistrement avec les deux frères épaulés par de grands musiciens comme Rick Derringer, Dan Hartman et Randy Jo Hobbs à la basse. Les deux groupes sont bons, et Johnny et Edgar sont tous deux en très bonne forme, Johnny ramenant le Blues et Edgar son style plus Rock.
La première chose qui frappe est de savoir que les deux chantent bien. La guitare et le chant de Johnny sont superbes et les chants et le saxophone d'Edgar sont vraiment bons, tout comme le reste de leurs groupes de 1976. Edgar a une voix techniquement meilleure, mais Johnny est très distinctif, et le mélange est magique.
Cet enregistrement des deux Winter plongeant dans leur coffre au trésor de leurs oldies préférés venant avec des versions enflammées de Harlem Shuffle, Soul Man et un rock and roll medley de Slippin' and Slidin', Jailhouse Rock, Tutti Frutti, Sick and Tired, I'm Ready, Reelin' and Rockin',Blue Suede Shoes,Jenny Takes A Ride et enfin, mais pas des moindres Good Golly Mlle Molly. C'est une performance très énergique et excitante enregistrée au Swing Auditorium de San Diego en Californie par Wally Heider. Un bon enregistrement à ne pas manquer...
Les morceaux sont intéressants, mais l'enregistrement varie d'une chanson à l'autre.
Dommage, mais plus de temps passé à le produire en aurait certainement fait un meilleur disque, surtout qu'il n'y a que sept chansons dessus.
Pour commencer cette soirée pleine de nostalgie, la Soul est livré avec "Harlem Shuffle" (qui est aussi disponible sur quelques collections d'Edgar et Johnny) dans une version puissante, "Soul Men" et surtout la reprise fantastique de la ballade "You ve Lost That Loovin Feelin" de the Righteus Brothers, peut-être la meilleure version jamais entendue.
Le show ronronne dans la partie médiane avec du pur Rock n Roll avec un excellent et hallucinant Medley qui dure environ 6 minute 30 composé de neuf reprises de classiques des années 50 pour tous les goûts, enchainées les unes aux autres tambour battant: "Tutti Frutti" et "Good Golly Miss Molly" de Little Richard et "Reelin' and Rockin'" de Chuck Berry. Les Winter passent ensuite par Detroit avec "Jenny Take a Ride" de Mitch Ryder et rendent hommage au King, Elvis Presley, avec "Blue Suede Shoes" et "Jailhouse Rock". Le tout joué à plein volume et avec des solos spectaculaires de la guitare de Johnny et du superbe Saxo d'Edgar. Tout y passe, et d'une manière rarement égalée. Du début à la fin, Edgar et Johnny passent un bon moment et le bonheur se transmet vite à l'auditeur.
Ensuite, c'est un solide "Let the Good Time Roll" classique et un "Mercy Mercy" efficace joué dans la meme lignée.
Enfin, le moment de grâce vient avec une reprise de Jimmy Reed, un Blues monumental intitulé "Baby What You Want Me To Do", classique parmi les classiques, joué dans le pur style du Texas Blues avec, bien évidemment, un duel entre les deux albinos: Oubliez tous les standards du Rock 'N' Roll pour ce seul morceau avec une guitare blues exceptionnelle.
Cette longue piste est probablement la seule qui a de longs solos des deux frères, une belle mélodie, et pour couronner le tout, un duo guitare-saxophone à la fin se construisant l'un sur l'autre.
Quelques personnes critiquent ce disque pour sa durée un peu courte, mais quand il est sorti en vinyle, c'était la "longueur standard".
"Together" fut apparemment le seul enregistrement "officiel" des 'Winter Brothers' jamais réalisé.
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En 1976 sort l'album de Dan Hartman intitulé "Images" sur lequel Rick Derringer joue de la guitare (acoustique, Lead Guitar, et rythmique) sur "Thank You For The Good Times"...
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Attention,selon Rick, l'album "Dick Glass Featuring Rick Derringer And The McCoys – The Glass Derringer" paru en 1976 ne représente en aucun cas un "album de Rick Derringer".
Rick avait simplement été embauché pour jouer de la guitare en tant que sideman et Randy Jo et Randy Z avaient été embauchés pour jouer en tant que musiciens de soutien sur le disque de Dick Glass.
Quand ce LP avait été fait en 1967, Rick n'avait même pas encore commencé à utiliser le nom Derringer.
Dick Glass, neuf ans plus tard a simplement essayé de capitaliser sur le succès de Rick avec ce titre: "featuring Rick Derringer".
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Rick Derringer met en place ensuite son propre combo appelé tout simplement Derringer.
Il est composé de Danny Johnson, à la guitare et aux vocaux, de Kenny Aaronson, ancien membre de Dust et de Stories à la basse, de Vinny Appice (jeune frère de Carmine Appice, le batteur de Vanilla Fudge et de Cactus), ancien membre du groupe BOMF qui avait joué avec John Lennon, magistral à la batterie et, bien sûr, de Rick Derringer, au chant et à la guitare.
Ce groupe sort son premier album, "Derringer", en 1976.
Bien que ce soit surtout du pur Blues Rock des années 70, Derringer vise un certain Hard Rock, mais se retrouve avec un album plutôt moyen qui montre relativement une sensible baisse de qualité. L'album est pourtant un disque de Hard Rock solide dans une veine assez proche de UFO, de Thin Lizzy et de tant d'autres.
Alors que les chansons sont réellement accrocheuses, elles sont pourtant très simples (à la fois dans la construction et la production) et sans fioriture par de petites choses comme des ponts et de bons vocaux.
Rick a une bonne voix fine, mais pas vraiment expressive et ses solos de guitare sont toujours très bien exploités au point de les rendre mémorables. Cependant, son travail de guitare varie peu de disque en disque, mais c'est toujours intéressant à écouter.
L'album est plus Hard que les albums solo de Rick mais il n'a pas atteint le succès de "All American Boy".
Il y a bien sûr quelques chansons faiblardes, mais aussi quelques-unes des meilleurs de Derringer enregistrés comme "Loosen up your Grip" ou "Comes a woman".
Quelques-unes des chansons fonctionnent bien, en partie grâce à l'aide de Cynthia Weil (de la légendaire équipe de compositeurs Mann / Weil) au niveau de composition de chansons.
Bien peu d'albums de Hard Rock n'ont jamais eu un fond aussi 'fantastique', la musicalité y est impeccable et le chant de Derringer est bon pour ce genre de musique.
C'est une expérience d'écoute à faire absolument avec le vinyle et il y a beaucoup de choses qui rendent ce "Derringer" pas si mauvais que d'aucuns le prétendent et ce ne sont pas seulement les guitares flamboyantes de Rick.
Ce qui distingue finalement vraiment Derringer est la fantastique section rythmique basse / batterie composée de l'incomparable bassiste Kenny Aaronson et du puissant et légendaire batteur Vinnie Appice. En particulier, Vinnie fait que cet album a un son très compact.
Les morceaux à haute énergie comme "Let Me In" et "You Can Have Me" sont humbles et plein de riffs, Derringer échangeant les vocaux avec le deuxième guitariste, Danny Johnson.
"Let Me In", le morceau d'ouverture est un Rock chaud et puissant sans fioriture, 'fait pour la radio' avec un pied dans le Glam Rock et coécrit en collaboration avec Cynthia Weil, sur lequel Rick se brûle dans un riff contagieux.
"You Can Have Me" est un autre puissant Rock tendance Glam Rock coécrit avec Cynthia Weil.
Le psyché éclatant de près de sept minutes, "Loosen Up Your Grip", écrit par Derringer, est du Hard Rock solide des années 70. C'est une chanson absolument irréprochable, où la guitare de Derringer brille vraiment, sans parler du reste des musiciens qui sont en pleine forme.
Le seul faux pas assez flagrant est la piste funky discoïsante, "Envy", coécrite avec Larry Sloman qui n'a vraiment rien à faire sur ce disque!
"Comes a Woman", une autre chanson qui montre un sérieux songwriting (coécrite avec Cynthia Weil), est une ballade difficile qui présente un excellent travail de guitare.
Le Rock standard 'dur à cuire' qu'est "Sailor" est écrit par Danny Johnson.
L'assaut indomptable à la six cordes sur le croquant autre standard "Beyond the Universe", composé par Derringer, en fait tout à fait un morceau remarquable.
L'album se termine avec une autre collaboration avec Cynthia Weil, "Goodbye Again", un autre morceau faiblard.
Donc, c'est un album de Hard Rock très agréable qui fut, en son temps, l'un des plus hardis albums de Hard Rock des années 1970 et il est à noter que les déceptions que l'on ressent aujourd'hui n'étaient pas vraiment aussi démarquées à la fin de ces années 70, mais à ce stade, on ne peut que constater que l'horrible penchant pour le Funk blanc de "Envy" et même, à un degré moindre, "Goodbye Again", affaiblit malheureusement l'attrait de l'album.
Les chansons ont par la suite bien passées en concert, alors que le groupe faisait la première partie d'Aerosmith pendant les chauds mois d'Eté de 1976, quadrillant l'Amérique sur le circuit de l'arène et du stade.
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"Live in Cleveland" de Derringer a été publié en 1976, exclusivement pour des stations de radio FM nationales dans tout le pays à des fins de diffusion seulement ("radio-airplay only").
L'album promotionnel en édition limitée n'a par ailleurs jamais été officiellement commercialisé.
Ce disque fut extrêmement rare pendant les années 70: Seule une poignée de disc-jockeys chanceux et de collectionneurs hardcore ont déjà possédé cet album!
Le verso de la pochette note également que l'enregistrement n'est pas destiné à être retouché...
C'est un document live sublime avec l'un des meilleurs guitaristes de l'époque (Jimi Hendrix avait qualifié Rick de "génial", juste pour le solo de "Hang on Sloopy").
Le site du concert est l'Agora Ballroom, le prestigieux premier club de Rock and Roll de Cleveland qui célébrait alors son dixième anniversaire.
À l'intérieur du club, dans un brouillard de fumée, d'alcool, de Rock et de sueur, un groupe connu sous le nom de Derringer est monté sur scène pour jouer sa propre 'empreinte' de Rock à très haute énergie.
Cette nuit de Septembre 1976, la foule était prête à vibrer intensément pour le Rock; Derringer devait soit tout dévaster, soit ne plus jamais mettre les pieds à Cleveland. L'album en est le résultat!
Et le groupe montra qu'il savait comment rocker!
La foule emballée est devenue pratiquement hystérique, du début à la fin, de "Rock and Roll, Hoochie Koo" à "Rebel Rebel", et elle a ramené Rick transpirant et ses accolytes sur scène pour pas moins de quatre rappels.
C'était une véritable nuit de fête, pour l'Agora, WMMS-FM, Cleveland, le rock 'n' roll, et bien sûr, le quatuor.
Ce disque vinyle n'a jamais été re-travaillé en studio et le son qui y est gravé est celui de la soirée, avec ses quelques petits défauts, comme les vocaux qui sonnent bien moyens.
Derringer est alors un vrai groupe de scène et les versions des trois morceaux tirées de son premier album ("Let Me In", "Sailor" et "Beyond The Universe"), complètées par trois morceaux tirés du répertoire solo de Rick ("Teenage Love Affair", "Rock And Roll Hoochie Koo" et "Roll With Me") et un final joué à l'emporte-pièce, une grande version de "Rebel Rebel" de David Bowie, sont survitaminés.
Le morceau d'ouverture, "Let Me In" est bien meilleure que sa version studio et les deux guitaristes s'éclatent.
"Teenage Love Affair" s'enchaine à toute vitesse sur le précèdent et le morceau est mené tambour battant!
et la version de "Sailor" de Danny est tout simplement merveilleuse et sans fioriture.
Derringer délivre ensuite une version de "Beyond The Universe" qui déchire littéralement.
Suit une version d'anthologie de 12 minutes du morceau devenu classique "Rock & Roll Hoochie Koo" de Rick.
"Roll With Me" est emballé sur un rythme effréné
Le groupe conclut par une superbe version du "Rebel Rebel" de Bowie.
Pourtant,malheureusement, Derringer fut complètement ignoré par les radios majeures et ce disque spécial pour DJ ne fut pratiquement jamais joué, encore une 'tragédie' certaine pour le groupe.
L'année suivante, en 1977, en compagnie de Judas Priest, Derringer fait la première partie de Led Zeppelin lors de leur dernière tournée Américaine.
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L'album suivant du groupe Derringer, "Sweet Evil", parait en 1977. C'est un bon album de Rock représentatif de la fin des années 70 dans la vaine d'Aerosmith.
Ce disque a d'ailleurs été produit par Jack Douglas qui produisait Aerosmith à cette époque. Toutes les chansons sont super, sans aucun déchet. Le groupe y est génial et le son est super! L'enregistrement montre un songwriting sympatique et une ambiance décontractée.
Danny Johnson et Rick Derringer se partagent les chants et les lead guitares tout au long du LP, tandis que le jeune Vinnie Appice martèle sans relâche ses peaux, avec l'appui de la basse métronomique de Kenny Aaronson.
"Sweet Evil" n'est pas un disque de Rock du genre Heavy Metal comme Black Sabbath ou Judas Priest, il se rapproche plutôt d'une version plus aventureuse de Ted Nugent ou d'un Montrose un peu moins unique.
"Sittin' by the Pool" et "I Didn't Ask to be Born", écrits par Derringer, montrent un imaginaire musical bien au-delà de ce que Rick avait déjà fait, en plus de donner un aperçu de l'esprit d'un musicien très sûr de lui.
Le disque commence avec le mélodique et poppy "Don't Stop Lovin' Me" s'ouvrant avec les cordes; cette chanson vaut l'écoute et elle aurait dû être un grand succès pour le groupe; il est même incroyable que ce ne soit pas devenu un Hit car les vocaux sont quelque peu géniaux et les mots sont sincères! "...dont stop lovin me and I wont stop lovin'you!..." (n'arrête pas de m'aimer et je ne m'arrêterai pas de t'aimer!)...
Par exemple, des trucs sympathiques comme le chant tout le long du chorus, une super guitare et un solo cool, mais peut-être que la chanson et finalement l'album lui-même venaient quelques années trop tard.
Suit un autre quasi Hit, le métallique "Sittin' By The Pool" qui comprend une intro appel / réponse et des paroles audacieuses, est un superbe Rock avec une des meilleures guitares jamais entendu avec des accords intéressants.
En fait, "Sittin 'By The Pool", malgré ses paroles décontractées, offre de l'excellente performance, surtout dans les percussions d'Appice.
"Keep On Makin' Love" sonnant comme Aerosmith et amorcé avec la slide guitare de Rick est excellent avec de bons solos de wah-wah et des harmonies de guitare décalées.
Le Rock bluesy "One-Eyed Jack", écrit par Danny Johnson, est un véritable chef-d'œuvre avec toujours des bons solos et des harmonies de guitare.
mais "Let's Make It", l'un des morceaux les plus Heavy du disque est assez idiot dans sa conception, mais il s'écoute sans déplaisir...
Enfin, le divin "Sweet Evil" est un enregistrement lent, mystérieux, et Heavy sous-estimé de Derringer dans le ton avec ses vers mélancoliques et c'est probablement la chose la plus distinctive du disque. il y a une vraie ambiance Rock plus étrange mais plus cool avec plein d'excellents riffs de guitares. Il passe d'une ouverture tamisée et modérément sinistre à une charge dure et rapide supportant le duel de guitare majeur de Derringer et Johnson.
"Driving Sideways" écrite par Johnson, est typique, mais d'une manière presque atypique. C'est un autre morceau étrange, assorti à des nuances de guitares claires et sombres avec un rythme sinueux et un rythme cool, presque reggae.
Enfin, l'album se termine sous la forme funky de "I Didn't Ask To Be Born".
Bref, un bon disque, mais le groupe est bien meilleur en live!
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C'est aussi en 1977 que sort l'album "Derringer - Live".
Lorsqu'il a été publié pendant l'Eté, les fans étaient heureux de trouver les différents enregistrements de morceaux connus.
Contenant des chansons du premier album solo de Rick Derringer et du premier album du groupe, "Derringer Live" a été reconstitué à partir de concerts de 1977 à Toronto, Hartford dans le Connecticut et Youngstown dans l'Ohio.
Sans surprise, les pistes les plus Hard Rock ont été choisies; les plus excitantes comme "Teenage Love Affair", "Still Alive and Well", "Uncomplicated", et le classique "Rock and Roll, Hoochie Koo".
Les performances sont fougueuses, le groupe est compact, et Derringer extirpe chaque dernière goutte de Rock de sa guitare.
Rick n'est peut-être pas un grand chanteur, ni un grand auteur-compositeur, mais c'est un grand guitariste et "Derringer Live" est le disque où il utilise le mieux sa talentueuse guitare chauffée à blanc.
Ce groupe que Rick a assemblé fonctionnait parfaitement et Rick en le catalyseur... Quel personnel, le groupe s'enflammait si vite qu'il semblait qu'ils pouvaient exploser sur scène à n'importe quelle seconde.
Le talent impressionnant de Rick l'a fait devenir une véritable légende vivante, en dépit du fait qu'il ait vécu littéralement dans l'une des décennies les plus significatives que le Rock ait jamais connues.
Son fabuleux doigté, ses riffs audacieux étaient toujours soutenus par son inspiration hypnotique et ses arrangements extraordinaires.
L’épreuve du Live a toujours pour principal intérêt de 'hardifier' les compositions les plus accrocheuses de Rick, desservies sur ses premiers disques en solo, par une production beaucoup trop aseptisée.
Dommage que son travail en studio ne puisse pas égaler la puissance du travail en concert car ce live présente une véritable expérience de concert à la dure de la guitare puissante qui a mérité sa réputation auprès des frères Winter.
Enregistré lors de l'année 1976 pendant une tournée avec Aerosmith et tiré d'un large répertoire, les morceaux les plus populaires de ce "Live" incluent "Let Me In", ainsi que des classiques comme "Teenage Love Affair", "Still Alive and Well", la jam cosmique "Beyond the Universe", le metal "Sittin 'by the Pool", et une version longue de l'hymne de la fête d'Eté "Rock' n 'Roll Hoochie Koo".
Il s'agit de l'un des meilleurs enregistrements live de l'année 1977 avec un super groupe, beaucoup de fun, de bonnes chansons, et de la guitare qui tue.
La comparaison la plus proche pourrait être faite avec Pat Travers, surtout en live, ou peut-être même Ted Nugent, et Rick n'avait rien à leur envier.
En dehors de la courte setlist (seulement huit chansons jouées pour moins de 35 minutes), c'est un enregistrement live cohérent qui est livré, à l'époque où Rick et son groupe étaient en passe d'atteindre les plus hauts sommets. Ils jouaient un set très énergique avec de la place pour les deux guitaristes, Derringer et Johnson.
C'est d'ailleurs certainement l'un de leurs principaux points forts et le groupe démontrait alors sa maturité. Le groupe est compact et on sent qu'il avait parfaitement bien répété et que les musiciens maitrisaient complètement leur matériel.
Ce disque est d'ailleurs un excellent exemple de ce que Rick pouvait faire en live; il a toujours été un grand guitariste et cet album le montre avec un groupe génial. Le niveau d'énergie et le jeu sur "Derringer Live" sont incroyables.
Avec Danny Johnson, plus axé sur la fusion, pour créer le style bluesy de Derringer, ce groupe a créé une excellente musique.
Rick, qui n'a jamais eu son dû en tant que dieu de la guitare, est mis parfaitement en valeur sur cette version et Kenny Aaronson, le bassiste, joue beaucoup de lignes à l'unisson avec la guitare d'une manière parfois vraiment incroyable.
Tout simplement, ce disque n'est pourtant juste que de l'excellent Rock'n'Roll et, pour un album de la fin des années 70, la qualité sonore est respectable. La performance est sage, mais le groupe est en feu.
Derringer et son groupe avaient écrit beaucoup de bonnes chansons, et bien que ce soit un court set, ils avaient beaucoup de punch.
L'album commence avec une grande version de "Let Me In" qui s'imbrique dans un "Teenage Love Affair" totalement cosmique. Le groupe est alors une machine bien huilée.
Vient ensuite la super chanson de Johnson, "Sailor", qui a, en live, plus de muscle que la version studio. Rick et Danny forment un très bon duo de guitare, et la voix et l'écriture de Danny contribuent à ajouter une autre dimension au groupe.
Maintenant, prêt pour un grand voyage avec "Beyond the Universe" qui est une chanson absolument folle et où chacun peut sentir la sueur qui dégouline le long des haut-parleurs! All Riiighttt! Everybody say Yeah! C'est une chanson qui a été comparée parfois musicalement à Hendrix. Les riffs sont rapides et précis et la musique est jouée aussi forte que Led Zeppelin. Le break solo à la fin est incroyable.
"Sitting by the Pool" est l'une de meilleures chansons du disque...
Le suivant, "Uncomplicated", est un Rock de bonne facture.
Et on en finit avec deux des plus grandes chansons de Rick, les standards "Still Alive An Well" et "Rock n Roll, Hoochie Koo".
La puissance de cet album a remarquablement bien résisté à l'épreuve du temps: Certains albums live sonnent comme des versions bâclées des chansons enregistrées en studio.
Avec Derringer, c'est différent. Il y a une étincelle dans les versions live de la musique qui n'est tout simplement pas là dans le studio. Peut-être est-ce parce qu'ils sont de véritables artistes et la scène fait ressortir le meilleur du groupe.
"Derringer Live" est un vrai classique; tout simplement un must pour les gens qui aiment le bon Rock des années 70.
A noter que c'est un excellent complément de "Live in Cleveland" et en fait, il aurait pu (du) être considéré comme un double album live, finalement uni à celui-ci. Ce qui sera fait beaucoup plus tard, en 2013.
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En 1978, Rick apparait sur trois chansons de l'album "Moogy 2" de Moogy Klingman:
Il joue de la guitare sur "Do The Slop", du banjo sur "Out On The Town" et de la Pedal Steel Guitar sur "Mother We Love You".
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muro
Pendant l'année 1977, la formation de Derringer en quatuor perd deux de ses membres les plus significatifs, son batteur Vinny Appice et le second guitariste, Danny Johnson, partis fonder leur propre groupe, Axis.
voir:
viewtopic.php?f=18&t=381
Rick et Danny étaient tous les deux de talentueux guitaristes qui ne sont malheureusement pas restés ensemble très longtemps:
Les deux guitaristes avaient su créé une excellente chimie musicalement, mais malheureusement, Rick demeure seul et le groupe repart en trio après l'engagement d'un nouveau batteur appelé Myron Grombacher.
En 1978, ce nouveau trio sort un nouvel album intitulé "If I Weren't So Romantic, I'd Shoot You".
Sans la présence d'un second guitariste, il n'y a plus de solos prolongés avec des guitaristes qui se complétaient parfaitement, comme c'était le cas sur les précédentes sorties du groupe.
Au lieu de cela, l'accent est mis sur la livraison de morceaux plus solides et accrocheurs couvrant un large spectre du Rock.
Il y a, par exemple, plus de place pour la basse d'Aaronson, et l'instrument est mis beaucoup plus en vedette dans le mixage.
Le matériel n'est peut-être pas tout à fait haut de gamme, et la production aurait pu être plus forte, mais cet album contient toujours de l'excellent matériel: C'est du Rock classique des années 70 avec de bons vocaux et de bonnes guitares.
Mais, surtout, "If I Weren't So Romantic, I'd Shoot You" donne le sentiment général d'une certaine lassitude musicale.
A ce propos, la seule chose que le disque montre réellement bien, ce sont les breaks de guitare, car Derringer peut encore arracher un méchant solo de temps en temps. Il fait sonner cet enregistrement comme le travail de musiciens fatigués et sans grosse inspiration qui semblent quelque peu au bout du rouleau.
Cet album possède cependant toujours cette attitude Rock'n'Roll typique des années 70.
Rick a toujours aimé les bons ponts musicaux, joué des riffs et des solos solides, voire uniques, et n'a pas peur de franchir une ligne ou deux avec ses paroles.
La chanson de début, "It Ain't Funny", écrite par le duo Chapman / Chinn, est une chanson plutôt entraînante, à propos de sexe. Ici, on aborde l'irresponsabilité sexuelle, ce dont tout adolescent semble avoir l'air de rêver, s'introduit dans son pantalon et s'enfuit avant de pouvoir avoir des ennuis. La ligne entière est: "Ce n'est pas drôle mais c'est sûr que c'était amusant" ... pour lui, au moins.
La chanson bondissante suivante, "Midnight Road" enveloppée d'une ambiance envoûtante, est une piste 'hors concours'.
Le morceau "If I Weren't So Romantic, I'd Shoot You" est est une ballade avec des paroles d'Alice Cooper et de Bernie Taupin à propos des sentiments extrêmes amour / haine que nous avons quand une relation devient aigre. Le chanteur aime et déteste la fille dont il parle. Il veut désespérément son retour, mais il veut aussi lui tirer dessus, lui donner un coup de pied, la chasser.
"EZ Action" est un solide Pop Rock ressemblant un peu à du Aerosmith, qui entre en scène mais déraille par les paroles plutôt stupides. Ce titre confronte directement une fille avec une réputation coquine (et avec qui il a une relation). Dans les couplets, le chanteur lui demande - presque de façon accusatrice - si les figures autoritaires dans sa vie (maman, papa, professeur) sont conscientes de sa vraie personnalité ("sauvage", "chaude", "cool"). Le refrain, qui est le titre, l'accuse catégoriquement d'être une salope. Et le morceau va même où seule une chanson des années 70 pourrait aller, suggérant peut-être qu'elle est une fille mineure ayant une liaison avec un adulte (comme un professeur d'école par exemple). Malgré ses paroles controversées, cette chanson est entraînante.
Puis vient une reprise de "Lawyers, Guns and Money" de Warren Zevon qui est fidèle à sa version originale. Cette bonne chanson était parfaite pour le bon jeu de guitare de Rick Derringer.
"Power Of Love", sans aucune originalité, est agréable à écouter, et elle n'est pas loin musicalement du niveau de "Midnight Road".
"Sleepless" est un Rock assez banal avec un rythme à la Peter Gunn.
"Tonight" est un solide Pop Rock mais il est banal.
"Rocka Rolla", un autre solide Pop Rock, montre des riffs nerveux et un pont de type Bay City Rollers.
Avec un léger changement de rythme, Grombacher fournit des vocaux grondant sur le morceau punky "Attitude".
Ces quelques plus ou moins bons morceaux ne peuvent pas faire oublier des chansons vraiment basiques comme le Rock décevant, "Monomania", qui clôture l'album.
Ce n'est pas le meilleur travail de Derringer et il y a bien moins de travail de guitare sur ce LP, mais il y a juste un bon groove cool et la musique coule tranquillement.
Ce n'est donc pas un chef d'oeuvre, loin de là, mais pas non plus le mauvais disque que certains s'empressent de décrier.
Il est malheureusement très décevant de voir les choses se dénouer ainsi après quelques années, car la musique des deux premiers albums était chargée d'énergie et avait une attitude insouciante.
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La même année, en Décembre, Rick apparait sur l'album live "Back to the Bars" de Todd Rundgren sur lequel il joue de la guitare sur les cinq morceaux de la quatrième face de l'album, "It Wouldn't Have Made Any Difference", "Eastern Intrigue", "Initiation", "Couldn't I Just Tell You" et "Hello It's Me", enregistrés au Roxy de Los Angeles.
L'album complet avait été enregistré pendant des séjours d'une semaine au Bottom Line de New York, au Roxy de Los Angeles et à l'Agora de Cleveland.
La musique présente le meilleur de l'œuvre la plus commerciale de Rundgren, couvrant sept des huit albums solos sortis dans les années 1970.
Le label de Todd voulait qu'il répète le succès de Peter Frampton et son "Frampton Comes Alive!", donc, celui-ci a sorti ce "Back to the Bars".
Malgré tout, cette forte pression n'a pas généré de singles ou d'ascenseurs significatifs pour Rundgren.
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À la fin des années 70, Rick dissout son groupe pour infuser dans ses arrangements musicaux de Hard Rock des éléments mainstream, pas très commerciaux mais un peu plus accessibles à l'auditeur.
Cependant et quoi qu'il en soit, Rick est toujours un véritable virtuose de la guitare et un Guitar Hero encore trop méconnu.
En effet, Son nouvel album solo, "Guitars and Women", paru en 1979 montre qu'il est encore et reste un guitariste négligé dans la zone du Hard Rock / Pop Rock.
C'est pourtant une bonne sortie, rien de vraiment révolutionnaire mais plus qu'agréable à écouter.
C'est un de ces LPs qui sont écoutables du premier au dernier morceau. Il met en valeur la polyvalence de Rick en tant que compositeur. Certains morceaux sont vraiment forts comme "Something Warm" et "Everything".
Ce sont tous des airs solides, pas seulement des excuses pour de grandes breaks de guitare dont Derringer est un grand spécialiste.
Une fois de plus le groupe qui l'accompagne est, lui aussi, solide: il comprend, outre le batteur Myron Grombacher et le bassiste Kenny Aaronson, Neil Geraldo aux claviers, mais également les trois principaux membres de Utopia, Kasim Sulton, à la basse, Todd Rundgren dans les choeurs et Roger Powell au synthesizer et à l'orgue.
Coproduit par Todd Rundgren, "Guitars And Women" est assez brillant avec de superbes chansons et il est aussi bon que son premier album solo. Rick Nielsen, le guitariste de Cheap Trick, alors au sommet de son art, lui fournit deux petites 'chansonnettes' accrocheuses: "Need a Little Girl" et "It Must Be Love" sur lesquelles Derringer imite habilement les riffs déchiquetés de Nielsen et ses passages brisés, un must pour les fans de Derringer.
Ce disque est certainement beaucoup moins Pop que "All American Boy" et Rick y montre plus d'introspection. La plupart des chansons sont bien écrites et remplies d'émotion. Des morceaux comme "Something Warm" et la chanson titre semblent être des Hits quasi évidents.
Il y a, cependant, quelque chose de très spécial à propos de "Guitars and Women"... Car, cet effort a des mélodies plus mémorables que tous ses autres albums réunis. Mais, cela ne doit pas être surprenant, car cet album a été co-produit par nul autre que Todd Rundgren.
Todd est un génie musical, qui laisse sa marque créative sur tout ce qu'il touche...
Ainsi, "Something Warm" et "Guitars & Women", par exemple, sonnent comme s'ils sortaient tout droit d'une liste de chansons d'Utopia.
Derringer & Rundgren, un mariage pratiquement parfait!
Ce set est chaud bouillant! Derringer a le feu sacré et il le prouve car beaucoup de ses autres disques ont le toucher, mais celui-ci est vraiment spécial.
Le premier morceau,"Something Warm", est l'un de ces petits 'trésors cachés' qui sonne comme dans une sorte de rêve. La voix frêle de Rick est presque un bonus pour ce genre de chanson.
"Guitars And Women" est un Pop Rock mélodique des plus entrainants.
La ballade "Everything" s'ouvre avec une intro acoustique étonnante et contient un solo électrique tueur. La guitare introduit la chanson et le piano prend le relais avec le chant. Puis vient l'orchestration complète avec la présence d'une guitare plus présente. Un joli solo de guitare vient ponctuer l'ensemble alors que le morceau s'accélère pour le final.
Un autre Hard Pop Rock funky "Man In The Middle" suit avec une intro Rock un peu à la "Rock and Roll, Hoochie Koo". A noter le joli solo de guitare Heavy.
"It Must Be Love" finit dans une explosion de bombe qui renverse tout sur son passage. C'est un Hard Rock avec une rythmique à la Stooges et un superbe jeu de guitare.
"Desires Of The Heart" est un autre Pop Rock mélodique accrocheur et encore un autre solo de guitare imaginatif qui aurait aussi pu être un autre Hit.
"Timeless" pourrait facilement provenir de l'une des sorties de "Runt" car l'influence de Rundgren est palpable. On y trouve aussi l'un des solos les plus intéressants de Rick.
Comme son titre l'indique, le merveilleux morceau "Hopeless Romantic" est joué avec un piano romantique pour une très belle mélodie.
"Need a Little Girl" est la chanson complètement hors concours, le Hit en puissance! Pourquoi n'est-elle jamais sorti en single?
"Don't Ever Say Goodbye" est une superbe fin anthémique pour un bon petit Pop Rock. et cette nouvelle version de Ricks dépasse de loin l'original se trouvant sur "Spring Fever".
Encore une fois, c'est un bon disque, peut-être un peu sur le côté mainstream du Hard Rock, mais bien agréable quand même.
La production et les arrangements de Rundgren sont superbes, ce qui correspond parfaitement à un bon songwriting!
L'album possède le genre de Pop Rock pour ainsi dire 'parfait' qui aurait dû dominer les ondes au moment de sa sortie.
Malheureusement, il n'a pas vraiment marché.
Ce disque est fait aussi bien pour les fans de Derringer que simplement pour les fans de Rock en général.
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En 1979, Rick apparait aussi sur l'album "Connections" de Richie Havens où il joue de la guitare solo sur "Fire Down Below".
Il est à noter que Rick Derringer était, à cette époque, un habitué du cercle d'Andy Warhol et fréquentait souvent le studio de Warhol, The Factory.
A propos de cette période, Rick a déclaré: "Liz (his ex-wife) and I were always on the scene. We were the consummate partiers." ("Liz (son ex-femme) et moi étions toujours sur la scène. Nous étions des fêtards consommés.")
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Sur le LP "Blast" de la chanteuse Ula Hedwig et du saxophoniste Jaroslav Jakubovic paru en 1979, Rick joue de la guitare solo sur "Unknown Musician", "You better Slow Down" et "Independant Woman".
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Rick joue tous les solos de guitare sur l'album "Schwartz" d' Eddie Schwartz paru en 1980.
Schwartz est un musicien Canadien qui a connu un succès modéré en tant qu’artiste au début des années 1980, avant de devenir un auteur-compositeur et producteur de disques à la fin des années 1980 et 1990.
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Rick a donné plusieurs spectacles lors du "Guitars and Women Tour".
Il était accompagné alors par le batteur Jimmy Wilcox, le bassiste Donnie Kisselbach et le claviériste Benjy King.
L'un de ces concerts enregistré par WLIR-FM Broadcast le 23 Aout 1980 au Belmont Raceway de Belmont, NY, est paru en Bootleg sous le titre "Live Party In The Park 1980".
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Rick a participé à l'album "Gaucho" de Steely Dan paru en 1980.
Il y joue de la guitare sur "My Rival".

Il apparait sur "Isle Of Wight And Atlanta Pop Festival - The First Great Rock Festivals Of The Seventies" sorti en 1980.
Il accompagne Johnny Winter avec le Johnny Winter And et le groupe y joue "Mean Mistreater".
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Rick commercialise ensuite un nouvel album solo, "Face To Face", paru en 1980.
En quittant la décennie précédente, Rick tente de rajeunir sa carrière solo avec un nouveau groupe d'accompagnement. Il travaille avec trois jeunes musiciens, le bassiste Donnie Kisselbach, le batteur Jimmy Wilcox et le claviériste Benjy King, son groupe du "Guitars and Women Tour", dans l'espoir de ramener un peu de la magie perdue de "Rock 'n' Roll, Hoochie Koo".
Ce nouvel opus est un album plus traditionnel de 'Rock', mais aussi un retour décevant vers une certaine médiocrité après l'album frais "Guitars and Women" de l'année précédente, mais il a également quelques bons morceaux.
La majorité des morceaux (surtout la première face) sont des ballades emmenées par des claviers que Rick ne parvient pas à faire décoller, principalement en raison de son maigre filet de voix.
Le disque n'a pas du tout la même énergie et la passion qui ont fait de "Guitars and Woman", produit par Todd Rundgren, un retour surprenant à la promesse de ses premiers albums solo.
Après avoir travaillé avec Rundgren en 1979, il est évident, à l'écoute de "Face to Face" que le style de production de Rundgren a particulièrement déteint sur Derringer, mais l'album souffre d'un manque évident de profondeur.
En particulier, la première face de la LP, mis à part, peut-être, "Burn the Midnight Oil" écrit par Donnie Kisselbach, est remplie de morceaux un peu faiblards. Les seules chansons qui donnent une indication des forces de Derringer sont le Rock "I Want a Lover" et la chanson Bubblegum Pop "Let the Music Play", bien que sa guitare pyrotechnique sur deux morceaux en live, tirés chacun d'un concert donné à l'Oncle Sam, à Hull, dans le Massachusetts, la reprise de "My My, Hey Hey (Out of the Blue)" de Neil Young et sur "Jump, Jump, Jump" donne une idée de la raison pour laquelle il était un sideman très recherché.
Ceux_ci ancrent définitivement l'album en 1980: "Jump, Jump, Jump", un morceau bluesy de combustion lente, qui apparaissait à l'origine sur l'album "All American Boy" de 1973, et un reprise folle de six minutes de "My My, Hey Hey (Out of the Blue)", ajoutent du grain à moudre pour cet album de huit chansons autrement bien terne.
Le disque s'ouvre avec "Runaway", un morceau doux introduit par un piano pour un morceau plutôt mainstream, mais avec un solo de guitare est toujours original, pour ne pas dire inventif. Ce n'est peut-être pas vraiment le moyen de lancer l'album d'un guitariste...
Suit "You'll Get Yours", un Pop Rock entrainant avec une intro à la Rolling Stones. Cela sonne un peu comme un morceau qu'Electric Light Orchestra aurait abandonné.
Alors que "Big City Loneliness" est un morceau mou qui demanderait un traitement certainement plus rapide. L'intro au pIano lance cette ballade qui ne démarre, pour ainsi dire, jamais.
La fin de la première face, "Burn The Midnight Oil" est une 'slow ballade' un peu poussive avec, de nouveau, une intro au pIano.
La seconde face montre un certain signe de vie, elle s'ouvre avec le 'Hit radio' "Let The Music Play", enfin un Pop Rock intéressant et le solo de guitare de Rick est toujours assez recherché.
Vient ensuite "Jump, Jump, Jump" qui, comme déjà précisé, est une jolie version live de ce morceau.
"I Want a Lover" est un morceau Boogie retro entrainant, complété par le travail de Honky Tonk du claviériste Benjy King.
Enfin, la reprise live de "My My, Hey Hey (Out Of The Blue)" de Neil Young embrase le final de ce disque.
En conclusion, c'est du pur Derringer avec une bonne guitare, mais toujours un chant limité.
"Face to Face" est donc un album relativement faible, même avec des semi-Hits comme "Runaway" et "Let the Music Play". "Big City Loneliness" et "Jump, Jump, Jump" apparaitront dans des versions ultérieures sur l'album "Free Ride" de 2002 de Derringer.
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Rick apparait aussi sur l'album "Lumia" de Hilly Michaels paru en 1981.
Celui-ci était un batteur de session new-yorkais qui était venu en pleine lumière en accompagnant l'auteur Roger C. Reale à la fin des années 70.
Hilly Michaels, également connu sous le nom Hilly Boy Michaels (né Michael Hillman à New Haven, dans le Connecticut) est connu pour avoir joué de la batterie avec the Sparks dans les années 1970. Il avait aussi joué sur des disques d'artistes tels que The Cherry Vanilla Band, Ellen Foley, le groupe The Hunter / Ronson, Dan Hartman, John Mellencamp, Marianne Faithfull et Ronnie Wood, avant de devenir chanteur et compositeur solo.
Hilly Michaels avait joué sur l'album "Big Beat" de Sparks en 1976, produit par Rupert Holmes. Michaels fut aussi le seul musicien de session à faire la tournée nord-américaine avec Ron Mael et Russell Mael des Sparks.
Bien que commercialement stérile, les deux albums qu'il a réalisés à l'aube des années 80, "Calling All Girls" paru en 1980 et "Lumia" en 1981, sont bourrés de morceaux pops surpuissants de la new wave avec beaucoup de ponts musicaux.
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En 1982, Rick apparait sur l'album éponyme de Eye To Eye joue toutes les parties de guitare et il fait le solo sur "On The Mend".
Eye to Eye était un duo formé par la chanteuse Américaine Deborah Berg et le pianiste Britannique Julian Marshall (anciennement de Marshall Hain).
Ce premier album éponyme a été produit par Gary Katz, le producteur de Steely Dan.
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Il apparait aussi sur l'album de Donald Fagan "The Nightfly" sur lequel il joue de la guitare sur "Green Flower Street" et "The Nightfly".

En 1983, Rick Derringer sort un EP, MiniAlbum de quatre titres intitulé "I Play Guitar".
C'est un changement musical important dans sa carrière.
Fini les Pop Rocks habituels, car à part "Take It Like A Man", le reste donne une place plus importante à d'autres genres comme le Hard Rock mélodique avec "I Play Guitar", le Rockabilly avec "Mistake Magnifique", et le R & B avec une reprise de "Do Wah Diddy", un morceau rendu célèbre par Manfred Mann.
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Trois ans après "Face to Face", Rick revient en 1983 avec un nouvel album solo "Good Dirty Fun".
A noter par ailleurs que celui-ci est sorti sous deux pochettes différentes avec des morceaux disposés différemment et la présence, ou pas, de certains morceaux!...
Ainsi, la première mouture parue sue le label Passport Records...
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...comprend la liste des chansons dans l'ordre ci-dessous:
I Play Guitar
Party At The Hotel
Shake Me!
Lesson Learned
Hardball
Mistake Magnifique
White Heat
When Love Attacks
Numb
Just Wanna Dance
et sa variante Hollandaise parue sur le label CNR...
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Shake Me!
Party At The Hotel
White Heat
Just Wanna Dance
Do Wah Diddy
When Love Attacks
I Play Guitar
Take It Like A Man
Numb
Hardball
Publié la même année que "Party Tested" de DNA qui comprenait Rick collaborant avec le batteur Carmine Appice, ainsi que le claviériste Duane Hitching et le bassiste Jimmy Johnson, "Good Dirty Fun" a ses bons moments, mais il ne peut se comparer au travail du milieu des années 70 de Derringer.
"Good Dirty Fun" marque un changement de direction pour Derringer, qui a pris l'habitude de produire d'autres groupes plus régulièrement après cet album, car c'est beaucoup plus lucratif pour lui.
Ce disque contient donc une toute nouvelle approche pour Rick, un son remis à jour qui est plus dans le style de l'air du temps, par exemple les chansons "I Play Guitar" et "Party At The Hotel" montrent qu'il peut soutenir facilement la comparaison avec n'importe quel guitariste de l'époque, et le reste n'est pas mauvais, mis à part le duo avec Bonnie Tyler et quelques chansons qu'il aurait du encore retravailler plus durement.
Ces deux chansons sonnent même encore très bien aujourd'hui.
Cet album semble totalement sous-produit avec peu de chansons mémorables. Ce qui est encore pire, c'est la niaiserie des titres et les paroles des chansons!
Les airs de jeunesse festive ("Lesson Learned") et la vie Rock and Roll ("Party at the Hotel") prédominent, mais le sujet des chansons n'est pas vraiment important.
Et il y a cependant quelques belles surprises qui font de l'album plus qu'une excuse pour que Rick montre ce qu'il sait faire. Car, comme d'habitude, le jeu de guitare de Derringer est l'attraction principale.
C'est Rick Derringer dans un mode Heavy Metal Pop Rock, et ça fait "Radio friendly", c'est le terme adéquat.
Les chansons sont toutes assez bien conçues, avec des effets spéciaux: "Shake Me!", "Party At The Hotel" et "White Heat", trois chansons avec des mélodies insidieuses accrocheuses, des refrains puissants et une phrase de guitare à chaque fois.
Par contre, si certaines personnes cherchent un disque exceptionnel de Rick Derringer, ce n'est pas le cas.
Il faut dire qu'en 1983, Durran Durran, Adam Ant et Men at Work dominaient les Charts, et il n'y avait pas de place pour un Derringer dans les Charts, et Van Halen dominait avec ce genre de musique.
Les quatre morceaux du EP sorti juste avant se retrouvent sur l'un ou l'autre:
le mordant "I Play Guitar" montre un superbe jeu de guitare de Rick. Le solo joué rend hommage au nouveau roi du jour, Eddie Van Halen.
Le faible swing du Rockabilly "Mistake Magnifique" initie la glissade dans une certaine mièvrerie.
La reprise de "Do Wah Diddy", un Hit de Manfred Mann écrit par Jeff Barry et Ellie Greenwich n'amène rien de plus et "Take It Like A Man" est un Pop Rock dans le style Rick Derringer.
Le très Rock "Party At The Hotel" est un Hard Rock mélodique de style AOR. Tout au long des quatre minutes, Derringer est sur le manche de sa guitare fidèle, montrant qu'il peut encore trouver un vrai plaisir à jouer.
Sur le coup de poing de "Shake Me!", une sorte d'Arena Rock de style Bon Jovi, il montre qu'il peut toujours rocker avec les meilleurs guitaristes de l'époque.
"Lesson Learned" est un morceau cool, mid-tempo qui est agrémenté par un méchant solo de guitare.
L'incroyable "Hardball", est un Heavy Rock qui contient un grand refrain et un énorme beat de batterie de Jimmy Wilcox.
Le faible AOR "White Heat" est une Ballade mainstream mid-tempo bien dans l'air du temps.
La 'variété bluette' de "When Love Attacks" avec Bonnie Tyler dans les choeurs, accentuent encore la descente. Pourtant, le fameux duo avec Bonnie montre qu'il était à la recherche d'un succès dans le top 40 ou qu'il cherchait à entrer dans la rotation des vidéos de MTV. Par ailleurs, en 1983, Bonnie avait eu un Hit n° 1, "Total Eclipse of the Heart" sur lequel Rick jouait de la guitare. Il semble donc que les deux camps aient essayé de faire fonctionner cette formule pour Rick et malheureusement ce ne fut pas le cas. Et malheureusement, d'autres chansons de ce LP allaient dans cette direction, ce qui avait provoqué une déviation dans la direction du début du disque.
Le duo vocal avec Bonnie Tyler sur "When Love Attacks" était également, à cette époque-là, un moment fort, mais ce morceau a très mal vieilli!
Heureusement, l'album est rattrapé par les effets du Rock'n'Roll "Numb".
Le dernier morceau, le Funk'n'Rollin'"Just Wanna Dance" est intéressant.
Pour les fans de Rick, ce n'est plus du Derringer, car cela sonne comme une autre musique.
C'est tout simplement Rick essayant d'être plus contemporain.
C'est un Rick Derringer fort par moments et ça vaut le coup de l'écouter.
"Good Dirty Fun" est surtout recommandé pour tous les fans de Heavy Pop Rock.
C'est son dernier album Rock et Rick est retourné au Blues après cet enregistrement, et n'a jamais vraiment recommencé à enregistrer des chansons Pop Rock commerciales.
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En 1983, il joue de la guitare sur deux chansons écrites et produites par Jim Steinman: la ballade à succès "Making Love Out of Nothing at All" d'Air Supply et "Total Eclipse of the Heart" de Bonnie Tyler.
Il a déclaré publiquement que son solo de guitare dans "Making Love Out of Nothing at All" est son solo de guitare favori parmi les nombreux qu'il a enregistrés, en dépit du fait que la chanson apparaît souvent sur la liste "worst song ever".
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La même année, il enregistre également des parties de guitare pour l'album "Midnight at the Lost and Found" de Meat Loaf.
Fait intéressant, à la fois "Making Love Out of Nothing at All" et "Total Eclipse of the Heart" avaient été offerts à Meat Loaf par Steinman pour cet album, mais la maison de disques de Meat Loaf avait refusé de payer Steinman pour les compositions.
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"Party Tested" de DNA sort en 1983.
Je n'irai pas par quatre chemins, je n'ai jamais pu apprécier ce disque tendance Rock New Wave très années 80; même après 35 ans, je n'arrive toujours pas à l'écouter!!
Quand on voit le line-up, il y avait certainement beaucoup mieux à en tirer!
Ce groupe Américain qui signifie, en fait, Derringer N Appice, fut une collaboration de courte durée entre le guitariste Rick Derringer et le batteur Carmine Appice. Avec l’aide de Duane Hitchings, ancien claviériste de Cactus, et de Jimmy Johnson, ancien bassiste (l'un des créateues de la basse à 5 cordes) de Flim & the BB.
En 1983, ils ont sorti "Party Tested", un album qui présentait un large éventail de styles incluant du Jazz, du Rock, du Funk, du Blues et de la Pop, le tout à la sauce années 80.
Bref, le jeu était bien au-delà de toute critique, mais les chansons étaient dénuées de Soul et l'album dans son ensemble manquait par trop d'unité et de cohésion.
D'ailleurs, même à l'époque, ne parvenant pas à gagner le soutien des médias, DNA se désintégra rapidement et Appice accepta une offre de rejoindre le groupe d'Ozzy Osbourne.
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Rick joue le solo de guitare sur "Exciter", sur l'album "Lick It Up" de Kiss.
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Il produit aussi l'album "Heartbreak Kids" du groupe de Hard Rock Japonais Kodomo Band.
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Il joue de la guitare sur l'album de Bonnie Tyler "Faster Than The Speed Of Night".
En dépit de son travail de session de haut niveau, Derringer a été forcé de trouver du travail en dehors car sa carrière solo avait apparemment atteint son niveau le plus bas.
Il a alors commencé à écrire des jingles commerciaux, dont une publicité remarquable pour Budweiser que les dirigeants lui avaient demandé d'écrire pour "sonner comme ZZ Top".
Il a travaillé pour plusieurs "jingle houses" à New York pendant cette période.
À cette époque, sa future épouse, Brenda Jean, écrivait aussi des jingles publicitaires dans son studio.
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Cette période de jachère dans la carrière de Derringer a pris fin une fois qu'il a été 'embauché' par "Weird Al" Yankovic pour produire son premier album, "I Love Rocky Road" sur lequel il joue de la guitare.
Principalement enregistré en Mars 1982, cet album est sorti sur le label Rock 'n Roll Records en 1983.
Se composant de cinq parodies directes et de sept chansons originales, "Weird Al" Yankovic parodie la musique Pop et Rock de la fin des années 1970 et du début des années 1980 et fait la satire de la culture et des expériences Américaines de la même époque.
Près de la moitié de l'album est composée de parodies basées sur les œuvres de Toni Basil, Joan Jett, Stevie Nicks, The Knack et Queen.
L'instrument de base de Yankovic, l'accordéon, est utilisé sur toutes les chansons de l'album.
Après avoir entendu la parodie de Yankovic de sa chanson "I Love Rock 'n' Roll", "I Love Rocky Road", l’auteur-compositeur Jake Hooker a suggéré au guitariste Rick Derringer qu’il serait le producteur idéal pour le parodiste en plein essor.
Parfaitement d'accord là-dessus, Derringer a utilisé son prestige dans l'industrie de la musique et a convaincu les studios Cherokee d'enregistrer la valeur de l'album des chansons de Yankovic, payables à même le chiffre d'affaires. Puis, en Mars 1982, "Weird Al" Yankovic est entré dans un studio d'enregistrement professionnel pour la première fois et a enregistré neuf des chansons.
"...L'énorme ironie de ma vie; [...] au début des années 80, il était difficile pour moi de signer un contrat parce que tous les dirigeants disaient 'Oh, tu fais ça… de la musique innovatrice. vous avez de la chance et [...] vous allez droit au but. Vous savez, personne ne vous reverra jamais'...".
— Weird Al" Yankovic, avec Bob Boilen sur All Songs Considered en 2006.
Après avoir rencontré des difficultés à trouver une maison de disques pour son premier album, Jay Levey (un directeur artistique de Los Angeles) a fourni à KIQQ-FM un exemplaire de "I Love Rocky Road". Impressionnant le directeur du programme de la station Top 40, il l'a joué immédiatement; "I Love Rocky Road" était l'une des chansons les plus demandées le lendemain.
Au même moment, le président de Rock 'n Roll Records, Tad Dowd, tentait de convaincre la société mère Scotti Brothers Records de signer Yankovic, âgé de 22 ans. L'enthousiasme suscité par le test du passage à KIQQ a fourni à Dowd le levier nécessaire pour convaincre Scotti Bros de proposer un contrat pour le premier album de Yankovic.
Le contrat de Scotti Brothers Records prévoyait une sortie en Avril 1983 d’un album de douze titres: "I Love Rocky Road" et huit autres titres étaient déjà enregistrés, "Another One Rides the Bus" sera l’enregistrement original de The Dr. Demento Show de 1980 et les deux dernières chansons ("Ricky" et "Buckingham Blues") seront enregistrées dans les propres studios de Scotti Brothers à Santa Monica, en Californie, en février 1983.
La pochette de l'album a été conçue par l'artiste Brésilien Rogerio. Le groupe a choisi Rogerio à cause de son style de dessin "MAD Magazine". La pochette comprend spécifiquement des éléments individuels qui correspondent à chacun des douze morceaux de l'album.
"Ricky" est une parodie de "Mickey" de Toni Basil; une ode à "I Love Lucy" avec Yankovic en tant que Ricky et Tress MacNeille comme Lucy.
"Gotta Boogie" est un jeu de mots sur un homme avec un "boogie" au doigt et son dilemme.
"I Love Rocky Road" est une parodie de "I Love Rock 'n' Roll" d'Arrows rendue célèbre par Joan Jett; dans la chanson, le narrateur exprime des sentiments sur la saveur de la crème glacée.
"Buckingham Blues" est une chanson de Blues satirisant le style de vie social du Prince et de la Princesse de Galles (Charles et Diana).
A l'origine, la chanson devait être une parodie de "Jack & Diane" de John Mellencamp; Inquiet de gâcher un contrat de cinéma de Jack and Diane, Mellencamp descend la parodie. Yankovic envisage alors de peaufiner la mélodie de "Jack & Diane" pour éviter que la chanson ne soit une véritable parodie, mais il décide de ne pas la réécrire et, de fait, la réécrire plus tard comme une chanson originale. Répondant à un fan en 1998, Yankovic a répondu qu’il ne réécrirait pas et ne réenregistrerait pas la chanson à la lumière de la mort de Diana.
"Happy Birthday" est une parodie de style de Tonio K, un des artistes préférés de Yankovic. La chanson est une chanson d'anniversaire morbidement déprimante, décrivant tous les maux du monde, y compris la pauvreté, l'holocauste nucléaire et l'éventuel cataclysme solaire. Ne voyant que deux chansons d'anniversaire populaires à l'époque, "Happy Birthday to You" par Patty et Mildred J. Hill, et "Birthday" par The Beatles, Yankovic a décidé d'écrire sa propre version 'sévèrement tordue'.
"Stop Draggin' My Car Around" est une parodie de "Stop Draggin' My Heart Around" de Stevie Nicks; la complainte d'un 'gars cool' contraint de sauver à plusieurs reprises sa voiture Plymouth de 1964 de la mise en fourrière en raison d'un stationnement illégal, de la honte et d'un non-paiement.
"My Bologna" est une parodie de "My Sharona" de The Knack; Le narrateur parle de son obsession pour la saucisse de Bologne. C'est un réenregistrement de la chanson; La version single originale de Capitol Records n'apparaîtra pas sur un album "Weird Al" avant le coffret "Permanent Record: Al in the Box" de 1994.
"The Check's in the Mail" parodie les préconisations de l'entreprise, l'évitement de l'échantillonnage, les litiges et le délai de paiement courant.
"Another One Rides the Bus" est une parodie de "Another One Bites the Dust" par Queen; le narrateur se plaint d'un bus public bondé. C'est l'enregistrement original de 1980 de The Dr. Demento Show.
"I'll Be Mellow When I'm Dead" est un rejet des attitudes et des attributs stéréotypés des modes de vie hippie / yuppie.
"Such a Groovy Guy" parodie le narcissisme en notant spécifiquement la mode, le comportement, la domination et la soumission, ainsi que la rupture des relations. Yankovic a écrit la chanson pour une femme qu'il fréquentait en hommage à son ancien petit ami qui, lors de la rupture, lui a demandé: "...Je suis un gars tellement groovy! Pourquoi veux-tu rompre avec moi?..." Préoccupé par le fait que l’individu ne soit pas au courant de son statut, Yankovic ne l’identifie pas.
"Mr. Frump in the Iron Lung" est un favori du public des jours où Yankovic jouait dans les cafés de Cal Poly; la chanson décrit la relation plutôt déséquilibrée entre le narrateur et l'éponyme "Mr. Frump" dans son poumon d'acier, jusqu'à la mort de ce dernier. Le son du poumon de fer est une soupape de dégagement d’air d'un accordéon.
"It's Still Billy Joel to Me", la parodie de 1980 de Yankovic sur "It's Still Rock and Roll to Me" de Billy Joel, était initialement prévue pour cet album. Se méfiant de ce que la chanson soit considérée comme 'datée' trois ans plus tard, et doutant que Joel ne lui donne sa bénédiction, le groupe ne s'est jamais soucié de le lui demander.
La parodie de Yankovic de la chanson "Lola" de The Kinks, "Yoda", a été écrite en 1980 (lors de la première représentation théâtrale de The Empire Strikes Back) et fut 'un énorme succès' pour le Dr. Demento Show. Cependant, la complexité de recevoir la permission du cinéaste George Lucas et des éditeurs de Kinks retardera sa sortie jusqu'en 1985.
A noter que "I Love Rocky Road" est le seul album de la discographie de Yankovic dans lequel l'accordéon prévaut dans toutes les chansons; dans les albums suivants, il n'est utilisé que s'il est jugé approprié ou totalement inapproprié pour un effet comique.
Pour promouvoir l'album, Levey coordonna une tournée de trois semaines à la fin de l'été 1983 à travers la côte est des États-Unis et le Midwest pour Yankovic et le Dr Demento.
Promu en tant que "An Evening of Dementia with Dr. Demento in Person Plus 'Weird Al' Yankovic", Demento a ouvert avec des succès enregistrés et de courtes comédies avant de présenter Yankovic et le groupe. Au cours de leurs trois semaines, la tournée a joué dans plusieurs clubs célèbres, dont The Bottom Line à New York.
Alimenté par le succès underground des singles "My Bologna" et "Another One Rides the Bus", l'album figure au 139ème rang du Billboard 200.
Au niveau des critiques, l'album a reçu un accueil mitigé, avec de nombreux critiques estimant que Yankovic était un artiste jetable, et quelqu'un qui ne pouvait pas surmonter la stigmatisation d'un disque innovateur.
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Toujours en 1983, il joue de la guitare sur "Thank God For Rock'N'Roll" sur l'album "Trouble At Home" de Silver Condor.
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Derringer joue de la guitare sur l'album éponyme de James House paru en 1983.
James House avait commencé sa carrière dans un groupe appelé House Band signé sur Warner Bros. Records.
House enregistra cet album Rock pour Atlantic.
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Il joue aussi de la guitare sur l'album "No strings" de Chris Mancini paru en 1983.
Mancini a écrit les dix chansons de ce disque qu'il chante lui-même, il joue aussi de la guitare et du synthétiseur.
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Derringer continue à produire bien des albums.
En 1984, il s'occupe de l'album éponyme d'un groupe appelé Colour Radio, un groupe obscure originaire de Milwaukee en 1984, sur lequel il joue aussi de la guitare.
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En 1984, Rick est le producteur de "We Reserve The Right To Rock" de Madam X, un groupe de Glam Rock de Detroit formé à l'origine par deux soeurs, Maxine et Petrucci.
Roxy deviendra la batteuse du groupe féminin Vixen l'année suivante.
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Toujours en 1984, Derringer joue de la guitare sur le morceau "Excuse Me" tiré de l'album "Looks Like Trouble" de Danny Spanos (également connu sous le nom de George Spannos) qui avait joué de la batterie avec plusieurs groupes, dont Redbone, et sur le thème musical des séries télévisées 'Starsky et Hutch' des années 1970.
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En 1984, Rick joue de la guitare sur la reprise de Barbra Streisand de "Left in the Dark" de Steinman, qui est sorti en tant que premier single tiré de son album "Emotion".
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Derringer produit ensuite le second album de "Weird Al" Yankovic "In 3-D" qui parait en Février 1984.
Sur la chanson "Eat It", Rick Derringer joue une parodie / hommage au solo de guitare de Eddie Van Halen pour la chanson "Beat It" de Michael Jackson.
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Toujours cette année-là, Derringer joue toutes les parties de guitare sur l'album éponyme de l'acteur chanteur Adrian Zmed, connu en Amérique pour avoir joué dans 'Starsky et Hutch', et 'Grease 2', entre autres.
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Un an plus tard, pour la World Wrestling Federation, Rick et Steinman collaborent sur "The Wrestling Album", un album composé principalement de chansons à thème de catcheurs.
Derringer joue une chanson intitulée "Real American" avec Bernard P Kenny.
Ce morceau sera par la suite utilisée par Hulk Hogan pour ses entrées en musique (et sera donc associée à la tag team, U.S. Express).
Cette chanson est aussi célèbre pour son utilisation par le président Américain Barack H. Obama lors du dîner des correspondants de la Maison Blanche en 2011, où il a joué la chanson tout en dévoilant son certificat de naissance.
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Derringer poursuit son activité de producteur, en découvrant Mason Ruffner, un chanteur Américain de Blues et de Rock, guitariste et compositeur qui avait auparavant accompagné John Lee Hooker et Memphis Slim, entre autres.
L'album "Mason Ruffner", paru en 1985, a été acclamé par la critique de Rolling Stone et du New York Times.
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En 1985, "Weird Al" Yankovic sort son troisième album, "Dare To Be Stupid", et c'est encore Rick qui le produit et il y joue encore de la guitare.
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Sur "Requiem For A Yuppie" du groupe Space Shot Orchestra paru en 1986, Derringer joue de la guitare sur "Expect No Mercy".
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Rick participe à l'album "Zazu" de Rosie Vela paru en 1986:
Il joue de la guitare rythmique sur "Interlude", et de la guitare sur "Tonto", "Taxi", "2nd Emotion" et "Boxs".
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Rick continue à produire "Weird Al" Yankovic.
"Polka Party!" sort en 1986 et il y joue encore de la guitare.
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Rick joue le thème d'entrée du WWF Tag Team Demolition sur "Piledriver:The Wrestling Album" paru en 1987 ainsi qu'une version en duo de "Rock 'n Roll Hoochie Koo" avec Gene Okerlund.
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En 1986, il coécrit et chante parmi les chœurs de "Calm Inside The Storm" sur l'album "True Colors" de Cyndi Lauper.
Durant la période 1986–1992 il sera musicien sur les tournées de Cyndi, qu'il compare à Barbra Streisand en ces termes:
"...She's better live than Barbra..." ("...elle est meilleure sur scène que Barbra...").
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En 1986, il revient dans l'entourage de Meat Loaf pour "Blind Before I Stop".
D'après la biographie de Meat Loaf en 1998, il voulait initialement Steinman pour travailler sur le matériel pour l'album, mais celui-ci avait été empêché par des obligations contractuelles.
Au lieu de cela, il s'était tourné vers d'autres auteurs-compositeurs, y compris Derringer, qui avait reçu un crédit de co-auteur sur la chanson "Masculine": Meat Loaf soutient que le crédit était une faveur pour Derringer dans une période de désarroi financier.
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Pour la Rock music, "Guitar is King" et l'album Guitar Speak "Sloe Moon Rising" présente une véritable 'royauté' de guitaristes Rock, chacun interprétant une partition unique à ce LP, instrumentale.
Non encombré par le chant Rock, cet album est l’occasion pour ces grands musiciens de démontrer leurs prouesses et leur polyvalence en laissant parler leurs doigts. Les airs vont des Rocks aux mélodies Soul. Ces musiciens sont maîtres de leur art; C'est du meilleur Rock and Roll.
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Encore et toujours producteur et guitariste pour l'album "Even Worse" de "Weird Al" Yankovic paru en 1988!
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Il produit "UHF" de Weird Al Yancovic paru en 1990.
Derringer aura finalement produit six albums de Yankovic entre 1983 et 1989; pour ce travail, il aura reçu ses seuls 'Grammy Awards'.
Cependant, comme la musique de Yankovic est devenue plus sophistiquée, le musicien a estimé qu'il «...perdait son temps avec [Derringer]...» et a commencé à produire sa propre musique.
Yankovic a par la suite indiqué à certains moments qu'il serait de nouveau prêt à travailler avec Derringer; cependant, une telle réunion n'a pas eu lieu.
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Réunis en 1990, Edgar Winter et Rick Derringer se sont associés pour une série de dates de concert; le couple, sous le nom de The Edgar Winter Group with Rick Derringer, s’appuyant sur une collection de chansons fortes tirées des années soixante comme carte de visite.
L'album qui en est tiré, "Live in Japan" capture l'alliance amicale de longue date entre Edgar et Rick dans un concert enregistré à Tokyo, avec le soutien du batteur Kevin Hupp, du bassiste Charlie Torres et du clavieriste C.P. Roth.
Enregistré au MZA Ariake le 24 Janvier 1990, puis mixé en Mars, le duo se partage la vedette de la scène alors que "Live in Japan" présente des chansons de chacun de ces musiciens talentueux.
Après une brève introduction, Edgar prend le contrôle de "Keep Playin' That Rock 'n' Roll", avant que Rick ne prenne les commandes de "Teenage Love Affair".
La croisière estivale de "Free Ride" est livrée dans une ambiance de fête, et poursuivie par le doux "Fly Away" de l'époque de White Trash et le solide Rock de Derringer, "Blood From a Stone".
Un "Under Cover Man" tranchant ajoute un virage transcendant à la performance, tandis que "Jump, Jump, Jump" ralentit le rythme avec un groove cool basé sur le Blues. Le travail du saxophone de Winter accentue la chanson qui est apparue à l'origine sur le premier album solo de Derringer, "All American Boy", de 1973.
Le Hit Pop "Hang On Sloopy" attire immédiatement l'attention du public alors que Rick fait un retour vers 1965.
C'est ensuite au tour d'Edgar Winter sur le périlleux "Against the Law" qui détone avec le jeu de guitare de Derringer sur "I Play Guitar", et dans le sauvage "Rock and Roll, Hoochie Koo".
Le set est amené à sa fin toute électrique avec l'imposant instrumental "Frankenstein" qui prend vie sur la scène.
Bref, rien de bien nouveau, mais un excellent concert mené tambour battant.
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Ce disque a été ré-édité en 2007 sous le titre "Fly Away: Live In Japan" avec une nouvelle pochette.
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En 1993, Derringer, après avoir erré à travers divers genres musicaux, revient en ces lieux, informant le public de Blues de son retour.
Avec l'album "Back To The Blues", Rick revient donc au Blues après une parenthèse d'une dizaine d'années dans sa carrière solo, accompagné par un groupe composé du bassiste Brad Russell (Pat Travers, Jeff Watson), du batteur Andy Doerschuk (Millikin University Jazz Band, Naughty Sweeties, City Of Glass) et du guitariste rythmique, Kevin Russell (707).
C'est un retour triomphant vers le Blues de la part d'un des piliers du Blues Rock Américain: Il revient sur la scène uniquement grâce au gourou Californien Mike Varney, avec qui Rick a ouvert son propre label Blues Bureau en 1993.
Rick a enfin atteint sa maturité musicale avec cet opus. L'ensemble est captivant et les amateurs de bon Blues Rock ne peuvent qu'apprécier car Rick circule à travers la profonde tradition du Blues, qu’il avait lui-même aidé à propager avec Johnny Winter en ouvrant la voie aux plaines illimitées du Texas.
Pour les amateurs de Blues, ce disque est une sorte de croisement entre Stevie Ray Vaughn et Gary Moore, similaire à, par exemple, Kenny Wayne Shepperd, avec un gros son croustillant et malaxé.
Cet album solo produit par Kevin Russell et Rick Derringer est un exemple de Blues Rock où la guitare s'exprime sur tous les tons avec un feeling évident: Des cavalcades effrénées de "Blues All Night Long" aux lignes cools de "Sorry For You Hearteach", Rick épate la galerie par sa technique mordante et fluide et ses interventions chaleureuses.
La guitare rythmique tenue par Kevin Russel donne un petit côté funky à certains morceaux.
Derringer fait d'ailleurs équipe avec Russell, pour des riffs astucieux et du travail mélodique recherché.
Les styles vont du remuant "Trouble in Paradise" à la séance énergique de "Blue Suede Shoes" en passant par le slow Blues de "Sorry For Your Heartache".
Par exemple, sur le remuant "Blues All Night Long", le duo cède la place à un solide solo de trois minutes. Ils s'amusent sur le guilleret "Diamond", et Derringer se lance à nouveau dans un jeu de guitare savoureux sur un "Crybaby" un peu funky. Une fois de plus, les deux se lancent dans des solos prolongés sur un "Time to Go" étouffant pour clore les débats.
C'est un disque bourré de grooves de guitare Bluesy et du superbe travail de guitare d'un véritable Dieu de guitare car Rick s'est amélioré avec le temps. Chaque chanson est bonne pour le Blues fantastique avec l'aide de ses superbes solos partout.
Les fans de guitare Blues en font un véritable festin, car les solos sont parfaitement construits. Rick n'a, en effet, rien perdu de sa superbe et il livre un album puissant ou seul un Slow Blues vient ralentir le tempo.
L'excellente section rythmique, très efficace, donne un relief chaud et percutant sur lequel Kevin Russel prend, avec conviction, quelques très bons solos sur quelques titres, "Trouble In Paradise" par exemple.
La reprise du standard "Blue Suede Blues" rocke certainement comme jamais il ne l'avait fait auparavant.
"Blues All Night Long" est une longue chanson avec un jeu de guitare à donner envie d'en écouter toujours plus.
A noter que Rick reprend aussi au passage le "Meantown Blues" de Johnny Winter dans une version toute aussi endiablée que l'original. Ce morceau est parfait dans tous les aspects, le chant, le jeu, etc.
Un long Slow Blues classique, "Sorry For Your Headache", de style "Red House", est plein de promesses.
Le morceau suivant, "Sink Or Swim" est une autre petite merveille.
"Diamond" est un Blues Blues Rock du plus bel effet avec une guitare toujours omni présente.
Suit un Blues Rock à la Stevie Ray Vaughn intitulé "Crybaby".
Par contre, il est toujours un peu décevant d'entendre un morceau comme "Unsolved Mystery", qui n'est pas vraiment à la hauteur de la tâche. Heureusement, cela ne suffit pas à gâcher cet album par ailleurs excellent.
"Blue Velvet" est un autre Blues Rock façon Stevie Ray Vaughn, mais instrumental, celui-là!
Avec le morceau final "Time To Go" qui est encore un Blues Rock de style Stevie Ray Vaughn, il est vraiment temps de partir...
Pour un album d'une telle originalité (pour l'époque) et d'une telle inventivité, il est bien dommage que le public n'ait pas réellement suivi, car ce "Back To The Blues" doit être l'un des albums les plus sous-évalués de la discographie de Rick!
Ce disque est fortement recommandé!
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Sur l'album tribute "Hats Off To Stevie Ray" paru en 1993, Rick joue sur "Pride And Joy".
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En 1993 parait un album 'tribute to Albert King', "Fit For A. King" sur lequel Rick joue de la guitare sur "Born Under A Bad Sign".
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muro
Rick présente, en 1994, son nouvel album studio, "Electra Blues", un autre disque voué au Blues, mais il manque l'originalité du précédent.
On peut faire un nouveau parallèle avec Stevie Ray Vaughn avec quelques unes des chansons proposées.
Kevin Russell a disparu de la formation et cela s'en ressent:
Mais, à défaut d'innover, Rick et ses deux compères de la section rythmique délivrent un Blues Rock aux rythmes divers et variés convaincant où le guitariste continue d'élaborer toujours et encore de bien beaux solos charnus et incisifs.
Sur "Electra blues", Rick fait surtout une démonstration de Power Blues: La voix est brute et non polie et l’amplificateur utilisé semble avoir une autonomie de dix.
Il est évident que Derringer aime toujours jouer de la guitare, et il semble que sa devise soit alors devenue: "Le plus fort, le mieux!".
L'album a ses bons moments mais à long terme, il devient plutôt ennuyeux car il y a, finalement, peu de variation.
Et cela part pourtant bien avec "I Got Something To Say" un Blues Rock mordant à souhait.
"I Got Something To Say" est un Blues Blues Rock de bonne facture.
Suit "Unsung Hero Of The Blues" qui est un Blues Rock des plus classiques.
Vient ensuite du Rock'N'Roll avec "Electra Blues", du pur Stevie Ray Vaughn dans l'esprit.
"If It's The Blues" est un Blues Rock entrainant mais sans grande originalité.
Quant à "Firebrand Rebel", c'est un Rock bluesy, plus Rock que Blues mais assez banal.
Suit du vrai Boogie avec "Blue Boogie", bien joué mais toujours sans aucune originalité.
"You Can't Be Everywhere At Once" est un Blues Rock entrainant.
C'est au tour d'un slow Blues d'apparaitre, comme le superbe "All I Want To Do is Cry" qui rachète un peu le reste.
"Deeper In The Blues" est un autre Blues Rock dans le style Stevie Ray Vaughn.
Pour clôturer l'album, "You Don't Miss What You Never Had" est un Blues Boogie rapide qui n'avance à pas vraiment grand chose.
En conclusion, ce disque n'est pas mauvais en lui-même, mais il laisse un peu l'auditeur sur sa fin!
C'est un disque pour amateur de Blues électrique comme le précédent, mais sans le petit quelque chose qui pourrait faire la différence.
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La même année, Rick apparait sur un autre 'Tribute' pour Cream, cette fois, intitulé "Cream Of The Crop (A Tribute)" sur lequel il joue sur "Other Woman Blues".
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Sur l'album "The Real Deal" de Edgar Winter paru en 1996, Rick est invité à jouer sur "Hoochie Coo".
Indépendamment de tout cela, en 1997, Derringer est devenu un chrétien évangélique, et il s'alignera par la suite avec la politique d'extrême droite. Il se décrit même comme un "monstre de Jésus".
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L'album solo suivant de Rick, "Tend The Fire", sorti en Europe en 1997, est un album intense, ludique, funky, morose, romantique, soul, upbeat, rock & roll, avec une guitare chaude. Rick y incorporé tous ces éléments et plus encore.
Cet album repousse encore une fois les limites du Blues au maximum, il est un peu plus varié cette fois.
La variété de musique sur cet opus est, par ailleurs, assez impressionnante.
"Tend The Fire" aligne onze titres de Blues Rock judicieusement cuivrés. Des compositions personnelles parmi quelques reprises composent cet excellent album.
Rick déroule de bons solos fluides et charnus, comme dans le superbe premier morceau, "I'm Set On You", qui est dominé par le son de Rick qui travaille magistralement sa pédale wah-wah, et dès les premières notes, on devine que cet album va être vraiment différent.
Suit un classique du genre, "Wound Up Tight", sur lequel son ami de longue date, Johnny Winter, se joint à lui à la slide et Johnny Copeland à la guitare rhytmique.
"Who Do You Love" est un morceau funky du plus bel effet.
Le splendide "Big Time Love" est un slow Blues, une excellente ballade puissante, qui sollicite un peu les capacités vocales de Rick. Alors qu'il fait un travail plus que potable, on peut se demander s'il n'aurait pas été plus judicieux que Edgar Winter, qui joue du saxophone sur cette chanson, ne la chante pas.
"Talk To Me" est une petite ballade champêtre.
Johnny Copeland intervient également en solo sur "Too Sorry". Le message dans "I'm Too Sorry For You" est: "I'm leavin' you, baby" ("Je te laisse, ma chérie"), mais une note joyeuse de la musique dit "and it's the best move I ever made" ("et c’est la meilleure chose que j’ai faite"). Un jeu plutôt amusant sur les contrastes.
"Wrong Side of Paradise" est un autre morceau funky où Edgar Winter assure le saxo alto, ce qui ajoute une belle variété à l'album.
Rick rend ensuite hommage à l'un de ses propres guitare-héro, Lonnie Mack, avec la ballade mélancolique "Tough On Me, Tough On You". Cette chanson est pleine d'émotion, et bien que la version de Rick soit bonne, cela ne vaut pas, malheureusement, l'originale.
Et puis on trouve le très Rock'N'Roll "I'm In Love".
"I'm Doin' Fine" est une ballade mid-tempo où la guitare est prédominante.
Sur le dernier morceau, "I'll Be Lovin' You", Rick joue de la guitare intensément bourrée de Soul.
C'est un CD quasi révolutionnaire pour Rick: Il y a pas mal de choses que ses fans attendaient depuis longtemps.
Dans le même temps, la portée de cet album aura dû lui faire gagner beaucoup de nouveaux fans.
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muro
Rick sort rapidement un nouvel album de Blues Rock intitulé "Blues Deluxe" en 1998.
Ce disque est plein de standards du Blues et il comporte deux chansons auto-écrites par Rick; un excellent choix de reprises et de superbes versions par un grand guitariste qui semble comprendre le Blues.
Rick plonge profondément dans un sac de Blues. Il se transforme facilement en idiome du Blues Rock.
Il joue avec un contrôle total et une technique presque sans faille. Il aurait pu le gâcher en incluant des pièces étrangères au Blues, mais il se retient et garde tout le bon goût et reste assez fidèle aux originaux, ou parfois à des versions plus récentes.
Il faut dire que sa voix est correcte, mais sans plus. Son choix de matériel est plutôt brillant, mais quelques pistes sont plus discutables, ses deux propres chansons, "Funky Music", écrite pour Johnny Winter And et "Still Alive and Well", écrite pour Johnny Winter sur lesquelles il essaie de surpasser Johnny Winter sur ses remakes de deux chansons non Blues rendues ici avec un côté bluesy.
Avec "Blues Deluxe", Rick, en pleine forme, démontre, une fois de plus, qu'il a sa place dans le gotha de la guitare, et il y est meilleur que jamais. Mais il ne faut pas oublier que Derringer n'a jamais été reconnu en tant qu'innovateur ou créateur de tendances.
Le travail de guitare est particulièrement bon et rafraîchissant à écouter. Certaines des chansons montrent le côté jazzy de Rick et sont vraiment bien faites.
L'album commence par "Let the Good Times Roll", une chanson écrite en 1942 par le couple Fleecie Moore / Sam Theard, qui fut rendue célèbre par Louis Jordan et son Tympany Five (numéro 2 dans le Billboard R&B Chart en 1947).
Il se poursuit avec "Runnin' Blue", écrite par Boz Scaggs et Patrick O'Hara, pour l'album "Boz Scaggs & Band" de 1971.
Rick continue en jouant à la manière de Clapton en reprenant "Blues Power" d'Eric Clapton et Leon Russell paru sur le premier opus éponyme de Clapton de 1970.
Rick reprend ensuite plutôt l'arrangement de "Key to the Highway" que Derek and the Dominos avait fait d'une chanson écrite par Big Bill Broonzy et Charles Segar. Ce standard du Blues enregistré la première fois par le pianiste de Blues Charlie Segar en 1940 avait aussi été enregistré par Jazz Gillum et Big Bill Broonzy en 1940-41, et il fut ensuite un succès de Little Walter en 1958.
Rick imite à la fois le style de guitare de Jeff Beck, et, en toute justice, ce n’est pas facile, et le hurlement plus brutal de Rod Stewart sur "Blues Deluxe", écrit par Jeffery Rod, pseudonyme pour Beck et Stewart, paru sur l'album "Truth" de Jeff Beck.
Il crée sa reprise personnelle de "Hide Away 1962", écrit par Freddie King, Sonny Thompson, Makoto Ayukawa et édité sur "Let's Hide Away and Dance Away With Freddie King" de Freddie King. Ce n'est pas exactement le 'Texas Cannonball' que l'on entend, c'est plutôt Clapton. Derringer semble s'essayer à la version de Clapton (sur l'album "John Mayall's Blues Breakers with Eric Clapton"), et il semble un peu moins à l'aise sur le fait que cela lui convienne vraiment.
Il reprend ensuite "Killing Floor", une chanson écrite et enregistrée par Howlin' Wolf (alias Chester Burnett) en 1964.
Il retravaille sa propre "Funky Music", parue sur "Johnny Winter And" de 1970, en la rendant plus bluesy.
La suite est un bel hommage à Peter Green's Fleetwood Mac, car Rick reprend "Something Inside of Me", écrit par le troisième guitariste du groupe, Danny Kirwan et publié sur l'album "English Rose" de 1969. Il passe ainsi près de dix minutes à reproduire les nuances mais il manque peut-être certaines subtilités.
Il reprend son "Still Alive and Well" qu'il avait écrit pour Johnny Winter sur l'album "Still Alive and Well" paru en 1973, en le rendant un peu plus bluesy.
Il joue ensuite "Bright Lights, Big City" de Jimmy Reed paru sur "Jimmy Reed At Carnegie Hall" de Reed en 1961.
Enfin, il revisite le classique de Sonny Boy Williamson II, "Checking On My Baby", une chanson enregistrée par Williamson en 1960 qui n'apparaitra qu'en 1966 sur le disque "The Real Folk Blues" de Williamson.
Ce n'est pas le chef d'oeuvre indispensable, mais il est très agréable à écouter, et on peut même le recommander aux amateurs du genre.
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muro
A la même période sort un autre album, live celui-là avec Rick Derringer & Friends intitulé "Live on the King Biscuit Flower Hour, 1983".
Les gens de King Biscuit ont fait beaucoup de fans de musique live ces dernières années en publiant pas mal de concerts tirés de leurs archives coffres-forts.
Le concert-bénéfice de Rick Derringer en 1983 en est l’un des plus récents.
Ce concert avait été organisé pour collecter des fonds lorsque tous les instruments et équipements (guitares rares et costumes de scène) appartenant à Derringer et à son groupe avaient été volés quelques semaines avant ce spectacle, ainsi que la camionnette dans laquelle ils étaient stockés cette nuit-là, dans une rue latérale de Greenwich Village.
Et la chose la plus terrible est que tout cela n'était pas assuré!
Quelques jours après le cambriolage, la chanteuse Lorna Luft, une amie de Rick, est venue à la rescousse et a eu l'idée d'un concert de charité en faveur de Rick et de son groupe.
Elle avait commencé à appeler différentes personnes avec lesquelles Rick avait travaillé au fil des années.
En moins d'une semaine, elle avait réuni des stars telles que: Daryl Hall et John Oates, Ian Hunter, Edgar Winter, Dr. John et Karla DeVito; Lorna Luft avait également participé.
Il s'agit donc d'un album live, enregistré sous le nom de Rick Derringer & Friends au Palladium de New York en 1982.
Le groupe de base de Derringer pour ce show était composé de Donnie Kisselbach à la basse, d'Alan Merrill à la guitare et de Jimmy Wilcox à la batterie.
Les chansons sont souvent interprétées sans aucune contrainte, et le jeu de guitare de Rick est époustouflant, comme toujours. Rick fait un travail formidable dans ce concert, toutes les chansons sonnent très bien et vraiment Rock.
...Et Ian Hunter est absolument génial...
Rick ouvre le bal avec "Guitar & Women", et tout de suite, il sonne incroyablement bien.
"On My Way Up" donne l'impression de participer à la fête.
La chanson "Party At The Hotel est absolument renversante! quel Rock!
Rick se lance ensuite dans la quintessence d'un excès de guitare dans une excellente version de son "Rock and Roll Hoochie Koo", avec une finale de guitare prolongée. Evidemment, aujourd'hui, ça sonne un peu daté. Mais prise dans le contexte de l'époque, la performance est tout à fait exceptionnelle. Rick fait un solo de guitare stellaire tout au long, ce qui est tout simplement génial!
Il joue ensuite un glorieux, mais strict "Let Me In".
Suit "Beyond The Universe", mené tambour battant, mais ce n'est pas vraiment emballant.
Rick ralentit un peu les choses pour le toujours excellent "Jump, Jump, Jump" sur lequel il termine son set personnel.
Il est ensuite rejoint sur scène par Luft et les autres 'invités spéciaux', notamment Ian Hunter, Dr. John et Edgar Winter qui trouvent rapidement leurs places sur ce set live.
Hunter propose alors une version entraînante de "Just Another Night" et "All The Young Dudes" qui contient aussi des extraits de trois morceaux de Mott the Hoople.
"Just Another Night" dont Hunter fait une interprétation assassine, est vraiment géniale.
Ce morceau est suivi par un medley détonant d'autres morceaux de Mott the Hoople, mettant toujours en vedette Ian Hunter, composé de "All the Young Dudes", "Roll Away the Stone" et "Ships".
Après cela, Dr. John et Edgar Winter se mettent à jammer méchament dans un remaniement cool du classique et funky "Right Place, Wrong Time". La sensation est géniale, mais les vocaux sont du pur Dr. John. On dirait toujours qu'il chante seulement environ trois quarts des mots...
Et le set se termine par une interprétation de "Hang On Sloopy" qui est devenu un classique Américain à ce stade, avec toutes les personnes présentes. Cette grande finale présente une jam session douloureusement bâclée au niveau du chant, mais la chanson a assez d’esprit pour bien figurer.
Le résultat final est un spectacle vraiment incroyable, et c'est l'un de ces albums qui s'améliorent au fur et à mesure de son écoute.
Grâce à ce concert, les fonds récoltés avaient permis d'acheter de nouveaux équipements et outils pour Rick et son groupe.
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Sur "Winter Blues" d'Edgar Winter paru en 1999, Rick apparait à la guitare sur "Good Ol' Shoe" et "White Man's Blues", et à la guitare Rythmique sur deux autres chansons, "New Milennium" et "On The Tip Of My Tonuge".

La même année, Rick a été invité par le duo Scott Lawson / Tom Guerra à jouer de la guitare sur deux morceaux "Monkeyfinger" et "It Was You", sur leur album "Mambo Sons".

En 1999 parait l'album "One Day Away" de Jeff Pitchell and Texas Flood, produit par Rick.
Sur le morceau "Unsung Hero of the Blues" (co-écrit par Jeff et Rick), Jeff Pitchell et de Rick forme un duo véritablement enflammé...

Toujours en 1999, Rick produit l'album "Riverview Drive" de the Damon Fowler Group, premier disque du guitariste chanteur de Blues Rock, Damon Fowler.
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muro
"Jackhammer Blues", paru en 2000, est un nouvel album composé uniquement de reprises de Blues.
C'est peut-être bien le meilleur travail de Rick. En tout cas, c'est probablement le meilleur de Rick dans sa maîtrise du genre de la guitare Blues car il ne cesse de s'améliorer.
Sa voix est naturellement mieux adaptée au Rock et à la Pop que le Blues, mais il la met en valeur par la Soul et laisse sa guitare faire le reste de la conversation.
Sur cet opus, Rick porte la guitare Blues à un niveau supérieur, un niveau de complexité tellement surréaliste qu'il faut simplement l'entendre pour y croire. Il a un certain sens du Jazz, mais reste toujours dans les riffs et les phrasés de Blues mineurs. On peut reconnaitre vraiment l'influence du Jazz sur lui avec quelques-uns des accords qui apparaissent de temps en temps.
Des grosses bouffées de chaleur sur des cascades d'arpèges impossibles, une collection volcanique de Blues couvre un maître incomparable de la six-cordes. Il est difficile de définir ce qu'il y a de plus étonnant: le sens inné du contrôle de Derringer, savoir quand terminer un riff et laisser cette dernière note retentir et pleurer, ou le fait que, pour tous ces torrents de notes, il est capable d'en remettre encore une couche.
Ce brillant guitariste fait preuve d'originalité dans ses propositions musicales avec une belle brochette de Blues joués avec le côté Rock.
Que des reprises interprétées avec conviction et passion, et un feeling à toute épreuve. En trio basse, batterie, guitare, avec le renfort d'un clavier dans quelques titres, le groupe nous entraîne dans un Blues Rock particulièrement convaincant.
"Shake Your Money Maker", écrit par Elmore James et paru en single en Décembre 1961, lance le CD et permet à l'auditeur de savoir très rapidement ce qu'est le Jackhammer Blues. C'est un thème incroyable, mais peut-être que dans son Blues, Rick expose avec beaucoup plus de clarté que tout autre genre sa virtuosité.
Le morceau suivant, "Wrapped Up In Love Again", avait été écrit par Albert King et paru sur son album "Years Gone By" paru en 1969.
Rick fait une superbe interprétation de "You've Got To Love Her With A Feeling", écrit par Freddie King, Sonny Thompson, Tampa Red et paru sur "Freddy King Sings" en Octobre 1961.
Il reprend "Street Corner Talking", écrit par Kim Simmonds pour Savoy Brown et paru sur l'album "Street Corner Talking" de 1971.
Le meilleur morceau de l'album semble être le très bon Blues de dix minutes au tempo ralenti où la guitare se fait lancinante tout en étant mordante: "Somebody loan a dime", écrit par Fenton Robinson et paru sur son opus "Somebody Loan Me a Dime" de 1974.
Suit une bonne version de "Just A Little Bit", écrit par Rosco Gordon et sorti en single en 1959.
Rick reprend aussi imparablement "All Your Love I Miss Loving", écrit par Otis Rush et sorti en single en 1958, "Red Hot", écrit par Billy "The Kid" Emerson et sorti en single en 1955, et "Crying Won't Help You Now", écrit par BB King et paru sur "Singin' the Blues" en 1956.
Vient ensuite l'emballement de "Parchman Farm", aux solos galopants, écrit par Mose Allison et paru sur "Local Color" en 1958.
Rick rend hommage à Michael Bloomfield en interprétant son "Texas", écrit à l'origine pour The Electric Flag et paru sur l'album "A Long Time Comin'" en 1968.
Bref, un choix merveilleux pour les experts difficile à battre. Pas de surprise, mais du Blues Rock joué à la perfection avec des variantes Rock'N'Roll 'red hot'.
Il devIent évident que le principal intérêt de Derringer à enregistrer ces morceaux était de montrer qu'il avait encore quelques cordes à son arc et qu'il pouvait rivaliser, par exemple, avec son ami de longue date, Johnny Winter.
Pour tout amateur de Rockin' Blues...
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mot de passe: hanalex
En 2001, Rick Derringer, Tim Bogert et Carmine Appice ont décidé de former un groupe sur le modèle Beck, Bogert and Appice.
Rick connaissait déjà Appice pour avoir enregistré "Party Tested" ensemble sous le nom de D.N.A.
Bogert étant l'indispensable complément rythmique de Appice (Vanilla Fudge, Cactus, BBA), il devenait évident qu'il devait faire partie du nouveau projet.
En tant que Power Trio, ce groupe avait encore tout pour plaire.
Une fois présentés ces véritables vétérans de la scène Rock, point n'est besoin de dire que c'est dans les vieux pots que l'on fait la meilleure soupe, fut-elle aromatisée de bon vieux Hard Blues des familles.
Alors, bien sûr, ça sonne un peu daté et ce n'est pas trop dans l'air du temps, mais qu'est-ce que ça fait du bien d'entendre des musiciens s'éclater comme ces trois larrons pas tombés de la dernière pluie.
Les trois comparses ayant travaillé avec certains des groupes les plus légendaires de tous les temps, l'album déborde logiquement de classe et virtuosité et les trois compères s'en donnent à coeur joie et prouvent qu'à près de 60 ans, on ne leur en remontre pas.
Rick Derringer, Tim Bogert et Carmine Appice rocke comme jamais!
Tout le monde chante sur le disque à un moment ou à un autre.
Le travail de guitare est bon, et les chansons sonnent toutes bien et bien écrites.
L'album est composé de morceaux de Blues Rock et les trois musiciens se distinguent par leur sonorité moderne et leur aspect large qui rappelle les classiques mais regarde vers l’avenir.
La production est confiée à un certain Greg Hampton qui les aide aussi dans la composition...
"Blood From a Stone", signé Carmine Appice; Rick Derringer; Tim Bogert; Greg Hampton, avec une intro fracassante pour un Hard Rock de bonne facture est une bonne entrée en matière.
Suit une composition de Carmine Appice; Rick Derringer; Tim Bogert; Greg Hampton, "The Sky is Falling" véritablement de feu avec un énorme groove qui en balance des tonnes et donne envie de remuer dans tous les sens.
"Grey Day", composé par Carmine Appice, est un superbe Hard Rock avec un gros son qui met le feu aux poudres.
Sur "Everybody's Comin'", écrit par Carmine Appice et Greg Hampton, Tim Bogert montre qu'il sait groover de manière funky et Rick réalise de jolis solos de guitare.
"Bye Bye Baby", composé et chanté par Carmine Appice, est une sorte de soft Hard Rock aux solos de guitare ravageurs.
Tim Bogert a composé et il chante sur "Telling Me Lies", une chanson sur laquelle la guitare s'enflamme littéralement.
"Dawn Of Love", composé par Carmine Appice; Rick Derringer; Tim Bogert; Greg Hampton, est un Hard Rock classique avec une section rythmique carrée et les solos de guitare toujours à la hauteur.
Suit une jolie Ballade Rock très mélodique, "Turn On The Light", qui est signée Carmine Appice; Rick Derringer; Tim Bogert; Greg Hampton.
"Boys Night Out" est un Hard Rock des plus classiques écrit par Carmine Appice et John Skyes et toujours la guitare flamboyante est omni-présente.
"Alone Now" de Tim Bogert est une ballade Blues Rock avec une orchestration sans faille... Comme toujours, la guitare est inventive.
La Ballade Rock "Rapsody in Red", écrit par Carmine Appice; Rick Derringer; Tim Bogert; Greg Hampton, qui clôture en beauté cet album, démontre que complexité n'est pas (toujours) synonyme d'ennui et c'est sans aucun doute l'une des meilleurs œuvres instrumentales que Rick ait jamais jouée.
Ce sera le seul est unique disque de ce groupe!
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En 2009 ressortira le même disque avec deux bonus live sous le titre "The Sky Is Falling" avec deux bonus live, "Hang on Sloopy" et "Rock and Roll, Hoochie Koo".
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Les fans ne peuvent pas oublier l'Hiver 2002, où Rick a pris tout le monde par surprise en s'aventurant dans un tout nouveau monde musical, le Jazz, ou plutôt, plus exactement, le Smooth Jazz.
En effet, ce maître du Classic Rock s’est alors tourné vers un autre style de musique et a une fois de plus démontré et prouvé sa polyvalence.
Mêlant Jazz, Funk et Pop, il s'est, par là même, attaqué au marché du Smooth Jazz.
Pour ce faire, il a sorti un album intitulé "Free Ride", paru en 2002, avec sa femme Jenda Derringer Hall (née Brenda Jean), qui chante la chanson titre "Free Ride" et qui est l'auteur de la chanson "Hot & Cool" classée numéro 16 dans les Charts (chanson écrite en 1998).
Cela ne semble peut-être pas grand chose mais, après plus de quatre décennies dans l'industrie musicale, Rick montre qu'il va toujours bien! C'est une véritable célébration de la vie pour cet homme qui continue de façonner la musique populaire telle que nous la connaissons!
Du début à la fin, cet album est un bon et savoureux travail de guitare: Bien mixé et bien rythmé, "Free Ride" est un disque fantastique sur lequel Rick fait du Jazz sans heurt. Son jeu de guitare évoque même le travail plus commercial de George Benson.
Le style de Rick a évolué et ne cesse de s'améliorer!
Et, de plus, peu d’artistes ont pu réussir la transition radicale du Rock au Jazz.
Mais avec "Free Ride", Rick l'a fait avec style.
"Free Ride" est avant tout un album bluffant de Jazz Pop presqu'entièrement instrumental. Les seuls titres chantées sont "Hold" et le mélancolique "Big City Loneliness", qui sont tous deux des morceaux à la Gino Vannelli.
La guitare Jazz, le piano et le saxophone propres déterminent le son. Derrière un synthé à cordes et un groupe rythmique avec un élan ralenti, ce n'est apparemment pas Rock comme d'habitude.
Doux et froid est le sentiment général et Rick a l'air détendu et facile. On dirait que l'homme a enfin trouvé sa paix intérieure.
Il prouve qu'il est plus polyvalent que ce à quoi on pourrait s'attendre.
Ce CD n'est, cependant, pas tout à fait Smooth Jazz et l'auditeur avisé reconnaîtra les racines Rock dans le style Jazz.
Les retouches jazzy de classiques tels que "Rock n roll hoochie Koo" et "Frankenstein" sont des plus rafraîchissantes.
"Free Ride" est un témoignage de sa grande capacité à jouer de la guitare et à faire des arrangements musicaux.
Il démontre ainsi sa parfaite maîtrise de cet instrument, sa polyvalence en tant que musicien et la raison pour laquelle il a eu une si longue carrière dans cette industrie.
Mais dans l'ensemble, il maintient son intégrité et évite la musique d'ascenseur pure et simple et "Free Ride" est généralement agréable, bien que légèrement inégal.
La plupart des chansons sont des originaux de Rick bien conçus, comme, par exemple, "Celestial Love", "Big City Loneliness" ou le morceau de Blues épicé "Blue Velvet", bien que ce disque mette en valeur trois remakes inventifs, des classiques des années 70: "Rock & Roll, Hoochie Koo", "Frankenstein" d'Edgar Winter et la chanson-titre (que Dan Hartman avait écrite avec Winter).
Mais ils sont difficilement reconnaissables en tant que morceaux instrumentaux de Jazz.
Il existe aussi, par ailleurs, de nouvelles versions de "Jump Jump Jump" et "Rhapsody in Red".
Rick est un excellent guitariste qui ne sera probablement jamais reconnu à sa juste valeur, mais il est devenu légendaire. Ce disque est une interprétation intéressante de sa musique et cela montre à quel point il est polyvalent et qu'il n'est pas juste un "unique" type de guitariste. Son jeu est superbe et son groupe aussi.
C'est un bon changement de rythme pour l'entendre jouer si propre et avec un beau son.
Lorsque Rick commence à jouer "Jazzy Koo", ce n'est certainement pas un rocker qui prend sa retraite! Il maîtrise d'ailleurs parfaitement le style de Wes Montgomery en jouant des octaves parallèles! Superbe jeu de guitare. Le guitariste partage la mélodie avec le saxophoniste Sanbornesque Mike MacArthur lors de la réinvention de ce morceau.
"Hot & Cool", deuxième single tiré de "Free Ride", est original, funky, avec un super jeu de guitare.
Suit un morceau cool agréable à écouter intitulé "Celestial Love".
Rick a radicalement revu le classique d’Edgar Winter, "Free Ride", le ralentissant et ajoutant un rythme funky et des voix rauques. Cette chanson vient de la plume de Dan Hartman et c'est l'une des trois seules pièces avec voix. Malheureusement, ce morceau finit par être transformé en une sorte de musique d'ascenseur!
"Big City Loneliness" est une belle chanson mélodique joliment chantée par Rick.
Puis vient "Good 2 Go", un instrumental up-tempo sur lequel le solo est des plus remarquables.
Le "Frankenstein" d'Edgar Winter ne fonctionne pas aussi bien dans le contexte du Jazz contemporain. Compte tenu d’un tempo légèrement plus lent et plus délibéré, il perd un peu l’intensité de Winter.
Mais ce n’est qu'une petite erreur sur un album de premier ordre.
Malgré sa transformation, "Hold" ressemble beaucoup à l'original paru sur "All American Boy".
Joué de manière jazzy, "Blue Velvet", paru à l'origine sur "Back To The Blues", reste un vrai Blues dans sa conception.
"Jump, Jump, Jump" est un autre morceau qui ressemble à l'original paru sur "All American Boy".
Cependant, le meilleur morceau de l'album doit être,"Rhapsody in Red", paru à l'origine sur l'album de Derringer, Bogert & Appice, "Doin' Business As..." qui est superbe parce que, en plus, malgré tout, ça rocke.
En conclusion, on peut dire que cet album est Insolite mais excellent.
Une réussite pour Rick: "Free Ride" a rapidement beaucoup passé à la radio et le deuxième single “Hot And Cool” (dans le top 20 de Radio et Records pendant 5 mois, et numéro 42 pour l'année) a montré que Derringer était capable de grandes choses.
"Free Ride" est contagieux et beau, mais ce n'est pas le chef-d'œuvre qu'il aurait pu être; Rick a d'énormes capacités, et d’un point de vue créatif, il aurait été préférable qu'il fournisse un album qui ait plus de souffle, plus d’improvisation et moins de production, pas nécessairement du Hard Bop, mais peut-être quelque chose du Jazz Funk que Grant Green donnait aux auditeurs au début des années 70.

Le projet suivant de Rick fut vraiment une œuvre provenant du cœur et de l'âme du couple Derringer.
Intitulé Aiming 4 Heaven, cela suscitait leur dévotion à Dieu et ils l'avaient mis en chanson avec l'aide de leurs enfants, Lory & Martin.
Avec "Aiming 4 Heaven" Rick se lance donc dans le Rock Gospel car ce projet avait ouvert les portes à une sortie mondiale sur Reborn Records.

En 2000 parait un album live enregistré le 7 Juillet 1978 au Paradise Theater à Boston, dans le Massachusetts.
Intitulé tout simplement "Live At The Paradise Theater Boston, Massachusetts", c'est le seul album live qui ait été enregistré sur le 'If I Weren't so Romantic, I'd Shoot You! Tour'.
Rick est donc accompagné par le batteur Myron Grombacher et le bassiste Kenny Aaronson.
C'était deux ans, à peine, après l'excellent live "Derringer Live", et Rick proposait à nouveau un show sous le nom de Derringer.
C'est un autre grand CD démontrant encore une fois les talents de Rick en tant qu'interprète. Les chansons sont toutes géniales, révélant les leçons qu’il avait apprises en travaillant avec Johnny et Edgar Winter sur la façon de mélanger le Blues, la Soul et le R & B avec du Rock plus pur.
La setlist est composée de morceaux connus, comme "Let me in", "Teenage Love Affair", "Beyond the Universe" et bien sûr le Hit "Rock and Roll, Hoochie Koo", enchainé avec un extrait de "You really got me" de the Kinks, mais on retrouve aussi des morceaux comme "Roll with me" qui date de son temps avec Johnny Winter, et de cinq des chansons plus récentes tirées de 'If I werent so romantic I'd shoot you!', "It Ain’t Funny", "Lawyers, Guns And Money", "Midnight Road", "EZ Action" et "Atitude".
Le show se finit pas deux standards classiques du Rock, "Back In The U.S.A." réuni à "Long Tall Sally".
Cette performance est certainement l’une de ses meilleures listes de chansons.
Pas aussi poli que le 'Derringer live' de 1977, cet album est plus direct.
C'est, somme toute, un disque fantastique qui montre la forme du groupe de cet époque.
C'est un véritable must pour tous les fans de Rick Derringer.
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En 2002, Rick Derringer s'était produit sur une scène de Manchester, Cheney hall et cette prestation fut en partie enregistrée et sortie, d'abord en DVD en 2005, et ensuite en CD en 2006 sous le titre "Live at Cheney hall".
Ce n'est, d'ailleurs, que la version CD de ce DVD enregistré et filmé.
Pour l’épauler, il avait fait appel au bassiste Bruce Waibel et au batteur Tom Curiale.
Ce joli petit endroit et une scène encore plus petite créent le cadre idéal pour un concert de Rick.
Après toutes ces années, Rick prouve qu'il peut toujours faire du Rock, "Live at Cheney Hall" est un spectacle fantastique et Rick et son groupe semblent réellement s’amuser sur scène. C'est un excellent guitariste qui semble s'améliorer avec l'âge, son jeu de guitare semble toujours sans effort.
Ce nouvel album est une sorte de 'Greatest Hits Live' plutôt hasardeux, mêlant des morceaux de toutes les époques, que ce soit avec les McCoys, ou en compagnie de Johnny ou d’Edgar Winter, ou sous son propre nom, ou encore avec Carmine Appice et Tim Bogert.
Bien sûr, ils ne prennent pas de grands risques en ne jouant que des morceaux consacrés, sinon classiques couvrant l’ensemble de la longue carrière de Rick et surtout en jouant avec une grande minutie pour toutes les franges du public.
Le son est fantastique et les chansons sont un bon mélange d'anciennes et de nouvelles.
Tous les standards habituels sont là.
En trio, Rick assure toujours de bien belles parties de guitare et, pendant plus d'une heure, il déroule treize titres de toutes les époques de sa longue carrière. (Comme dans tous ses derniers albums live, Rick n'a que l'embarras du choix pour parfaire sa setlist).
Rick se livre à moult démonstrations guitaristiques, parfois un peu longuettes, et la lassitude finit par arriver d’autant plus qu'il manque l’image.
Rien que pour cela, le DVD est plus intéressant!
Les deux premiers titres, "Don’t Stop Loving Me" ("Sweet Evil") et "Guitars And Woman" ne sont guère captivants, du simple Rock FM classique, mais, heureusement, la suite est plus intéressante.
Rick est un excellent guitariste (je ne cesse de le répéter), et de titre en titre, les solos deviennent plus agressifs, pointus et convaincants, de "Still Alive And Well", en passant par les morceaux, "Coming Home" (Rock chrétien de the Derringers), "Real American" (bien que l’interprétation presqu'obscène de ce titre emblématique de la période de la collaboration de Rick avec les milieux du catch nuise un peu à l'ensemble; et l’interprétation enlevée n’y fait pas grand chose tant ce choix est délibéré), "Dawn Of Love" (également Rock chrétien de the Derringers), "Listen To The Lord" (Rock chrétien de the Derringers) et "Turn On The Light" ('Doin' Business As..." de Derringer, Bogert and Appice).
A propos de ces morceaux de christian Rock (représentatifs de la dernière phase de l’évolution artistique de Rick), il convient de dire, et c’est assez étonnant, qu’ils ne déparent pas de leurs voisins du set et Rick ne semble jamais prêcher; il est conscient de mélanger le Rock avec la spiritualité et il a toujours les capacités à faire du bon Rock.
Les morceaux placés en clôture du show sont volontairement les plus abrasifs, mais ils sont malencontreusement précédés par une plage entière dévolue à la présentation des musiciens: voilà une erreur qui ne peut que nous rendre soupçonneux envers les concepteurs de ce passage du DVD au CD.
Les notes se multiplient dans "Rhapsody in Red", qui commence calmement pour finir au grand galop, "Jump, Jump, Jump" ("All American Boy"), "Hang On Sloopy" qui est reboosté pour l'occasion (et remis au goût du jour grâce à la bande sonore de l'excellent film "Good Morning England"), pour finir par "Rock And Roll Hoochie Koo" sur lequel Rick y va de son 'Eruption' à la Van Halen!
En conclusion, si l’on ne peut pas vraiment dire que ce live ne tient pas des promesses qu’il n’a de toutes manières pas faites ou une route qu’il n’a de toute façon pas pavée, le sentiment de frustration engendré par des improvisations superfétatoires ainsi que par l’absence d’image l’emporte sur les aspects les plus plaisants de ce live.
De surcroît le manque et, disons-le tout haut, l’absence de toute émulation entre le trio derringerien et son public nuit franchement à ce que ce live puisse se hisser à un niveau plus honorable.
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Rick revisite une dizaine de morceaux pour en faire des versions plus cools et intimistes sur un nouvel album intitulé "Rockin' American" paru en 2007.
Les plus connus comme "Real American", "Free Ride", "Hang On Sloopy", "Rock And Roll Hoochie Koo", "Still Alive And Well", ainsi que les plus récents (Rocks chrétiens) comme "Dawn Of Love" et "Coming Home (the Derringers), sont ainsi passés à la moulinette.
A noter quelques nouveaux morceaux, "Pink Floyd Saves Humanity", "One Way", "How Much You’re Loved" et, surtout, sa version personnelle de "The Star Spangled Banner".
Conclusion: un disque banal qui n'est pas mauvais, mais qui n'amène vraiment rien!

En 2007, Rick joue de la guitare sur la chanson "You Got That Right" parue sur l'album "An All-Star Tribute to Lynyrd Skynyrd".

La sortie en 2008 de l'album live de The Derringers, 'We Live", est une sorte de point culminant d'une longue et fructueuse carrière pour Rick.
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Led Zeppelin (The Best Of Tribute) 2008

"Top Musicians Play: Led Zeppelin" 2008
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"The Ultimate Tribute To Led Zeppelin" 2008
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"40th Anniversary Tribute Album To Led Zeppelin" 2008
Sur ces quatre compilations qui reprennent pratiquement les mêmes morceaux, Rick chante et joue de la guitare sur "Ramble On".
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Avec "Knighted by the Blues" paru en Mai 2009, Rick a une manière bien à lui de revenir au Blues Rock.
Compte tenu de sa carrière bien remplie, il n'est pas surprenant que Rick propose un nouvel album de Hard Blues Rock sept ans après celui de Smooth Jazz, "Free Ride".
Cette sortie de 2009 n’a pas été enregistrée avec des puristes du Blues et cet album n'adhère pas vraiment au format traditionnel à 12 mesures.
Mais la sensation du Blues est assez forte tout au long de cet opus.
Ce sentiment est, par aillieurs, aussi fort sur ses propres chansons, (et celles de sa femme: quatre morceaux ont été co-écrits avec sa femme Jenda), que sur les deux superbes reprises, "If 6 Was Nine" de Jimi Hendrix et "Funny, I Still Love" de Ray Charles, qui sont plus qu'agréables à écouter.
Cet homme est un expert du Blues et son travail de guitare est toujours aussi impeccable, et sa voix ne semble pas avoir beaucoup changé depuis la sortie de "Rock and Roll Hoochie Koo".
Rick joue aussi de la basse avec le chant et la guitare et quelques thèmes à l'orgue sont chaleureusement assurés par Ron Reinhardt.
Trois chansons se détachent du reste, ce sont la chanson titre "Knighted by the Blues", l'incroyable "Sometimes" et "If 6 Was 9", qui avait été écrit et enregistré par Jimi Hendrix sur son album "Axis: Bold As Love".
Rick n'a pas perdu son toucher vif et mélodique et les solos défilent parfaitement sur les dix titres présentés, tantôt acérés comme dans le rock hargneux de "The Mess around", ou plus fluide dans le long Blues de facture classique "My Gals Kinda Crazy".
A noter la très bonne reprise de Jimi Hendrix, "if 6 was 9" et l'interprétation non moins réussie d'un titre bien Blues de Ray Charles, "Funny I still love you".
Pour l'entrée en matière, "Knighted by the Blues" commence par "The Mess around", un morceau bluesy rapide écrit par Ahmet Ertegün en 1953 qui fut l'un des premiers grands succès de Ray Charles, une jolie référence.
La seule chanson qui avait attiré l'attention des stations de radio est "Sometimes”.
Dès la première écoute, ce Blues Rock à la ZZ Top, sorti en single à l'époque, met l'auditeur littéralement K.O.
Le morceau qui suit, "Give Me Some Money", est un Blues plus classique dans sa conception.
L’un des meilleurs morceaux est une excellente version de "If 6 was 9" de Jimi Hendrix sur laquelle Rick démontre sa virtuosité.
Le titre "Knighted by the Blues" est un superbe morceau de Blues lent qui ravira son auditeur dès la première note.
La voix de Rick est bonne, tout comme son travail de frette.
Suit une chanson intitulé "Jenda" qui est un Blues up-beat de facture tout à fait classique.
Depuis quelques années, Rick insère aussi quelques thèmes jazzy où il assure des solos volubiles, et "Cat On A Hot Tin Roof", une autre vieille chanson classique écrite par Rick qu'il a transformé en un excellent Blues Jazz, en est la démonstration toute évidente.
Jenda Derringer sait aussi écrite des chansons et elle le prouve avec "My Gals Kinda Crazy"qui est vraiment un excellent Blues.
Suit "Time To Go", écrit par Rick Derringer, qui est un Blues Blues Rock à la Peter Green's Fleetwood Mac.
L'album finit en beauté avec "Funny I still Love you so", un grand morceau de slow Blues ravageur écrit par Ray Charles.
En conclusion, "Knighted By The Blues"' est un CD de jazz-blues de qualité qui mérite d'être ajouté à votre collection: Dire que cet opus est un must pour les fans serait un euphémisme car c'est un véritable délice!
Peut-être pas aussi bon que "Jackhammer Blues" ou "Blues Deluxe", mais, malgré tout, c'est un des meilleurs CDs de Blues que Rick a sorti.
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Un autre album live, "Rick Derringer's Rock Spectacular - Live At The Ritz: New York (1982)", parait en 2010.
Initialement publié sur cassette VHS par Sony en 1983, il y a eu plusieurs rééditions sur CD et / ou DVD depuis 2009 sous le titre "Live at The Ritz, New York - 1982".
Dans ce concert, Rick est accompagné par Alan Merrill à la guitare, Donny Kisselbach à la basse, James Wilcox à la batterie et leur invité spécial, Benji King aux claviers.
L'album permet d'écouter le show, tiré d'un concert nocturne unique enregistré en live au Ritz Club, à New York en 1982, qui fut une excitation ininterrompue, une grande fête avec des apparitions d'invités spéciaux, très "spéciaux" même, de l'ancienne choriste de Meat Loaf, Karla DeVito, Southside Johnny, mais sans ses Asbury Jukes, Carmine Appice et Tim Bogert, Ted Nugent, chacun d'entre eux prenant la suite de l'autre.
Rick avait animé l'émission et, avec son groupe, il avait été le support parfait pour chacun de ses invités.
Ensemble, Rick et ses amis avaient génèré et maintenu un niveau d'énergie uniquement possible lorsque les superstars mettent en commun leurs talents.
Ce fut un spectacle incroyable, le genre de concert bourré d'énergie qui carbure à la testostérone et qui est souligné par tant de bons moments comme "Is This a Cool World, or What?" de DeVito, "Cat Scratch Fever" de Nugent, "Oh, Carol", ou "Rock & Roll, Hoochie Koo" qui passe, finalement, très vite; une cinquantaine de minutes seulement alors que le concert filmé (et diffusé à la TV Américaine) dépassait les 2 heures.
Et le propre groupe de Derringer était tout à fait merveilleux: le guitariste Alan Merrill s'entraînant avec Derringer lui-même à travers "Easy Action" est une joie à écouter.
Mais c'est l'interaction avec les invités qui avait rendu cette soirée si dramatique et ce disque si puissant, tandis que la qualité sonore était suffisamment crue pour faire participer l'auditeur.
Et, ce soir-là, il n'y avait pas de meilleur endroit où il fallait être.
Cet album met, bien sûr, en vedette Rick et son groupe qui interprète quelques uns de ses meilleurs morceaux et qui est rejoint par plusieurs artistes invités pour jouer quelques-uns de ceux-ci.
Le son est 'brut de décoffrage' et cela fonctionne bien.
De quoi décrire parfaitement un spectacle de près de 30 ans remasterisé à partir d’une source vidéo; il a des défauts mais, cela fait partie du charme.
Les choses commencent bien, avec une chanson de Derringer (le groupe), "EZ Action". Rick et son groupe s'amusent évidemment.
Karla DeVito rejoint le groupe pour "Cool World", tiré de l'album de Karla, "Is This A Cool World or What".
La chanson qualifié de Pop New Wave façon B-52 ou Cyndi Lauper, sonne un peu excentrique jouée par un solide groupe de Rock, mais cela passe finalement bien.
Mais rien, cependant, ne peut sauver "Just Like You", une ballade tirée du même album.
Ensuite, c'est au tour de Southside Johnny Lyon et son harmonica. Il chante et il est énorme à l’harmonica sur "Honey Hush" de Big Joe Turner ("Honey Rush" sur la pochette) et le Blues "Five Long Years" d'Eddie Boyd.
Puis vient probablement la sempiternelle chanson de Rick, à savoir "Rock and Roll Hoochie Koo".
Carmine Appice amène son ancien partenaire de section rythmique, Tim Bogert, pour jouer "Have You Heard", un morceau chargé de riffs de son nouvel album.
Avec Rick, ils se lancent aussi dans "Lady" du seul et unique album studio de Beck, Bogert and Appice. Avant de débuter la chanson, il mentionne qu'au lieu de Jeff Beck, la chanson sera interprétée par 'Derringer, Bogert and Appice', un groupe qui ne se concrétisera que près de 20 ans plus tard.
Carmine a tendance à prendre les choses en main, et plutôt que d'annoncer simplement l'invité suivant, il en fait les honneurs.
Comme il le mentionne, il vient de terminer une tournée avec le Motor City Madman, Ted Nugent (en soutien de l’album "Nugent", qui comprend Carmine à la batterie) et Ted, aux côtés de Derringer, Appice et Bogert, déchire un version de "Cat Scratch Fever".
Ce groupe reste ensuite fidèle à une version amusante du classique de Chuck Berry, "Oh, Carol", avec Ted au chant.
Puis vient le tour du groupe Rick Derringer pour "Party At the Hotel" tiré du nouvel album de Rick pas encore publié, "Good Dirty Fun". Pour être tout à fait honnête, les invités étaient amusants et l'interaction avec Derringer était agréable à entendre, mais le final, composé uniquement de Rick, Alan, Benjy, Jimmy et Donnie, est remplie d'énergie survitaminée.
En conclusion, un live intéressant à posséder, surtout pour l'intensité phénoménale dégagée.
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En 2010 est paru un autre album live de Johnny Winter And, "Live at the Fillmore East 10/3/70" tiré de la même tournée que "Johnny Winter And Live".
Pendant bien longtemps, on a pu penser que ce dernier était un document live séminal de Johnny Winter sur la première partie de sa carrière. Comme simple LP, il durait autour de 40 minutes.
Il cartonnait, mais pas aussi dur que ce set, tiré de performances au Fillmore East et d'un concert en Floride en 1970.
C'est tout simplement Johnny Winter And qui joue une sélection d'originaux et de reprises de Rock.
La qualité sonore est phénoménal et l'énergie dégagée n'a pas la même que sur le premier LP, il le laisse dans la poussière.
Sony a donc dépoussiéré un 'Collectors' Choice' tiré de quelques trésors du passé pour celui-là.
Le jeu en symbiose des deux guitares sur cette autre version de “Good Morning Little School Girl” sonne comme un duel à couteau tiré.
Les deux autres morceaux qui sont dupliqués (par rapport au premier live), “It’s My Own Fault” et “Mean Town Blues”, sont plus bien plus longs. Le premier tourne autour de 22 minutes et le second, environ 18 minutes.
L'improvisation et les échanges entre guitares sont volumineux, sauvagement energétiques, et créatifs.
La version de “Highway 61 Revisited" contient un travail de slide guitare de Winter qui n'était pas présent sur l'album "Second Winter".
Celle de “Mean Town Blues” devient la version définitive, en particulier parce que le travail complémentaire de Derringer en countrepoint, comme il le fait sur “It’s My Own Fault”, transcende son tempo lent et devient complètement autre chose.
Le morceau de clôture, une relecture de “Rollin’ and Tumblin'” de Muddy Waters ne dure que quatre minutes et demie, mais il crée le désir que cela soit beaucoup plus long. Son intensité ardente et fondante d'acier fait partie des slide guitares les plus vicieuses jamais enregistrées dans les années 70.
Finalement, le seul morceau qui impressionne réellement le moins est “Rock and Roll Hoochie Koo”, mais pas en raison de sa performance qui est trop standardisée. C'est simplement que la comparaison à l'autre spontanéité et énergie furieuse sur le reste du set, cela semble trop sous contrôle.
Malgré tout, cette version balaye la version studio de Johnny Winter And ou celle du propre single de Derringer.
Conclusion: ce set fait exploser la série de bootleg officiellement lancée par Winter, et devient son enregistrement définitif en live, haut la main.
Rick a ensuite joué avec All Starr Band de Ringo Starr à Paris le 26 Juin 2011.
Il a également été poursuivi en justice par BAC Home Loans Servicing, une société de prêts hypothécaires assurant un autre emprunt pour le compte de Fannie Mae.
Selon BAC, Derringer n'avait effectué aucun paiement mensuel en 2010 et devait 242 366 $ en capital et intérêts en Octobre 2010.
Rick a blâmé les circonstances à la société en disant que "n'importe qui peut être touché par cet énorme problème, même nous".
Le 30 Mars 2013, Rick et sa femme Jenda ont renouvelé leurs vœux au Sarasota Yacht Club.

Avec l'album "Rick & Jenda Do Les Beatles", paru en 2014, le couple rend hommage à la musique des Beatles.
Ce disque propose des morceaux entraînants et originaux de nombreux classiques: "Hard Day's Night", "Here Comes The Sun", "Gotta Get You Into My Life", "The Word", "In My Life", "Eight Days a Week", "Something", "and I Love U", "Here, There and Everywhere", et "Do You want to Know a Secret".
Les dix titres ont tous été produits et réalisés par Rick et Jenda Derringer dans leur studio Bradenton.
Rick a également été inscrit comme défendeur dans une autre plainte de saisie sur une propriété distincte en 2014 dans le comté de Manatee, en Floride.
En 2017, il a été accusé d'avoir porté un fusil chargé sur un vol Delta Air Lines de Cancun, au Mexique, à Atlanta, en Géorgie.
Selon son manager, Rick pensait qu'il était autorisé à porter l'arme, sur la base de sa possession d'un permis de pistolet valide en Floride. Il a dit qu'il volait trente à cinquante fois par année.
Plus tard, il a plaidé coupable à l'accusation, acceptant de payer une amende de 1000 $, disant que cela ne se reproduira pas, "...même pas un pistolet à eau...".
Un ré-enregistrement de "Real American" avec des paroles mises à jour a été publié le 28 Mai 2017, au début de Alex Jones's radio show.
"I gotta be a man, I can't let it slide" ("Je dois être un homme, je ne peux pas laissé aller") a été changé en "I gotta lend a hand, I can't let it slide" ("Je dois donner un coup de main, je ne peux pas laissé aller") et "fight for the right of every man" ("se battre pour le droit de chaque homme") est devenu "fight for the rights of everyone" ("se battre pour les droits de toutes les personnes").
"Best not mess with my US" est interjeté avant le deuxième verset, et une nouvelle ligne dit: "Ours is a cause that's right and just, we're built on truth, in God we trust" ("Notre cause est bonne et juste, nous nous sommes bâtis sur la vérité, en Dieu nous avons confiance...".
En 2017, Rick a collaboré avec les légendes du baseball Tom Seaver et Gary Redus pour sortir une version de "Take Me Out To The Ballgame", honorant ainsi son amour pour le baseball.
Rick travaillerait actuellement sur un nouvel album solo qui devrait être intitulé "Rick Derringer Does ElvisSinatra"...
Discographie:
The McCoys:
1965 Hang on Sloopy
1966 You Make Me Feel So Good
1968 Infinite McCoys
1969 Human Ball
Johnny Winter And
1970 Johnny Winter And
1971 Live
2010 Live at The Fillmore East 10/3/70
Rick Derringer:
All American Boy (1973)
Spring Fever (1975)
Guitars and Women (1979)
Live Party In The Park (1980)
Face To Face (1980)
Good Dirty Fun (1983)
Back to the Blues (1993)
Electra Blues (1994)
Tend the Fire (Europe, 1997)
Blues Deluxe (1998)
Rick Derringer & Friends - Live on the King Biscuit Flower Hour, 1983 (avec Edgar Winter, Ian Hunter, Dr. John, Lorna Luft, Hall & Oates) (1998)
Jackhammer Blues (2000)
Live at Cheney Hall (2002)
Free Ride (2002)
Rockin' American (2007)
Rick Derringer - Live At The Ritz, NY (2009)
Knighted by the Blues (2009)
Edgar Winter's White Trash
Roadwork (Featuring Jerry LaCroix, Rick Derringer) (1973)
The Edgar Winter Group
They Only Come Out at Night (1972)
Shock Treatment (1974)
The Edgar Winter Group With Rick Derringer (1975)
Live In Japan (1990)
Edgar Winter
Jasmine Nightdreams (1975)
Together (1976)
Todd Rundgren
A Wizard, a True Star (1973)
Thomas Jefferson Kaye
Thomas Jefferson Kaye (1973)
First Grade (1974)
Johnny Winter
Saints And Sinners (1974)
Together (1976)
Joe Vitale
Roller Coaster Weekend (1974)
Steely Dan
Katy Lied (1975)
Dick Glass Featuring Rick Derringer And The McCoys
The Glass Derringer (1976)
Derringer
Derringer (1976)
Live In Cleveland (1976)
Sweet Evil (1977)
Derringer Live (1977)
If I Weren't So Romantic I'd Shoot You (1978)
Live At The Paradise Theater, Boston Massaschussetts, July 7, 1978 (2000)
"Weird Al" Yankovic
"Weird Al" Yankovic (1982)
Dare To Be Stupid (1985)
Polka Party! (1986)
Even Worse (1988)
DNA
Party Tested (1983)
DBA Derringer Bogert Appice
Doin' Business (2001)
The Derringers
Aiming 4 Heaven
We Live (2008)
Rick & Jenda Derringer
Do Les Beatles (2014)
Sources: wikipedia, Bruce Eder, Rock Fever, Michael H. Little, ClashDoherty, Lenny Kaye, Dave Marsh, Michael B. Smith, Franko, Brett Hartenbach, Robert Christgau, De Gloeiende Plaat, William Ruhlmann, Charley Walters, Tim Sendra, John Gorman, Steve Newton, BilSmith, ElectricBlues, Steve Marshall, karadok, Alex Henderson, Captain Cody, Randy Patterson, Dave Thompson, zacharymule, Thom Jurek