FRANK ZAPPA (Bio)

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FRANK ZAPPA (Bio)

Messagepar alcat01 » 01 Sep 2016, 01:03

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Frank Vincent Zappa, né le 21 Décembre 1940 à Baltimore et mort le 4 Décembre 1993 à Los Angeles, est un musicien, guitariste, auteur-compositeur, interprète, ingénieur du son, producteur, satiriste et réalisateur américain.
Ses travaux ont trait à plusieurs genres bien distincts: le Rock, le Jazz et la musique classique, ainsi qu'un lien particulier à la musique concrète.
Zappa a aussi occasionnellement été réalisateur de films et de vidéos de musique, et concepteur de pochettes d'albums qu'il a produit par ailleurs en totalité.
Tout au long de sa carrière, il a sorti plus de soixante albums qu'il a enregistrés avec les Mothers of Invention ou, pour une bonne partie, sous son propre nom.
Dans sa prime jeunesse, il a développé un intérêt pour les compositeurs classiques du XXe siècle, notamment Edgard Varèse, Igor Stravinsky ou encore Anton Webern, et pour le Rhythm and Blues des années 1950.
Il s'est, par la suite, essayé à la composition de musique classique au lycée, tout en jouant de la batterie dans des groupes de Rhythm and Blues.
Il s'est finalement orienté vers la guitare, qui est restée son instrument de prédilection pour une grande partie de sa carrière.

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Auteur-compositeur-interprète autodidacte, Zappa s'est ouvert à diverses influences musicales, sa musique teintée d'expérimentation puisant dans de multiples styles musicaux et s'avèrant difficile à classifier dans un genre distinct.
Par exemple, les morceaux de son premier album avec The Mothers of Invention, "Freak Out!", paru en 1966, semblent liés au Rock conventionnel tout en s'en distinguant par des improvisations collectives et des collages sonores réalisés en studio.
Les albums subséquents de Zappa affirment son approche éclectique et expérimentale de la musique, s'essayant à plusieurs genres et s'écartant des sentiers conventionnels du Rock, du Jazz ou de la musique classique.
Les paroles de Frank, souvent teintées d'un humour décapant, parfois graveleux et absurde, révèlent sa vision iconoclaste des pratiques, structures et hiérarchies sociales établies.
Sur un ton satirique, il a âprement critiqué le système éducatif et les institutions religieuses et s'est imposé comme un défenseur assidu et passionné de la liberté d'expression, de l'autodidaxie, de l'engagement politique et de l'abolition de la censure.

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Les travaux de Zappa, artiste prolifique, ont souvent été reçus très favorablement par la critique.
Il a aussi rapidement connu le succès commercial, tout particulièrement en Europe, bien qu'il ait travaillé comme artiste indépendant pour une grande partie de sa carrière.
Frank Zappa est fréquemment cité comme source d'influence majeure par plusieurs musiciens et compositeurs contemporains.
Il a aussi lancé la carrière de musiciens membres quelque temps de ses différents groupes.
Il a même été, à titre posthume, intronisé au Rock and Roll Hall of Fame en 1995 et il a reçu un Grammy Award rendant hommage à l'ensemble de son œuvre en 1997.
Après un mariage éphémère avec Kathryn J. Sherman (entre 1960 et 1964), il a épousé Adelaide Gail Sloatman, avec laquelle il a eu quatre enfants: Moon, Dweezil, Ahmet et Diva.
Zappa est décédé en 1993 à l'âge de 52 ans des suites d'un cancer de la prostate.
En 2002, la revue Rolling Stone l'a classé 71e dans sa liste des cent plus grands artistes de tous les temps, et 22e en 2011 de la liste des cent meilleurs guitaristes.

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Frank Zappa est né à Baltimore dans le Maryland (USA), le 21 décembre 1940. Il est l'aîné de quatre enfants : Bob, Carl et Candy. Son père est natif de Sicile. Sa mère est d'origine italienne.
Sa petite enfance à Edgewood: asthme, otites et sinusites à répétitions obligent sa famille à déménager pour la Floride puis en 1952 pour la Californie à Monterey, puis Pacific Grove.
En 1952, il débute la batterie car ul est très intéressé par le son des objets sur lesquels on peut taper.
C’est en 1954 que Zappa subit le choc musical qui imprimera à jamais ses choix compositionnels: Il découvre "Ionisation" d’Edgard Varèse. Cette œuvre on ne peut plus percussive joue un rôle considérable dans son approche instrumentale de la guitare dont il devient une référence avec Jimi Hendrix.
Il considère dés lors Edgard Varèse comme 'le plus grand compositeur vivant'.
En 1955, pour son 15eme anniversaire, Frank utilise les cinq dollars offerts par sa mère pour se payer une communication téléphonique longue distance avec Edgar Varèse, qui est devenu son idole. Il ne parlera au téléphone qu'à son épouse, le compositeur est à Bruxelles pour l'Exposition Universelle.
Un peu plus tard, il est bouleversé à l'écoute du "Sacre du Printemps" d’Igor Stravinsky.
Disons que les éléments qui fondent sa trajectoire musicale forment une tapisserie où s’attachent les noms d’Edgard Varèse, d'Igor Stravinsky, d'Anton Webern, de Karlheinz Stockhausen, de Charles Ives, d'Aaron Copland, de György Ligeti, de Johnny 'Guitar' Watson, de Clarence Gatemouth Brown, d'Eric Dolphy, de Spike Jones, de Raymond Scott et de Carl Stalling.

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S'intéressant de plus en plus aux groupes locaux de Rhythm and Blues, il intègre différents groupes en tant que batteur.
1956 est l’année où il rencontre Captain Beefheart (Don Van Vliet), l’ami capital qu’il produira plus tard et avec lequel il enregistrera "Hot Rats" puis "Bongo Fury".
C’est également l’année où il forme The Blackouts, groupe séminal.
En 1959, il écrit "Mice", une œuvre pour instruments à percussions,...

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...ainsi que le soundtrack de "Run Home Slow", un film produit par Tim Sullivan.

En 1961, à Cucamonga, au cœur du désert Mojave, Paul Buff et Frank Zappa inaugurent le Studio PAL, futur Studio Z, plaque tournante où viennent enregistrer des groupes de doo wop et de rhythm’n’blues.
Il y grave son tout premier single "Break Times" / "16 Tons".
Le Studio Z n’est-il pas un archétype du studio résidentiel ?

Inspiré par les monsters movies Japonais, le cinéma d’horreur de Roger Corman, 'The Wizard Of Oz', ce chef d’œuvre de Victor Fleming et 'Freaks Barnum' de Todd Browning, il cherche des fonds pour réaliser Captain Beefheart Versus The Grunt People.
Entamant une carrière d'auteur de chansons, Zappa rejoint un groupe local de R&B en tant que guitariste.
En 1964, il rallie The Soul Giants, le groupe de Ray Collins.
Cette association donnera naissance, le 10 Mai de cette année, à The Mothers (diminutif de The Motherfuckers), qui deviendront, sous la pression de la MGM, The Mothers Of Invention.
En 1965, il s’entoure de personnalités significatives des premières heures de la freakdom: Pamela Zarubica (alias Suzy Creamcheese), Vito et Carl Franzoni.
Pamela Zarubica établit ensuite le contact entre Zappa (peu enclin aux mondanités) et Allen Ginsberg, Jim Morrison et Phil Spector.
Il rencontre aussi Lenny Bruce, figure plutôt subversive dans l’univers du show business.

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Et le 27 Juin 1966, The Mothers Of Invention, épaulés par le producteur Tom Wilson, producteur de Cecil Taylor et du Velvet Underground, sortent "Freak Out!", le premier double album-concept dans l’histoire du Rock, mélange de R&B et de collages sonores expérimentaux, publié chez Verve / MGM.

L'album est marqué par le ton satirique de Zappa qui livre sa perception de la culture Pop Américaine.
Il s'agit également du second double album studio de l'histoire du Rock, étant paru une semaine après "Blonde on Blonde" de Bob Dylan.
Toutefois, l'album paraît initialement sous la forme d'un seul disque au Royaume-Uni.
"Freak Out!" est souvent considéré comme l'un des premiers albums les plus influents de l'histoire du Rock.

Enregistré en Mars 1966, l'album est produit par Tom Wilson, qui avait découvert The Mothers quelques semaines plus tôt alors qu'ils jouaient dans un bar sous le nom de The Soul Giants.
Zappa dira quelques années plus tard que Wilson avait initialement signé The Mothers of Invention pour un contrat d'enregistrement en croyant que c'était un groupe blanc de Blues.

Pour l'enregistrement de cet album, le groupe comprend Frank Zappa, le chanteur et joueur de tambourin Ray Collins, le bassiste Roy Estrada, le batteur Jimmy Carl Black, ainsi que le guitariste Elliot Ingber, qui rejoindra plus tard le Magic Band de Captain Beefheart sous le nom de Winged Eel Fingerling.
Tous les morceaux sont composés et arrangés par Zappa.
On y retrouve les trois piliers qui sous-tendront toute son œuvre future: la rigueur de l'écriture musicale, un commentaire social sans fioriture et une bonne dose d'humour.
Toute une face est consacrée à une pièce pour un ensemble de percussions intitulée "The Return of the Son of Monster Magnet", un véritable hommage au compositeur Edgar Varèse qui a très fortement influencé Zappa.

Le répertoire original du groupe comprenait des reprises de Rhythm and Blues, mais Zappa réussit à convaincre les autres membres de jouer ses propres compositions et le nom du groupe est changé en The Mothers.
"Freak Out!" est empreint de plusieurs styles musicaux qui vont du Rhythm and Blues, du Doo-Wop, et du Blues Rock traditionnels à des arrangements orchestraux et des collages sonores avant-gardistes inhabituels pour la scène Rock de l'époque.

Les deux premières chansons enregistrées pour l'album furent "Any Way The Wind Blows" et "Who Are the Brain Police?". Lorsque Tom Wilson a entendu cette dernière, il se rendit compte que The Mothers n'étaient pas qu'un groupe de Blues.
Dans 'The Real Frank Zappa Book', Zappa a écrit "...Je pouvais voir à travers la fenêtre qu'il se ruait vers le téléphone pour appeler son patron, probablement en disant: "...Eh bien, euh, pas exactement un 'blues band blanc', mais ... une sorte de...".
Dans un article de 1968 écrit pour Hit Parader magazine, Zappa a écrit que lorsque Wilson a entendu ces chansons, "...il a été tellement impressionné qu'il a sauté sur le téléphone et appelé New York, et par conséquent, j'ai obtenu un budget plus ou moins illimité pour faire cette monstruosité...".
"Freak Out!" est un exemple précoce de l'album concept, une farce sardonique sur la musique Rock et l'Amérique.
"...Toutes les chansons dessus étaient à propos de quelque chose...", écrit Zappa dans 'The Real Frank Zappa Book'.
"...Ce n'était pas comme si nous avions un Hit single et que nous avions besoin de faire du remplissage autour. Chaque morceau a une fonction dans un concept global satirique...".

L'album a été enregistré à TTG Studios au coin de Sunset et Highland à Hollywood, en Californie, entre le 9 Mars et 12 Mars 1966.
Certaines chansons, comme "Motherly Love" et "I Ain't Got No Heart" avaient déjà été enregistrée avant les sessions de "Freak Out!". Ces premiers enregistrements, déclarés avoir été faits autour de 1965, ne sont pas officiellement publiés jusqu'en 2004, quand ils sont apparus sur l'album posthume "Joe's Corsage".
Une première version de la chanson "Any Way The Wind Blows", enregistrée en 1963, apparaît sur une autre version posthume, "The Lost Episodes".
La chanson a été écrite quand Zappa a vait pris en considération le divorce de sa première épouse, Kay Sherman. Dans les notes de pochette pour "Freak Out!", Zappa avait écrit: "...Si je n'avais jamais obtenu le divorce, ce morceau de non-sens trivial n'aurait jamais été enregistré...".
Tom Wilson est devenu plus enthousiaste au fur et à mesure que les sessions continuaient.
Au milieu de la semaine de l'enregistrement, Zappa lui a demandé: "...Je voudrais louer du matériel de percussion à 500 $ pour une session qui commence à minuit le vendredi et je veux ammener tous les freaks de Sunset Boulevard dans le studio pour faire quelque chose de spécial...". Et Wilson accepta. Le matériel a été travaillé dans "The Return of the Son of Monster Magnet".
Dans une interview à la radio en Novembre 1967 (à titre posthume inclus dans le cadre de l'album "MOFO" de 2006), on entend Zappa se plaindre que la version de "Monster Magnet" sorti sur "Freak Out!" était en fait un morceau inachevé; la piste de percussion était destinée à servir de base à une pièce encore plus complexe, mais MGM avait refusé d'approuver le temps de studio nécessaire pour enregistrer les overdubs destinées qui auraient terminé la composition, et il a été édité (à la grande insatisfaction de Zappa) sous cette forme inachevée.

Zappa a découvert plus tard que lorsque le matériel avait été enregistré, Wilson avait pris du LSD. "...J'ai essayé d'imaginer ce que [Wilson] devait penser,..." Zappa a raconté, "...assis dans cette salle de contrôle, écoutant toute cette merde bizarre qui sortait des haut-parleurs, et étant responsable de dire à l'ingénieur du son, Ami Hadani ( qui n'était pas sous acide), ce qu'il fallait faire...".
Au moment où "Freak Out!" a été modifié et façonné en album, Wilson avait passé entre 25,000 et 35,000 $ de l'argent de MGM.
Dans le magazine 'Hit Parader', Zappa avait écrit que "...Wilson avait exposé son cou. Il avait fait strictement son travail en produisant l'album. MGM avait estimé qu'ils avaient dépensé trop d'argent sur l'album...".
Le label demanda que deux lignes soient retirées de la section "It Can't Happen Here" de "Help, I'm a Rock", une chanson dédiée à Elvis Presley, qui toutes deux avaient été interprétée par les dirigeants de MGM comme des références à la drogue. Toutefois, le label soit n'avait pas d'objection, ou bien n'avait pas remarqué, un enregistrement accéléré de Zappa criant le mot "fuck" après s'être défoncé accidentellement le doigt, cela se produisant à 11 minutes et 36 secondes dans "The Return of the Son of Monster Magnet".
Sur la parution CD de 1995 de l'album, "Help, I'm a Rock" et "It Can't Happen Here" ont été indexées comme des pistes séparées, car "It Can't Happen Here" avait été sur la compilation vinyle de 1969 "Mothermania".

De nombreux auditeurs furent convaincus que l'album était inspiré par la drogue, et interprétèrent le titre de l'album comme de l'argot pour un mauvais trip de LSD.
Cet album a fait que The Mothers of Invention sont devenus les chéris immédiats de l'underground avec un suivi contre-culturel fort.

Cependant, ce disque a fait se développer un culte majeur suivi dans les Etats-Unis au moment MGM / Verve a été fusionnés en une division de PolyGram en 1972.
A cette époque, de nombreuses parutions MGM / Verve, y compris "Freak Out!", ont été prématurément supprimées dans une tentative de maintenir l'entreprise en difficulté financièrement solvable.
Mais Zappa avait déjà déménagé à ses propres sociétés Bizarre Records et Straight Records qui furent distribuées par Warner Bros Records.

A noter que l'album fut initialement très mal reçu aux États-Unis, mais il connut un net succès en Europe et rapidement, il influença de nombreux musiciens de Rock Anglais.
Selon l'écrivain David Fricke, l'album a été une influence majeure sur le "Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band" des Beatles.
Paul McCartney considère "Sgt. Pepper's" comme le "Freak Out!" des Beatles.
Cependant, Zappa critiqua les Beatles, car il estimait qu'ils étaient "only in it for the money". ("seulement là pour l'argent")...

"Freak Out!" acquerra ensuite un statut d'album culte aux États-Unis, où il se vendra régulièrement jusqu'au début des années 70.
En 1999, l'album a reçu le Grammy Hall of Fame Award et en 2003, il est classé par le magazine Rolling Stone parmi les 500 plus grands albums de tous les temps.
En 2006, le "MOFO Project / Object" produit un documentaire audio présentant sa conception, à l'occasion du 40e anniversaire de l'album.

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Dans la foulée, Zappa se lance dans l'élaboration d'un second album.
Cependant, la somme allouée au groupe afin d'enregistrer ce second opus est vraiment minime. "...Lorsqu'il fut question d'enregistrer notre deuxième disque, la MGM nous annonça que le budget ne pouvait dépasser 11000 $. Les plannings d'enregistrements étaient si serrés qu'il nous fut impossible de peaufiner quoi que ce soit..." explique Frank.
En effet, durant le mois de Novembre 1966, The Mothers of Inventions eurent droit en tout et pour tout à quatre séances d'enregistrement de six heures chacune.
Aucune possibilité ne fut offerte au groupe afin de mixer et de monter l'album en dehors de ces séances.
Du coup, beaucoup de déchets apparaissent sur certains morceaux, les bandes ont été saisies d'autorité alors que le montage et le mixage était encore en cours!
De ce fait, la réalisation de cet album est une performance. Pour éviter toute erreur qui aurait fait perdre un temps précieux, Zappa organisa des séances de répétition interminables et scinda les morceaux présents sur l'album afin de pouvoir les enregistrer plus facilement.
De par ce travail titanesque, Frank Zappa prouva une fois de plus son habilité à travailler dans des conditions des plus difficiles et à sauver ce qui était voué à l'échec.
Mieux, l'urgence et la confusion sonore seront les deux aspects principaux du nouvel album, donnant une impression d'innovation.

Tom Wilson négligeait la production de l’album et Zappa, voyant que son producteur "tait plus occupé au téléphone que dans la cabine d'enregistrement, lui proposa de produire lui-même l'album, habitude qu'il gardera jusqu'à la fin de sa carrière.

"Absolutely Free", paru en Avril 1967, est, encore une fois, un affichage de composition musicale complexe avec satire politique et sociale.
Le groupe a été augmenté depuis "Freak Out!" par l'ajout du joueur de bois Bunk Gardner, du claviériste Don Preston, du guitariste Jim Fielder et du batteur Billy Mundi.
Fielder ayant quitté le groupe avant que l'album n'ai été publié, son nom a été retiré des crédits de l'album.

L'accent mis par cet album est sur des mouvements interconnectés, car chaque côté du LP vinyle d'origine comprend une mini-suite.
Il contient également d'un des plus célèbres chansons du début de carrière de Zappa "Brown Shoes Don't Make It," une piste qui a été décrite comme un 'condensé musical de deux heures'.
Le titre de "Brown Shoes Don't Make It" a été inspiré par un événement couvert par le journaliste du Time Hugh Sidey en 1966: Le journaliste a correctement deviné que quelque chose se tramait quand le président Lyndon B. Johnson fastidieusement habillé a fait un faux pas de la mode en portant des chaussures marrons avec un costume gris. Johnson s'est envolé pour le Vietnam pour une visite surprise de relations publiques plus tard ce jour-là.
Dans les chansons "America Drinks and Goes Home" et "America Drinks", Zappa combine un air naif avec des effets sonores de boîte de nuit pour parodier ses expériences en jouant avec des groupes de bar ivres au cours des années 1960.
D'autres chansons enregistrées peu après utiliseront les mêmes sortes d'idées comme "On with the Show" par The Rolling Stones (sorti en 1967), "My Friend" de Jimi Hendrix (enregistré en 1968, sorti en 1971) et "You Know My Name (Look Up The Number)" par The Beatles (enregistrées en 1967 et 1969, publié en 1970).
"Plastic People" commence par une introduction moqueuse du Président des États-Unis, qui (avec son épouse) ne peut que réciter les notes d'ouverture de "Louie, Louie". "Louie, Louie" est souvent interpolée dans les compositions de Zappa (d'autres exemples apparaissent dans les albums "Uncle Meat" et "Yellow Shark", entre autres), et quand Zappa a commencé à jouer "Plastic People" vers 1965, les mots ont été mis sur l'air de "Louie, Louie".
"Plastic People" se réfère aux gens 'bidons', thématique déjà abordée dans le morceau "You're Probably Wondering Why I'm Here" sur "Freak Out!" mais repris ici sur un ton plus caustique: "...J'entends les bruits des bottes sur Sunset Boulevard. De Crescent Heights jusqu'à Pandora's Box, on est confronté à une vaste quantité de gens en plastique. Prenez une journée et promenez-vous, regardez les nazis parcourir votre ville. Rentrez chez vous et maîtrisez-vous. Vous pensez que cette chanson est pour quelqu'un d'autre?...". Les premiers couplets semblent être une charge tous azimuts pour ceux qui représentent l'autorité - CIA, la Police, etc. - mais au-delà de cette évidence Zappa souhaitait réveiller les consciences: "...À l'époque, les gens étaient prêts à accepter tout ce qu'on leur offrait: politiquement, musicalement, socialement - tout. On leur offrait et ils ne posaient pas de questions. Alors je me suis décidé à les secouer, à les faire sortir de ce contentement, de leur ignorance, qu'ils se posent des questions...".
Seulement, les auditeurs auxquels s'adresse la chanson ne voulaient voir qu'une banale dénonciation des lobbies commerciaux et de l'autoritarisme dans toutes ses formes.
Mais finalement, Zappa souhaitait, lui, faire comprendre que ces 'gens bidons' ne sont pas ceux qui créent les modes, mais ceux qui les consomment.
Pour "Call Any Vegetable", "...Voilà une chanson sur les légumes. Ils vous maintiennent minces, ils sont vraiment bons pour vous...". Seulement la suite des paroles ne semblent avoir aucune signification particulière, car Zappa demande à l'auditeur d'appeler tous les légumes: "...Rutabaga, rutabaga. Le pruneau n'est pas un légume! Le chou est un légume! Personne ne saura si vous, vous ne voulez pas qu'ils sachent...". Le fait est que ce non-sens est parfaitement volontaire de la part de Zappa; replacé dans le contexte de la psychose des écoutes téléphoniques des milieux marginaux d'Hollywood, il prend là tout son sens: c'est un langage secret en remplaçant certains mots par des noms de légumes, un peu comme des mafieux parlant un dialecte sicilien totalement incompréhensible sauf pour eux.
Il n'est pas rare de trouver des mélodies des autres compositeurs au sein de la musique de Frank Zappa. "Absolutely Free" est plein de références musicales à d'autres compositions et artistes, dont Igor Stravinsky.
Par exemple, "Amnesia Vivace" commence avec un collage de citations de ballets de Stravinsky: d'abord, le groupe joue le "Ritual Action of the Ancestors" du "Sacre du printemps, Partie II"; puis le clavecin et des voix bavardes évoquent la danse martelante des adolescents dans la partie I, sur laquelle le sax et le début de la voix de Zappa citant la mélodie de basson à l'ouverture même du 'Rite' et continue dans la 'Berceuse' lyrique (également pour basson) à la fin de "L'Oiseau de feu" de Stravinsky.
La séquence d'ouverture de "Petrouchka" est citée dans la section centrale de "Status Back Baby".
"Soft-Sell Conclusion" se termine par une version de la mélodie de trombone qui ouvre la "Marche Royale" de Stravinsky de l'"Histoire du soldat".
Le "Invocation & Ritual Dance of the Young Pumpkin", au début du solo de saxophone (première cadence) cite le trio directement à partir du quatrième mouvement de Gustav Holst de "Les Planètes", "Jupiter, celui qui apporte la gaieté".
La mélodie de "The Duke of Prunes" est le thème de l'amour du propre film de Zappa, "Run Home Slow".
Zappa disait qu'avec Edgar Varèse, Stravinsky était l'autre grande découverte de sa vie: "...C'est ce que j'aime par-dessus tout chez Stravinsky. C'est exactement ce que je recherche en musique...".
Quant à "Brown Shoes Don't Make It", Zappa décrivait ce morceau comme "...une chanson sur les malheureux qui fabriquent les lois, des ordonnances iniques et qui ne se rendent pas compte que les restrictions qu'ils imposent aux jeunes dans la société sont le résultat de leurs propres frustrations sexuelles...".
Celle-ci raconte l'histoire d'une jeune fille de treize ans qui entretient en douce une relation avec un notable "Old City Hall Fred".
La chanson fera scandale, jusqu'aux bureaux de la MGM, surtout dans la façon très crue qu'a Zappa de raconter les actes obscènes entre l'adolescente et le notable, argumentant même dans le sens du 'Vieux Fred': "...Elle n'a que 13 ans mais elle sait comment être indécente. C'est un sale petit esprit, corrompu, corrodé. J'ai pigé qu'elle voulait se faire charger. Si c'était ma fille? - Qu'est-ce que tu ferais Papa?...".
Au-delà du scandale, ce que souhaite Frank Zappa, c'est dénoncer le triomphe de l'impunité, mais que quelle que soit la nature de ces actes, l'Américaine puritaine et bon teint préfèrera toujours ignorer le problème.

L'album atteignit le numéro 41 dans les US Billboard Charts DE 1967...

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Zappa enregistre également "We're Only in It for the Money", paru le 4 Mars 1968 sur Verve Records, une satire grinçante du Flower Power mais aussi du mode de vie traditionnel Américain; la couverture pastiche celle de "Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band" des Beatles, remplaçant les fleurs par des légumes.

Variant les styles du Doo-Wop des années 1950 à la Surf Music des années 1960 en passant par l'orchestral d'avant-garde, "We're Only in It for the Money" englobe du Rock, de la musique expérimentale et du Rock Psychédélique, avec des segments d'orchestre découlant des sessions d'enregistrement de "Lumpy Gravy", qui avait déjà été émis comme album solo instrumental par Capitol Records et qui a ensuite été réédité par Zappa et publié par Verve; le "Lumpy Gravy" réédité a été produit en même temps que "We're Only in It for the Money".
L'album monta pour atteindre la trentième place dans le classement Nord Américain du Billboard 200 dans la catégorie album Pop. L'album est une violente satire du mouvement hippie.

Comme les deux précédents albums du groupe, c'est aussi un concept album, et il fait la satire politique de la gauche et de la droite, en particulier la sous-culture hippie, ainsi que l'album des Beatles "Sgt. Seul Pepper Hearts club Band".
Il a été conçu dans le cadre d'un projet intitulé "No Commercial Potential", qui a produit trois autres albums: "Lumpy Gravy", "Cruising with Ruben & the Jets" et "Uncle Meat".
"We're Only in It for the Money" est par ailleurs la première partie d'une continuité conceptuelle, poursuivie avec "Lumpy Gravy" réédité et conclu avec le dernier album de Zappa, "Civilization Phaze III " paru en 1994.

Lors du tournage de "Uncle Meat", Zappa enregistrait à New York pour un projet intitulé "No Commercial Potential", qui a fini par produire quatre albums: "We're Only in It for the Money", une version révisée de l'album solo de Zappa "Lumpy Gravy", "Cruising with Ruben & the Jets" et "Uncle Meat", qui servira de bande originale du film du même nom, qui n'avait pas été achevée avant 1987.
Zappa a déclaré: "...C'est un album tout en un. Tout le matériel dans les albums est organiquement lié et si j'avais toutes les bandes master et que je pouvais prendre une lame de rasoir, les couper et les mettre à nouveau ensemble dans un ordre différent, cela ferait encore un morceau de musique que vous pouvez écouter. Ensuite, je pourrais prendre cette lame de rasoir et la recouper et la réassembler d'une manière différente, cela aurait encore un sens. Je pourrais faire cela de vingt façons (différentes). Le matériel est vraiment lié...".

Pendant que les sessions d'enregistrement continuaient, The Beatles sortirent leur album acclamé, "Sgt. Peppers Lonely Hearts Club Band". En réponse à la sortie de l'album, Zappa décida de changer le concept de l'album pour parodier l'album des Beatles, parce qu'il estimait que les Beatles étaient de mauvaise foi et "seulement là pour l'argent".
The Beatles ont été ciblés comme un symbole des objections de Zappa à la corporatisation de la culture des jeunes, et l'album a servi comme une critique d'eux-mêmes et le Rock Psychédélique dans son ensemble.

Ray Collins avait quitté the Mothers avant que les sessions d'enregistrement de New York n'aient eu lieu, mais plus tard il rejoindra quand le groupe enregistrera les chansons Doo-Wop qui formeront l'album "Cruisin' with Ruben & the Jets".

Gary Kellgren avait été embauché comme ingénieur du son pour le projet, et par la suite il le termina en livrant des morceaux de dialogue chuchotés qui reliaient les segments de "We're Only in It for the Money".
Pendant les séances d'enregistrement, Verve avait demandé que Zappa supprima un couplet de la chanson "Mother People".
Zappa accepta, mais il inversa l'enregistrement et il inclut le couplet en arrière plan dans le cadre de la piste de dialogue "Hot Poop", concluant la première face de l'album, mais cela sera éliminé par Verve sur les re-pressages ultérieurs qu'ils feront.

Pendant l'enregistrement de "We're Only in It for the Money", Zappa avait aussi découvert que les cordes du grand piano des Apostolic Studios résonnaient si une personne parlait à proximité de ces cordes.
L'expérience "piano people" impliquait Zappa ayant différents orateurs qui improvisent un dialogue en utilisant des sujets proposés par Zappa. Plusieurs personnes ont contribué à ces sessions, dont Eric Clapton, Rod Stewart et Tim Buckley.
Les voix de "piano people" consistaient principalement en Motorhead Sherwood, Roy Estrada, Spider Barbour, All-Night John (le directeur du studio) et Louis Cuneo, qui a été noté pour son rire qui ressemblait à une 'dinde psychotique'.

Pendant la production, Zappa a expérimenté avec des techniques d'enregistrement et d'édition qui ont produit des textures inhabituelles et compositions de musique concrète; L'album comprend des chansons abrégées interrompues par des segments de dialogue et de musique sans rapport qui change la continuité de l'album.
Les segments de musique orchestrale inclus sur l'album provenaient d'un album solo orchestral de Zappa précédemment publié par Capitol Records sous le titre "Lumpy Gravy" en 1967.
MGM a affirmé que Zappa avait l'obligation contractuelle d'enregistrer pour eux, et par la suite Zappa réédita "Lumpy Gravy", publiant une version radicalement différente sur Verve Records, après la sortie de "We're Only in It for the Money".
L'œuvre de "Lumpy Gravy" l'identifiait comme la "phase 2 of Only in It for the Money", alors que "We're Only in It for the Money" était identifié dans son oeuvre comme "phase one of Lumpy Gravy", tout cela faisant allusion à la la continuité conceptuelle des deux albums.

Pour certains pressages de l'album, MGM censura plusieurs pistes sans la connaissance, la participation ou la permission de Zappa.
En effet, les premières versions de l'album eurent des parties modifiées ou enlevées, à cause du ton perçu alors comme injurieux.
Les titres modifiés dans cette première édition sont donc:
"Who Needs the Peace Corps?": une ligne parlée "...I will love the police as they kick the shit out of me..." fut coupée.
"Concentration Moon": la description de The Velvet Underground et de The Mothers of Invention comme 'shitty' (merdique) par une voix chuchotante, fut coupée.
"Absolutely Free": Les lignes parlées "...I don't do publicity balling for me..." et la remarque "Flower power sucks!" furent supprimées.
"Let's Make the Water Turn Black": la ligne "...I still remember Mama with her apron and her pad..." fut supprimée. Zappa explique dans son autobiographie The Real Frank Zappa Book qu'on a coupé cette ligne car un des producteurs du disque pensait que le mot "pad" se référait à des serviettes hygiéniques. Commentaire de Zappa : "...That guy needs to see a doctor...".
"Mother People" : Un couplet contenant 'fucking' et 'shitty' plusieurs fois fut remplacé par un autre.
A noter que la chanson "Flower Punk" parodie le Garage Rock "Hey Joe", et décrit un jeune homme allant à San Francisco pour devenir un 'flower child' et qui se joint à un groupe de Rock Psychédélique.
En outre, la piste fait référence à "Wild Thing", une des chansons qui ont défini la contreculture de cette période.

Le directeur artistique de Zappa, Cal Schenkel a photographié un collage pour la couverture de l'album, qui parodiait "Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band". Zappa a dépensé 4000 $ sur la séance photo, qu'il a déclaré être 'un négatif direct' de la couverture de l'album de "Sgt. Pepper". "...[Sgt. Pepper] avait un ciel bleu [...] nous avons eu un orage...". Jimi Hendrix, un ami de Zappa, a pris part à la séance photo, debout où une sculpture en cire de Sonny Liston apparaissait sur la couverture de l'album des Beatles.

Zappa a aussi téléphoné à Paul McCartney, lui demandant la permission pour la parodie. McCartney lui a dit que c'était un problème pour les managers, mais Zappa a répondu que les artistes eux-mêmes étaient censés dire à leurs managers ce qu'il faut faire. Néanmoins, Capitol s'y est opposé, et la sortie de l'album a été retardé de cinq mois.
Verve a décidé de conditionner l'album avec une inversion de l'illustration de la couverture, en plaçant la couverture parodique en tant qu'illustration intérieure (et l'œuvre intérieure en pochette principale) par crainte d'une action en justice.
Zappa s'est mis en colère sur la décision et Schenkel a estimé que la parodie du "Sgt. Pepper" était une 'image plus forte' que la couverture finale éditée.
"We're Only in It for the Money" sera ensuite été remixé et ré-enregistré par Zappa et réédité par Rykodisc en 1986 pour sa réédition CD et le coffret vinyl "The Old Master I". Les parties censurées dans l'original furent réintroduites. La version de 1986 introduit des nouvelles pistes rythmiques, des parties de basse et de batterie, enregistrées en 1984, respectivement par Arthur Barrow et Chad Wackerman.

Zappa fit plus tard de même avec "Cruising with Ruben & the Jets", déclarant "Les bandes master pour "Ruben and the Jets" étaient en meilleure forme, mais comme j'avais aimé les résultats sur "We're Only in It for the Money", j'ai décidé de le faire sur Ruben aussi. Mais ce sont les deux seuls albums sur lesquels les performances d'origine avaient été remplacées. Je pensais que la chose importante était le matériel lui-même...".

"Lumpy Gravy" a également été remixé par Zappa, mais pas sorti à l'époque. Après l'annonce du remixage, une poursuite de 13 millions $ a été déposée contre Zappa par Jimmy Carl Black, Bunk Gardner et Don Preston, qui ont ensuite été rejoint par Ray Collins, Art Tripp et Motorhead Sherwood, augmentant la demande à 16,4 millions $, en déclarant qu'ils n'avaient reçu aucune royalties de Zappa depuis 1969.
Zappa préparera plus tard un CD du mixage stéréo d'origine publié par Rykodisc en 1995. Contrairement au remix, il conservait la censure appliquée à "Concentration Moon", "Harry You're A Beast" et "Mother People" sur les versions d'origine.

En 2005, le U.S. National Recording Preservation Board inclut "We're Only in It for the Money" dans le National Recording Registry, le déclarant 'culturellement, historiquement et esthétiquement importants" et "une satire cinglante sur le mouvement hippie et les réactions de l'Amérique à cela'.

Et en 2015, l'album a été classé numéro 297 sur la liste du magazine Rolling Stone des 500 plus grands albums de tous les temps. En outre, Rolling Stone a classé l'album numéro 77 dans son article d'Août 1987, "Le Top 100: Les meilleurs albums des vingt dernières années". Il est également inclus dans le livre '1001 Albums You Must Hear Before You Die' ainsi que la première version "Freak Out!" de the Mothers.

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Dans le même temps, Zappa sort aux États-Unis, le 13 Mai 1968, son premier album solo (sans The Mothers of Invention): "Lumpy Gravy".
Cet album, signé 'Francis Vincent Zappa', est un collage de musique contemporaine, écrit en onze jours, et enregistrée en trois jours avec le Abnuceals Emuukha Electric Symphony Orchestra.
C'est le second album d’une trilogie exceptionnelle commencée avec "We’re Only In It For The Money" et qui se terminera par "Civilization Phaze III".
La conception de l'album débuta en 1966 lorsqu'un producteur, Nick Venet, proposa à Zappa d'enregistrer un album de musique orchestrale.
Il fut initialement enregistré pour Capitol Records dans une version bien différente de celle finalement réalisée pour MGM sur cassette 8 pistes mais cette version entièrement orchestrale ne fut jamais produite.
De manière à permettre au public d'entendre l'album, Zappa, ré-enregistra l'album de manière totalement différente pour MGM. Le produit final étant composé de pièces musicales parsemées de dialogues surréalistes.

L'album parut après "We're Only in It for the Money" des Mothers et contient des liens vers celui-ci, tel que les bulles de dialogues au dos de la couverture qui parlent de seconde phase de "We're Only in It for the Money", ainsi qu'une version bien différente de "Take Your Clothes Off When You Dance".
Une version remixée de l'album fut préparée en 1984 avec un doublage de la batterie par Chad Wackerman, et de la basse par Arthur Barrow.
Cette version ne fut jamais sortie officiellement (on peut en entendre une partie sur le premier coffret Old Master), jusqu'au 23 janvier 2009 et l'édition du coffret "Lumpy Money" qui contient cette version remixée.

"Lumpy Gravy" est l'album solo de début de Frank Zappa, un album de son orchestral, électrique et concret écrit par Zappa et interprété par un groupe de musiciens de session qu'il a baptisé le Abnuceals Emuukha Electric Symphony Orchestra.
Zappa a dirigé l'orchestre, mais n'a pas joué sur l'album.

Il avait été commandé et brièvement publié, le 7 Août 1967, par Capitol Records dans le format Stereo-Pak 4 pistes seulement, puis retiré en raison d'une poursuite de MGM Records.
MGM affirmait que l'album avait violé le contrat de Zappa avec leur filiale, Verve Records. Il a donc été réédité et publié par Verve Records MGM le 13 mai 1968.
Il se composait de deux morceaux de musique concrète qui combinaient des éléments de la performance orchestrale originale avec des éléments de Surf Music et de mot parlé. Il a été salué pour sa musique et son édition.

Après la sortie de "Freak Out!", le représentant de Capitol Records A & R, Nick Venet, avait donc commandé un album de musique orchestrale composée par Zappa, un compositeur autodidacte. Venet dépensa 40.000 $ sur l'album.
Parce que le contrat de Zappa avec Verve et MGM Records ne lui permettait pas de jouer sur les albums enregistrés pour toute autre label, il ne pouvait pas jouer d'un instrument sur l'album proposé, et au lieu de cela, il servit comme chef d'orchestre composé de musiciens de session engagé pour cet enregistrement.
Zappa déclara que "...mon contrat [avec MGM] ne m'a pas interdit de le faire. Je ne signais pas comme chef d'orchestre...".

"Lumpy Gravy" a été conçu comme un court oratorio, écrit en onze jours et John Cage a été une influence majeure sur l'album.
Le percussionniste Emil Richards a rappelé qu'il ne savait pas qui était Zappa et ne l'a pas pris au sérieux alors que les sessions d'enregistrement commençaient, croyant que Zappa était simplement le guitariste pour un groupe de Rock.
Cependant, lors de leur rencontre, Zappa a remis aux musiciens les partitions pour les morceaux, qui étaient denses, complexes et variées dans les signatures de temps.
Un ami proche de Richards, le guitariste Tommy Tedesco, était un autre membre des sessions d'enregistrement. Tedesco se moqua de Zappa, croyant que Zappa ne savait pas ce qu'il faisait.
Le bassoniste et clarinettiste basse engagés pour les sessions refusèrent d'exécuter leurs parties, les déclarant impossibles à jouer.
Zappa répondit: "...Si je joue votre part, l'essayerez-vous au moins?...".
Zappa a ensuite joué les notes pour les musiciens, qui ont accepté de remplir leurs parties assignées. À la fin des séances d'enregistrement, Richards et Tedesco sont devenus convaincus du talent de Zappa, et sont devenus amis avec le compositeur.

Capitol avait édité "Lumpy Gravy" le 7 Août 1967. Capitol projeta de sortir un single composé des morceaux "Gypsy Airs" et "Sink Trap" pour promouvoir sa sortie.
Mais, en réponse à la sortie de l'album, MGM menaça d'une action en justice, affirmant que sa sortie violait le contrat de Zappa.
Au cours du procès, Zappa réédita l'album lors de l'enregistrement à New York pour le projet "No Commercial Potential".

Le concept de l'album réédité dérivait de la théorie "big note" de Zappa, qui stipule que l'univers est constitué d'un seul élément, et que les atomes sont des vibrations de cet élément, une "big note".
L'album réédité s'avéra être très difficile à faire, car les bandes 'master' comprenaient de nombreuses épissures accidentelles.
La version rééditée également incorporait un contenu musical supplémentaire absent dee la version originale de l'album, y compris la musique de surf précédemment enregistrée; y compris un enregistrement de demo produit par Zappa en1963 d'un morceau qui est apparu plus tard dans un enregistrement de 1967 sous le titre "Take Your Clothes Off When You Dance" sur "We're Only in It for the Money".
Une partie de l'édition a été fait dans le salon de Zappa.
Sur les versions de l'album 1967 et 1968, Zappa a été crédité comme "Francis Vincent Zappa", car Zappa avait cru que c'était son vrai nom. Plus tard, il a appris que son nom de naissance était Frank Vincent Zappa, et cette erreur a ensuite été corrigée dans les rééditions de l'album.

En 1984, la deuxième version de "Lumpy Gravy" a été remixée par Zappa, avec de nouveaux overdubs par le bassiste Arthur Barrow et le batteur Chad Wackerman.
Cette troisième version de l'album n'a pas été éditée en totalité à l'époque; un extrait paru dans un sampler des vieilles 'Masters' fut envoyé aux stations de radio.
Le dialogue des sessions de "piano people" a été inclus dans l'album ultérieur de Zappa, "Frank Zappa Meets the Mothers of Prevention" et informait le dernier album de Zappa, "Civilization Phaze III' en 1993.

En 2009, le boitier "Lumpy Money" a été publié, contenant les versions de "Lumpy Gravy" de 1967 et 1984 et du matériel documentaire audio provenant des sessions qui avaient produit les originaux des sessions d'orchestre de 1967, le dialogue qui apparaissait dans la version de 1968 de 'Lumpy Gravy", et l'album "We're Only in It for the Money".

Au Garrick Theatre de New York, Frank Zappa et ses Mothers Of Invention livrèrent pendant six mois 'Pigs And Repugnant'.
Ce show était digne des spectacles libertaires du Cabaret Voltaire, des démonstrations de colère organisées par les Surréalistes, aussi des événements construits / déconstruits par Fluxus.

En 1968,The Mothers Of Invention passaient à l’Olympia et en Allemagne où la rébellion tenta de récupérer l’esprit satirique de Frank Zappa.

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Un nouvel album, "Cruising With Ruben & The Jets", est sorti le 2 Décembre 1968 sur Bizarre et Verve Records distribué par MGM Records, et il a ensuite été remixé par Frank Zappa et réédité indépendamment.
Comme avec les trois précédents albums du groupe, c'est un album concept, influencé par le Doo Wop et le Rock and Roll des années 50.

La conception de l'album traite d'un groupe Chicano fictif de Doo Wop appelé Ruben & the Jets, représenté par l'illustration de la couverture faite par Cal Schenkel, qui dépeint the Mothers of Invention comme des chiens anthropomorphiques.
Il entre dans le cadre du projet "No Commercial Potential".

L'album et les singles qui en ont été tirés ont reçu un certain succès radio, en raison du son Doo Wop.
Au cours de la session d'enregistrement précédente, l'ingénieur du son Richard Kunc et the Mothers of Invention ont discuté de leurs journées d'études secondaires et des chansons Doo Wop. Ray Collins et quelques-uns des autres membres du groupe ont commencé à chanter et à jouer les chansons, et Zappa a suggéré, qu'ils enregistrent un album de musique Doo Wop.
Zappa a décrit l'album comme un hommage à la musique vocale des années 1950 dont il était 'fou'.

Après l'expiration du contrat de The Mothers of Invention avec MGM et Verve Records, Frank Zappa et Herb Cohen ont négocié pour former Bizarre Productions, avec Verve sortant trois éditions de Bizarre distribué par MGM: un nouvel album de the Mothers of Invention, "Cruising with Ruben & the Jets", la compilation "Mothermania', et un album de Sandy Hurvitz, "Here at Last".

Ray Collins rejoignit le groupe pour l'enregistrement de l'album, car sa haute voix de fausset était parfaitement adapté pour les enregistrements.
Selon Bunk Gardner, "...Cruising with Ruben & the Jets" fut un album facile à enregistrer. Nous enregistrions en même temps que "Uncle Meat" parce que les chansons étaient faciles et très simples et ne nécessitaient pas beaucoup de temps pour les arrangements et overdubbing technique. Ce fut le début de la fin pour Ray Collins parce que tout le nouveau matériel que Frank écrivait était un peu trop loin et loin des racines de Ray - qui étaient le matériel de l'époque Ruben. Motorhead était aussi dans sa gloire pendant l'enregistrement de cet album. Il aimait Ruben et c'était vraiment son genre de musique pour rendre plus nostalgique - sur scène et faisant les pas de danse et jouant cette musique [...] J'ai vraiment apprécié de jouer un solo sur le morceau de Ray, "Anything". Je me souviens de Frank, Ray et Roy debout dans la cabine de contrôle alors que j'enregistrais mon solo. Frank m'avait dit après la première prise de rester simple. Aussi, je l'ai exposé à la deuxième prise et tout le monde était heureux!..."

Il comprenait quatre réenregistrements de chansons qui se trouvaient sur le premier album de The Mothers "Freak Out!": "How Could I Be Such A Fool", "You Didn't Try To Call Me", "Anyway The Wind Blows", et "I'm Not Satisfied".
Leurs arrangements furent, bien sûr, modifiées pour tenir dans le concept de l'album.

Dans le concept de l'album, Ruben Sano était le chef du groupe Chicano fictif "the Jets". Le verso de la pochette représentait Ruben avec une photographie de la première école secondaire de Zappa.
Selon l'artiste Cal Schenkel, "...j'ai commencé à travailler sur l'histoire de Ruben and the Jets qui est connecté avec l'histoire de "Uncle Meat", qui est ce vieil homme qui transforme ce groupe d'adolescent en ces gens à museau de chien [...] Nous l'avions commencé avant que ça ne soit effectivement devenu Ruben and the Jets. Cela est venu de mon amour pour la bande dessinée et de ce style, les animaux anthropomorphes, mais aussi ça faisait partie d'une ligne d'histoire en cours d'exécution...".

Zappa a déclaré en ce qui concerne les paroles de l'album, "...je déteste 'les paroles d'amour'...". Il a alors intentionnellement écrit des paroles qu'il a décrit comme "sous-mongoloïde" pour faire une satire du genre.
La musique de "Cruising with Ruben & the Jets" était le travail du genre le plus simple que The Mothers of Invention aient encore joué, en essayant de reproduire fidèlement le son Doo Wop et Rock and Roll des années 1950.
Cependant, les arrangements incluaient des citations de morceaux de Igor Stravinsky et des changements d'accords et de tempos inhabituels.

L'album fut populaire auprès des stations de radio, car ils le croyaient être un album de Doo Wop déterré par un groupe inconnu appelé Ruben & the Jets.
Un single a été publié ("Deseri" / "Jelly Roll Gum Drop") portés au crédit de "Ruben & the Jets", sans aucune mention des Mothers of Invention; selon Zappa, les pressages ultérieurs, qui l'attribue aux Mothers of Invention, n'ont pas reçu autant d'antenne que les pressages originaux de "Ruben".

La couverture de l'album a une bulle de mot indiquant "Est-ce que c'est the Mothers of Invention enregistrant sous un autre nom dans une dernière tentative pour avoir leur sale musique à la radio?".
Zappa, plus tard, rejeta les allégations qu'il avait 'dupé les gens' avec cet album comme "non-sens".

Par la suite, Zappa déclara que the Mothers of Invention enregistreraient un second album de Ruben & the Jets. Aucune suite de "Cruising with Ruben & the Jets" n'a été produit. Cependant, un groupe appelé Ruben and the Jets, nommés en l'honneur de l'album, sortit leur premier album, "For Real!" en 1973 sur Mercury Records, produit par Zappa.

En 1984, Zappa prépara un remix de "Cruising with Ruben & the Jets" pour sa réédition de disque compact et le coffret vinyl "The Old Masters I".
Le remix comprend les nouvelles pistes rythmiques enregistrées par le bassiste Arthur Barrow et le batteur Tchad Wackerman, tout comme le remix 1984 de "We're Only in It for the Money".
Le mixage original de l'album a été réédité officiellement en format CD le 23 avril 2010, dans le cadre d'une compilation intitulée "Greasy Love Songs".

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La grande oeuvre "Uncle Meat", un double album sorti en Mars 1969, est la bande originale du long métrage homonyme de Frank Zappa sorti bien plus tard.
Comme il est précisé sur la pochette: il s'agit d'une "Music for a film we haven't got enough money to finish yet".
A noter que "Uncle Meat" a été développé à l'origine comme la dernière partie du projet "No Commercial Potential".

"Uncle Meat" marque une évolution dans la carrière de Zappa, marquant un pas en avant vers le monde du Jazz et celui de la musique classique, enfin comme Zappa les voyait. Il contient aussi des éléments de néo Doo Wop, Blues, Rock, et des éléments sonores du film. La bizarrerie de Zappa étant toujours présente sur cet album; Suzy Creamcheese de "Freak Out!" est de retour, tout comme le côté caustique et satirique des paroles. Toutefois, l'album se concentre plus sur la musique instrumentale, comme le montre bien l'épique "King Kong", un mélange de Jazz et de Rock d'une durée d'environ 18 minutes.

L'album a également servi comme album de bande son à un film de science-fiction qui (à cette époque) ne serait pas terminé, mais un film direct-to-video contenant des séquences de test du projet a été édité par Zappa en 1987.
Frank Zappa, qui avait été intéressé par le cinéma depuis le lycée, avait décidé de développer un véhicule de film pour the Mothers of Invention, intitulé "Uncle Meat".
Le film proposé combinait des éléments de science-fiction et des histoires de la route inspirées par les frasques sexuelles du groupe.

Pour les sessions d'enregistrement, Zappa utilisa la technologie d'enregistrement de 12 pistes, ainsi que d'une variété de techniques qui réalisa sa vision, y compris un grand nombre d'overdubs, jouant des instruments non conventionnels par des effets de studio, et accélérant ou ralentissant les enregistrements pour un effet artistique.
Zappa avait voulu faire un album qui remettrait en cause la complaisance des amateurs de musique contemporaine, car il sentait que sa 'fanbase' était 'habitué à accepter tout ce qui leur était remis [...] politiquement, musicalement, socialement - tout'.

"Uncle Meat" comprend donc une variété de styles musicaux, y compris des symphonies orchestrales, du Free Jazz, du Blues, du Doo Wop et du Rock and Roll. L'album contient également des segments de mots parlés mettant en vedette une certaine Suzy Creamcheese, personnage de fiction qui apparaissait déjà sur la plupart des précédents albums, et il appuie plus fortement sur l'instrumentation de percussions que les œuvres précédentes de Zappa, mettant ainsi l'accent sur ses points forts en tant que compositeur et arrangeur.

"Nine Types of Industrial Pollution" est mélodiquement informe, enracinée dans l'instrumentation de percussions, et il dispose d'un solo de guitare accéléré en post-production.
"Dog Breath, in the Year of the Plague" est livré comme une chanson Rock and Roll, avec le même thème réalisé par les claviers, les percussions et une guitare acoustique se répètant en instrumental plus tard dans l'album. La version Rock and Roll propose trois couplets avec le premier refrain livré par le chanteur d'opéra Nelcy Walker, et le second refrain avec des vocaux accélérés. Après le troisième couplet, la chanson devient une pièce orchestrale avant-gardiste réalisée par des percussions, des claviers et des instruments qui, selon les notes de pochette album "...sonnent comme des trompettes (mais) ce sont des clarinettes effectivement jouées par un dispositif électrique fait par Maestro avec un réglage étiqueté Oboe D'Amore (Hautbois d'Amour) et accéléré d'une tierce mineure avec un V.S.O. (oscillateur à vitesse variable)".
En plus des enregistrements en studio, "Uncle Meat" contient des enregistrements live réalisés au Royal Albert Hall, y compris un enregistrement de Don Preston jouant "Louie Louie" sur le tuyau orgue de l'Albert Hall, à la fin duquel Zappa annonce que cela a été joué par le "London Philharmonic Orchestra".
Le "Electric Aunt Jemima" aux influences Doo Wop fait référence à l'amplificateur de guitare de Zappa, l'assimilant au caractère publicitaire Aunt Jemima. Zappa explique: "...J'ai une sorte de rire du fait que d'autres personnes vont essayer d'interpréter ce genre de choses et venir avec quelques interprétations grotesques. Cela me donne une certaine satisfaction...".
L'album se termine par "King Kong", un morceau en 3/8, bien que le prélude de l'instrumental, une improvisation de Free Jazz sur une section rythmique jouant dans une signature 5/8 de temps, se produit beaucoup plus tôt dans l'album.
Six variations de la mélodie apparaissent en finale de l'album, avec le premier établissant sa simple mélodie, le second étant un solo de piano Fender Rhodes électrique de Preston, le troisième présentant un solo de saxophone joué par Motorhead Sherwood, et le quatrième avec Bunk Gardner jouant un saxophone soprano à travers divers effets électroniques qui émulent le son d'un contrebasson doublant ses lignes solo.
Pour conclure le morceau, deux autres variations comprennent une performance enregistrée en live avec un solo de saxophone de Ian Underwood et puis finalement cela se termine par une version avec des gongs accélés, des saxophones exagérés et d'autres instruments.

"Uncle Meat "a été édité par Bizarre et Reprise Records, sous-titré "Most of the music from the Mothers' movie of the same name which we haven't got enough money to finish yet".

"Uncle Meat" a été un succès commercial lors de sa sortie car en dépit de la nature expérimentale de l'album, il a culminé au numéro 43 dans les Billboard Charts, et il a été très apprécié pour ses enregistrement et son édition des techniques innovantes, y compris des expériences en vitesse de bande et overdubbing, et diver sons.

En 1987, un film "Uncle Meat" complété a été publié sur home vidéo, et l'album "Uncle Meat" a ensuite été réédité en double CD comprenant une chanson enregistrée en 1982, "Tengo Na Minchia Tanta", chanté en Sicilien par Massimo Bassoli, qui identifie la chanson comme étant traduite par "I've Got a Big Bunch Of Dick", et plus de 40 minutes de la valeur des extraits sonores et le dialogue tirés du film.
La liste de piste programme les nouvelles pistes au début du second disque, en plaçant le matériel entre les troisième et quatrième faces originales de l'album.

Les critiques contemporaines de l'album furent très favorables, le reconnaissant comme un modèle dans la discographie de Zappa. Le 'New Rolling Stone Album Guide' décrit l'album comme une "monstruosité inspiré [...] [un] assaut du bruit glorieux".
Le journaliste critique d'Allmusic Steve Huey a écrit, "malgré l'absence d'un cadre conceptuel, l'étalement flou de "Uncle Meat" est en fait une grande partie de son attrait. Il est excitant d'entendre l'un des esprits les plus créativement fertile dans le Rock poussant sans relâche dans un nouveau territoire, même s'il n'est pas toujours tout à fait sûr d'où il va".

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"Mothermania" paru en Mars 1969, sous-titré "The Best of the Mothers", est un album de compilation, mais, alors que les chansons ont déjà été publiées sur "Freak Out!", "Absolutely Free" et "We're Only in It for the Money", il contient des mixages ou des modifications uniques réalisés spécialement pour cette compilation.
"Mothermania" a été préparé afin de récupérer l'argent que Verve estimait avoir perdu pour le financement des trois premiers albums de The Mothers of Invention.
Frank Zappa a préparé les masters pour la réalisation, le remixage et le séquençage de la liste des titres, ainsi que la supervision de son emballage.
La compilation fut marquée par des versions uniques mettant en vedette des chansons compilées pour sa sortie, dont une version non censurée de "Mother People", qui figurait auparavant sur "We're Only in It for the Money" dans une version censurée, et un mix radicalement différent de "The Idiot Bastard Son".

"Mothermania" a été publié peu de temps avant la sortie de "Uncle Meat", une tactique d'édition que Frank Zappa sentait être intentionnelle de la part de Verve. Zappa a ensuite désavoué la compilation après sa sortie.
William Ruhlmann de Allmusic décrit la compilation comme étant 'redondante'.

Par la suite, Verve continuera à produire d'autres compilations, mais sans la participation de Zappa.
L'album fut indisponible pendant une longue période, mais il a été depuis officiellement réédité en téléchargement numérique en 2009 et sur CD en 2012.

A noter que Art Tripp apparaît sur la couverture de l'album, mais il n'a joué sur aucune des chansons (les trois albums compilés ont été enregistrés avant qu'il ne rejoigne le groupe).

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A l’Automne 1969, Zappa joue le MC (Maître de cérémonie) pour le Festival d’Amougies.
Il joua même avec plusieurs groupes, le plus connu étant Pink Floyd...

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A la fin des années 60, Zappa est à la recherche de nouveaux talents pour son label "Straight Records". Il déniche alors un groupe tout ce qu'il y a de plus glauque qui pratique un Rock décadent: Alice Cooper.
En 1969 parait le premier album d'Alice Cooper, "Pretties for you", sur le label de Frank Zappa.
Il est étrange que le perfectionniste qu'est Zappa ait pu laisser un groupe publier un disque aussi imparfait sur son label!
Pour illustrer un concert de promotion de ce disque, Alice Cooper balança un soir un poulet vivant dans le public, pensant que le volatile ne risquait rien. A défaut de voler, le pauvre poulet fut piétiné par les spectateurs.
La rumeur rapporta aux journaux qu'Alice Cooper dévorait des poulets vivants sur scéne et buvait même leur sang.

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Frank Zappa appela Alice Cooper au téléphone pour savoir ce qui s'était réellement passé.
Convaincu par Cooper que la rumeur n'était pas vraiment fondée, Zappa lui dit : "Quoi que tu ais fait, ne dis à personne que tu ne l'as pas fait!"
Malgré toute la publicité de l 'incident du poulet, "Easy Action", le second album du groupe sur Straight Records et publié le 27 Mars 1970, pourtant bien meilleur que le premier, rencontre le même sort que son prédécesseur.
Ensuite, le label Warner Bros Records rachète le contrat du groupe chez Records Straight pour en faire finalement le groupe que l'on connait...

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Zappa a produit aussi les deux albums certainement les plus importants de son ami Don Van Vliet, à savoir "Trout Mask Replica" en 1969 et "Lick My Decals Off, Baby" de 1970.

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Ces albums sont considérés comme les principaux chefs d'oeuvre de Captain Beefheart and His Magic Band.

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"Hot Rats" est un album de Frank Zappa publié en Octobre 1969.
C'est son deuxième album solo conçu en étroite collaboration avec le multi-instrumentiste Ian Underwood.
Avec "Bitches Brew" de Miles Davis, il est considéré comme l'un des albums fondateur du Jazz Fusion.

Le multi-instrumentiste Ian Underwood est le seul membre des Mothers à apparaître sur l'album et il a été le collaborateur musical principal. Les autres musiciens participants étaient Max Bennett et un jeune homme de 16 ans nommé Shuggie Otis à la basse, les batteurs John Guerin, Paul Humphrey et Ron Selico et les violonistes électriques Don "Sugarcane" Harris et Jean-Luc Ponty.

Cinq des six chansons sont instrumentales ("Willie the Pimp" dispose d'un chant court de Captain Beefheart). C'était le premier projet d'enregistrement de Zappa après la dissolution des Mothers of Invention originaux.
Dans les notes de la pochette originale, Zappa décrit l'album comme "a movie for your ears" ("un film pour vos oreilles").

Parce que "Hot Rats" se compose en grande partie des compositions instrumentales influencées par le Jazz avec un solo étendu, la musique sonne très différente des précédents albums de Zappa, qui présentait des performances vocales satiriques avec une large utilisation de musique concrète et édition.

Ce fut le premier album Frank Zappa enregistré sur l'équipement de 16 pistes et l'un des premiers albums à utiliser cette technologie. Les machines avec 16 pistes individuelles permettent une plus grande flexibilité dans le multi-tracking et l'overdubbing que les enregistreurs de bande professionnels 4 et 8-pistes 'reel-to-reel' qui étaient la norme en 1969.

Zappa a composé, arrangé et produit l'album lui-même. Son principal instrument sur l'album est la lead guitare.
"Willie the Pimp", "Son of Mr. Green Genes", et "The Gumbo Variations" sont des vitrines pour ses performances de guitare solo puissantes et non conventionnelles.

Quatre des morceaux ont des partitions finement arrangées comportant plusieurs overdubs par Ian Underwood.
Celui-ci joue les parties d'environ huit à dix musiciens, souvent simultanément. Son travail comprend des sections complexes de piano et d'orgue, ainsi que plusieurs flûtes, clarinettes et saxophones.

La chanson "Peaches en Regalia" est largement reconnue comme un standard de Jazz Fusion moderne et c'est l'une des chansons les plus connues de Zappa.
Zappa joue un court solo sur un instrument crédité comme une octave-basse, qui est une guitare basse classique enregistrée à mi-vitesse de sorte qu'il sonne une octave plus haut en vitesse de lecture normale. Quand on écoute la chanson, il est évident que beaucoup d'autres instruments ont également été enregistrés à mi-vitesse: orgue, instruments à anche, percussions. Underwood contribue à la flûte et au saxophone multiple, à la clarinette et aux parties de claviers.
Zappa plus tard réenregistrera la chanson à plusieurs reprises dans un spectacle en public. Elle a aussi été réinterprété par de nombreux autres artistes de Jazz et de Rock, comme Phish, the Dixie Dregs, et Frogg Café.

"Willie the Pimp" est un morceau de Rock qui fait apparaitre la voix d'un ami et collaborateur de longue date de Zappa, Captain Beefheart. On y trouve du violon joué par Don "Sugarcane" Harris et les solos de guitare par Zappa dans ce qui semble être des jams en vrac, bien que les performances aient été éditées avant la publication. Le titre "Hot Rats" vient des paroles de cette chanson.
"Son of Mr. Green Genes" est une remise en forme instrumentale de la chanson "Mr. Green Genes" de l'album "Uncle Meat". Le titre inhabituel de cette chanson conduit à une légende urbaine que Frank Zappa a été lié au caractère de M. Green Jeans du show télévisé Captain Kangaroo. C'est la seule chanson de l'album à présenter à la fois deux partitions complexes de cuivre et de sections de solos de guitare étendus.
"Little Umbrellas" est similaire au style de "Peaches", un autre morceau court soigneusement aménagé avec de nombreux claviers et overdubs d'instruments à vent joués par Underwood.
"The Gumbo Variations" est aussi une performance de jam qui comprend un solo de saxophone ténor par Underwood et un peu de violon électrique complexe par Don "Sugarcane" Harris en plus d'un solo de guitare par Zappa. Le CD livre une version plus longue contenant des parties qui avaient été éditées pour le LP. Il comprend un bref secteur parlé au début où la voix de Zappa est entendue instruisait les musiciens sur comment il veut qu'ils commencent la mélodie.
"It Must Be a Camel" est aussi un air finement arrangé avec de nombreux instruments à vent et overdubs de claviers par Underwood. La mélodie très inhabituelle de cette chanson est très rythmée et fait souvent de grands sauts mélodiques. Le titre pourrait provenir du fait que ces sauts ressemblent à des "bosses" lorsqu'il est écrit sur le papier. L'enregistrement contient une excellente performance au violon jouée par Jean-Luc Ponty.

Un enregistrement des sessions de "Hot Rats" intitulé "Bognor Regis" était prêt à être publié sur la face B d'une version modifiée de "Sharleena", une piste de l'album "Chunga's Revenge" de Zappa de 1970. Mais le single a été annulé; cependant, une copie acétate du disque a été divulguée au public et la piste est apparue sur des bootlegs de Zappa. La chanson a été nommé d'après une ville située sur la côte sud de l'Angleterre.
Musicalement c'est un Blues instrumental basique avec un solo de violon électrique de Don "Sugarcane" Harris. Une autre piste enregistrée au cours de ces sessions, intitulé "Twenty Small Cigars", a été éditée plus tard sur "Chunga's Revenge".

Zappa a donc utilisé un équipement d'enregistrement avancé pour créer un album de qualité technique et musicale exceptionnelle. L'album a été enregistré sur ce qu'il décrit comme un enregistreur 'seize pistes fait maison'; la machine a été construite par des ingénieurs de TTG Studios à Hollywood à la fin de l'année 1968. Des pistes supplémentaires ont permis à Zappa d'ajouter plusieurs overdubs de cors et de claviers joués par Ian Underwood.
Seuls quelques musiciens ont été nécessaires pour créer une texture instrumentale particulièrement riche qui donne le son d'un grand groupe. Ce fut cette utilisation d'overdubbing avancé qui fut la principale motivation de Zappa car il détestait jouer dans un studio.

En fait, Zappa fut l'un des premiers à enregistrer la batterie sur plusieurs pistes. Cela permettait de créer un son de batterie en stéréo. Avant cette fois, la batterie dans son ensemble était généralement enregistré sur une seule (mono) piste d'un enregistreur 8 pistes.
Sur "Hot Rats", cependant, quatre des pistes furent affectées à l'ensemble principal de la batterie, avec des pistes individuelles pour la caisse claire et la grosse caisse et les pistes gauche et droite pour les autres tambours et les cymbales. Dans cette configuration l'ingénieur du son avait un contrôle sans précédent sur le son de chaque composant de batterie dans le mixage final. Cette technique a été largement imitée et c'est devenu la norme au début des années 1970, lorsque les machines avec 16 pistes ou plus sont devenues largement disponibles.

Zappa fut surtout le pionnier de l'utilisation de la manipulation de la vitesse de bande pour produire des timbres inhabituels et des couleurs tonales.
Sur "Peaches en Regalia", "Son of Mr. Green Genes", et "It Must Be a Camel", Zappa joue des "percussions à double vitesse". Après avoir enregistré les pistes de base (batterie, basse, guitare et piano, etc.) à la vitesse rapide de l'enregistreur, Frank a joué des overdubs de batterie supplémentaires tout en écoutant les pistes de base à demi-vitesse.
Sur l'enregistrement terminé, joué à la vitesse normale, les overdubs sont entendus à deux fois la vitesse et le ton habituel. Cela donne une batterie avec des overdubs de qualité bizarre et comique, un peu comme les tambours des jouets.

D'autres instruments ont été traités d'une manière similaire, y compris les claviers, les saxophones et la basse.
Zappa est crédité d'une "octave bass" (une guitare basse accélérée à vitesse double); le résultat sonore est similaire à celle d'une guitare mais, selon Zappa, cela a plus de "punch" et d'énergie.
En outre, un orgue électronique traité a été intégré comme une voix d'orchestre au sein d'un ensemble de bois et piano.
"It Must Be a Camel" présente le son d'un peigne en plastique dur caressé, sonnant presque comme un arbre à clochette audio ralenti de façon saccadée ou carillon du vent; Zappa 'joue' également d'une clé à cliquet en percussion sur "Willie the Pimp".
Et pourtant, cela a été fait avec la technologie analogique plus de dix ans avant que l'équipement de traitement du son numérique moderne ne soit devenu disponible.

L'aura coloré et psychédélique des années soixante est évidente dans la conception graphique et la photographie de "Hot Rats", bien que Zappa lui-même dédaignait réellement le mouvement psychédélique.
À une époque où les pochettes 'gatefold' étaient généralement réservées pour les double albums, ce disque avait un gatefold mettant l'accent sur la photographie ainsi que l'œuvre d'art complexe de Cal Schenkel.
L'avant et l'arrière de la photo de couverture par Andee Nathanson utilise la photographie infrarouge et reflète le goût de Zappa pour des images visuelles frappantes, combinées avec l'humour absurde.
La femme sur la photo sur la couverture est "Miss Christine" Frka de The GTOs.
Pendant des années, ces photos de couverture ont été créditées de façon inappropriée à Ed Caraeff, mais maintenant le bon crédit est enfin reconnu.

La version LP a été éditée sur le label bleu Bizarre Records en 1969.
En 1973, l'album a été réédité par Reprise Records. La version de Reprise a été supprimée au début des années 1980, lorsque le contrat de Zappa avec le distributeur de disques Warner Bros Records a pris fin.
L'intérieur de la couverture originale gatefold du LP a un collage de photos en couleurs, dont beaucoup ont été prises au cours des sessions d'enregistrement.
Sur la première édition CD, beaucoup d'entre elles ont été enlevées, et les rares qui ont été incluses ont été imprimées en noir et blanc. La réédition 1995 a restauré l'œuvre gatefold complète.
Zappa Records a réédité le LP 180 grammes le 26 Août 2016, remasterisé par Bernie Grundman.

En 1987, Zappa a remixé "Hot Rats" pour le rediffuser sur disque compact:
"Willie the Pimp" est édité différemment lors de l'introduction et du solo de guitare. "The Gumbo Variations" dispose de 4 minutes de matériel supplémentaire, dont une introduction et de la guitare et des sections de saxophone solo qui avaient été coupé de la version vinyle du LP. Le piano et la flûte qui avaient été enterrés dans le mixage LP de "Little Umbrellas" sont au premier plan sur le CD.
D'autres différences comprennent des modifications importantes à l'ambiance générale et la gamme dynamique.
Une remastérisation de 2008 du mixage original a été utilisée pour un LP édition limitée audiophile en 2009 par Classic Records et pour la réédition Universal Music en 2012.
Bien que pas un succès aux États-Unis, ce fut un Hit du Top 10 en Angleterre et aux Pays-Bas en 1969-70.

Dans le 'Q & Mojo Classic Special Edition Pink Floyd & The Story of Prog Rock', l'album est classé numéro 13 dans sa liste des "40 Cosmic Rock Albums". Il a également été inclus dans le livre '1001 Albums You Must Hear Before You Die'.

A noter que l'album fut dédié au fils nouveau-né de Zappa, Dweezil Zappa.
En Février 2009, en hommage de Dweezil à l'héritage musical de son père, l'album "Zappa Plays Zappa" a remporté un Grammy pour la meilleure performance instrumentale Rock pour l'interprétation de "Peaches en Regalia".

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"Burnt Weeny Sandwich" est un album de The Mothers of Invention, sorti en Février 1970. Il comprend des morceaux studio et quelques éléments live.
Contrairement à "Weasels Ripped My Flesh" qui sortira un peu plus tard la même année et qui est principalement composé de chansons live, la plupart du contenu de "Burnt Weeny Sandwich" se concentre sur des enregistrements en studio et des compositions bien arrangées.

Le LP comprend une grande affiche triple pliée en noir et blanc ("The Mothers of Invention Sincerely Regret to Inform You") ("The Mothers of Invention regrettent sincèrement de vous informer"), qui n'a jamais été reproduite dans aucune des rééditions CD.
A noter que, jusqu'à la campagne de réédition 2012 du Zappa Family Trust, les éditions CD avaient un décrochage sévère au début de "The Little House I Used to Live In" qui n'était pas présent sur le Pressage original du LP.

Le titre inhabituel de l'album, Zappa le dira plus tard dans une interview, provient d'un vrai casse-croute qu'il aimait manger, composé d'un hot-dog 'hébreu national' brûlé en sandwich entre deux morceaux de pain avec de la moutarde.

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"Burnt Weeny Sandwich" et "Weasels Ripped My Flesh" ont également été réédités ensemble sur vinyle sous le titre "2 Originals of The Mothers of Invention", avec les couvertures originales exposées à l'intérieur, et le recto représentant un pistolet tirant du dentifrice sur une brosse à dents.

"Burnt Weeny Sandwich" est essentiellement une sortie "posthume" de The Mothers parue après la dissolution du groupe par Frank Zappa.
Les contributions de Ian Underwood sont importantes sur cet album.
L'album, comme son homologue "Weasels Ripped My Flesh", comprend des pistes faisant partie de la voûte de the Mothers qui n'étaient pas sorties précédemment.
Mais, alors que "Weasels" met plutôt en valeur the Mothers dans un set live, une grande partie de "Burnt Weeny Sandwich" comporte du travail de studio et des compositions de Zappa structurées, comme la pièce maîtresse de l'album, "The Little House I Use to Live In", qui se compose de plusieurs mouvements et emploie des mètres composés tels que 11/8 avec des mélodies superposées en 6/8 et 4/4.
La partie solo de guitare de "Theme from Burnt Weeny Sandwich" est un outtake à partir d'une version étendue inutilisée de "Lonely Little Girl" des sessions de 1967 pour le LP "We're Only in It for the Money".

Zappa et Art Tripp plus tard ajouteront plusieurs overdubs de percussion pour la version finale (Les enregistrements de source pour les overdubs de percussion ont été émises en 2012 sur la sortie posthume de Zappa "Finer Moments" sous le titre "Enigmes 1-5").
"Valarie" était initialement destiné à être sorti en single couplé avec "My Guitar Wants to Kill Your Mama". Cependant, Zappa ou son label, Reprise Records, ont annulé sa sortie, ce qui entraîna son inclusion sur la LP.
"Boogie Igor" est une référence à une influence majeure de Zappa, le compositeur Igor Stravinsky.

L'introduction de piano de "The Little House I Used to Live in" apparaît dans le coffret quatre CDs de Yvar Mikhashoff, "Yvar Mikhashoff's Panorama of American Piano Music".

Pour mémoire, Cal Schenkel avait noté que son 'cover art' unique pour "Burnt Weeny Sandwich" a été commandé pour la couverture d'une publication d'Eric Dolphy.

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"Weasels Ripped My Flesh" est le deuxième album posthume des Mothers of Invention édité en Aout 1970 après la dissolution du groupe en 1969.
Contrairement à "Burnt Weeny Sandwich", qui comportait essentiellement des enregistrements en studio de compositions bien arrangées, "Weasels Ripped My Flesh" se compose essentiellement d'enregistrements live et il comprend plus d'improvisation.
Il propose une alternance de morceaux très expérimentaux et dissonants et de morceaux plus conventionnels, voire très accessibles comme "My Guitar Wants To Kill Your Mama" dans une proportion d'environ un pour un.
Alors que tout était planifié sur "Burnt Weeny Sandwich", les cinq morceaux de "Weasels Ripped My Flesh" nous montrent the Mothers sur scène, où ils emploient une frénétique et chaotique improvisation caractéristique du Jazz d'avant-garde et du Free Jazz.

C'est particulièrement évident sur "Eric Dolphy Memorial Barbecue", un hommage au multi-instrumentiste mort en 1964, cité comme une influence musicale dans les notes de pochette de "Freak Out!".
La chanson débute par une mélodie complexe sur un rythme 3/4, se cassant dans des hurlements et des rires à la troisième minutes, puis le thème est répété et développé; après une brève section petite fête, le morceau se conclut à la mode 'stop-start'.
Les influences classiques de Zappa se reflètent dans la mode caractéristiquement satirique sur "Prelude to the Afternoon of a Sexually Aroused Gas Mask", une pièce sur le "Prélude d'un après-midi d'un faune" de Debussy.
"Oh No" est une version vocale d'un thème qui est apparu à l'origine sur l'album "Lumpy Gravy", ainsi qu'une barbe pointue visant les Beatles et "All You Need is Love" de John Lennon.
"The Orange County Lumber Truck" intègre le "Riddler's Theme" de l'émission de télévision Batman.
On retrouve également le violon pur Blues et la performance vocale de Don "Sugarcane" Harris sur le single R & B de Little Richard "Directly From My Heart to You" (qui est en fait une outtake des sessions de l'album "Hot Rats").
L'album entérine aussi le bref mandat de Lowell George (guitare et chant), qui partira ensuite fonder le groupe Country Rock nommé Little Feat avec le bassiste des Mothers, Roy Estrada.
Sur "Didja Get Any Onya", George prend un accent Allemand pour raconter une histoire sur la façon d'être un petit garçon en Allemagne et de voir "...beaucoup de gens ne faisant rien dans les quartiers à poser des questions,... "...Pourquoi es-tu dans le quartier, à agir de la façon dont tu agis, à regarder de la façon dont tu regardes, pourquoi regardes-tu de cette façon?...".
Pour le dernier morceau qui donne son nom à l'album, enregistré en conclusion d'un concert, les musiciens sur scène produisent autant de bruit que possible, ce qui donne l'impression d'un mur de bruit uniforme particulièrement dur, et ce, pendant environ deux minutes.
Une performance assez douloureuse pour les oreilles qui peut être interprétée comme un défi lancé à la tradition des rappels à la fin des concerts. On entend même un membre de l'auditoire crier pour que cela s'arrête.
Le Guide 'All-Music' conclut que la piste est "parfaitement logique dans le contexte de l'album".

La pochette de l'album est l'œuvre du graphiste Neon Park.
Elle s'inspire de deux sources distinctes : l'image en elle-même est une copie d'une publicité de 1953 pour un rasoir électrique de la marque Schick, alors que le titre est issu d'une couverture d'un magazine à sensations appelé Man's Life de septembre 1956 représentant un homme torse nu attaqué par d'innombrables belettes sous le titre "Weasels ripped my flesh".

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La couverture de ce magazine avait été donné à Zappa par un jeune acolyte, Dan O'Brien, qui l'avait acquis de son frère, un musicien et aspirant protégé de Zappa qui l'avait trouvé au cours de sa journée de travail dans une maison d'édition pornographique.
Dan fut également à l'origine du terme 'chunga' qu'il avait utilisé dans une chanson pour décrire des mutants après l'explosion d'Hiroshima.

Frank Zappa recruta ensuite l'artiste Neon Park pour créer une image subversive basée sur l'histoire de la couverture. Celle-ci représente un homme torse nu attaqué par de nombreuses belettes, au-dessus de la légende "Weasels Ripped My Flesh". Après avoir montré à Neon une copie du magazine, Zappa lui demanda, "...C'est ça. Que pouvez-vous faire pour que cela est pire que ça?...".

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La réponse de Neon fut de concevoir une parodie d'une publicité pour un rasoir de la marque Schick électrique sur la base du thème "Weasels Ripped My Flesh".
Finalement, la compagnie de disques a sorti l'album en dépit de ses réserves sur la couverture de l'album.

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A noter que les éditions Allemandes de l'album comprenaient une couverture d'album montrant un bébé de métal pris dans un piège à rats.
Cette couverture n'a pas été approuvée par Zappa.

La réédition CD Rykodisc de l'album propose différentes versions de "Didja Get Any Onya?" et de "Prelude to the Afternoon of a Sexually Aroused Gas Mask", qui présentait la musique éditée sur les versions LP.
La version étendue de "Didja Get Any Onya?" dispose d'une performance live de la composition "Charles Ives", un enregistrement studio qui avait déjà été édité comme la piste d'accompagnement pour "The Blimp" sur l'album "Trout Mask Replica" de Captain Beefheart, produit par Frank Zappa.
La réédition Universal Music de 2012 revient aux versions du LP original.

Les critiques contemporains du disque l'appelèrent "far-out" (non conventionnel) (Billboard, 29 Août 1970) et une "random collection of editing room snippets recorded at the Mothers' concerts" (collection aléatoire de fragments d'édition de chambre enregistrées aux concerts des Mothers") (Rolling Stone, 1 Octobre 1970).
Maintenant, placé dans son contexte historique, les critiques musicaux modernes ont tendance à l'apprécier de manière plus critique. Un exemple typique d'une telle appréciation est 'Record Guide' de Christgau (de 1981), qui classe l'album en B +.
Dans une étude rétrospective, 'Allmusic' lui a même donné 4,5 étoiles sur 5, le qualifiant de "fascinante collection", et déclarant que "...l'approche du tout va bien de Zappa et la distance entre ses extrêmes sont ce qui fait que "Weasels Ripped My Flesh" est finalement revigorant...".

Dans son livre "Viva Zappa!", Dominique Chevalier a écrit que l'album est "l'une des des œuvres les plus agressivement bizarres de Zappa, pleine de références croisées aux musiciens Free Jazz et classiques modernes tels que Luciano Berio.
Il a également dit que le meilleur morceau était sans doute "Eric Dolphy Memorial Barbecue", l'appelant "...l'hommage le plus habile qui aurait pu être payé pour lui...".

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A noter que Zappa a également été producteur et compositeur principal de l'album "King Kong" de Jean-Luc Ponty paru le 25 mai 1970.

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"Chunga’s Revenge" est le troisième album solo de Frank Zappa, publié le 23 Octobre 1970.
Ce premier effort de Zappa des années 1970 marque la première apparition d'anciens membres de The Turtles, Flo & Eddie sur un enregistrement de Zappa, et signale l'aube d'une époque controversée dans l'histoire de Zappa.
"Chunga's Revenge" représente un véritable changement à la fois dans le commentaire satirique politique de son travail avec les années 1960 Mothers of Invention, et le jazz fusion de "Hot Rats".

Soi-disant, le titre est basé sur un petit aspirateur industriel Gitan.
Un "chunga" était une personne mutée du genre que Zappa représentait dans des chansons telles que "The Idiot Bastard Son".
Le terme a été inventé par Dan O'Brien, un admirateur adolescent de Zappa pour les effets de l'explosion d'Hiroshima sur les générations postérieures.

Le matériel présenté est éclectique: un côté comprend une jam de guitare ("Transylvania Boogie"), une balade bluesy ("Road Ladies"), un interlude de jazz ("Twenty Small Cigars") et une improvisation d'avant-garde en live ("The Nancy and Mary Music") tirée de "king Kong" et d'autres chansons tirées d'une performance de The Mothers en Juillet 1970.
Plusieurs morceaux Pop ("Tell Me You Love Me", "Would You Go All the Way?", "Rudy Wants to Buy Yez a Drink", "Sharleena") apparaissent sur la deuxième face ainsi que l'improvisation dans chanson-titre.
"Twenty Small Cigars" avait été élaboré à partir des sessions de "Hot Rats" de l'Eté 1969.
"Transylvania Boogie" et "Chunga's Revenge" proviennent de la période du début de 1970 où Zappa jouait avec un groupe informel connu sous le nom de 'Hot Rats', qui comprenaient Ian Underwood, Don "Sugarcane" Harris, Max Bennett et Aynsley Dunbar.
Tiré aussi de cette période, on trouve "The Clap", un court morceau de percussion multipistes avec Zappa comme unique musicien.
Les pistes vocales traitent toutes avec le sujet du sexe et / ou de rencontres de groupie et, comme le note Zappa sur la pochette à la fois du vinyle et du CD, sont un aperçu de l'époque du film / album à venir "200 Motels", et date de l'Eté 1970 après la formation d'un nouveau lineup de The Mothers of invention.

La version originale du début des années 1970 de "Sharleena" appaitra plus tard sur "The Lost Episodes".
D'autres pistes "perdues" de ces sessions comprennent les instrumentaux "Twinkle Tits" et "Bognor Regis".
Une version live de "Twinkle Tits" est disponible sur bootlegs, bien que la version originale du studio ne soit pas encore disponible.
Quant à "Bognor Regis", comme dit précédemment, elle était destinée à être la face B d'un single avec "Sharleena", mais non publié, et la piste a été divulguée au public par une copie acétate qui fait son petit bonhomme de chemin vers le marché du collectionneur.
Le morceau titre a ensuite été enregistré par Gotan Project, groupe de tango Argentin / Parisien revival pour leur premier album de 2001, "La Revancha del Tango".

La mélodie de guitare dans "Tell Me You Love Me" est très semblable à celle utilisée dans "Bwana Dik" et "Daddy, Daddy, Daddy", au cours de la section "if his dick is a monster", du "Fillmore East - June 1971" et de "200 Motels", respectivement.
Zappa inclura une version live de 1980 de la chanson sur "Tinsel Town Rebellion", tandis qu'une version de 1988 avec les paroles révisées intitulée "Why Don't You Like Me" est apparue sur "Broadway the Hard Way".
Alors qu'une version similaire de 1984, connue sous le nom "Don't Be a Lawyer", n'a jamais été officiellement publiée.

Zappa inclura également l'enregistrement d'un "Sharleena" des années 80 sur "Them or Us", tandis qu'une version 1988 du "Chunga's Revenge" où Zappa jouait aux côtés de son fils Dweezil sera le morceau d'ouverture de l'album "Trance-Fusion" qui Zappa a compilé dans les années 90 (bien qu'il ne sortira pas avant 2006).

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"Fillmore East, June 1971" est un album live de The Mothers, publié en Août 1971.
Il a été produit par Zappa et mixé par Toby Foster.

C'est comme un album concept live: Il dépeint un coup d'oeil derrière le rideau de la vie d'un groupe de Rock sur la route raconté par Frank Zappa, et il contient de nombreux éléments thématiques qui, en raison de contraintes temporelles et budgétaires, ne pouvaient pas être inclus dans le film similaire "200 Motels".
La partie la plus célèbre de l'album est "The Mud Shark", le récit d'une histoire racontée à Mother Don Preston par certains membres de Vanilla Fudge à propos d'un hôtel, Edgewater Inn de Seattle, où les clients pouvaient pêcher à partir de leurs chambres.
Dans le conte, un requin de boue est pris par l'un des membres de Vanilla Fudge ou son équipe et, lorsque cela est combiné avec une groupie et une caméra vidéo, la dépravation en découle.
Bien que non indiqué dans "The Mud Shark", cet incident de 1969, maintenant appelé "the Shark episode", avait également impliqué le batteur de Led Zeppelin, John Bonham et le road manager Richard Cole, avec le chanteur claviériste de Vanilla Fudge, Mark Stein utilisant la caméra.

Frank et the Mothers dépeignent alors les membres stéréotypiquement égoïstes d'un groupe de Rock "négociant" avec une groupie et ses copines pour un rapide "roll in the hay" ("rouler dans le foin").
Les filles sont insultées que le groupe pense qu'elles sont groupies et qu'elles devront dormir avec le groupe simplement parce qu'ils sont musiciens.
Elles ont des normes; elles auront seulement des relations sexuelles avec un gars dans un groupe avec un "big, hit single in the charts – with a bullet!" ("grand, hit single dans les charts - avec une balle!") et une "dick that’s a monster" '"bite qui est un monstre").
Dans "Bwana Dik", le chanteur Howard Kaylan assure les filles qu'il est doué au-delà de leurs "wildest Clearasil-spattered fantasies" (fantasmes les plus fous éclaboussée de Clearasil").
Et, pour ne pas rebuter par les normes de ces groupies, le groupe chante aux filles le Hit "Happy Together", de the Turtles (dont, bien sûr, Kaylan, Volman et Pons avaient été membres), pour leur donner leur "balle".
L'album se termine par un extrait de rappel, y compris à la fois le familier de Zappa "Peaches en Regalia" et ce qui était peut-être son plus grand succès en début de Rock and Roll pastiche, "Tears Began to Fall" (également publié en single).

Lorsque cet album a été réédité en CD par Rykodisc, "Willie the Pimp, Pt. 2" a été omis de la liste des pistes.
Il a finalement été publié en CD sur la réédition 2012 de l'album.
En outre, dans l'édition CD, la dernière minute de "Latex Solar Beef" a été placée au début de "Willie the Pimp Part One", ce qui le rend plus long. On ne sait pas si cela était intentionnel ou non.

A noter: En rappel sur l'une des deux nuits de cette apparition au Fillmore East, John Lennon et Yoko Ono ont émergé des ailes pour jouer un set d'une demi-heure avec le groupe.
Cette partie du spectacle a été publiée sous le nom de Lennon sur un disque intitulé "Live Jam", qui a été incluse comme un disque bonus avec l'album de Lennon "Some Time in New York City".
Il peut également être entendu sur la version "Playground Psychotics" de 1992 de Zappa.
Lennon a utilisé une copie de la couverture de l'album de Zappa (en ajoutant ses propres crédits en rouge aux manuscrits à l'encre noire de l'album) pour fournir des notes pour "Live Jam".

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"200 Motels" est un film surréaliste musical Américano-Britannique sorti en Octobre 1971 avec pour vedette le groupe Frank Zappa & the Mothers of Invention, produit aux Pinewood Studios en Angleterre.
Il a été réalisé et scénarisé par Tony Palmer et Frank Zappa. Les acteurs incluent entre autres Ringo Starr, Theodore Bikel et Keith Moon. Un double album de la bande originale fut publié la même année.

Ce film-phare de la révolution psychédélique fut tourné à Londres en 1971 avec Ringo Starr dans le rôle de Zappa. Le soundtrack est placé sous la direction du chef d'orchestre Zubin Mehta. La partie musicale de "200 Motels" qui devait être jouée au Royal Albert Hall a été censurée à la dernière minute au motif que certaines paroles sentaient l’obscène.

Le film tente de dépeindre la folie de la vie sur la route en tant que musicien de Rock, et en tant que tel, il est constitué d'une série de vignettes absurdes non connectées entrecoupées d'images de concert des Mothers of Invention.
Cela se résume en des aventures des Mothers of Invention, en tournée, venus jouer à Centerville, petite bourgade fictive où l’on voit d’un mauvais oeil l’arrivée de ces énergumènes.
Ostensiblement, the Mothers s'agitaient dans cette petite ville ("un très bel endroit pour élever vos enfants"), se promenaient et se battaient dans "Redneck Eats", un bar de cow-boy. Ils devront, de plus, lutter contre les tentations (pacte faustien proposé par l’acteur Theodore Bikel, désirs de carrière solo, course aux groupies, etc...).

Dans un long interlude en bande dessinée, le bassiste "Jeff", fatigué de jouer ce qu'il désigne comme "la comédie de la musique de Zappa", est convaincu par sa mauvaise conscience de quitter le groupe, tout comme son homologue de la vie réelle, Jeff Simmons, qui a été congédié pour insubordination avant que le film ne commence à être tourné.
Simmons a été remplacé par Martin Lickert (qui était le chauffeur de Ringo) pour le film. Presque chaque scène est trempé d'effets vidéo spéciaux (expositions doubles et triples, solarisation, fausses couleurs, les changements de vitesse, etc.) qui étaient novatrices en 1971. Le film a été surnommé un "documentaire surréaliste".

En 1970, Frank Zappa avait formé une nouvelle version de The Mothers of Invention qui comprenait le batteur Britannique Aynsley Dunbar, le claviériste de Jazz George Duke, Ian Underwood, Jeff Simmons (basse, guitare rythmique), et trois membres de The Turtles: le bassiste Jim Pons, et les chanteurs Mark Volman et Howard Kaylan, qui, en raison de problèmes juridiques et contractuels persistants, ont adopté le nom de scène "The Phlorescent Leech and Eddie", ou "Flo & Eddie".
Et Zappa avait donc commencé à écrire un film, pour son nouveau line up, appelé "200 Motels", et le groupe avait fait ses débuts sur l'album solo "Chunga's Revenge" (1970), qui avait été produit en avant-première du film.
Zappa avait également rencontré le chef d'orchestre Zubin Mehta. Ils avaient organisé un concert en Mai 1970 où Mehta menait The Los Angeles Philharmonic augmenté par un groupe de Rock.
Ce matériel avait servi en tant que deuxième aperçu du film. Selon Zappa, la musique avait été principalement écrit dans des chambres de motel en tournée avec The Mothers of Invention.
Certaines d'entre elles ont ensuite été incluses dans "200 Motels". Bien que le concert ait été un succès, l'expérience de Zappa travaillant avec un orchestre symphonique n'était pas heureux.
Son mécontentement était devenu un thème récurrent tout au long de sa carrière; il sentait souvent que la qualité de la performance de son matériel livrée par des orchestres n'était pas en rapport avec l'argent qu'il avait dépensé pour des concerts et des enregistrements orchestraux.

Zappa présenta le film à United Artists, à l'aide d'un portfolio comprenant un traitement de dix pages, deux boîtes de cassette audio, et des coupures de journaux. Le studio de cinéma donna à Zappa quelques US $ 650,000 pour terminer le projet, que Zappa initialement destinait à la première à la télévision Néerlandaise avant sa prochaine tournée.

Les principales scènes de "200 Motels", incluant l'Orchestre Philharmonique de Londres ont été filmées en une semaine à Pinewood Studios en dehors de Londres, et elles mettent en vedette the Mothers of Invention, The Royal Philharmonic Orchestra, Ringo Starr, Theodore Bikel, et Keith Moon.
Les tensions entre Zappa et plusieurs membres du casting et de l'équipe ont été soulevées avant et pendant la prise de vue.

Toutefois, le directeur et co-réalisateur Tony Palmer à propos de sa réédition 2009 de "200 Motels" revendiquera que tous les éléments du script dérivés de la valeur du matériel de la 'malle' de Frank Zappa avaient été réalisés pendant la production, et que les bandes vidéo originales du film existaient encore, installées en face de lui, alors qu'il écrivait les notes du DVD.

Cela a été le premier long-métrage photographié sur bande vidéo et transféré à un film de 35 mm en utilisant une imprimante de film Technicolor utilisée par la BBC, un processus qui a permis de nouveaux effets visuels.
Le dossier de presse de United Artists pour le film a déclaré: "...Pour le public qui connaît déjà et apprécie THE MOTHERS, [cela] fournira une extension logique de nos concerts et enregistrements...". La première du film a été montré au Doheny Plaza Theater à Hollywood, en Californie, à des critiques mitigées.

La bande-son de "200 Motels" a été publié officiellement par United Artists Records le 4 Octobre 1971, et elle comprend une combinaison de chansons Rock et Jazz, de musique orchestrale et de dialogue parlé comique.
Les chansons Rocks et de comédie "Mystery Roach", "Lonesome Cowboy Burt", "Daddy, Daddy, Daddy", "What Will This Evening Bring Me This Morning" et "Magic Fingers", et la finale "Strictly Genteel" qui mélange des éléments orchestraux et du rock, ont été notées comme points forts de l'album par le critique Richie Unterberger.

Le résultat dépendait largement de la musique orchestrale, et l'insatisfaction de Zappa avec le monde de la musique classique s'intensifia quand un concert, prévu au Royal Albert Hall après le tournage, fut annulé en raison qu'un représentant du lieu trouva quelques-unes des paroles obscènes.
En 1975, il perdit un procès contre le Royal Albert Hall pour rupture de contrat.
Lorsque "Penis Dimension" avait été joué au juge, le juge Mocatta, celui-ci a répondu "Ai-je eu à écouter ça?"...

"200 Motels" a atteint le numéro 59 dans le Billboard 200.
L'album n'a pas été publié en CD avant 1997, à la suite d'un accord de licence entre Rykodisc (à l'époque, la licence pour tous les autres albums de Zappa de la Family Trust Zappa, ou ZFT, comptait plus de 60 titres) et MGM leur permettant de ré-éditer de nombreuses bandes sonores rares de films musicaux sur CD.

Avec l'ajout de ce titre, Ryko a finalement été en mesure d'offrir le catalogue complet des enregistrements officiels de Zappa, car de nombreuses procédures judiciaires à la fois pendant la vie de Zappa et ensuite échouèrent à céder la propriété des droits et des cassettes à ZFT.
Cette édition double CD, aujourd'hui épuisée, contenait de nombreuses notes de pochette et des illustrations ainsi qu'une petite affiche pour le film, et des pistes bonus comprenant des promos de radio pour le film et l'édition unique de la chanson "Magic Fingers" .

Bien que de nombreux fans Zappa considèrent cet album comme un enregistrement clé de la période, il a été jugé par certains critiques de musique comme étant un album périphérique.
Ainsi, Richie Unterberger, de Allmusic, a critiqué ce qu'il a appelé la "tendance croissante à déployer un humour cochon et pas cher qui allait bientôt dominer une grande partie du travail de Zappa", mais il a déclaré que "...Ceux qui aiment son travail de la fin des années 60 / début des années 70 [. ..] vont probablement bien aimer cela...".

Après "200 Motels", le groupe est parti en tournée; l'album live "Just Another Band From L.A." a inclus le morceau de 20 minutes "Billy the Mountain", la satire de Zappa sur l'opéra rock installé en Californie du Sud.
Cette piste était tout à fait représentative des représentations théâtrales du groupe dans lesquelles les chansons étaient utilisées pour construire des croquis basés sur des scènes de "200 Motels" ainsi que de nouvelles situations dépeignant souvent des rencontres sexuelles des membres du groupe sur la route.

En 2009, "200 Motels" a été restauré avec un commentaire audio de Tony Palmer.
La première au Royaume-Uni n'a pas eu lieu avant le 29 Octobre 2013, près de 20 ans après la mort de Zappa.

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A noter que, durant un concert au Rainbow Theatre de Londres, Zappa fut jeté dans la fosse par un admirateur.
Les spectacles de cette époque étaient beaucoup plus considérés pour l'espièglerie irrévérencieuse du groupe que pour leur virtuosité technique: C'étaient des shows musicaux follement imprévisibles qui unissaient freaks et inadaptés en tout genre.
Mais c'est le 10 décembre 1971 que l'imprévisibilité chaotique tourna au drame, quand un fan mécontent nommé Trevor Charles Howell poussa Zappa hors de la scène du Rainbow Theatre de Londres, infligeant plusieurs blessures au guitariste, et en fin de compte le laissant lié à un fauteuil roulant.

Six jours avant l'incident du Rainbow, un fan fou avait tiré avec un pistolet de détresse pendant la performance du groupe au Casino de Montreux à Genève. Le système de chauffage de la salle avait explosé, déclenchant un incendie qui avait laissé plusieurs fans blessés, l'équipement du groupe détruit, et le lieu lui-même fut complètement brûlé.
Ce feu inspira bien sûr le classique "Smoke on the Water" de Deep Purple.

Le 'Rainbow Theatre Incident' de toute évidence ne pouvait pas tomber à un pire moment.
L'attaque avait eu lieu au cours du rappel alors que Zappa se lançait dans une reprise des Beatles, "I Wanna Hold Your Hand".
Cette performance légèrement sarcastique sembla susciter la rage de Howell, un ouvrier de 24 ans: Il se rua vers la scène, poussant Zappa dans le fosse d'orchestre en béton de la salle, à la grande horreur du groupe et le public paniqués.
"...Le groupe pensa que j'étais mort,..." se rappelle Zappa plus tard dans son autobiographie de 1989 "The Real Frank Zappa Book'. "...Ma tête n'était plus sur mon épaule et mon cou était courbé comme s'il était cassé. J'ai eu une entaille au menton, un trou à l'arrière de la tête, une côte cassée et une fracture de la jambe. Un bras était paralysé...".

Comme Howell avait tenté de fuir, il avait été pris par les membres de l'auditoire furieux, qui le firent passer aux roadies de Zappa. Pendant ce temps, les rumeurs d'accident prétendument fatale de Zappa se répandirent comme une traînée de poudre à travers la foule. Howell admit plus tard qu'il était jaloux - sa petite amie avait récemment admis son engouement pour Zappa, ce qui avait déclenché cette explosion soudaine de rage.

Cette attaque força le groupe à annuler les dates restantes de leur tournée, laissant Zappa sur un fauteuil roulant pendant près d'un an. Bien qu'il finira heureusement par se remettre de ses blessures, il devait souffrir de douleurs chroniques au dos tout au long de sa vie - et de nombreux fans soupçonnait que le larynx écrasé de Zappa était la raison ultime de son passage à une voix plus profonde et enrouée.

A noter que Zappa connaissait également quelques problèmes financiers avec des dettes qui s'accumulaient, qu'il pensait couvrir avec les concerts qu'il fut obligé d'annuler.

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Zappa va profiter de ces vacances forcées pour sortir en Mars 1972, le témoignage posthume de ces Mothers seconde mouture, intitulé "Just Another Band From L.A." tiré d'un concert enregistré le 7 Août 1971, à Pauley Pavilion sur le campus de l'UCLA à Los Angeles, en Californie.
Album éclectique, c'est un témoignage live de plus dans la longue discographie de Frank Zappa.

Le groupe se montre toujours aussi en verve et inclut son sens satyrique dans la longue suite "Billy the Mountain", mini film musical où il est désormais très clair que Zappa se sert de la musique pour souligner certains passages de l'histoire, comme autant d'onomatopées. On y retrouve aussi son goût pour la référence (Stravinsky encore, mais plus étonnant, Crosby, Stills & Nash).
Bref, tous les éléments qui font de la musique de Zappa une expérience unique au lyrisme exacerbé sont ici réunis. La forme pourrait cependant apparaître relativement abrupte à celles et ceux pas encore accoutumés à ce genre de boucherie musicale.
Il faudra attendre quelque temps avant que Zappa ne revienne pleinement à cette veine parodique qui n'a toujours pas cessé de diviser son auditoire entre ceux qui pensent qu'il confond sans cesse blague de potache avec musique, et ceux qui pensent que faire les cons et faire de la musique, c'est parfois la même chose…

"Just Another Band From L.A." est, malgré la différence de lieu d'enregistrement, identique ou presque d'un strict point de vue musical, et s’affirme comme la suite tout à fait logique de "Fillmore East": délires de Flo & Eddie qui sont en pleine forme ("Eddie, Are You Kidding?" porte parfaitement bien son nom), un Zappa en mode décontraction qui fait plus souvent entendre sa guitare, un groupe en grande forme, mais quelque peu sous-exploité quand même...
Même ambiance, mêmes délires et hélas, même qualité sonore.
Zappa conserva toutes les prestations du groupe depuis 1968, et un deux pistes trafiqué sera longtemps utilisé pour des raisons techniques.
Un son en conserve, sans profondeur ni dynamique, qui ne joue pas en la faveur de cette formation déjà bien décriée.

"Just another band from L.A." se montre toutefois plus convaincant que le concert de Juin.
Ce live ne fait pourtant pas partie de ce que Zappa a pu faire de mieux, mais il n'a rien fait de pourri non plus entre ses débuts de 1966 et 1979. Tout au plus certains albums sont peut-être un petit peu mineurs. A n'en pas douter, ce live sympa en fait partie.

A noter une pochette très drôle et cartoonesque typique des Mothers old school montrant the Mothers cuvée 1971 dans une voiture rose, juchée sur un immense hamburger. On voit même la jambe plâtrée de Zappa dépasser d'une des portières!
Cette couverture originale dispose du texte; "Toute similitude visuelle entre la couverture de cet album et le livret illustré de "Uncle Meat" (pour ne pas mentionner "Ruben & The Jets") est complètement volontaire et contient 4 indices secrets".
En outre, le titre réel et complet de l'album est "LAS MOTHERS - Just Another Band From LA - RIFA".
Cela ajoute en apparence un style de croisière à Pachuco, tandis que "Rifa" fait référence aux racines de Zappa à Glendale et le Tooner Ville Rifa.

Le disque propose donc un matériel intéressant.
Il recèle de bons moments, comme, surtout, l'inédit "Billy The Mountain", qui raconte l'histoire d'une montagne nommée Billy, qui va vivre de nombreuses aventures. Une sorte d'avant-goût pour les futures "Adventures Of Greggery Peccary "qui se trouveront sur le coffret "Läther".
De bonnes versions de "Dog breathe" et "Call Any Vegetable", et un autre bon inédit "Magdalena".
Souvent négligé par les critiques, cet album marque une période importante dans la carrière du groupe en raison de l'utilisation intensive du duo Flo & Eddie avant la dissolution du groupe.

Une inclusion notable sur cet album est le morceau d'ouverture, le morceau le plus imposant du disque intitulé "Billy the Mountain", un long récit de Zappa, une fresque de vingt-cinq minutes, une parodie des opéras Rock, qui gagnaient de plus en plus en popularité à l'époque. En quelque sorte une réponse de Frank aux opéras Rock sortis par les grands groupes à l'époque.
C'est un grand morceau qui se construit lentement musicalement ainsi que lyriquement.
L'histoire est drôle et le groupe joue sérieusement. On y trouve de nombreux grands solo et un travail vocal exquis qui font de ce titre l'un des meilleurs du disque.
Ce titre dont le synopsis en est très simple constitue la tranche la plus nourrissante du hamburger:
'Billy est une montagne, et il a pour épouse Ethel, un arbre qui pousse sur son épaule.
Quand un jour un type, dans une Cadillac qui se transforme en Lincoln, se pointe avec une grosse enveloppe de billets verts pour payer une dette à Billy; en fait les royalties des milliers de carte postale sur lesquelles Billy a posé, et qu'il attend depuis si longtemps.
Alors avec cet argent, Billy et Ethel décident de partir pour New York'.
Cette suite s’articule autour d’un riff récurrent qui dégénère mais auquel on revient sans cesse, comme un fil rouge et c'est l’occasion de goûter une dernière fois aux digressions théâtrales d’Eddie & Flo capables de faire monter la sauce avec rien.
Comme souvent dans un opéra Rock, "Billy the Mountain" se révèle très bavard dès le début.
L'ensemble se suit aussi difficilement, en l'absence d'images.
La musique n'est là qu'en support de l'histoire racontée par l'ensemble des personnages.
L'auditeur risque de décrocher souvent tout au long des 25 minutes que dure la chose.
En tout cas, c'est une expérience narrative 'cartoonesque', qui trouvera son aboutissement sur "The Adventures Of Gregery Peccary" (Studio Tan); difficile pour qui ne comprend pas parfaitement l'Américain et l'humour très particulier des Mothers, et l’univers zappien est un monde à part entière où mélodies, citations et personnages se croisent au gré des albums.
Cet album contient un nouvel arrangement de "Call Any Vegetable” qui est également un classique.
Cette piste a évolué énormément depuis la version de "Absolutely Free" de 1967: C'est en quelque sorte un joli morceau Pop des seventies, une piste de Jazz Rock avec beaucoup de travail de batterie fait par Dunbar et un rôle important pour Preston aux claviers, qui démarre en trombe.
Les choeurs fifties sont là et l'ensemble se révèle très agréable à écouter comme un des meilleurs moments du disque.
Ensuite, nous coulons subrepticement dans une ambiance toute fifties avec le Doo Woop de "Eddy, are You Kidding?", une piste amusante qui fait référence à Edward Nalbandian, un célèbre propriétaire de magasin de vêtements à L.A. dans les années 50 / 60.
Encore une fois une piste plus théâtrale, mais néanmoins une bonne chanson.
Puis on bascule sur le très beau "Magdalena", vraie perle de culture Zapaïenne, oscillant entre mini-comédie musicale et course-poursuite cartoonesque sur fond musical latino.
La musicalité exceptionnelle et de superbes paroles convaincantes chantées par Kaylan, sont vraiment à tomber par terre...
L'album se termine avec le générique "Breath Dog", pur produit Rock'N'Roll Américain fifties, une immense et délirante reprise.
Cette chanson retravaillée trouve son fondement sur l'album "Uncle Meat" de 1969.
Sur cette piste, le jeu de guitare de Zappa est la principale voie de la chanson et le duo Volman et Kaylan incroyablement talentueux offre de grandes harmonies vocales.

"Just Another Band from L.A." est donc sorti durant la période de convalescence de Zappa.
Enregistré peu de temps avant sa dissolution, ce dernier témoignage public des Mothers deuxième manière sortira courant 1972, alors que Zappa est déjà passé à autre chose, et manquant de peu de croiser "Waka Jawaka" dans les bacs.
Mais, malgré ses relatives insuffisances, cette deuxième mouture aura au moins conservé l’esprit déjanté de la première; une troupe acquise à la cause du délire, et une pochette typique des Mothers sixites (avec Zappa plâtré) atteste de cette filiation.
Un live posthume certainement nettement plus recommandable que celui du Fillmore.

L'album a été réédité dans une version remasterisée numériquement sur CD par Rykodisc en 1990 et en 1995.
Mais, toutes les éditions CD ont supprimé les crédits de composition.

Après cela, les musiciens s'éparpillent, Zappa est déjà ailleurs, on connaît la suite : "Waka/Jawaka" et "The Grand Wazoo".

N.B: Frank compose énormément et en particulier il tente de mettre sur pied une comédie musicale baptisée "Huchenboot". Mais le coût financier apparait très vite trop exorbitant malgré l'intérêt que lui porte le manager de Barbara Streisand; dommage car il s'agissait d'un hommage parodique aux films de science-fiction avec pour héroïne Drakma, le genre maîtresse des ténèbres.

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"Waka / Jawaka" (également connu sous le titre "Waka / Jawaka - Hot Rats") est un album de Jazz Fusion de Zappa en solo paru en Juillet 1972 et c'est, en quelque sorte, le précurseur de "The Grand Wazoo" (Novembre 1972) trempé dans le Jazz et, comme le recto de la pochette l'indique, c'est une suite de toutes sortes à l'album "Hot Rats" de 1969.
Un peu plus qu'une extension longtemps retardée de l'album "Hot Rats" original, c'est l'un de ses efforts les plus agréables, les moins hypertendus, et même s'il peut manquer de l'étanchéité, de l'énergie à base de Rock de son prédécesseur, il contient m^zme quelques-uns des meilleurs matériels que Zappa ait fait au cours des années.
Car "Waka / Jawaka" pourrait bien être quelque chose comme une session de rattrapage de Zappa après son travail incompris sur "200 Motels", qui fut longtemps considéré par les fans comme une tentative du musicien et du compositeur pour se discréditer.

Contraint de diriger les musiciens assis dans un fauteuil roulant, Zappa interprète ces nouvelles compositions qui recevront un accueil bien mitigé de la part du public.
Les musiciens engagés ne sont pas les personnalités stellaires qui avaient honoré "Hot Rats". Captain Beefheart et Sugarcane Harris ne sont plus là, remplacés par des nouveaux visages qui incluent Tony Duran à la guitare slide, Sal Marquez aux trompettes, et Don Preston au Moog et au piano.
Ils forment surtout un groupe discipliné et serieux.

L'album, en lui-même, est certainement l'un des plus complexes qu'ait jamais composé Zappa.
Il est assez difficile d'accès et il ne convient certainement pas d'acheter "Waka / Jawaka" simplement pour découvrir l'artiste.
Selon Frank, son titre "...est quelque chose qui est arrivé sur une planche de ouija en une seule fois...".

La première chanson est un spectacle extravagant intitulé "Big Swifty" qui est semblable à un grand nombre de morceaux de Zappa de sa période de composition Jazz.
Il comprend de nombreux cuivres pour obtenir un son cuivré bien épais ainsi que de la place pour l'improvisation et l'utilisation de multiples indications de la mesure et autres changements de tempos.
Le morceau progresse sur la force de la guitare de Zappa et les cuivres de Marquez à travers suffisamment de changements pour accéder à une solide suite de Modern Jazz.
Il y a réellement quelque chose à apprécier dans cette pièce majeure de Jazz Rock, Jazz Fusion, où les thèmes et les variations se mélangent de manière très complexe avec l'improvisation, même si certains pourraient bien la qualifier de Miles Davis de second ordre, car c'est du même niveau que "I Sing the Body Electric" de Weather Report dans l'inventivité et la puissance.
Et avec seulement 17 minutes de longueur, ce morceau semble pourtant plutôt léger pour être un morceau complet.
Suit "Your Mouth", qui est un retour dans la méchanceté gratuite brevetée de Zappa.
C'est surtout quelque chose d'assez insipide et de banal, un exercice plutôt puérile en swing lent.
La piste "It Just Might Be a One Shot Deal" est un retour à la musique des bons vieux Mothers, un arrangement chaotique de guitare acoustique, de slide, de guitares hawaïennes, et autre pedal steel.
C'est un morceau très bizarre, un conte étrange d'hallucinations chanté par Sal Marquez et Janet Ferguson (le groupie déterminée dans "200 Motels").
La guitare hawaïenne de Jeff Simmons crée comme un rêve, une qualité harmonieuse, et la chanson bien jouée en temps réel plutôt que réalisée avec un collage, sonne comme si la musique recommençait à l'arrière plan.
Après les deux morceaux chantés aérant un peu l'album, place au titre éponyme "Waka / Jawaka", une improvisation Jazz de 11 minutes.
Ce titre est constitué d'un thème assez lyrique et de variations.
Une belle série d'improvisations très jazzy arrivent après cette architecture cuivrée alambiquée qu'est le thème principal.

Le disque est, somme toute, bien court, mais malgré tout assez réussi.
Peut-être que Zappa commence alors un peu à se calmer pour la première fois de sa carrière. Ou peut-être n'est-ce que juste une phase.
Quoi qu'il en soit, alors que "Waka / Jawaka" peut manquer de l'éclat de "Hot Rats", ou de la capacité d'irritation qui existait sur une partie du matériel des Mothers, c'est un album distinctif.
Ce qui, dans son cas, est soit un signe de maturité, soit une certaine preuve d'épuisement.

"Waka / Jawaka" a été réédité dans une version remasterisée numériquement sur CD par Rykodisc en 1986 (avec beaucoup de réverbération numérique rajoutée et sans le verso de la pochette) et en 1995 (restauration du verso, mais avec un son identique).
En 2012, Universal Music a publié un CD contenant une version remasterisée du mixage du vinyle d'origine.

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C'est le troisième album sorti dans une période où Zappa utilisait un fauteuil roulant et ne pouvait donc pas faire de tournée.
Il se détourne encore une fois de la formule 'groupe de Rock' et met à profit sa convalescence pour composer beaucoup, des partitions toujours plus exigeantes et complexes, ne nécessitant pas de chanteur.
En Août 1972, Frank est rétabli et il prépare une nouvelle tournée après huit mois d'absence et crée un big band d'une vingtaine de jazzmen appelé "The Grand Wazoo Orchestra" destiné à jouer un répertoire plus contemporain.
Il retourne à ses amours de jeunesse, essaie de s'imposer comme compositeur et "The Grand Wazoo" est le fruit de ces circonstances.
Il en sera souvent de même au cours de toute sa carrière, plongeant ses fans dans une réelle perplexité.

Zappa s'est donc consacrer à l'écriture de cet album essentiellement instrumental avec une écriture complexe (avec une place pour l'improvisation) dont la musique fait référence au Free Jazz, au Jazz Rock et au Jazz Prog.
Les cuivres et le saxo dominent l'orchestration entrecoupée de guitare électrique énergique.

"The Grand Wazoo" est une oeuvre maîtresse de la carrière de Zappa.
Elle est composé en grande partie de pièces instrumentales, semblables à trois des albums précédents de Zappa: "Hot Rats" (1969), "Burnt Weeny Sandwich" (1970), et "Waka / Jawaka" (Juillet 1972).
L'album met en musique un scénario, et même si c'est musicalement plus "sérieux", l'histoire est complètement loufoque (tirée de la pochette): la lutte entre l'orchestre du Grand Wazoo et les Médiocrates qui veulent imposer leur musique navrante de nullité.
Une guerre oppose les monarques de deux royaumes ennemis: Cletus, l'empereur funky et son armée de 5000 cuivres (assortis) qui compose l'armée de l'air, de 5000 batteurs (assortis) pour l'artillerie, de 5000 instruments électriques pour la section chimique / biologique / psychologique ainsi que la cavalerie composée de 5000 gars avec des tablettes en marbre attachées aux épaules et une moitié de noix de coco.
Cletus conduit lui-même l'offensive avec son "Cor Mystérieux" chaque lundi matin contre les forces armées des Mediocrates de Pedestrium, les M.O.P. dirigées par Cretinous, Nefastous et Trivia (A hot girl who likes to get flogged).
Cette armée est composée de 5000 violonistes, de 5000 vocalistes en costard perdant leur noeuds de cravattes et fronçant les sourcils, 5000 chanteurs mâles en costumes, tuniques et chemisettes transparentes, 5000 vocalistes mâles en vieux Levis qui pleurent, gémissent et jouent de l'harmonica plus 5000 exécutants de sexe indéterminé qui ne chantent pas du tout mais dansent très bien en faisant des mouvements chauds avec le cordon du micro.
Cette armée est renforcée par 1000.000 choristes femelles (assorties) qui ondulent lascivement et peuvent devenir funky à la demande.
Et comme si cela ne suffisait pas, 5000 autres chanteuses-solistes, certaines d'entres-elles tellement sensibles qu'elles sont invisibles et celles qui restent tellement réfléchissantes qu'elles blessent votre regard quand les lumières sont sur elles...
C'est un chef d'œuvre d'illustration sonore, jamais jusqu'alors de telles ambitions créatrices n'avaient été mobilisées pour un album de 'Rock' et le génie d'un musicien n'avait atteint une telle plénitude.
La pochette, réalisée par Cal Schenkel, représente bien cette bataille.

Dans cet album à dominante instrumentale, Zappa ne pastiche pas du tout les styles musicaux, comme il aime à le faire habituellement. Il poursuit, de manière peut-être plus concentrée, la direction prise dans l'album "Waka / Jawaka", enregistré à la même période.
Les morceaux alternent sections écrites et longs solos. Cet album est cependant marqué par une approche plus orchestrale des arrangements (ce à quoi Zappa s'était déjà essayé avec succès sur "Hot Rats" et "Uncle Meat" en 1969, à la différence qu'ici il y a peu d'overdubs, l'effectif musical étant plus étoffé à la base).
Cela se traduit encore par une forte présence des cuivres.

Zappa propose une relecture enlevée de la musique d'un big band dans "The Grand Wazoo", une improvisation expérimentale sur une métrique de 12/8 dans "For Calvin", une mélodie délirante, un arrangement et une interprétation drolatiques dont il a le secret dans "Cletus Awreetus-Awrightus", un funk-rock martial et touffu dans "Eat That Question" (seul morceau où la guitare est franchement Rock), et enfin une délicate ballade jazz dans "Blessed Relief" où les musiciens jouent du Jazz simplement, c'est-à-dire de façon non ironique et non free, ce qui est rare chez Zappa.

La composition instrumentale "The Grand Wazoo" possède une structure symphonique avec une orchestration complexe (exposition du thème, variations, improvisations et développement). Des riffs de guitare électrique quasi floydiens apparaissent à la troisième minute. Quelques bonnes ruptures de rythme.
"Cletus Awreetus-Awrightus" est un morceau court, joyeux et délirant entre accords discordants et Rock Progressif.
"Eat That Question" est très Jazz Rock. De bons riffs de guitare électrique apparaissent à partir de 3mn 20.
Ce morceau comprend le jeu de piano de George Duke et l'enregistrement du piano électrique Fender Rhodes d'une manière nouvelle. La plupart des enregistrements de l'instrument avant cette chanson ne sont pas comparable à une qualité sonore ou une valeur de la production comme celle du rendement de Duke sur le morceau.
Cette piste est un véritable véhicule pour le piano électrique de George Duke et commence par une intro rubato suivie par l'entrée de la section rythmique complète dans le tempo.

Désigné comme Frank Zappa and The Mothers, ce groupe sort donc ce pharaonique album au mois de Novembre 1972.
Il est salué par quelques critiques de Jazz. Le magazine Actuel le juge"confus et prétentieux" quand il n'est pas carrément ignoré par certains critiques rock estimant que cet album ne fait pas partie de leur monde.

Pour jouer cette musique Frank Zappa forme alors un big band intitulé The Grand Wazoo Orchestra constitué de 22 musiciens qu'il dirige comme un maestro.
Cette aventure ne dura qu'un seul mois, vu le coût et la lourdeur d'un tel orchestre.
Mais les arrangements étaient d'une grande richesse grâce aux nombreux instruments de musique et au talent des musiciens. Les enregistrements de l'album en Mai 1972 en témoignent.

The Grand Wazzo Orchestra donna son premier concert le 9 Septembre 1972 à l'Hollywood Bowl de L.A., le 15 à Berlin, le 16 à Londres et le 17 à La Haye.
Et il rendit hommage à Richard Wagner au Felt Forum de New York le 23 Septembre, en adaptant l'Acte 3 de "Lohengrin".

Le public comme la presse restèrent partagés par ce groupe instrumental aux antipodes du Rock.
Aux Etats Unis, "The Grand Wazoo Orchestra" essuya de violentes critiques et après un concert à Boston le 24 et un autre à L.A., juste le lendemain, Zappa et Ken Shoer décidèrent d'arrêter les frais: Frais de location de salles jamais remplies, de billets d'avion pour 20 musiciens...
Le groupe s'arrêta après un dernier concert à Washington.

Zappa décida alors de former le Petit Wazoo Orchestra, réduit à 10 musiciens, qui se produisit entre Novembre et Décembre 1972 de façon sporadique.

Ansley Dunbar présent sur l'album n'aura pas pris part aux tournées: "...Tout était écrit désormais même les parties de batteries. Moi je n'étais pas bon lecteur..." il quitte alors Zappa: "...Je voulais jouer une musique moins sérieuse, quelque chose de plus rock, de plus simple, de moins cérébral...". S'en suivront pour lui Alice Cooper, Lou Reed, David Bowie, Journey etc...
Avec lui, Frank perdra un batteur d'exception et un locataire puisque qu'Anley avait partagé sa vie familiale pendant neuf mois.

A propose de l'album:
Dans cette même période, dans l'enregistrement analogique, le nombre de pistes disponibles était en expansion. "Hot Rats" (1969) avait été sorti quelques années avant "The Grand Wazoo" (1972) et avait été enregistré sur l'une des premières machines à bande 16 piste. Il comportait plusieurs pistes de clarinettes, de flûtes, de saxophones, de piano et d'orgue jouées par un seul musicien, Ian Underwood.
Au moment de "the Grand Wazoo", les compositions ont été arrangées pour les grands ensembles qui étaient conçus comme des véhicules d'enregistrement en studio, plutôt que des groupes faisant des tournées en live.

A noter que "The Grand Wazoo" sera la dernière parution sur le label Bizarre Records.

Le groupe Zappa Plays Zappa (dirigé par Dweezil Zappa, fils aîné de Zappa) qui tourne depuis 2006 régulièrement a présenté "Eat That Question" avec la chanson servant de véhicule pour les deux solos de claviers et de guitare.
À partir de 2010, ce groupe montre également avoir incorporé "Blessed Relief", généralement introduite par Dweezil Zappa comme une composition sous-estimée.

L'album a reçu, à sa sortie, un accueil plutôt mitigé du grand public.
Mais, à l'heure actuelle, "The Grand Wazoo" est considéré par les fans, comme par les critiques, comme un des meilleurs albums de Frank Zappa...Comme quoi, les opinions musicales peuvent changer!

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Les dix ans des Mothers Of Invention sont célébrés à l’Alcazar de Paris.

1973 est l’année d’une tournée mondiale avec le violoniste Jean-Luc Ponty.
En Janvier, Frank est à la recherche de nouveaux musiciens. Une nouvelle quête qui le mène à reformer "The Mothers" nouvelle édition: Ian et Ruth Underwood qui forment un vrai couple à la vie maintenant, Sal Marquez à la trompette, Bruce Fowler amène son frère bassiste:Tom, George Duke aux claviers, Ralph Humphrey à la batterie et enfin, Jean-Luc Ponty au violon.
En Février, le groupe donne son premier concert à Durham en Angleterre pour enchaîner sur une tournée Américaine.
En Avril, Zappa procède à l'enregistrement d'"Overnite Sensation" aux Studios Bolic Sound et Paramount de Los Angeles puis il part pour une nouvelles tournée US de onze dates.
En Juin, c'est la commercialisation de l'album "200 Motels" illustré par David Mc.Macken qui deviendra disque d'Or.
Les Mothers sont en tournée en Australie notamment au Festival Hall de Sydney et Melbourne mais Sal Marquez ayant d'autres engagements n'y participe pas.
Le contrat de Zappa et ses Mothers est ensuite renouvelé pour dix albums chez Warner ou plutôt Discreet, son tout nouveau label.
En Août, le groupe fait une grande tournée Européenne qui débute en Suède.
Napoleon Murphy Brook arrive au chant et au sax et Chester Thompson, comme deuxième batteur.
Puis Jean-Luc Ponty les quitte pour rejoindre The Mahavishnu Orchestra.

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Finalement, l'album "Over-Nite Sensation" sort le 7 Septembre 1973.
La couverture a été réalisée par Dave McMacken comme quelque chose dans la veine de l'imagerie surréaliste de Salvador Dalí représentant un homme à deux têtes assis sur un waterbed dans une chambre d'hôtel Holiday Inn entouré de divers objets comme un pass en coulisses des Mothers et un poste de télévision montrant le visage de Zappa avec du slime suintant hors de lui.
La peinture entière est représentée dans un cadre montrant de nombreux actes sexuels.

Album aux morceaux courts et globalement funky, "Over-Nite Sensation" n'en réserve pas moins son lot de surprises avant-gardistes, ici discrètement intégrées dans un format nettement plus 'Pop'.
Volontairement plus accessible que ses précédents albums, "Waka / Jawaka" et "The Grand Wazoo", "Over-Nite Sensation" fait connaître Frank Zappa à un public plus vaste, dont une bonne partie lui restera fidèle au cours de toute sa carrière.

Zappa a voulu utiliser des choristes sur les chansons "I'm the Slime", "Dirty Love", "Zomby Woof", "Dinah-Moe Humm" et "Montana". Son road manager lui suggéra The Ikettes, et Ike & Tina Turner furent contactés.
Ike Turner insista pour que Zappa ne paie les chanteuses, y compris Tina Turner, pas plus de 25 $ par chanson.
Pendant les séances d'enregistrement, Tina avait amené Ike dans le studio pour entendre un de ses enregistrements avec Zappa. Ike a écouté la bande et répondu "Qu'est-ce que c'est que cette merde?" avant de quitter le studio.
Ike, plus tard, insistera pour que Zappa ne crédite pas the Ikettes sur l'album publié.

Une grande partie des paroles de l'album traitent du sexe. Par exemple, "Dinah-Moe Humm" décrit une femme qui parie que le narrateur ne peut lui donner un orgasme et elle est finalement réveillée en le regardant avoir des relations sexuelles avec sa sœur.
Sur d'autres sujets, "I'm the Slime" critique la télévision, et le ludique et musicalement aventureux "Montana" décrit le déplacement au Montana pour faire pousser la soie dentaire.

La musique puise dans le Rock, le Jazz et la musique Pop. "Zomby Woof" a été décrit comme un 'hybride de Heavy Metal de Louis Jordan et Fats Waller".

L'album a d'abord reçu des critiques mitigées en raison de son contenu lyrique, que certains critiques ont trouvé puérile.
Le magazine Rolling Stone a détesté l'album, décrivant Zappa comme une 'force passée', et en disant que son meilleur travail avait été enregistré avec des incarnations antérieures des Mothers.
Le New Musical Express a déclaré que l'album n'était "pas l'un des efforts les plus remarquables de Frank".
Robert Christgau a même donné à l'album un C, en demandant "où est la substance sérieuse?"...

Pourtant, les critiques ultérieures ont évalué l'album beaucoup mieux, avec Steve Huey, critique de Allmusic qui écrivit, "...aimez-le ou détestez-le, "Over-Nite Sensation" est un grand tournant pour Frank Zappa, au point où son esthétique post-60s a été véritablement établi...".
Kelly Fisher Lowe, dans 'The Words and Music of Frank Zappa', a écrit que "...Over-Nite et Apostrophe ( ') sont importants [...] comme un retour à la forme Mothers of Invention et aussi près des albums pop traditionnels que Zappa n'y viendra jamais...".

Quoi qu'il en soit, le disque a été certifié Or le 9 Novembre 1976.

A noter que les lignes "...She was buns-up kneelin' / Buns up! / I was wheelin an' dealin'..." tirée de "Dinah-Moe Humm" sont reprises comme "...So there she was / buns up and kneelin' / I was wheelin' and a-dealin'...") dans le morceau "Girl Keeps Coming Apart" sur l'album "Permanent Vacation" d'Aerosmith.

N.B. "Over-Nite Sensation" sera suivi par l'album solo "Apostrophe ( ')" qui avait été enregistré au cours des mêmes sessions, mais qui paraitra en 1974, car les mêmes sessions d'enregistrement qui ont produit "Over-Nite Sensation" ont produit également "Apostrophe ( ')", mais celui-ci sera publié comme un album solo plutôt qu'une édition de the Mothers of Invention.

Le 18 Novembre, la télévision diffuse le show du stade de Wembley, en Angleterre.
En Novembre 1973, c'est une nouvelle tournées aux Etats-Unis et en particulier à New-York, et la fin du mois, ils sont rejoints par Jack Bruce.
Le 30, ils font un concert avec Lowell George.
Du 07 au 12 décembre ont lieu les sessions au Roxy d'Hollywood qui donneront lieu à l'album live "Roxy & Elsewhere".

L'année 1974 voit la diffusion sur les écrans de télévision de "A Token Of His Extreme", court-métrage dû à Zappa et à Bruce Bickford, le maître de la clay animation, longtemps avant les modeleurs de Wallace & Gromit.

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"Apostrophe ( ')" est un album sorti le 22 Mars 1974 à la fois en stéréo et en formats quadriphonique, avec la participation d'anciens Mothers dans les chœurs et de Jack Bruce sur un titre.
Continuant la percée commerciale de "Over-Nite Sensation" sorti l'année précédente, cet opus est un mélange similaire de chansons courtes mettant en valeur l'humour et les arrangements musicaux de Zappa.
Les thèmes lyriques de l'enregistrement sont souvent bizarres ou obscurs, à l'exception de "Uncle Remus", qui est une extension des sentiments de Zappa sur la discorde raciale présentée sur une ancienne chanson, "Trouble Every Day".

Comme ce fut le cas avec de nombreux albums de Zappa, "Apostrophe ( ')" est un mélange d'enregistrements d'archives et récents; la première face d'"Apostrophe ( ')" et "Over-Nite Sensation" ont été enregistrés simultanément.
Les pistes de la face deux proviennent de diverses sessions de 1972 avec overdubs enregistrées en 1973 et 1974, sauf "Stinkfoot" où les dates des pistes de base viennent de 1970.

La première moitié de l'album suit vaguement un thème récurrent: "Don't Eat the Yellow Snow" et "Nanook Rubs It" parle d'un rêve que le chanteur avait où il se voyait comme un esquimau nommé Nanook.
Il se poursuit dans "St. Alfonzo's Pancake Breakfast", pour laquelle Zappa a dit avoir été inspiré par une publicité télévisée pour la margarine Imperial.
En introduction du disque, le morceau "Apostrophe ( ')" est un instrumental mettant principalement en vedette le bassiste Jack Bruce et le réputé batteur de session Jim Gordon, qui était en tournée avec le groupe de Zappa au moment de la session en Novembre 1972.
Bruce est crédité sur la pochette de l'album avec la guitare basse et co écrivain de la chanson titre; cependant, dans une interview pour le magazine polonais de rock Tylko rock, en plaisantant, il a insisté pour dire au journaliste Wiesław Weiss qu'il n'avait pas joué toutes les parties de guitare basse sur "Apostrophe ( ')", mais uniquement les parties de violoncelle.
Jack avait appris le violoncelle comme un enfant et il avait joué de l'instrument sur certains de ses autres enregistrements. Cependant, le seul violoncelle sur l'album se trouve dans l'ouverture de "Apostrophe (')".
Son jeu de basse sur "Apostrophe ( ')" rappelle son travail avec Cream.

A noter qu'une version révisée de la piste "Don't Eat the Yellow Snow", a été le premier de trois Hits de Zappa dans le Top 100 du Billboard, culminant en fin de compte au numéro 86.
"Apostrophe ( ')" qui est largement considéré comme l'une des œuvres définitives de Zappa, reste l'album ayant eu le plus grand succès commercial de Zappa aux États-Unis.
Il a été certifié Or par la RIAA le 7 Avril 1976 et il a culminé au numéro 10 dans le Billboard 200 Chart en 1974.

En Juillet 2016, le 'Zappa Family Trust' a publié un CD de mixes alternatifs, de différentes prises et de versions live du matériel de "Apostrophe ( ')" intitulé "The Crux of the Biscuit".
Il comprend les premières versions de "Down in De Dew" que Zappa envisageait pour "Apostrophe ( ')", mais qui plus tard se retrouva sur "Läther".

En Mai 1974, c'est une nouvelle Tournée US baptisée "10th Anniversary Tour", puis diection le Canada, avec les trois fréres Fowler: Walt à la trompette, Bruce au trombone et Tom à la basse.
Ian Underwood tire sa révérence et quitte Zappa.

En Juin, pour son entrée dans le Top 10, Frank fait défiler un orchestre devant les bureaux de Warner Bros Records en signe de remerciements! c'est ça, l'humour de Frank!...

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"Roxy & Elsewhere" paru en Juillet 1974 est un album live de Frank Zappa & The Mothers of Invention.
La plupart des titres a été enregistrée au Roxy Theatre à Hollywood les 8, 9 et 10 décembre 1973.
Le matériel tiré des concerts du Roxy a ensuite été modifié avec quelques overdubs en studio, tandis que les pistes du "Elsewhere" ("Son of Orange County" & "More Trouble Every Day") ont été enregistrées le 8 mai 1974, au Edinboro State College, à Edinboro, en Pennsylvanie (et certaines parties de "Son of Orange County" le 11 mai 1974, à the Auditorium Theatre à Chicago, dand l'Illinois (dernier show) et ne contiennent pas de matériel 'overdubbé'.

Cet album est considéré comme un enregistrement de haute qualité de l'une des plus célèbres incarnations des Mothers. Il dispose d'une gamme complète de pièces instrumentales très difficiles telles que "Echidna's Arf (Of You)", "Don't You Ever Wash That Thing?", et le thème d'ouverture de "Be-Bop Tango (of the Old Jazzmen's Church)".
Il comprend également "Cheepnis", un hommage comico-épique de Zappa aux films de monstres et d'épouvante à faible budget, et les versions retravaillées de chansons antérieures de son répertoire telles que "More Trouble Every Day" (reprise funky du blues à contenu social "Trouble Every Day", enregistré sur son tout premier album) et "Son of Orange County" (extrait des chansons "Oh No", pilier du répertoire de la première incarnation des Mothers, entre 1967 et 1969 et "The Orange County Lumber Truck" et avec un long solo de guitare).
"Village of the Sun" est une chanson à propos de Sun Village, en Californie, une zone non constituée en société près de Palmdale, et cela fait également référence à Lancaster, toujours en Californie, la ville jumelle de la ville natale de Palmdale et Zappa.

L'album comprend donc principalement des enregistrements tirés de trois spectacles au Roxy Theater à Hollywood, et aussi des pistes jamais publiées avant ou après sur aucun album de Zappa, avec ou sans Mothers.
Le matériel des performances au Roxy a été partiellement overdubbé. Les autres pistes sont tirées du show du 8 Mai 1974 au Edinboro State College et le deuxième spectacle le 11 Mai (fête de mères) 1974 au Chicago Auditorium Theatre.

Le morceau d'ouverture, "Penguin in Bondage" est un mélange des performances au Roxy et le concert de Chicago.
Le solo de guitare sur "Son of Orange County" est l'un des rares solos de guitare Zappa édités ensemble tirés de plus d'un concert, dans ce cas, les dates d'Edinboro et de Chicago.
A noter que certains des morceaux inutilisés des spectacles du Roxy circulent en bootlegs, ainsi que la totalité du show de Edinboro. D'autres pistes ont été éditées sur les volumes One, Three et Four des séries "You Can't Do That on Stage Anymore".
En marge, on peut entendre Zappa sur les bandes du Roxy publiées et inédites, parlant de la réalisation d'un 'film' qui pourrait potentiellement être "diffusé à la télévision", et rappelant au public de ne pas être "...mal à l'aise autour des grandes caméras 16 mm intimidantes...".
Une version quadriphonique à quatre canaux de l'album avait été préparée et annoncée, mais jamais publiée.

Les trois concerts donnés au Roxy Theatre avaient été filmés dans le but d'en proposer une sortie sur support vidéo.
Le projet n'ayant pu aboutir du vivant de Frank Zappa, pour des raisons de budget, il était devenu un serpent de mer auprès des fans de l'artiste, sa production étant sans cesse repoussée.
Il y eut une bande annonce de trois minutes publiée lors du nouveau millénaire annonçant un DVD du Roxy, qui pourrait contenir les images de l'ensemble des trois nuits. La bande annonce fut plus tard incluse sur le DVD de "Baby Snakes" en bonus.
Joe Travers a déclaré que "...Il est installé dans le coffre-fort. Attendant un budget pour le faire correctement. Fondamentalement, les images du film, les négatifs ont été transférés par Frank dans les années 80 à l'aide de la technologie des années 80. Ce que nous voulons faire est revenir aux négatifs originaux et le faire en haute définition, puis créer un mix 5.1 à partir des masters originaux afin que nous ayons un son surround ainsi que le mix 2 canaux stéréo de Frank. Une fois que nous avons mis tout cela ensemble, alors nous avons besoin de couper le programme. Modifier le programme ensemble, les angles de caméra, quel show, ce que nous allons inclure à partir de ce qui apparaît ou inclure tous les shows. Je ne sais pas ce que Dweezil et Gail veulent faire. C'est un grand truc, mais le processus de simplement arriver à ce point va coûter beaucoup d'argent et prendre beaucoup de temps...".
Les ayants droit, le Zappa Family Trust, avaient lancé une campagne de financement du projet, dans l'espoir de collecter un million de dollars.

Deux chansons du film inédit ("Montana" et "Dupree's Paradise") ont été utilisés comme ouverture pour les concerts Zappa Plays Zappa en 2006.
Le 1er Avril 2007, Zappa.com a dévoilé un nouveau site Web, qui comprenait le segment de 30 minutes à partir des performances du Roxy, qui avaient été utilisés lors des concerts Zappa Plays Zappa, sur sa nouvelle page de vidéos.
Le clip de "Montana" a été inclus en bonus des Classic Albums: "Apostrophe ( ')" / "Over-Nite Sensation" DVD, qui furent publiés le 1er Mai 2007.

Le CD "Roxy by Proxy" a été commercialisé à partir de mars 2014 et le film, est sorti le 30 octobre 2015 sur support physique et en téléchargement légal. Il comprend d'autres matériels des shows du Roxy, incluant des versions alternatives de quelques chansons de "Roxy & Elsewhere", mais sans overdubs.

Le Blu-ray "Roxy: The Movie" a été publié en Octobre 2015. Il comprend une partie des prises publiées sur "Roxy & Elsewhere" et d'autres de "Roxy by Proxy", révélant un peu du montage qui est entré dans ces versions. (Par exemple, la seconde moitié de l'intro de Zappa sur "Be-Bop Tango" correspond principalement à "Roxy & Elsewhere" alors que la première moitié est différente).

En Septembre, c'est encore une tournée Européenne de vingt-trois dates en deux mois qui passe par la Scandinavie, la Hollande et la Belgique.
Ralph Humphrey sera absent de cette tournée; on le retrouvera d'ailleurs avec Wayne Shorter (ancien membre de Weather Report) dans les années 80.
Les frères Fowlers seront, eux aussi, absents, sauf Tom le bassiste.
En Octobre, the Mothers passent à Paris au Palais des Glaces.
Puis, c'est une nouvelle soirée à l'Alcazar pour fêter le dixième Anniversaire des Mothers.
Fin octobre, le groupe rentre aux Etats Unis...

Pendant le mois de Novembre, Zappa travaille à un moyen métrage "A token Of His Extreme" destiné à la TV et réalisé par Bruce Bricford, spécialiste de l'animation en pâte à modeler; et celui-ci passe en Décembre à la TV U.S.

Départ de Chester Thomson pour Weather Report puis Genesis.
A propos: dans un documentaire appelé 'Genesis: Together and Apart', Phil Collins affirme que les solos de batterie jumeaux dans "Don't You Ever Wash That Thing?" est ce qui l'a incité à demander à Chester Thompson de se joindre à la version itinérante de Genesis.
Collins et Thompson ont également utilisé la manière d'utiliser la batterie dans le refrain de "More Trouble Every Day" dans la coda des versions live de la chanson de Genesis "Afterglow".

Le 11 Avril 1975 débute "Bongo Furry", et une tournée de vingt-sept dates aux Etats Unis commence à Pomona avec Bruce Fowler et Denny Walley à la guitare et surtout avec le jeune nouveau batteur prodige de Frank, Terry Bozzio.

Les 20 et 21 Mai Frank enregistre les concerts à l'Armadillo World Headquarters d'Austin-Texas qui donneront lieu quelques mois plus tard à la sortie de l'album "Bongo Furry" et la fin de la brouille qui séparait Zappa à son ami d'enfance Captain Beefheart.

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L'année 1975 est surtout marquée par l’édition de "One Size Fits All" en Juin, un album de Rock de Frank Zappa and the Mothers of Invention.
Une version spéciale quadriphonique quatre canaux avait été annoncée, mais jamais publiée.
Le groupe publiera encore "Bongo Fury" en 1975, en compagnie de Captain Beefheart, avant de se déliter.
Zappa décidera alors de se produire sous son seul nom jusqu'à la fin de sa carrière.

Le line up d'alors des Mothers of Invention, composé de George Duke aux claviers, de Napoleon Murphy Brock au chant et au saxophone, de Ruth Underwood aux percussions, de Tom Fowler à la basse et de Chester Thompson à la batterie est une des plus unanimement acclamées parmi les amateurs de Frank Zappa.
Il est considéré comme l'un des plus charismatiques et cohésives, trouvant l'équilibre entre virtuosité instrumentale et sens de l'entertainment scénique, se coulant avec aisance dans l'univers musical zappaien tout en lui donnant une couleur Jazz Rock et Funky flamboyante.
Une piste comporte le bassiste James "Birdlegs" Youman, qui remplaça Fowler quand le bassiste s'était cassé la main lors d'une tournée.
À noter la présence de Johnny 'Guitar' Watson, chanteur et guitariste Américain souvent cité dans les interviews données par Frank Zappa comme l'une de ses références en matière de guitariste, et qui passait par hasard dans le studio où Zappa enregistrait avec son groupe, les Mothers of Invention. Il chante sur les titres "Andy" et "San Ber'dino".
Captain Beefheart apparaît également sous le pseudonyme de Bloodshot Rollin' Red.

Bien que présenté comme un album studio, "One Size Fits All" contient certains éléments enregistrés lors de concerts donnés en 1974.
L'album comporte l'une des pistes les plus complexes de Zappa, "Inca Roads", le morceau préféré de sa femme Gail, dont le socle est issu d'un concert donné à Los Angeles en Août 1974 et dont on peut entendre des extraits dans l'album "The Dub Room Special!".
Son solo de guitare provient en revanche d'un concert à Helsinki en Septembre 1974 (que l'on peut entendre dans sa version complète dans l'album live "You Can't Do That on Stage Anymore, Vol. 2", paru en 1988).
Le même procédé - appelé 'xenochronie' par Zappa - est employé pour le morceau "Florentine Pogen", tiré du même concert à Los Angeles en Août 1974 et amputé de son solo de guitare (disponible dans "The Dub Room Special!").

Zappa a déclaré dans les notes de pochette que l'album a été enregistré en même temps que leur "prochain album", mais ce "prochain album" sera remplacé par "Bongo Fury", principalement constitué d'enregistrements live avec Beefheart à partir de Mai 1975.
D'après les commentaires de Frank fait dans des interviews radiophoniques en Avril 1975, il semblait probable que le prochain album inédit contiendrait "Greggery Peccary", lequel n'est apparu que trois ans plus tard sur "Studio Tan".

Les premiers pressages du LP U.S. de "One Size Fits All" sont remarquables en ce qu'ils ont le numéro de catalogue "BS 2879" inscrit - et barré - dans la matrice finale, ce qui indique que, à ce moment-là, "Size Fits All" était (peut-être à tort) prévu pour être publié sur Warner Bros records, dont la filiale Reprise records distribuait le label DiscReet Records de Zappa.
L'album a finalement été édité par Discreet avec un numéro de catalogue dans la séquence de Reprise, DS 2216. Warner Bros. n'a jamais réaffecté le numéro BS 2879 à un autre album.

"One Size Fits All" a d'abord été publié en CD par Rykodisc en 1988.
Il a été réédité par Rykodisc en 1995 avec l'art de la pochette restaurée, mais avec une qualité sonore identique.
En 1996, une édition 24-karat gold Au20 a été émise avec une qualité sonore améliorée de manière significative.

En 2012, il a été remasterisé et réédité encore une fois par le Universal Music Group sous la marque Zappa Records.
En 2015, Dweezil Zappa et le groupe Zappa Plays Zappa interprètent "One Size Fits All" en intégralité sur scène, lors de leur tournée mondiale, fêtant ainsi les 40 ans de la sortie de cet album.

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Le 2 octobre 1975, Frank Zappa et Captain Beefheart, régalent leurs fans avec l'album en partie live plaisamment intitulé, "Bongo Fury", de Frank Zappa and the Mothers, signalant un cessez-le-feu historique dans leur relation autrement turbulente, ce qui sera malheureusement prouvée de façon tout aussi éphémère.
Les parties en live ont été enregistrées les 20 et 21 mai 1975, au Armadillo World Headquarters à Austin, au Texas.
Cet album marque aussi la première apparition de Terry Bozzio qui allait devenir le batteur vedette de Zappa entre 1975 et 1978.

Bien qu'ils aient commencé comme amis pendant leur adolescence, partageant la même obsession musicale et une pure aliénation pour les avant-postes du désert des Mojaves comme Lancaster et Cucamonga, Zappa et le futur Don Van Vliet étaient passés de sympathiques rivaux pour pas si amis que ça quand les années 60 cédèrent la place aux années 70.
Plus précisément, ce fut l'essai du processus d'enregistrement du chef d'oeuvre du Captain et de son Magic Band avant-gardiste, "Trout Mask Replica" de 1969, que Zappa avait accepté de produire et d'éditer à travers son label Bizarre, qui a conduit à une brouille significative entre les deux hommes.

Ils avaient découvert lentement que leurs processus de création et que leurs habitudes de travail - Zappa était discipliné et exigeant, alors que Beefheart préférait être spontané et anti conformiste - ne pouvaient pas être plus en désaccord.
Les retombées résultantes indiquaient que leurs chemins ne se croiseront jamais plus.
En effet, seul un obstacle sérieux sur le chemin était de nature à convaincre les deux parties à appeler à une trêve et, comme le destin fait parfois bien les choses, Beefheart s'inclina en premier après un peu trop de défections pour le Magic Band, des LPs en faible vente et des contrats contradictoires qui ligotaient ses perspectives solo.
Donc, Don avait finalement appelé Frank à l'aide.

Comme Zappa l'avait dit à l'écrivain Nigel Leigh, "...Don avait l'envie de signer un morceau de papier contractuel poussé sous son nez, sans comprendre ce que ces documents disaient ou comment ils interagissaient les uns avec les autres [jusqu'à] ce qu'il soit dans une position où il ne pouvait pas faire de tournée et il ne pouvait pas enregistrer...".
À une autre occasion, Zappa a carrément dit à Barry Miles que "...[Beefheart] avait présenté ses excuses et demandé un emploi...".
Quant à Van Vliet, sa vision des événements, relayé au même Miles, était que "...je venais d'appeler [Zappa] et lui avais dit que [je n'étais pas] en train d'être dans le business de la musique du tout. Alors Frank avait dit: "Eh bien, descends, écoutes quelques disques et, tu sais, nous allons faire un tournée!...".

Quoi qu'il en soit, Zappa recruta Beefheart comme membre salarié de la dernière itération de ses Mothers of Invention, le guitariste Denny Walley, le claviériste chanteur George Duke, le chanteur saxophoniste Napoléon Murphy Brock, le bassiste Tom Fowler, le trompettiste Bruce Fowler, et un jeune batteur nommé Terry Bozzio.
Alors, au cours d'une tournée Américaine intensive de 30 jours d'Avril à Mai 1975, Beefheart contribua à l'harmonica, au sax à l'occasion, et de nombreux étalages de sa poésie excentrique et de son chant unique en son genre au répertoire de l'ensemble, culminant dans un bon spectacle pendant deux nuits au célèbre Armadillo World Headquarters d'Austin au Texas, qui est devenu la base pour "Bongo Fury".

L'album qui en résulte est une véritable collaboration entre ces deux géants, en particulier sur le morceau d'ouverture "Debra Kadabra", l'expansivement intitulé "Poofter’s Froth Wyoming Plans Ahead”, une critique de la ferveur chauvine se construisant en avance sur le bicentenaire de l'Amérique), et les treize minutes du Blues mutant de "Advanced Romance", où l'harmonica de Don est complètement déchaîné.
Le Captain s'était également imposé sur le devant de la scène pendant deux récitals de poésie, trop brièvement, hurlants merveilleusement détournés dans “Sam With the Showing Scalp Flat Top” (dont l'une des lignes a donné à "Bongo Fury" son titre) et "Man with the Woman Head" - des restes de papier hâtivement griffonnés qu'il portait dans un sac brun tout au long de la tournée, plus tard, il sera crédité pour "harpe, chant, sacs à provisions" sur le verso de la pochette du LP.

Mais Beefheart était manifestement absent (souvent assis sur scène, dessinant dans ses carnets de croquis, selon Bruce Fowler) afin de sélectionner des chansons comme “Carolina Hard-Core Ecstasy” (une Fusion typique de l'humour de base de Zappa des années 70, une virtuosité exquise, et des blagues à l'intérieur de la vie sur la route), l'autobiographique "Cucamonga" et le morceau de fin moitié studio / moitié live de "Muffin Man", qui deviendra l'un des "Hits" les plus populaires de Frank.

En fin de compte, le seul inconvénient de "Bongo Fury", qui a finalement atteint un impressionnant numéro 66 dans le Billboard album Chart, était que l'accord de paix fragile entre ses deux talents principaux n'avait simplement pas été construit pour durer, et avait déjà fait long feu bien avant la sortie de l'album.
Même avant que the Mothers n'aient commencé à rentrer chez eux, du Texas à L.A., des témoins affirment que Zappa avait littéralement refusé de parler ou même de reconnaître une fois de plus la présence de Don et leur amitié longue et compliquée à couteaux tirés.
Le biographe de Zappa, Barry Miles, qui avait beaucoup parlé aux deux hommes individuellement ne pourra qu'offrir ces impressions: "...Ils ont toujours eu ce problème d'ego entre eux, ce qui était ridicule. [Frank] avait très peu d'amis parce qu'il transformait tout en une relation d'affaires [mais] je pense qu'ils avaient tous les deux une énorme nostalgie pour les jours où ils avaient l'habitude de voyager autour de Lancaster et écoutaient des disques de R & B ensemble. La leur était une amitié très, très profonde [mais] je pense que le business et Los Angeles ont fait obstacle...".

Toutes les opinions, bien informées ou non, mises à part, ce qui est certain, c'est que sur "Bongo Fury", Frank Zappa et Don Van Vliet avaient trouvé un terrain d'entente assez longtemps pour combiner leurs talents formidables comme jamais auparavant, ou après, en laissant un testament musical à leur carrière visionnaire, et la magie avait eu lieu à chaque fois et ils réussissaient, même brièvement, jusqu'au point de convergence.

la voix de Napoléon Murphy Brock est présente à la fois sur le tentaculaire "Advance Romance", ainsi que sur les harmonies en trois parties de "Carolina Hard-Core Ecstasy". Captain Beefheart, dans sa seule tournée avec le groupe de Zappa, offre sa voix et son harmonica sur plusieurs pistes, incluant ses deux courtes lectures en prose "Sam with the Showing Scalp Flat Top" et "Man with the Woman Head".

A noter que les chansons "200 Years Old", "Cucamonga" et "Muffin Man" (l'intro seulement) sont des pistes de studio qui ont été enregistrées en Janvier 1975 (au cours des sessions qui ont produit "One Size Fits All" et pas mal de "Studio Tan").

Puis c'est l’abandon du projet cinématographique 'Hunchentoot' dont les séquences sonores seront reprises dans "Läther", un opus véritablement considérable.
Mais Frank n'a plus les musiciens pour jouer. Les Mothers troisième et meilleure mouture c'est fini: départ de George Duke parti enregistrer son album solo avec pas mal des Mothers "The Laura Whit Prevail" et que l'on retrouvera chez Billy Cohbam.

Les 17 et 18 septembre 1975, pour ces deux dates seulement, Frank reforme presque Le Grand Wazzo avec l'aide de Terry Bozzio et de Napoleon Murphy Brook et de certains cuivres qui étaient présent à l'époque.
Une quatrième formation des Mothers voie le jour: Napoleon Murphy Brook au chant et au sax, Terry Bozzio à la batterie, Roy Estrada revenu du Magic Band, à la basse, André Lewis aux clavierset au chant et Norma Bell au chant et au sax ténor.
Tout ce beau monde donne un voncert au Felt Forum de New-York avec Flo & Eddie.
Et le Le 30 novembre, c'est un concert avec The Magic Band.
Début Décembre, Zappa fait deux dates en Yougoslavie et le 31 décembre 1975 a lieu un concert au Forum d'Inglewood en compagnie de Todd Rundgren et du Captain Beefheart et son Magic Band.

En Janvier 1976, le groupe tourne en Australie (Melbourne, Adelaîde, Sydney, Perth et Brisbane), mais sans Norma Bell qui n'aura pas fait long feu; et au Japon où le 3 Février à Ozaka, le concert est piraté une nouvelle fois.(rf-The Eyes Of Osaka).
Zappa tourne en quintet et ses solos prennent le devant.
De Février à Mars, c'est une nouvelle tournée Européenne et ensuite, retour à L.A.

Le 16 Octobre, premier concert à l'Université de Miami de la nouvelle formation scénique: Eddie Jobson, ancien membre de Roxy Music et de King Crimson aux claviers, Patrick O'Hearn, un surdoué à la basse, Ray White à la guitare et au chant, Terry Bozzio à la batterie, Bianca aux claviers et au chant, et Frank Zappa.

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Le 29 Octobre 1976, c'est la sortie de l'album "Zoot Allures" sous le seul nom de Frank et qui marque définitivement la fin des Mothers. Frank tient lui-même la basse et les synthés.
Avec la réapparition de Ruth Underwood aux percussions sur les morceaux "Zoot Allures" et "Friendly Little Finger".

Dans cet album, Zappa joue sur la guitare que Jimi Hendrix avait brûlée le 18 Mai 1968 au Miami Pop Festival.
Après l'avoir récupérée, Zappa l'avait laissée plusieurs années dans un grenier avant de la faire restaurer car le corps et le manche étaient brisés et les micros et le 'pickguard' avaient fondu.
Il la légua ensuite à son fils, Dweezil qui, plus tard, l'avait mise aux enchères sans succès en raison de son prix trop élevé.

Le titre "Zoot Allures" est un jeu de mots sur l'expression française "Zut Alors!", qui traduit une légère surprise.
L'album a été initialement conceptualisé comme un double LP, mais Zappa le réarrangea, le modifia et il raccourcit la liste des pistes jusqu'à ce qui a finalement été publié comme un seul LP.

Frank avait joué un 'test pressing' de l'album original pour 'Circus magazine' en 1976, qui faisait état d'une tracklist radicalement différente, bien que légèrement erronée qui comprenait "Sleep Dirt", "The Ocean Is the Ultimate Solution", "Filthy Habits", et "Night of the Iron Sausage".
Les trois premières pistes finalement ont refait surface sur le "Sleep Dirt" de 1979 et le "Läther" à titre posthume; "Night of the Iron Sausage" reste inédite, mais elle a apparemment été conçue pour être un solo de guitare de bonne longueur.
"Wind Up Workin' in a Gas Station" et "Zoot Allures" étaient totalement absentes des test pressings.

Zappa avait enregistré l'album après avoir terminé une tournée mondiale avec un groupe comprenant Napoléon Murphy Brock au sax ténor et au chant, André Lewis aux claviers, Roy Estrada à la basse et Terry Bozzio à la batterie.
Cependant, ce groupe n'apparaît que sur la piste live "Black Napkins" avec seulement Bozzio retenu pour jouer sur les sessions, bien que Lewis et Estrada aient contribué aux choeurs.
Après la mort de Zappa, l'un des concerts du groupe a été édité comme "FZ: OZ".

Au moment où l'album fut terminé, Zappa a commencé à former un nouveau groupe live, avec Bozzio, Patrick O'Hearn et Eddie Jobson, qui ont été photographiés sur la couverture avec Zappa, bien que ces deux derniers ne jouent pas sur l'album.

"Black Napkins", l'une des chansons emmenées par plusieurs guitares sur "Zoot Allures", a commencé sa vie accompagnée de thèmes qui allaient plus tard faire le morceau unique connu sous le nom "Sleep Dirt".
La performance entendue sur l'album a été sélectionnée à partir de performances de Zappa le 3 Février 1976 à Osaka, au Japon, mais elle a été modifiée pour la version officielle.
Avec "Zoot Allures" et "The Torture Never Stops", "Black Napkins" est devenu un morceau de signature pour Zappa, le mettant en vedette fortement dans presque chaque tournée subséquente et plusieurs versions officielles.
"Wino Wonderful" a été initialement publié sur le LP de Jeff Simmons 1970, "Lucille Has Messed My Mind Up".

L'album, produit en partie par Zappa (bien que crédité sous le nom "La Marr Bruister"), comprenait également la piste titre, qui est apparu plus tard sur le "Joe's Garage" de 1979.
Zappa note dans les notes de pochette de "Sheik Yerbouti" de 1979 que "Friendly Little Finger" a été créé en utilisant la xenochronie.
A noter que le son de l'album est influencé par le Heavy Metal, en particulier sur la chanson "Ms. Pinky".

Ce fut l'unique publication de Frank Zappa sur le label Warner Bros Records:
En raison d'un procès avec son ancien manager, Herb Cohen, Frank avait en effet perdu pour un moment l'accès à ses bandes et à son studio de répétition, et son contrat d'enregistrement avait été temporairement réaffecté de Discreet Records à Warner Bros.

Le 6 décembre, Zappa et son groupe font un concert avec Black Sabbath.
Le 11 décembre, un show de Zappa sur NBC / Saturday Night Live en compagnie de Don Pardo et de John Belushi est diffusé.
Enfin, les 26,27,28 et 29 Décembre au Palladium de New-York ont lieu les concerts qui donneront l'album "Zappa In New-York" en 1978, avec la participation des frères Breckers et de la future section de cuivres des Blues Brothers.

De Janvier à février 1977, c'est une enième Tournée Européenne qui passera par Paris et Amsterdam.

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C’est en 1977 que devait paraître le coffret "Läther", l’un des grands moments de la musique du XXème siècle.
En effet, Zappa voulait produire un coffret à huit faces (quatre disques) qu’il intitulait "Läther" et qui devait représenter son travail en studio, sur scène et d’orchestration.
Mais la compagnie qui devait le distribuer, la Warner, refusa de le publier.
Au lieu de quoi, le contenu de ce 'disque perdu' apparaîtra éparpillé sur quatre albums différents: "Zappa in New York", "Studio Tan", "Sleep Dirt" et "Orchestral Favorites", commercialisés par la Warner sans l'accord de Zappa.
D’autres bouts sont aussi présents sur "Shut Up 'N' Play Yer Guitar" et "Zoot Allures".

En Décembre 1977, sur les ondes de la radio de Pasadena KROQ, Zappa diffusa "Läther" dans son intégralité en déclarant au micro "...C’est Frank Zappa, je suis votre disc-jockey temporaire, prenez votre petit appareil à cassette et enregistrez cet album qui ne sera peut-être jamais disponible pour le grand public...".
Et Il attaqua ensuite la Warner en justice et créa son propre label, Zappa Records.

Un tirage de 400 exemplaires du coffret 4 LP sera pressé en 1977, essentiellement pour les radios, mais il n'en a pas été fait commerce pour le grand public.
Sa famille publiera l'œuvre en CD, telle qu'elle était conçue au départ, en 1996, trois ans après son décès.

De Mars à Septembre, c'est donc la suite des démélés opposant Zappa et la Warner à propos du projet de "Läther" et absence d'albums due au procès pendant près de deux ans.
En Septembre 1977, Frank reprend les tournées sans Ray White et Eddie Jobson mais avec: Patrick O'Hearn à la basse, Terry Bozzio à la batterie, Adrian Belew à la guitare, Tommy Mars et Peter Wolf aux claviers, et Ed Mann aux percussions.

Du 24 au 27 Janvier et les 27 et 28 Février 1978, Zappa donne des concerts à l'Odéon Hammersmith de Londres.
Le show est diffusé à la TV Suèdoise.
Le 6 et 9 Février, c'est au tour de l'Hippodrome de Pantin de le recevoir.

Ensuite, ils retournent à L.A. ou Terry Bozzio, Patrick O'Hearn et Adrian Belew s'en vont:
Terry possède son propre groupe "Group87" et il remplace régulièrement Bill Bruford.
De son côté, Patrick forme Missing Persons avec Dale Bozzio et son mari qui fera la renommée de Jeff Beck.
Quant à Adrian Belew, il travaillera avec Brian Eno, puis David Bowie et, bien sûr, Robert Fripp.

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"Zappa In New York", paru en Mars 1978, est un double album live de Frank Zappa qui a été enregistré pendant une série de concerts au Palladium à New York en Décembre 1976.
Il avait été édité au Royaume-Uni uniquement par le label Discreet Records de Zappa en 1977, puis rapidement retiré.
Une deuxième version avait donc été re-publiée en Mars avec des changements commandés par le distributeur de Discreet, Warner Bros Records.

Immédiatement après les concerts de 1976, Zappa avait passé du temps en studio pour ajouter un nombre important d'overdubs aux enregistrements live.
Plusieurs de ces enregistrements avaient été à l'origine destinés à l'album "Läther", comme "The Illinois Enema Bandit", "The Black Page # 1", "Big Leg Emma", "Punky's Whips", "The Purple Lagoon" et "I Promise Not to Come in Your Mouth".

Le disque se distingue par la présence de membres du groupe Saturday Night Live, dont Lou Marini et Tom Malone, ainsi que the Brecker Brothers.
En outre, Don Pardo avait été invité par Zappa au concert du Palladium, et il fournit les narrations d'introduction aux "Punky's Whips" et "The Illinois Enema Bandit".
Sur la version CD, Pardo se fend aussi d'un couplet de "I'm the Slime" (il fit de même pour l'apparition de Zappa en 1976 avec Saturday Night Live).

Les paroles de "Punky's Whips" avaient été conçues comme une blague au sujet de l'engouement présumé du batteur Terry Bozzio avec Punky Meadows, guitariste du groupe Angel.
"Titties and Beer" comprend également Bozzio dans le rôle du diable, avec qui Zappa tente de négocier afin de racheter des biens titulaires.
Les références de la chanson, "Milhous Nixon" et "Agnew" dont les âmes sont censés prises par le diable. Ceci est clairement une ré-interprétation de l'Histoire du soldat d'Igor Stravinsky, l'un des compositeurs classiques préférés de Frank.
Le 'groupe favori' de la jeune fille dépeinte dans "Honey Don't You Want a Man Like Me?" est dit être Helen Reddy. Dans des concerts dans les années 1980, Zappa substituera d'autres groupes actuels dans cette ligne (en mentionnant Twisted Sister en deux versions publiées officiellement, et Echo & the Bunnymen, Missing Persons et The Cars dans d'autres versions).
Les paroles de "The Illinois Enema Bandit" sont basées sur des faits à propos des actions criminelles de Michael H. Kenyon.

Pour accompagner des paroles humoristiques, Zappa présentait de nombreux passages instrumentaux musicalement complexes qui étendaient la compétence du groupe à la limite absolue.
Parmi les parties les plus complexes, on trouve les instrumentaux ""The Black Page" et "Manx Needs Women". Ce titre fait référence au film de Science Fiction de 1967 intitulé "Mars Needs Women".
"The Purple Lagoon" est un long instrumental qui prend tout une face du vinyle. Il se compose d'un thème d'ouverture compliqué (basé sur la composition antérieure de Zappa "Approximate") et des solos de Jazz par the Brecker Brothers, le bassiste Patrick O'Hearn et le saxophoniste Ronnie Cuber.

"Zappa in New York" a d'abord été publié au début de l'année 1977 avec la trackliste originale prévue de Zappa. Un petit nombre de copies du LP ont atteint les magasins en Angleterre avant que l'album n'ait été rapidement retiré.
En 1978, quelques copies de cassettes originales sont également apparues aux États-Unis, mais, apparemment, ce fut par erreur.

Avant de ré-émettre, l'album Warner enleva une des plus longues chansons, "Punky's Whips".
Cela réduisit le temps de lecture de la première face à seulement une dizaine de minutes, déplaçant "Big Leg Emma" de la face 2 à la fin de la face 1; "Titties & Beer" a également été modifié pour supprimer les références à la chanson "Punky's Whips".
Ces modifications apportées à l'album viola le contrat de Zappa, qui lui donnait le contrôle artistique complet sur le contenu de l'album.

Lorsque l'accord de distribution de Zappa avec Warner prit fin en 1982, tous les droits de diffusion lui revinrent.
Zappa re-publia alors "Zappa in New York" en double CD en 1991 avec l'ajout de quatre titres bonus.
La réédition CD étaient remixée pour faire apparaitre les overdubs de guitare qui avaient été enregistrés au moment de l'émission de l'album, mais ne figuraient pas sur le vinyle original, et contenait un enregistrement différent de "Punky's Whips" et le morceau complet de "Titties & Beer".
A noter que l'édition de 1978 atteignit le numéro 57 dans le Billboard 200 albums Chart aux États-Unis.

Durant l'Eté, Frank participe à l'album "Flint" du groupe du même nom (anciens membres de Grand Funk Railroad) et remet sur pied un nouveau groupe, infatigable, composé de: Peter Wolf et Tonny Mars aux claviers, Arthur Barrow à la basse, Ike Willis à la guitare et au chant, Vinnie Colaiuta à la batterie et Denny Walley à la guitare.

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L'album "Studio Tan" est sorti en Septembre 1978 sur son propre label Discreet Records.
Il a atteint le numéro 147 dans le Billboard 200 albums Chart aux États-Unis.

Il faut résumer la situation à sa sortie pour comprendre la raison de l'édition de ce disque...
Or donc, au début de 1976, la relation de Zappa avec Herb Cohen avait pris fin en litige. Zappa et la compagnie de Cohen, Discreet Records était distribué par Warner Bros Records.
Et lorsque Zappa avait demandé une réaffectation de son contrat de Discreet à Warner afin de faire avancer la possibilité de faire des projets spéciaux sans la participation de Cohen, Warner avait accepté. Cela avait alors conduit à la sortie de "Zoot Allures" sur Warner.

Ensuite, au début de 1977, Zappa avait livré les bandes master pour son quadruple LP, "Läther".
Toutefois, Warner avait changé sa position suite à une action en justice de Cohen, et avait refusé de sortir l'album, affirmant que Zappa était contractuellement tenu de livrer quatre autres albums à Warner pour le label Discreet.
Après, la publication par Warner du double album live "Zappa à New York" (1978), ils lui dirent qu'il leur devait encore quatre autres albums. Il avait ensuite tenté d'obtenir un accord de distribution avec Phonogram Inc. pour éditer "Läther" sur le nouveau label Zappa Records.

Cela avait conduit Warner à le menacer d'une action en justice, ce qui empêcha la sortie de "Läther" et avait forcé Zappa à se mettre à l'écart du projet. Comme Zappa avait livré les bandes seulement, ces trois albums individuels furent publiés sans crédits musicaux.
Warner avait également commandé la création de la pochette à Gary Panter, ce qui n'avait pas été approuvé par Zappa.
Lorsque ce matériel avait d'abord été publié en CD en 1991, Zappa avait choisi de sortit les albums individuels, ainsi que les œuvres de Panter. (La réédition 1991 avait permuté "Revised Music for Guitar & Low-Budget Orchestra" et "Lemme Take You to the Beach" dans l'ordre de marche de l'album).

Le matériel sur "Studio Tan" fut disponible sous une forme différente lorsque "Läther" fut édité en 1996 en triple album.
Les quatre pistes de "Studio Tan" avaient été initialement conçues pour l'album Läther".
La deuxième face de l'album devait d'être la face trois de "Läther", bien que sur Läther", il y a de brefs segments d'effets sonores entre les chansons qui sont absentes sur "Studio Tan".
Le morceau "Greggery Peccary" avait tout d'abord une disparition graduelle sur le LP "Studio Tan" par rapport à la fois aux rééditions de "Läther" et de "Studio Tan" à partir de 1991.

A noter qu'un extrait d'une autre version inédite de "Revised Music for Guitar and Low-Budget Orchestra" apparaît sur la compilation "The World Guitar According to Frank Zappa, with drum overdubs by Chad Wackerman" de 1987.

Nouvelles tournées Européennes et Américaine avec en point d'orgue les concerts du 27 au 31 octobre 1978 à l'occasion de la fête d'Halloween au Paladium, sa nouvelle salle fétiche, avec la participation exceptionnelle de Patrick O'Hearn et de Lakshmirnarayna au violon, le fils de Ravi Shankar et qui s'est fait connaître grâce à John McLaughlin.
En Novembre, le groupe est en congé pour trois mois.
Le 2 Décembre, Frank fait la lecture du "Festin Nu" de William S. Burroughs à la Nova Convention de New York en compagnie de Philip Glass et Allen Ginsberg.

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"Sleep Dirt" est sorti le 19 Janvier 1979, sur le label Discreet Records.
Il a atteint le numéro 175 dans le Billboard 200 album Chart aux États-Unis.

La création de l'album a, elle aussi, été stimulée par le rejet de "Läther".
Rappelons que, après avoir demandé plus d'albums que Zappa était contractuellement tenu de fournir et rééditant l'album live "Zappa in New York", une poursuite a suivi, au cours de laquelle "Studio Tan", "Sleep Dirt" et "Orchestral Favorites" ont été émis sans l'autorisation de Frank.
Une grande partie du matériel sur "Sleep Dirt" a été mis à la disposition du public à nouveau sous une forme différente quand "Läther" a finalement été officiellement rendu public en 1996, après la mort de Zappa.

Cinq des sept titres de l'album étaient destinés à "Läther".
Initialement, "Flambay" et "The Ocean Is the Ultimate Solution" apparaissaient dans des versions significativement plus courtes, mais elles sont présentées dans leurs éditions originales sur "Sleep Dirt".
Le titre prévu de Zappa pour l'album était "Hot Rats III".
Le changement de titre par Warner a également été en violation du contrat de Zappa.
Lorsque Frank réédita les enregistrements, il n'a pas changé le titre.

La version LP du "Sleep Dirt" de 1979 était entièrement instrumental; cependant, avec la sortie CD en 1991, Zappa avait rajouté de nouveaux overdubs aux enregistrements.
Zappa a demandé à la chanteuse Thana Harris d'ajouter des voix sur trois chansons. Zappa avait prévu à l'origine "Flambay", "Spider of Destiny", et "Time is money" dans le cadre de son "Hunchentoot" musical abandonné en 1972, et donc, ces chansons avaient été, à l'origine, destinées à être chantées.
Chad Wackerman a également 'overdubbé' la batterie sur "Flambay", "Spider of Destiny" et "Regyptian Strut", et ce qu'il a enregistré a remplacé les pistes de batterie d'origine.

Les premiers CD sur Barking Pumpkin Records conserve la version originale de "Regyptian Strut", mais cela a été changé pour les versions ultérieures. Les deux versions de la piste peuvent maintenant être trouvées sur le CD "Läther".
A noter que Wackerman n'a pas overdubé de batterie sur "Time is Money", même s'il est crédité pour cela dans les notes du CD.

La réédition Universal Music de 2012 revient à la version vinyle originale de l'album.
Il est intéressant de noter que ce fut le premier album entièrement instrumental publié dans la carrière de Zappa (Cependant, accessoirement, il y a un certain parler sur "Sleep Dirt").
P.S. La créature figurant sur la couverture est Hedorah, du film de 1971, "Toho Godzilla vs. Hedorah".

Le groupe reprend les concerts avec une centaine de morceaux à son actif et avec l'aide d'un nouveau venu, Warren Cucurullo, à la guitare rythmique.
La tournée mondiale de Février à Mars passe par le Palais des Sports de Lyon et de Montpellier, puis c'est au tour de ceux de Cologne et de Zurich après un détour au Japon en Avril.

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Pour cause de procès avec la Warner Bros, le double-Lp "Sheik Yerbouti" sort le 3 Mars chez CBS. Toutes les chansons qui y figurent ont été enregistrées en live par Zappa au cours de différentes dates de sa tournée Européenne 1978, tournée qui passait par le Pavillon de Paris, porte de La Villette, les 6, 7, 8 et 9 février 1978.
Il y a aussi des reprises live de concerts échelonnés de 1977 à New-York et Londres à 1978 à Berlin.
Les chansons entendues par le public à ces occasions étaient inédites avant leur publication un an plus tard sur cet album.

Comme à son habitude, Zappa a amélioré ces enregistrements en public à travers un travail de remixage en studio et l'ajout de divers overdubs.
Le groupe qui l'accompagne alors sur scène est composé de Terry Bozzio à la batterie, Patrick O'Hearn à la basse, Adrian Belew à la guitare, Tommy Mars et Peter Wolf aux claviers et Ed Mann aux percussions.

"Cheikh Yerbouti" représente un tournant majeur dans la carrière de Zappa.
C'est son premier album sur Zappa Records, après son départ de Warner Bros Records, distribué par CBS, et l'un de ses plus gros succès commerciaux, atteignant le numéro 21 dans les Charts Américains, et la plus grande vente d'album de Zappa dans le monde entier avec plus de deux millions d'unités vendues à ce jour.

Le disque souligne l'aspect comique de ses paroles plus que jamais, commençant une période de hausse des ventes de disques et l'attention des médias. Mais, une fois de plus, la teneur des textes fait que Frank est attaqué par le Parent's Music Resource Center.

Le titre est un jeu de mots; c'est une transcription phonétique de "Shake your booty", que l'on pourrait traduire par "Bouges tes fesses". ("(Shake, Shake, Shake) Shake Your Booty" était le titre d'un chanson par KC and the Sunshine Band en 1976).

L'album comporte du matériel satirique et humoristique ou autre offensive de Zappa.
"Bobby Brown" est connue dans le monde entier, sauf aux États-Unis, où il a été interdit d'antenne en raison de ses paroles sexuellement explicites.
"I Have Been in You" se moque du hit de 1977 de Peter Frampton "I'm in You", tout en maintenant une structure entraînée sexuellement.
"Dancin' Fool", un nominé aux Grammy, est devenu un hit disco populaire malgré sa réflexion parodiques évidente de la musique disco.
"Flakes", à propos du mépris des travailleurs en Californie, comprend une parodie de Bob Dylan.
"Jewish Princess", un regard humoristique sur les stéréotypes juifs, a attiré l'attention de la Anti-Defamation League (Ligue Anti-Diffamation), auquel Zappa a refusé des excuses, affirmant: "...Contrairement à la licorne, ces créatures existent et méritent d'être 'commémorée' avec leur propre opus spécial...".

Certains des solos de Zappa sur l'album ont commencé leurs vies comme des improvisations de ses travaux antérieurs:
"Rat Tomago" a été édité à partir d'une performance de "The Torture Never Stops", qui est apparu à l'origine sur "Zoot Allures"; "The Sheik Yerbouti Tango" également à partir d'une piste live "Little House I Used to Live in", à l'origine sur "Burnt Weeny Sandwich". La chanson "City of Tiny Lites" présentait une vidéo d'animation réalisé par Bruce Bickford qui avait été présentée sur le 'Old Grey Whistle Test'.

"Rat Tomago" est borné par deux brefs morceaux de musique concrète, construit de dialogue studio, d'effets sonores, et des fragments musicaux variés.
En faisant "Rubber Shirt", Zappa combina une piste de Terry Bozzio jouant de la batterie dans un contexte musical avec un de Patrick O'Hearn jouant de la basse dans un autre, et un cadre musical totalement différent. Les pistes différaient dans la signature du temps et dans le tempo. Zappa a fait référence à cette technique comme xenochronie.

L'album a également été notable pour être la rupture de carrière du producteur et ingénieur Joe Chiccarelli. Dans une interview avec HitQuarters, Chiccarelli a déclaré: "...l'ingénieur [de Zappa] ne pouvait pas faire la session et il avait donc décidé de me donner ma chance. Je suis tellement reconnaissant depuis ce jour-là parce qu'il m'a donné une carrière...".

Numéro 45 dans les Charts US avec "Dancing Fool", "Bobby Brown", lui, est 1er au Top Germanique et classé en tête dans bon nombre de pays Européen.

Dans un premier temps, l'album a été accueilli avec des critiques mitigées, en raison de la controverse de son contenu lyrique.
L'album reste un disque culte pour les fans de Zappa à ce jour.

Anecdote: La chanson "Bobby Brown" fut extrêmement populaire en Scandinavie, et Zappa a été si surpris par son succès qu'il voulait que CBS embauche un anthropologue pour étudier pourquoi la chanson était devenue un grand succès.

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Dans une indifférence quasi générale, "Orchestral Favorites" est sorti en Mai 1979 sur le label Discreet Records distribué par Warner Bros.
C'est un album de musique expérimentale de Frank Zappa et du Abnuceals Emuukha Electric Symphony Orchestra, composé de 37 musiciens de studios.

Ce disque, émis sans l'autorisation de Zappa, est le dernier de la série stimulé par le rejet de Warner Bros de "Läther".
Comme Zappa n'avait livré que les bandes, cet album est paru sans crédits musicaux et la pochette créée par Panter n'a pas été approuvée par Zappa.

Trois des cinq pistes de l'album étaient destinés à "Läther".
La musique, uniquement instrumentale, a été réalisée par le Abnuceals Emuukha Electric Symphony Orchestra avec Terry Bozzio à la batterie.
Le matériel provient principalement de spectacles enregistrés au Royce Hall sous la direction de Michael Zearott sur le campus de l'UCLA en Septembre 1975, avec des overdubs de studio supplémentaires pour corriger les erreurs de performance.

C'est le troisième album de Zappa à utiliser un orchestre complet, après "Lumpy Gravy" et "200 Motels".
Il contient une version instrumentale de la suite, "The Duke of Prunes", à l'origine sur "Absolutely Free".
Zappa joue un solo de guitare électrique avec l'orchestre sur cette piste.
"Strictly Genteel" avait été entendu plus tôt dans le cadre du film "200 Motels" et de sa bande son.
"Bogus Pomp" est également composé de thèmes qui avaient été utilisés dans "200 Motels".

"Orchestral Favorites" sera réédité dans une version remasterisée numériquement sur CD par Barking Pumpkin en 1991.
Sur cette version, les canaux stéréo gauche et droite ont été inversés.
Panter fournira plus tard le complément artistique pour la pochette quand l'album sera réédité en 1995 par Rykodisc.

Une grande partie du matériel a été mise à la disposition du public à nouveau sous une forme différente lorsque la version alternative de "Läther" a été publiée à titre posthume en 1996 après la mort de Zappa.

En 2012, en vertu d'un nouvel accord de distribution entre Gail Zappa (veuve de Frank) et Universal Music Group, le CD a été réédité encore une fois sous le label Zappa Records.
Malgré un nouvel emballage le contenu est le même que les autres versions CD.

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Avec "Joe’s Garage Act I" en Septembre, et "Joe’s Garage Act II & III" en Novembre, réalisés à la maison, Zappa signe en 1979 le concept de home studio.

"Joe's Garage" est un Opéra Rock de Frank découpé en trois actes; les deux disques vinyles sortis en 1979 contiennent l'un l'acte I, l'autre les actes II et III ; par contre, le double CD, sorti un peu plus tard, ne respecte pas ce découpage, puisque la dernière piste du premier CD est "Sy Borg".

"Joe's Garage" s'ouvre par une chanson assez étrange, où l'on fait connaissance avec une voix mystérieuse: le Central Scrutinizer, qui est un peu l'équivalent de Big Brother, et que l'on retrouvera au début de quasiment toutes les chansons, où il commente les événements passés.
Il nous informe que cet album est un album de propagande, que la musique a été interdite, et qu'il suffit d'écouter cet album et de suivre l'histoire pour voir ce qui arrive à ceux qui veulent faire de la musique.

Le personnage principal apparaît dès la deuxième chanson: il s'agit de Joe (interprété par Ike Willis).
Il a un groupe de musique, avec qui il répète dans son garage ("Joe's Garage"); mais les voisins alertent la police car ils font trop de bruit, et les policiers conseillent à Joe de plutôt se tourner vers autre chose, comme les activités religieuses par exemple.
S'ensuit alors "Catholic Girls", où Joe rencontre Mary, une catholique nymphomane (le morceau est un peu l'équivalent du "Jewish Princess" de l'album "Sheik Yerbouti"), qui suit des groupes de Rock uniquement pour coucher avec des musiciens: il s'agit des morceaux "Crew Slut" et "Fembot in a Wet T-Shirt". Après un instrumental ("On the Bus"), nous retrouvons Joe, qui est tombé dans les bras de Lucille, qui lui a refilé une maladie vénérienne ("Why Does it Hurts When I Pee?") avant de le quitter ("Lucille has Messed my Mind Up").
Le morceau suivant, "Scrutinizer Postlude", est uniquement une intervention du Central Scrutinizer, qui explique à l'auditeur : "...Vous voyez, les filles, la musique, la maladie, les peines de cœur... Tout cela va ensemble...!".
Joe se rend ensuite à la Première Église d'Appliantology (ce mot a été inventé par Zappa pour ne pas citer la Scientologie, et est de ce fait intraduisible), dirigée par L. Ron Hoover (nom semblable à L. Ron Hubbard), pour essayer de voir ce qui ne va pas dans sa vie ("A Token of my Extreme"); Hoover lui dit qu'il est un Latent Appliance Fetishist, soit une personne qui refuse d'admettre qu'il ne peut avoir du plaisir sexuel qu'avec des machines!
Joe, sur les conseils d'Hoover, se rend ensuite dans une boîte de nuit, The Closet, où il danse avec des machines ("Stick it Out"); là, il rencontre Sy Borg, un robot (le fils de Mme Borg, qui avait appelé la police dans la deuxième chanson), qui l'emmène dans son appartement; après des ébats un peu trop torrides, Joe casse le robot, et se fait arrêter par la police.
En prison, il participe à des ébats homosexuels organisés par l'aumônier de la prison ("Dong Work for Yuda", "Keep it Greasey" et "Outside Now")
Le troisième acte s'ouvre sur la libération de Joe ("He Used to Cut the Grass"); mais celui-ci souffre de ne plus pouvoir jouer de musique.
Il se met alors à imaginer dans sa tête des solos de guitare, et bascule un peu dans la folie: il compose une chanson pour répondre aux critiques dans sa tête ("Packard Goose").
Il lui semble alors entendre la voix de Mary, qui dit: "...L'information n'est pas le savoir. Le savoir n'est pas la sagesse. La sagesse n'est pas la vérité. La vérité n'est pas la beauté. La beauté n'est pas l'amour. L'amour n'est pas la musique. La musique est la meilleure chose qui soit!!...". (Information is not knowledge. Knowledge is not wisdom. Wisdom is not truth. Truth is not beauty. Beauty is not love. Love is not music. Music is The Best!!).
Mais Joe se sent alors déprimé; il a compris que sa musique était imaginaire. Alors il imagine un dernier solo de guitare ("Watermelon in Easter Hay"); puis il devient employé dans une fabrique de muffins.
Le dernier morceau n'appartient pas à l'histoire; c'est le Central Scrutinizer qui la chante; il s'agit de "A Little Green Rosetta", une rengaine-farce débile où tout le monde s'en donne à cœur joie.

Cet album est considéré par les critiques comme étant un des meilleurs albums de Frank Zappa, un véritable chef-d'œuvre qui montre l'étendue de son génie musical.

Dans cet album, Zappa a voulu faire comme une rétrospective des genres musicaux des années 1970, à la sauce Zappa évidemment.
C'est ainsi que sur ce double album, on trouve une ballade Rock sur trois accords ("Joe's Garage"), du Reggae ("Lucille has Messed my Mind Up" et "Sy Borg"), du Disco ("Stick it Out"), du Gospel ("Dong Work for Yuda"), du Funk ("Keep It Greasy)" et beaucoup de Pop /Rock / Rythm'N'Blues (surtout dans le premier acte).
Zappa semble dans cet album passer d'un genre à un autre avec la même facilité d'écriture et de composition.
Mais l'on retrouve aussi ce qui fait véritablement le génie de Zappa, la petite touche spécifique et un peu folle que l'on retrouve tout au long de son œuvre.
Ainsi, Zappa écrit des paroles engagées ("Packard Goose"), humoristiques (tout au long de l'album) et assez portées sur la chose ("Catholic Girls" est un bon exemple), comme à son habitude; on retrouve aussi sur cet album "Watermelon in Easter Hay", un des meilleurs solos de Zappa, triste, beau, un peu bizarre (la signature du morceau est 9/4) et étonnant de maestria guitaristique; Zappa joue aussi sur les rythmes "Keep it greasy" qui alterne entre les signatures 4/4, 19/16, et 21/16, puis "Catholic Girls" qui varie soudainement en 9/8, et sur les ambiances et les nombreux arrangements pour créer quelque chose de beaucoup plus vivant.

L'album véhicule quelques messages, critiques et parodies, car Zappa était aussi un artiste engagé.
Tout d'abord, le personnage du Central Scrutinizer, et l'interdiction de la musique, dénonce une dictature à la 1984 et proclame que la musique est nécessaire: 'Music is the Best', comme dit Mary dans "Packard Goose".
Ce message prend une résonance dans le monde actuel, quand l'on sait que certains pays comme l'Iran ont interdit la musique. Zappa rappelle que la musique est un art subversif et indépendant en proclamant sa suprématie.
Ensuite, le personnage de L. Ron Hoover, directeur de l'Église d'"Appliantology", est une caricature de L. Ron. Hubbard et de son Église de Scientologie; Zappa se moque aussi des sectes dans cet album ("Hoover" est notamment une marque d'aspirateurs!).
La chanson "Packard Goose" dénonce les critiques, les pseudo-artistes et la course à la célébrité qui règne dans le monde artistique; Zappa s'exclame en substance: "...[Pour faire ce disque], avec qui as-tu couché?...", et dit qu'il n'a rien à faire des critiques.
Mais surtout, dans cet album, Zappa égratigne l'american way of life et les mœurs en Amérique à cette époque ("Crew Slut", "Catholic Girls", "Packard Goose", "Fembot in a Wet T-Shirt"), matière dans laquelle il excelle, avec un humour sans cesse présent.

Dans la pochette de l'album se trouve un texte de Frank Zappa (traduction approximative):
...Un jour il fut découvert que Dieu ne nous avait pas voulu égaux. C'étaient de MAUVAISES NOUVELLES pour le Gouvernement du Monde, car cela semblait contraire à la doctrine du "Portion controlled servings". Les hommes devraient être faits de manière plus uniforme si l'on voulait que LE FUTUR fonctionne. Divers moyens furent cherchés pour nous lier tous ensemble mais, hélas, l'uniformité semblait impossible à imposer. C'est à peu près à ce moment-là que quelqu'un eut l'idée de la CRIMINALISATION TOTALE. Basée sur le principe que si nous étions tous des bandits nous pourrions enfin être tous pareils à un certain degré aux yeux de LA LOI. Astucieusement nos législateurs calculèrent que la plupart des personnes étaient trop fainéantes pour accomplir un VRAI CRIME. Donc beaucoup de lois furent fabriquées, rendant possible pour tout le monde de les violer à n'importe quel moment du jour ou de la nuit et une fois que nous aurions tous enfreint une loi quelconque, on serait tous dans le même grand club joyeux, là-bas avec notre Président, les industriels les plus exaltés et les plus grands pontes de vos religions favorites. La CRIMINALISATION TOTALE était la plus grande idée de son temps et était très populaire, excepté parmi ces gens qui ne voulaient pas être des bandits ou des hors-la-loi. Alors, bien sûr, on a dû les Y METTRE DEDANS aussi... Et c'est une des raisons pour lesquelles un jour la musique fut déclarée ILLÉGALE...

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À noter que cet album sortit en deux temps en vinyle.
D'abord la première partie en Septembre 1979 (album simple) et les parties 2 et 3 (album double) en Décembre 1979. Aujourd'hui ces trois actes figurent sur un double CD.
Pour des raisons de capacité de stockage des CD, le premier disque de l'album double a du être découpé en deux parties, réparties sur les deux CD.
Les trois derniers titres du premier CD correspondent donc au début de l'Acte II.

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En Décembre 1979 Sort aussi un single "I Don't Wanna Get Drafted / Ancien Armements" distribué par Mercury puisque CBS n'en a pas voulu.
Traduction: "je ne veux pas faire mon armée".
Un hymne à l'objection de conscience.

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Zappa est producteur pour Mercury de l'album "Touch me There" de L.Shankar et participe aussi à la composition quand ce n'est pas à l'enregistrement même sous un pseudo quelconque.

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Décembre 1979: Présentation, au Théatre Victoria de New York, du film "Baby Snakes" qui se compose d'animations de Bruce Brickford et d'un extrait de concerts au Palladium de N.Y. en '77.

Ensuite, c'est une tournée aux Etats-Unis mais sans Warren Cucurullo et Edd Mann en congé sabbatique.
David Logeman remplace Vinnie Colaiuta investi dans d'autres projets en studio (voir Chaka Khan, Dave Grusin, David Sanborn et Paul Young).

Arrivée de "Stevie": Steve Vaï, qui sait jouer tous les solos de Frank à l'âge de 19 ans et que Zappa engage pour les retranscrire sur partitions.

Puis, tournée Européenne avec le 5 Juin 1980 à Hambourg le pianiste Joachim Kuhn en invité.
Le 11 juin, le concert de Frank est retransmis à la TV.
Le 3 Juillet à Munich, participation de L.shankar au show.

Présentation de son film "Baby Snakes" à Paris où Celui-ci reçoit le le premier prix du Film international du film musical.

Jimmy Carl Black fait une apparition au concert d'Albuquerque.

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En MaI 1981 sort le double album live "Tinsel Town Rebellion" concocté dans le Utility Muffin Research Kitchen studio perso de Frank chez lui, à Barfko Swill, dans le quartier nord d'Hollywood.
L'album regroupe des bandes de concerts de '78 à '80 et avec quatre formation différentes.

Depuis environ trois années, Frank Zappa avait enregistré systématiquement tous ses concerts avec du matériel multipiste digne des meilleurs studios, cela lui permettait, outre un archivage exhaustif de ses performances, de pratiquer les collages et autres découpages des différentes pièces composées... il pouvait ainsi à loisir, prendre la section rythmique d'un concert donné, et lui accoler les claviers, les chœurs ou le solo de guitare provenant d'autres performances.
Cet album en est le parfait exemple: les titres ont été enregistrés à Londres (02/79), à Santa Monica (11/12/80), à Berkeley (05/12/80), Philadelphie (29/04/80) voire à New-York (10/78)...

Le titre du disque "Tinseltown Rebellion" (la rébellion de Clinquant-Ville, Tinseltown est aussi le surnom de Hollywood), est un coup de gueule et une sévère critique sur la manière dont le monde du show-biz made in L.A. fonctionne depuis déjà un certain temps.

L'album fut conçu par Zappa après avoir abandonné les albums "Warts and All" et "Crush All Boxes", et il contient des morceaux qui étaient destinés à ces albums.
Les thèmes lyriques se concentrent invariablement sur la sexualité humaine, la culture populaire et d'autres sujets.
Le titre est une satire de la scène Punk Rock, décrivant un groupe qui adopte le style Punk pour obtenir un contrat d'enregistrement.
L'album contient également des enregistrements retravaillés des anciennes chansons de Zappa, comme "Love of My Life", "I Ain't Got No Heart", "Tell Me You Love Me", "Brown Shoes Don't Make It" et la troisième version de "Peaches en Regalia", intitulé à juste titre "Peaches III" dans laquelle Zappa rend hommage à Conlon Nancarrow, un de ses compositeurs favoris.

"Tinsel Town Rebellion" a donc été formé à partir de deux albums - "Warts and All" et "Crush All Boxes" - que Zappa prévoyait initialement de sortir après la création de son home studio, 'the Utility Muffin Research Kitchen'.
"Warts and All" était destiné à être un triple album live, tandis que "Crush All Boxes" aurait consisté en grande partie d'enregistrements en studio.

Comme "Warts and All" atteignait son achèvement, Zappa trouva le projet 'lourd' en raison de sa longueur, et le mis au rebut, concevant plus tard "Crush All Boxes".
Au cours de la phase finale de "Crush All Boxes", Zappa décida pourtant de sauver l'album "Warts and All" mis au rebut en sortant une série d'albums qui utiliserait le matériel prévu pour souligner ses divers talents: "You Are What You Is", "Tinsel Town Rebellion' et deux séries de d'albums live, "Shut Up 'N Play Yer Guitar" et "You Can't Do That on Stage Anymore".

Le morceau d'ouverture, "Fine Girl" est un enregistrement studio prévu à l'origine pour l'album inédit "Crush All Boxes", avec un premier mix de la piste live "Easy Meat".
La version "Tinsel Town Rebellion" de "Easy Meat" contient des overdubs de studio beaucoup plus heavy que la version préparée pour "Crush All Boxes".
Zappa a écrit "Easy Meat" en 1970 et la chanson était l'un des morceaux de base de concert du line-up de the Mothers of Invention du début des années 70 avec les anciens chanteurs de The Turtles: Mark Volman et Howard Kaylan.

L'art de la pochette de "Tinsel Town Rebellion" conserve le titre "Crush All Boxes", avec le nouveau titre de l'album peint à la bombe sur elle. Le manchon et l'intérieur ont été conçus par Cal Schenkel, et contiennent des images fixes à partir du film "Freaks", réalisé par Tod Browning.
La majorité de "Tinsel Town Rebellion" se compose d'enregistrements live sans overdub de concerts de 1979 et la fin de 1980.
Cet album marque la première apparition du guitariste Steve Vai mais on y trouve également le batteur David Logeman, qui jouait de la batterie de Mars à Juillet sur la tournée 1980, sur les pistes "Fine Girl" et "Easy Meat". Il sera également le seul batteur sur l'album "You Are What You Is".

L'album a été réédité sur un seul CD par Rykodisc en 1990. (Un CD non autorisé avait été édité antérieurement par EMI en Angleterre en 1987).
Les plaintes concernant la qualité sonore nettement inférieure (l'album a été masterisé par Bob Stone) conduisit à un remaster par Spencer Chrislu en 1998.
Universal Music Group a publié un nouveau remaster en 2012.

La version 1990 avait omis les applaudissements que Zappa avait édité sur la fin de "For The Young Sophisticate" et de "Pick Me I'm Clean" pour mettre fin à chaque face de l'album.
Celle de 1998 restaura le tout et inclut les applaudissements à la fin des chansons de chaque face et au début de la face suivante.
La version 2012 comprend les applaudissements comme sur l'album original.

Steve Huey, de Allmusic, a salué le travail instrumental de l'album et les versions retravaillées de chansons plus anciennes, mais décrit les paroles sexuellement thématiques comme 'problématiques'.

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Le 17 Avril 1981, Frank a participé à l'événement "A Tribute To Edgar Varèse" et obtint la location du Palladium de New York.

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Le 11 Mai 1981 voit paraître le premier disque de la série des albums de guitare "Shut Up ‘n Play Yer Guitar".
Un deuxième, "Shut Up ‘N Play Yer Guitar Some More", et un troisième, "Return Of The Son Of Shut Up ‘N Play Yer Guitar", suivront rapidement.
Cette collection a été conçue après que Zappa ne mette de côté l'album live, "Warts and All", et deux pistes destinées à cet album apparaissent sur cette série.
Sortis en albums séparés en Mai sur Barking Pumpkin Records, ce projet a ensuite été réédité en coffret triple album en 1982.

Frank Zappa n'a jamais goûté les paroles des critiques musicaux. C'est d'ailleurs grâce à cette aversion pour la caste journalistique qu'il produisit cet album, d'abord sous forme de trois disques séparés, envoyés par correspondance par le biais de sa propre société Barking Pumpkin.
Un critique, un jour, lui fit le reproche de trop parler sur scène et de ne pas jouer assez de musique, ce à quoi Zappa répondit par cet album, regroupant vingt solos de guitares, soit près de deux heures de musique sans paroles.
Ils ont été sélectionnés sur une période de quatre ans, avec une place de choix pour trois solos issus du titre "Inca's Roads" qui ont la particularité d'avoir été joués le 17, 18 et le 19 Février 1979, démontrant ainsi tout le talent de guitariste de Frank Zappa, dans sa capacité de renouvellement quasi-quotidien.
Il fait à nouveau un pied-de-nez à la critique dans son titre "Packard Goose", dans l'album "Joe's Garage" (All them rock 'n roll writers is the worst kind of sleaze; Selling punk like some new kind of English disease).

L'album se compose donc uniquement de pièces instrumentales et des solos improvisés, en grande partie réalisée à la guitare électrique. Il est, cependant, entrecoupé de brèves observations verbales entre les pistes, dont beaucoup ont été prévues à l'origine pour l'album mis au rebut "Läther".

Chaque disque est intitulé après une variation sur le nom de l'album, qui est partagée avec la chanson titre trouvée sur chaque disque respectif.
La plupart des solos sur l'album ont été récoltés à partir des spectacles de chansons précédentes de Zappa. Si les trois pistes du titre sont dérivées des interprétations successives de "Inca Roads", divers autres solos ont été pris à partir des lectures de "Conehead", "Easy Meat", "The Illinois Enema Bandit", "City of Tiny Lites", "Black Napkins", "The Torture Never Stops", "Chunga's Revenge", et "A Pound for a Brown on the Bus".
"Ship Ahoy" était le coda d'une performance de "Zoot Allures", la première partie de ce qui apparaît sur "You Can't Do That on Stage Anymore, Vol. 3".
La dernière piste, "Canard du Jour", est un duo avec Zappa au bouzouki électrique et Jean-Luc Ponty au violon baryton datant de la session de studio de 1972.
A noter que certains des solos de ces albums sont présentés sous forme écrite dans 'The Frank Zappa Guitar Book' rédigé en collaboration avec Steve Vai.

Après le succès de l'album, Zappa décida de rééditer en coffret avec des illustrations différentes (avec les couvertures originales des LPs Américains désormais utilisées comme manchons intérieurs) et avec des notes incluant une critique de l'édition originale en trois volumes.

Il a été publié en CD par Rykodisc en 1986 comme un double CD et de nouveau en 1995, en coffret de trois disques.
Il y a une croyance largement répandue qui stipule que l'ordre des pistes "Shut Up 'n Play Yer Guitar" et "Shut Up' n Play Yer Guitar Some More" ont été échangées sur l'ensemble de deux disques; en fait, ce n'est pas le cas. La source de la confusion peut être la couverture verso du double CD, qui indique une permutation des deux pistes. Le livret intérieur, cependant, énumère les pistes dans l'ordre correct, et les timings et le contenu de la piste réelle confirment que "Shut Up 'n Play Yer Guitar" (05:38) est sur le disque 1 et "Shut Up' n Play Yer Guitar Some More" (06:53) est sur le disque 2.

Les albums individuels et le coffret ont été bien accueillis par la critique, et Zappa a ensuite produit deux albums se concentrant uniquement sur la musique à base de guitare: "Guitar" (1988) et "Trance-Fusion" ( à titre posthume publié en 2006).
En outre, Zappa a assemblé la compilation "The Guitar World According to Frank Zappa" pour Guitar World magazine.

En 1997, Dweezil Zappa assembla une autre compilation de chansons et solos à base de guitare de Zappa, "Frank Zappa Plays the Music of Frank Zappa: A Memorial Tribute".

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A propos de 'The Frank Zappa Guitar Book', c'est un recueil des solos de Zappa de "Zoot Allures", "Sheik Yerbouty", "Joe's garage", "Shut Up ‘n Play Yer Guitar" et "You Are What You Is" retranscrits par Steve Vaï.

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En Septembre 1981, sortie de l'album "You Are What You Is" regroupant un répertoire de studio enregistré courant de l'année 1980.
Sur le volet interne de la pochette de l'album figure le texte "Say Cheese" destiné au départ à être publié dans l'hebdomadaire Newsweek. Arrivée de Tommy Mars aux claviers.
Motorhead Sherwood et Jimmy Carl Black apparaissent en guest-stars, avec la participation de Moon, sa fille et de Ahmet, son deuxième fils aux choeurs de l'album.

C'est le premier album studio enregistré entre Juillet et Septembre 1980, au UMRK, studio installé sous la maison de Frank Zappa à Los Angeles. "You Are What You Is" fait suite à l'album "Shut Up 'N' Play Yer Guitar", à quelques quatre mois d'écart.
C'est le seul album de Zappa qui contienne un titre ayant été diffusé sous forme de vidéo-clip sur MTV : "You Are What You Is".
La présence d'un sosie du nouveau président des États-Unis, Ronald Reagan, passé à la chaise électrique par Frank Zappa ne sera pas du goût de tous, et le clip sera retiré des antennes rapidement.

Résumons un peu la situation:
Après la sortie de "Joe's Garage", Zappa a mis en place son home studio, the Utility Muffin Research Kitchen, et prévu de sortir un LP triple album live intitulé "Warts and All".
Comme "Warts and All" arrivait à sa fin, Zappa trouva que le projet était 'lourd' en raison de sa longueur, et le mis au rebut, pour concevoir plus tard "Crush All Boxes".
"Crush All Boxes" aurait été un LP unitaire contenant les enregistrements en studio "Doreen", "Fine Girl", "Easy Meat" (un enregistrement live avec overdubs de studio) et "Goblin Girl" sur la première face, avec la seconde face occupée par une suite composée des chansons "Society Pages", "I'm A Beautiful Guy", "Beauty Knows No Pain", "Charlie's Enormous Mouth", "Any Downers?" et "Conehead".
Pendant la production de "Crush All Boxes", Zappa décida pourtant de le supprimer et de concevoir un ensemble de versions tirées à la fois de "Warts and All" et "Crush All Boxes", qui mettrait l'accent sur les différents aspects de ses multiples talents, en formatant les deux albums dans "You Are What You Is", "Tinseltown Rebellion" et deux séries d'albums live, "Shut Up 'N Play Yer Guitar" et "You Can't Do That On Stage Anymore".

Zappa avait joué la plupart du matériel de "You Are What You Is" dans une tournée effrctuée de Mars à Juillet 1980 avec un groupe composé de Ike Willis et Ray White à la guitare et au chant, Tommy Mars aux claviers, Arthur Barrow à la basse et aux claviers et David Logeman à la batterie.
Cette formation avait enregistré les pistes de base de l'album pendant l'Eté 1980 après avoir terminé la tournée, avec le guitariste Steve Vai et le chanteur Bob Harris ajoutant overdubs et rejoignant le groupe pour la tournée d'Automne 1980 de Zappa.
Cependant, "You Are What You Is" n'a été édité qu'après "Tinsel Town Rebellion" et "Shut Up 'N Play Yer Guitar" bien que ces deux derniers albums incluaient le matériel de la tournée d'Automne.
L'album comprend également des apparitions d'anciens membres du groupe comme Jimmy Carl Black et Motorhead Sherwood des Mothers of Invention des années 60, ainsi que les premières apparitions sur disque des enfants de Zappa, Moon Unit et Ahmet.

Tout comme un album concept, quelques-unes des pistes sont liées ensemble, bien que l'album manque d'un scénario global.
La chanson titre "You Are What You Is" est une chanson de style Pop Rock up tempo qui a été publiée en clip en 1984.

Le disque a été publié d'abord en LP sur Barking Pumpkin (distribué par CBS) en 1981.
En 1981, il a également reçu un très brève (et maintenant très rare) sortie sur bande 8 pistes, numéro de catalogue WAX-37537 (également sur Barking Pumpkin).
Il est sorti dans le monde entier sur Rykodisc et Zappa Records CD en 1990, et il a été normalisé sous la bannière Ryko en 1995.

Le master numérique avait été préparé pour à la fois la version originale Ryko et Zappa et la sortie de Ryko 1995 plus tardive a souffert de plusieurs problèmes audio graves qui semblent avoir été causés par une utilisation excessive de techniques numériques comme la compression et la réverbération et il contenait également une version raccourcie de la piste "Dumb All Over", en omettant le solo de guitare qui terminait la troisième face du LP d'origine en faveur d'une modification à la reprise du chorus de "Dumb All Over" entendu au début de la quatrième du LP.
En 1998, les problèmes de ces sorties de CD précédents ont été fixés dans une réédition à l'improviste, avec une restauration quasi complète du solo de guitare de "Dumb All Over".
Une autre réédition en 2012 comprenait "Dumb All Over" en entier, se terminant dans un fondu sonore à la fin de la face trois et reprenant depuis le début la face quatre.

A noter que les critiques affirmeront que "You Are What You Is" était l'album de Zappa le plus politique depuis "We're Only In It For The Money".

De Septembre à Décembre 1981 suit la Tournée "You Are What You Is" uniquement en Amérique.
Ensuite, c'est le départ de David Logeman et d'Arthur Barrow vite remplacés par Scott Thunes et Chad Wackerman.

Tournage du fameux vidéo-clip représentant Ronald Reagan sur la chaise électrique qui ne passera jamais sur MTV.
Le 29 et le 31 octobre, Zappa et son groupe donnent des concerts au Palladium et le show du 31 est retransmis sur MTV dans son intégralité.
Toronto voit the Mothers à l'affiche avec Al Dimeola!.
Le 17 Novembre, concert au Ritz de New York.
Et le 11 Décembre 1981 participation d'Ahmet au show de Santa Monica en temps que choriste.

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En Mai 1982, sort l'album "Ship Arriving To Late To Save A Drawning Witch" avec la participation de la chanteuse Lisa Popeil sur "Teen-age Prostitute". Il sera remasterisé en 1991.

Le graphisme très épuré est une illustration parfaite du titre de l'album: on aperçoit l'avant d'un bateau (à gauche) qui arrive trop tard pour sauver la sorcière qui est en train de couler (d'ailleurs, à droite, on ne voit plus que le haut du chapeau de la sorcière).
La pochette de l'album est l'œuvre de Roger Price, créateur du droodle, dessin-énigme.
Les formes suggèrent également les lettres 'ZA' (et 'P', sur le côté), comme dans 'Zappa'.

"... Le titre de l'album va être Drowning Witch. Il y a longtemps, il y avait ce gars appelé Roger Price qui avait fait ce dessin animé appelé Droodles et l'une des images dans le livre a été appelé 'Drowning Witch'. Actuellement, nous sommes en train d'essayer de trouver ce type pour obtenir l'autorisation d'utiliser l'image parce que ce livre est sorti dans les années 50. Je veux utiliser l'image d'origine...".
- interview de Frank Zappa par Record Review magazine en 1982.

Le disque comprend cinq pistes composées par Zappa; le chant et les chœurs y occupent une place importante, le ton de la composition et des textes est humoristique, et une chanson, "Valley Girl", co-écrite avec Moon Unit Zappa, la fille de Frank alors âgée de 14 ans, est particulièrement connue.
Seule chanson de Zappa à être entrée dans le Top 40 Américain, le texte du personnage de "Valley Girl" est dit par Moon Unit qui fournit le monologue se moquant de certaines des filles de Valley à son école, incluant "Gag me with a spoon!".

La première moitié de l'album est constituée d'enregistrements studio, tandis que la seconde moitié est constituée d'enregistrements live; sa configuration vinyle présentait les enregistrements en studio sur la première face, tandis que la seconde était exclusivement live.
La face 1 a été enregistrée au Utility Muffin Research Kitchen studio de Frank à son domicile de Los Angeles; tandis que la face 2 est composée de spectacles live tirés de la tournée américaine de l'Automne 1981 avec overdubs de studio.

Le matériel live était initialement prévu pour un double album inédit intitulé "Chalk Pie", qui a été mis au rebut après que le label de Zappa ait demandé un simple album à la place.

Zappa commenta que la version de l'album incluait 15 éditions entre les spectacles live provenant de différentes villes.
Le groupe de Zappa pour les tournées de l'Automne 1981 et l'Eté 1982, qui continuera à figurer sur les prochains albums et la série "You Can't Do That On Stage Anymore", est composé de Ray White à la guitare rythmique et au chant, de Steve Vai à la guitare, de Tommy Mars aux claviers, de Bobby Martin aux claviers, au saxophone et au chant, de Ed Mann aux percussions, de Scott Thunes à la basse et de Chad Wackerman à la batterie.
Pour les sessions de studio, il a également utilisé des anciens membres du groupe, comme les chanteurs Ike Willis, Bob Harris et Roy Estrada et les bassistes Arthur Barrow et Patrick O'Hearn.

La version originale du LP contenait une note qui disait:
'Cet album a été conçu pour un son correct sur des haut-parleurs JBL 4311 ou un équivalent. Les meilleurs résultats seront obtenus si vous réglez vos commandes de tonalité de pré-ampli à la position à plat avec le contrôle de loudness dans la position d'arrêt. Avant d'ajouter tout aigus ou des basses au son de l'album, il serait souhaitable de le vérifier de cette façon en premier'. FZ
Le titre du premier morceau de la seconde face, "Drowning Witch" était écrite "Ship Arriving Too Late to Save a Drowning Witch" sur la pochette.

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Le LP présentait également une 'lettre de FZ' faisant la publicité du coffret "Shut Up 'n Play Yer Guitar", qui avait déjà été rendu disponible séparément aux États-Unis, à l'époque où "Ship Arriving Too Late to Save a Drowning Witch" a été édité, et qui était disponible pour la première fois en Europe.

La chanson "Drowning Witch" est l'un des instrumentaux les plus complexes que Zappa ait jamais écrit, incluant des citations musicales du "Sacre du Printemps" de Stravinsky et le thème TV "Dragnet".

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Pour promouvoir la sortie du coffret du Royaume-Uni, le premier pressage de l'édition britannique de cet album contenait un EP Bonus avec "Shut Up & Play Yer Guitar", "Variations on the Carlos Santana Secret Chord Progression" et "Why Johnny Can't Read?".
Il a été publié en CD par EMI avec "The Man from Utopia" sur le même disque, et séparément par Barking Pumpkin, et plus tard Rykodisc.

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"Valley Girl" a été l'unique single de Zappa qui ait atteint le Billboard top 40.

La tournée Européenne qui débute le 7 Mai à Stockölm pour finir à Palerme le 14 Juillet 1982 passe par la France à l'Hippodrome et les arènes de Fréjus le 29 mai, et le 30 au Cap d'Adge.
Le show de Manheim en Allemagne, en plein air, est interrompu par un orage et trois jours plus tard à Lille, c'est une panne de secteur.
Le Concert de Strasbourg est annulé.
Le 26 Mai à Munich, Moon et Dweezil participent au show sans encombre.
Le 30 Mai à Genf, en Suisse, a lieu une mini émeute sur scène.
Le concert de Palerme qui suit va rentrer dans l'histoire puisqu'en plein concert les forces de l'ordre décide de contenir le public resté dehors à grands renforts de grenades lacrimogènes.
Concert immortalisé par Liberatore, le créateur de Rank Xerox, sur la pochette de l'album "The Man From Utopia" qui sortira l'année suivante.

Le titre "Valley Girl" chanté par Moon Unit obtient un énorme succès sur la côte Ouest et Frank et sa fille se plient à moultes interviews et séances photographiques de retour de tournée.

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Sortie de l'album "The Man From Utopia" le 28 Mars 1983 et pour la première fois dans l'histoire de Frank Zappa, il n'y aura pas de tournée de promotion.
Le titre du disque vient d'une chanson des années 1950, écrite par Donald et Doris Woods, que Zappa reprend dans le cadre de "The Man from Utopia Meets Mary Lou".
A noter que les morceaux "The Dangerous Kitchen", "Mōggio" et "The Jazz Discharge Party Hats" avaient été préparés pour l'album inédit de Zappa "Chalk Pie".
A noter aussi que c'est le deuxième album créditant Steve Vai de "parties de guitare impossible", (le premier étant "Ship Arriving Too Late to Save a Drowning Witch").

La pochette de cet album a été dessinée par Tanino Liberatore. Il dépeint Zappa sur scène essayant de tuer des moustiques. C'est une référence à un concert organisé en Italie en 1982, l'année précédant la sortie de l'album, le 7 Juillet à Parco Redecesio (qui est indiqué sur un panneau indicateur sur la couverture de l'album) à Segrate, près de Milan.
Alors que Zappa jouait, un grand nombre de moustiques a commencé à voler sur scène et a fait passé au groupe un moment difficile.
Le verso de la pochette montre l'auditoire vu de la scène pendant le concert 1982 à Palerme, qui avait pris fin par une émeute.

Le morceau d'ouverture de l'album "Cocaine Decisions", avec son groove évoquant les washboards de skiffle, est une attaque contre les hommes d'affaires dépendant de la drogue et avec un harmonica. Cela permet à Zappa une petite attaque bien en règle contre les drogues et principalement celle mentionnée dans le titre.
"The Dangerous Kitchen"est une sorte de récitation atonale sur les dangers domestiques qui satirise les cuisines sales et négligées.

"The Dangerous Kitchen", "The Radio Is Broken" et "The Jazz Discharge Party Hats", comprennent toutes un aperçu du style chantant / parlant généralement pré-écrit mais parfois improvisé de Zappa.
Et pour "The Jazz Discharge Party Hats" et "The Dangerous Kitchen", Zappa avait Steve Vai pour 'overduber" les parties de guitare complexes tout au long des chansons, qui copiaient parfaitement chaque mot et chaque syllabe de Zappa.
Ce type unique d'overdub est une expérience unique que Zappa ne répètera jamais.
Le compositeur Hongrois Péter Eötvös a déclaré dans une interview:
... "Dangerous Kitchen", de l'album "The Man From Utopia", a grandi pour devenir une pièce de base pour moi, surtout au cours des années plus tard, après avoir commencé à travailler sur des opéras. La technique qu'il utilise dans cette chanson en particulier est très intéressante: c'est cette méthode mi-parlée, mi-chantée qui n'est pas tout à fait comme le Sprechgesang, mais ce qui le rend si intéressant est qu'il l'accompagne avec un solo instrumental. J'ai été très surpris de découvrir que la partie de guitare avait été enregistrée séparément. Comme il semblait si synchrone, j'étais convaincu que Zappa avait chanté et joué en même temps. Néanmoins, la technique elle-même, l'idée de 'l'instrument de chant' vient de "The Dangerous Kitchen"...
Quant à "We Are Not Alone", c'est un morceau plus classique dans sa conception.

L'album a été initialement publié en vinyle en 1983.
Un CD non autorisé de cette édition (à l'exception d'un "Moggio" remixé) a été publié par EMI au Royaume-Uni en 1986. L'album a été publié (sous forme remixé et reséquencé avec une piste supplémentaire) en CD en 1993 par Barking Pumpkin.
Plus tard, l'édition de Rykodisc en 1995 et la sortie de Universal Music Group en 2012 sont identiques.

Après ça, c'est la dispersion des troupes à l'exception de Chad Wackerman, d'Ed Mann et de David Ocker.

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Sortie de l'album "Baby Snakes" en Mars 1983.
C'est la bande originale du film de 1979 de Frank Zappa du même nom.
Il comprend plusieurs des chansons du film et il avait été initialement publié comme un picture disc.

La piste "Baby Snakes" est l'enregistrement studio qui apparaît sur "Sheik Yerbouti", mais sans le riff d'ouverture (au lieu de cela, il démarre au premier couplet).
Tous les autres sont des enregistrements live, uniquement pour cet album et le film.

L'album a ensuite été publié en CD avec des illustrations différentes.
En 2012, "Baby Snakes: The Compleat Soundtrack" a été mis en vente à iTunes.
Sur les 105 sorties officielles à ce jour, c'est la seule version qui soit disponible en téléchargement.

Le 11 Janvier 1983, Frank se rend à Londres pour un concert de ses oeuvres contemporaines joué par le London Symphony Orchestra sous la direction du chef d'orchestre Kent Nagaro.
Les 12,13 et 14 Janvier sont occupés à l'enregistrement au Twickenham Film Studios de l'évènement.

Cela donnera les albums "London Symphony Orchestra Vol.I" distribué en 1983 et "London Symphony Orchestra Vol.II" qui ne sera commercialisé qu'en 1987.

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Un premier volume des enregistrements du LSO, "London Symphony Orchestra, Vol. I" est publié en juin 1983.
Il propose des interprétations du London Symphony Orchestra de quatre des compositions de Zappa - "Sad Jane", "Pedro's Dowry", "Envelopes" et "Mo 'n Herb's Vacation" - des sessions enregistrées en Janvier 1983.
C'est le troisième album où Zappa emploie un orchestre, après "Lumpy Gravy" de 1967 et "Orchestral Favorites" de 1979.

L'album original a été fortement modifié en studio pour cacher les notes désaccordées et autres fausses notes, mais aussi pour ajouter un éclat de réverbération à des parties plus obscures.
Ces améliorations seront été supprimées pour la réédition CD en 1995.

L'édition lourde de ce disque a été rendue possible grâce à l'aide d'un enregistreur multipiste numérique.
Ce fut l'un des premiers enregistrements multipistes numériques d'un orchestre jamais fait.
En enregistrant l'orchestre dans les groupes d'instruments, l'album sonne plus détaillé que possible avec les techniques d'enregistrement stéréo précédentes.

Le 9 Février, Frank dirige le Chamber Contempory Of San Fracisco pour une interprétation de "Ionisation " et d'"Intégrales" d'Edgar Varèse.
Et là, il est aux anges...

Le 9 Janvier 1984, Pierre Boulez dirigeant l'Ensemble Intercontemporain interprète les trois pièces contemporaines écrites par Frank Zappa: "The Perfect Stranger", "Naval Aviation In Art?" et "Dupree's Paradise", à Paris, au Théâtre de la Ville.
Frank Zappa reçoit le titre de "Chevalier des Arts Et Lettres" des mains de Jack Lang alors ministre de la Culture.
Les 10 et 11 Janvier, l'Ensemble Intercontemporain enregistre les trois pièces "The Perfect Stranger", "Naval Aviation In Art ?" et "Dupree's Paradise".

Zappa prépare l'album "Boulez Conducts Zappa: The Perfect Stranger" dans son studio d'enregistrement suite à une commande de Boulez.

Inauguration, de la part de Frank, du Barking Pumpkin Digital Gratification Consort, le Synclavier, un ordinateur assigné à la composition.

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"The Perfect Stranger" est un album sorti en Aout 1984 mettant en vedette la musique de Frank Zappa et réalisé, en partie, par Pierre Boulez.

Tentant de se faire un nom dans le domaine de la musique 'sérieuse' avec ses multiples expériences de musique pour orchestre, Zappa décide de faire interpréter plusieurs des œuvres qu'il a écrites par l'Ensemble Intercontemporain dirigé par Pierre Boulez.
D'abord réticent à travailler avec ce qu'il considère comme un musicien de musique populaire, Boulez finit par accepter.

Boulez dirige les trois pistes, The Perfect Stranger", "Naval Aviation in Art?" et "Dupree's Paradise", enregistrées à l'IRCAM, à Paris, les 10 et 11 Janvier 1984, et exécutées par l'Ensemble Intercontemporain.

La chanson titre, "The Perfect Stranger", avait par ailleurs été commandée par Boulez, et elle contient des références au film de 1971 de Zappa, "200 Motels".
Les quatre pistes restantes, à savoir "The Girl In The Magnesium Dress", "Love Story", "Outside Now Again" et" Jonestown", sont crédités à 'The Barking Pumpkin Digital Gratification Consort', en fait, le nouveau jouet de Frank, le https://upload.wikimedia.org/wikipedia/ ... d%29_1.jpg.
A noter que "Outside Now Again" est une performance au Synclavier basée sur une transcription de solo de guitare de Zappa dans la chanson "Outside Now" de l'album"Joe's Garage" de 1979.

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Synclavier

L'album "The Perfect Stranger" est le premier, dans la discographie de Zappa, à contenir des titres composés avec ce nouveau synthétiseur électronique.
Il a été initialement publié en vinyle en 1984 et en CD en 1985 par Angel, puis sous forme remixée et reséquencée en CD par Barking Pumpkin en 1991.
Plus tard, les rééditions (du même master) furent faites par Rykodisc en 1995 et Zappa / Universal en 2012.

Zappa participe ensuite au 19ième Festival de l'American Society Of University Composers où sont interprétés "Black Page" et "Naval Aviation In Art ?".
Le 20 mai est organisé un colloque par Charles Amirkhanian au Fine Arts de San-Francisco sur l'univers de Zappa.
En Mai, Zappa révèle, à l’aide du Synclavier, les œuvres de son ancêtre Milanais Francesco Zappa, violoncelliste et compositeur baroque.
Le 15 Juin, à l'Auditorium Zellerbach, l'Orchestre Symphonique de Berkeley dirigé par Kent Nagano interprète en création mondiale un ballet de marionnettes conçu par Frank: "Think Fish".
En Juillet, il fête ses vingt ans de carrière.

Concerts promotionnels de six soirées au Palace Theater de Los Angeles du 17 au 22 juillet, avec des invités tels que Napoleon Murphy Brook, George Duke, Denny Walley, Johnny Guitar Watson, Bruce Fowler, Ansley Dunbar, steve Vaï et Tommy Mars.
Ses fils Dweezil et Ahmet sont présents dans les chœurs.
Début d'une tournée de six mois aux Etats Unis, au Canada et en Europe.
Le show de Paris/Bercy est retransmis à la radio.
Les shows de Suède, d'Allemagne et de Norvège sont également retransmis.

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En Octobre 1984 est commercialisé un nouveau double album live intitulé "Them Or Us" produit par Frank et distribué par Emi.
Ce sera le dernier album studio de Frank Zappa avec un groupe de Rock.

"Them and Us" est encore marqué par la présence de Steve Vai qui signe les solos de "Ya Hozna", "Stevie's Spanking" (premier solo) et la réécriture de "Sinister Footwear II" et de "Marqueson's Chicken".
À noter aussi la présence de Dweezil Zappa, guitare solo sur "Stevie's Spanking" et "Sharleena", mais aussi d'anciens musiciens ayant joué avec Zappa: Napoleon Murphy Brock (chœurs sur "In France" et "Be in My Video") et George Duke (piano sur "Planet of My Dreams").
Les titres phares de cet album à l'accueil mitigé sont indéniablement le très complexe et envoûtant "Sinister Footwear II", le très Jazz Progressif de "Marqueson's Chicken", et enfin l'excellente reprise des Allman Brothers, "Whipping Post".

Les chansons d'ouverture et de clôture sont des reprises: "The Closer You Are" avait été écrite par Earl Lewis et Morgan Robinson et initialement publié par the Channels; et "Whippin 'Post", à l'origine enregistrée par The Allman Brothers Band.
"Ya Hozna" est en fait une piste de base en avant avec le chant extrait de "Sofa No. 2" (tiré de "One Size Fits All"), "Lonely Little Girl" (de "We're Only in It for the Money") et des outtakes inédites de "Valley Girl" (chant de la Lune Zappa) joués en arrière.
Comme avec d'autres albums Rock de Zappa de l'époque, de nombreuses pistes proviennent d'enregistrements live (surtout avec des overdubs studio ajoutées) bien qu'il n'y ait aucune mention dans les notes de pochette.

Suite à des problèmes de distribution avec l'album "Thing-Fish", que l'ancien distributeur Barking Pumpkin MCA Records refusait de distribuer, Zappa passa un contrat avec EMI Records, ce qui permettra à "Them Or Us" et "Thing-Fish" d'être distribués par Capitol Records aux États-Unis.

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Zappa a, par ailleurs, écrit un 'avertissement' qui est apparu sur les pochettes intérieures de ces albums, ainsi que sur "Frank Zappa Meets the Mothers of Prevention", qui déclarait que les albums contenaient une teneur "dont une société vraiment libre ne voudraient pas ni craindre ni supprimer", et une "garantie" qui déclarait que les paroles ne "voudraient pas causer un tourment éternel dans le lieu où le gars avec les cuivres et le bâton pointu conduit ses affaires".

Dans le même temps est aussi publié un livre du même nom par Zappa.

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En 1984 sort "The Old Master Box vol.1" un coffret regroupant les pressages vinyle originaux avec livrets de "Freak Out", d'"Absolutly Free", de "Lumpy Gravy", de "We're Only In It For The Money" et de "Cruising With Ruben & The Jets".
Plus un cadeau bonus: "The Mystery Disc" comprenant des enregistrements de la période pré-Mothers période Cucamonga qui sera commercialisé plus de dix ans plus tard sur Compact Disc.

Le 23 décembre, à l'Universal Amphiteater d'Hollywood, Dweezil, 15 ans, accompagne son père au cours du morceaux "Sharleena".

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En Décembre 1984, sort un coffret de trois albums contenant une comédie musicale nommée "Thing-Fish".
L'album se veut être la bande originale d'une comédie musicale montée à Broadway.
L'espace référentiel se mêle à l'espace scénique, puisqu'il n'y a pas de séparation entre la salle et la scène. En effet, Harry et Rhonda sont, à l'origine, deux spectateurs lambdas que Thing-Fish fera monter sur scène.

L'histoire sur laquelle repose tout l'album est la suivante:
Evil Prince, critique de théâtre à mi-temps, fabrique une maladie, le Galoot Cologne, censée ne tuer que les noirs et les homosexuels. Bien que sa mixture soit déjà opérationnelle, il la fait tester dans la prison de San Quentin, qui avait été déjà utilisée pour les tests sur la syphilis.
Le Galoot Cologne est mélangé à la purée servie. Finalement, cela ne tue personne mais rend ceux qui l'ont goûté moche. Leurs têtes se transforment en pomme de terre, leurs lèvres ressemblent à celles d'un canard, et leurs corps sont recouverts d'une tenue de bonne sœur.
Quelques rescapés de ce test vont se rassembler pour monter une comédie musicale.

"Prologue": Thing-fish raconte l'expérience ratée de San Quentin et les effets du Galoot Cologne sur ses prisonniers, changés en créatures hideuses, tête en pomme de terre, lèvres de canard et habits de nonne.
"Mammy Nuns": Thing-fish présente les Mammy Nuns, qui sont, comme lui, des prisonniers de San Quentin transformés par la mixture de l'Evil Prince. Incontinentes, elles urinent sur les premiers rangs de la salle, qui, paniqués, fuient. Seul reste un couple marié d'Américains moyens, Harry et Rhonda.
"Harry and Rhonda": Harry et Rhonda sont deux spectateurs de cette comédie musicale. Rhonda se plaint de voir sa fourrure maculée d'urine et supplie son mari Harry se quitter la salle. Ce dernier objecte à cause du prix exorbitants des places, tente de rassurer sa femme en lui expliquant que ce n'est peut-être pas de la vraie urine, mais de l'urine de théâtre. Harry est beaucoup plus conciliant et accepte facilement les propositions de Thing-fish alors que sa femme Rhonda reste davantage sur ses gardes.
"Galoot Up-Date": Le Galoot Cologne étant incontrôlable depuis le test raté de la prison de San Quentin, la maladie se diffuse. Seules les Mammy Nuns deviennent indestructibles.
"Torchum' Never Stops": L'Evil Prince est présenté dans son laboratoire, installé dans un donjon. Il trifouille dans des porcs pour manger leurs entrailles. Accompagné de ses zombies, il explique son plan. Tout ce qui est créatif doit disparaître, à savoir les homosexuels et les noirs (Fairies and faggots and queers are "CREATIVE", All the best music on Broadway is "NATIVE"). Sentant que Thing-fish ne lui veut pas que du bien, en tant que critique de théâtre à mi-temps, il fera paraître un papier, préparé pour une telle occasion, qui vise à anéantir les chances de succès de la comédie musicale.
"That Evil Prince": Attachés, Harry et Rhonda restent spectateurs de cet Evil Prince qui avale des tripes de porc crûes. Rhonda est dégoûtée, mais Harry lui explique que c'est un critique de théâtre, qu'il n'a pas d'argent, par conséquent, il ne mange que les morceaux les moins chers du porc. Les Mammy Nuns leurs posent des électrodes pour vérifier leurs personnalités.
"You Are What You Is": La chanson a déjà été éditée sur l'album éponyme "You Are What You Is" et elle traite des personnes qui veulent être quelqu'un d'autre (un Noir qui veut devenir un Caucasien, qui abandonne toute sa culture d'origine). Harry, électrodes sur la tête, accepte de suivre ce "traitement" pour voir qui il est vraiment.
"Mudd Club": Harry et Rhonda sont détachés de leur chaise et se mettent à danser dans un décor de night-club. Quentin Robert de Nameland rentre dans le décor, à la recherche d'une vierge à la poitrine bien fournie. À la fin de la chanson, le décor se transforme et passe d'un night-club à la Chapelle Vidéo du culte économique de Quentin Robert de Nameland et tous les danseurs au look new-wave perdent leurs costumes et leur perruques pour se métamorphoser en d'honorables croyants.
"Meek Shall Inherit Nothing": Façon ici de taper sur les religions, montrées comme décalées par rapport à la réalité (Some take THE BIBLE, For what it's worth, When it says that THE MEEK, Shall inherit THE EARTH, Well, I heard that some Sheik, Has bought New Jersey last week).
"Clowns on Velvet": Le décor de la Chapelle Vidéo se transforme en une chambre d'hôtel, où Quentin Robert de Nameland se lance en plein ébats sexuels avec une poupée gonflable, pendant que son épouse pour la télévision Opal, prodigue un lavement à un groom, lui-même fils illégitime de Quentin Robert de Nameland. Dans ce morceau apparait Harry-as-a-boy, qui est une version de Harry avant qu'il n'épouse Rhonda et qu'il ne devienne une grosse tête de merde sur-diplômée.
"Harry-as-a-Boy": Harry et Rhonda font connaissance avec Harry-as-a-boy, qui se présente comme un garçon ayant fait quelques erreurs dans son passé, essayé toute sorte de drogue et fait en sorte de devenir homosexuel au plus vite pour accomplir son ascension dans l'échelle sociale. Il explique qu'il a perdu tout désir pour les femmes quand ces dernières se sont libérées pour obtenir des postes anciennement réservés aux hommes et s'habiller comme eux : that would be like fucking a slightly more voluptuous version of somebody's father!. Harry-as-a-boy se sait être l'outil d'un projet gouvernemental qui a pour but de limiter une explosion démographique.
"He's So Gay": Après avoir attaqué la religion, ce morceau se moque des groupes de musiques des années 80 qui revendiquaient leur homosexualité. Idée qui se confirmera dans les propos tenus par Harry-as-a-boy dans le morceau "The White Boy Troubles": Even thought I'm gay for business purposes.
"Massive Improve'lence": Il est l'heure de tomber amoureux. Rhonda se montre de plus en plus dominatrice face à un Harry de plus en plus soumis, qui développe une certaine attirance pour les Mammy Nuns. Pendant ce temps, Harry-as-a-boy insiste pour tomber amoureux, ce qu'il fera avec la poupée gonflable, déjà rencontrée dans la chambre d'hôtel avec Quentin.
"Artificial Rhonda": Harry-as-a-boy raconte qu'il a une femme qui ne lui refuse rien, à qui il peut tout faire, qu'il nettoie tous les soirs, une poupée gonflable: Artificial Rhonda.
"Crab-Grass Baby": Période de Noël, dans le jardin de Francesco l'Italien, un bébé vient de naître, issu de la relation entre Quentin et Artificial Rhonda, mais Harry-as-a-boy croit être le père et se confond en compliments face au langage, pour le moins très informatisé, de son fils, Crab-Grass Baby.
"White Boy Troubles": Une chorale chante les difficultés de Harry-as-a-boy. Ce dernier apprend qu'il n'est pas le père biologique de son fils, alors qu'il dit vivre un parfait amour avec Artificial Rhonda. Face à la méfiance du Francesco l'Italien, Harry-as-a-boy, sur les conseils de Thing-fish, devient chauffeur livreur de haricots pour l'Utah, en compagnie de sa femme gonflable.
"No Not Now": Pendant que Harry-as-a-boy conduit sa cargaison de haricot vers l'Utah, Artificial Rhonda est serveuse et continue à se faire draguer par Quentin, qui réussi à la faire monter sur un cheval à bascule.
"Briefcase Boogie": Retour dans le jardin de Francesco l'Italien. Harry est habillé dans une tenue sado-maso, Rhonda en Père Noel. Sa veste cache de faux seins et fesses en plastique pour ressembler à Artificial Rhonda. N'ayant pas choisi sa nonne, Harry n'a d'yeux que pour la sœur Ob'dwella 'X, toujours en compagnie de Thing-fish. Pendant qu'il est en plein ébat avec Ob'dwella 'X, Rhonda enlève sa veste pour montrer ses parties en plastique, la faisant ressembler à Artificial Rhonda, dans l'espoir de réveiller des pulsions chez Harry. Mais rien n'y fait, Harry continue avec Ob'dwella 'X. Par conséquent, Rhonda se lance dans une séance de fétichisme avec un attaché-case et un stylo géants.
"Brown Moses": Brown Moses fait son apparition tenant à la main le bébé.
"Wistful Wit a Fist-Full": Thing-fish vérifie l'état de la sœur Ob-Dwella 'X, passée dans les mains de Harry. En même temps réapparait l'Evil Prince et ses zombies. Il se trouve en piteux état, digérant mal les tripes imprégnées de Galoot Cologne. Parlant comme Harry avec le phrasé de Thing-fish, l'Evil Prince feint de chanter à la Broadway.
"Drop Dead": Rhonda voit la poitrine de son mari Harry salie par une substance dont elle ne veut pas savoir ce que c'est. L'Evil Prince se dirige vers eux et Thing-fish, en jouant des claquettes et prenant sa voix normale tout en ayant un accent Broadway. Discutant de la ville d'origine de Thing-fish, Saint-Louis, il évoque de très nombreux décès, ne touchant que des noirs. Pendant ce petit échange, la sœur Ob'dwella 'X ressent l'envie de coucher avec le bébé. Rhonda, après que Harry lui affirme avoir accompli une chose importante, explique que les femmes se sont toutes préparées à prendre le dessus sur les hommes. Elles sont modernes, le futur, un genre meilleur que le genre masculin, capables de se reproduire avec des attaché-cases.
"Won Ton On": Le grand final, qui se termine par une orgie générale.

Le Galoot Cologne peut se référer au virus du SIDA.
Zappa a une thèse sur ce virus. Pour lui, ce n'est pas naturel, mais fabriqué par un laboratoire, parce qu'il ne s'attaquerait qu'à des franges spécifiques de la population1.
L'album se base partiellement sur l'étude de Tuskegee sur la syphilis, où pendant quarante ans, les chercheurs ont testé des traitements dangereux, allant même jusqu'à leur cacher l'existence de pénicilline et les laisser mourir pour voir l'évolution de la maladie.

L'album se veut être la bande originale de la comédie musicale éponyme, qui n'a jamais été montée, faute de moyen (environ quatre millions de dollars).
Frank Zappa a participé pour le journal Hustler à une mise en image de la comédie musicale.

"Thing-Fish" est bien évidemment un album original de Zappa, mais beaucoup de la matière est issu de très nombreux supports.
La reprise de morceaux déjà existants:
"The Torchum Never Stops" réutilise le titre "The Torture Never Stops", présent sur l'album Zoot Allures, album d'où est également tiré le titre "Ms Pinky", qui sert de base à "Artifical Rhonda".
Il en est de même pour "You Are What You Is", "Mudd Club" et "Meek Shall Inherit Nothing", provenant de l'album "You Are What You Is".
"No Not Now" est présent sur l'album "Ship Arriving Too Late to Save a Drowning Witch". Ce morceau est joué à l'envers pour le titre "Won Ton On".
"Galoot Up-Date" est à l'origine le titre "The Blue Ligh"t, sur l'album "Tinsel Town Rebellion". Zappa y greffe à une nouvelle piste de batterie (jouée par Chad Wackerman) et des paroles qui servent l'histoire.
Certains morceaux sont exécutés au synclavier, facilitant l'enregistrement, comme "Harry and Rhonda", "That Evil Prince", "Harry-As-A-Boy", "He's So Gay", "The Crab-Grass Baby", "The White Boy Troubles", "Drop Dead".
"Thing-Fish" n'échappe pas au collage, puisque le solo joué à la fin du titre "The Mammy Nuns" est issu d'un concert donné à Gênes, en Italie, le 5 Juillet 1982.
"Clowns On Velvet" n'avait jamais été édité auparavant sur album, mais il avait été joué pendant la tournée de Zappa en 1981. La base du morceau présent dans l'album a été enregistrée pendant un concert à New York, le 17 novembre 1981.

En raison du contenu de ce coffret, on peut comprendre les réticences de Barking Pumpkin à éditer cet album!

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En Décembre 1984 est publié l'album "Francesco Zappa" contenant" l'Opus 1 et 4" fruit du travail de Frank entièrement composé grâce au Synclavier.
C'est un album de musique de chambre de Frank Zappa.
Enregistré entièrement au Synclavier, ce concept album dévoile les partitions que Frank aurait trouvées de son ancêtre plus ou moins fictif appelé Francesco Zappa, compositeur et violoncelliste Italien né à Milan et actif entre 1763 et 1788, et connu pour son jeu virtuose du violoncelle.

L'orchestrateur Californien David Ocker a joué un morceau de musique de "Francesco Zappa" pour Frank parce qu'il était populaire auprès de certains étudiants en musique de l'université.
Parce que la musique de Francesco Zappa n'a jamais été publiée et qu'elle ne pouvait être trouvée dans la bibliothèque Mormon, Frank a alors décidé de la publier.
l a donc décidé de programmer certaines de ces pièces dans son nouveau synthétiseur Synclavier.

Zappa a trouvé une entrée pour Francesco Zappa dans le 'Grove Dictionary of Music and Musicians', puis il a étudié sa partition à la bibliothèque à l'UC Berkeley.
Cependant, selon 'The Real Frank Zappa Book', les deux musiciens n'ont aucun lien de parenté.

A noter que "Francesco Zappa" fut le premier album où Frank a utilisé le Synclavier, mais ce ne fut pas le premier qu'il ait publié, car des morceaux de Synclavier effectués par lui apparaissaient déjà sur "The Perfect Stranger" et sur "Thing-Fish".

En 1985, l’action musicale du musicien se double d’un fort engagement politique, particulièrement à l’encontre du PMRC, un groupe de pression qui entend mettre de l’ordre dans la production phonographique aux Etats-Unis.
Zappa passe dès lors pour une figure dangereuse ou sympathique (c’est selon) de la contestation globale.

En Avril, Interprétation de "None Of The Above" par le Kronos String Quartet à San-Francisco et "Time's Beach" en première mondiale au Lincoln Center de New-York par le quatuor allemand "Aspen Wind".

Le 19 Septembre, Frank est convoqué par le Sénat des Etats-Unis afin de répondre aux accusations de pornographie lancées contre les groupes de Rock visant à les interdire dans les médias.

Apparition de Zappa sur diverses chaînes de TV car son procès a été hyper-médiatisé et il est très sollicité pour des interviews.
Puis, participation aux émissions "Kill,Kill,Kill" à Amsterdam, aux "Enfants du Rock" en France, "Sex, Violence & Values" pour ABC News ou encore "Rock'n'roll Evening News" sur MTV.

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Enfin, Frank apparait dans le feuilleton "Miami Vice" dans le rôle d'un dealer!

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En Novembre 1985 sort l'album "Frank Zappa Meets The Mothers of Prevention".
Il a été initialement publié en deux versions légèrement différentes aux États-Unis et en Europe.

Le titre de l'album est une référence au groupe de lobby, le PMRC (Parents Music Resource Center), qui faisaient campagne pour exiger des compagnies de disque de mettre des autocollants d'avertissement sur les albums qu'ils considéraient comme offensant, et à l'ancien groupe de Zappa, les Mothers of Invention.

Suite aux problèmes de distribution de certains disques comme "Thing-Fish", Zappa avait écrit un 'avertissement' sur les pochettes intérieures des albums, ainsi que celle de "Frank Zappa Meets The Mothers of Prevention", qui déclarait que le contenu des albums ne devait être ni craint ni supprimé par une société vraiment libre.
Les notes de pochette contenaient également une citation du sénateur Ernest Hollings, qui avait témoigné lors des audiences du PRMC: "... si je pouvais trouver un moyen constitutionnel de faire avec cela [le langage grossier dans la musique], je le ferais..." ainsi que les notes souvent répétées de Zappa demandant à ses fans de s'inscrire pour voter.

La version originale Américaine de l'album contient la piste, "Porn Wars" - un collage sonore, avec des extraits des audiences PMRC.
Cette piste a été omise dans les versions non Américaines, et remplacée par trois autres pièces: "I Don't Even Care", co-écrite par Zappa et Johnny "Guitar" Watson, et deux pistes instrumentales - "One Man, One Vote" (une composition du Synclavier) et "H.R. 2911", qui rassemble une partie de la musique de soutien de "Porn Wars", sans les extraits d'audition du PMRC et autres dialogues.
Une réédition plus tard par Rykodisc compila les deux versions de l'album sur un seul disque.

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Sortie de l'album de Dweezil Zappa "Havin' A Bad Day".

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"Does Humor Belong in Music?" est une vidéo témoignage du concert de Frank Zappa d'une heure composée de spectacles à The Pier à New York (les 25 et 26 Août 1984) ainsi que quelques parties d'interview.
Elle a été publiée sur VHS par MPI Home Video en 1985 et réédité en DVD en 2003 par EMI.

Une version laserdisc fut également publiée au Japon, avec des sous-titres Japonais pour tout le matériel parlé et chanté et comprenant un mixage audio légèrement différent de celui des versions VHS et DVD.
Cette version laserdisc a été disponible en DVD bootleg à la fois sur le label "Digital Underground" et le label bootleg "Room 101", publiée un an avant le DVD EMI officiel.

N.B. La vidéo n'a pas de matériel enregistré en commun avec l'album du même nom, mais quelques-unes des pistes ont été éditées (en tout ou en partie) sur les volumes un, trois et six de la série "You Can't Do That On Stage Anymore".

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"Does Humor Belong in Music?" est le seul CD EMI autorisé (par Zappa), et il est composé d'enregistrements de concerts d'Octobre - Décembre 1984.
Il a été le premier album de Zappa à paraître sur CD seulement (bien qu'il ait été 'bootleggé' sur vinyle pour les auditeurs qui ne possédaient pas un lecteur de CD).

En 1995, il a été réédité par Rykodisc sous une forme extrêmement remixée, avec une gamme dynamique sensiblement améliorée et de nouvelles illustrations.
L'édition de 1995 comprend une minute supplémentaire des effets de percussion pendant "Let's Move to Cleveland" qui avait été excisés de l'édition EMI.
En 2012, l'album a été réédité en tant que partie de the Zappa Reissue Program. Il faisait partie de "La 4ème série de 12" publiée le 30 Octobre 2012 et il présentait l'œuvre originale sans la tache blanche en bas à gauche.

Une vidéo (plus tard réédité en DVD) du même nom avait été éditée.
"Zoot Allures", "Tinsel Town Rebellion", "Trouble Every Day" et "Whipping Post" apparaissent sur les deux, mais ce sont des performances différentes.
Des fragments de "Hot-Plate Heaven" apparaissent également dans la vidéo (avec seulement les couplets de la chanson laissés intacts).

La pochette CD originale et celle de l'édition vidéo, cependant, sont sensiblement les mêmes.

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L’album "Jazz From Hell" qui inaugure ce que l’on nomme aujourd’hui l’électro-jazz (ou Nu Jazz) obtient un Grammy en Novembre 1986 alors qu’il est frappé au coin de la censure par une importante chaîne de distribution aux Etats-Unis.

C'est un album instrumental de Jazz Rock dont les sélections ont toutes été composées et enregistrées par Zappa.
Il a été publié en Novembre 1986 en vinyle par le label Barking Pumpkin Records puis par Rykodisc en CD.

Toutes les compositions ont été exécutées par Frank Zappa sur le Synclavier DMS à l'exception de "Saint Etienne", qui est le second solo du titre "Drowning Witch" (de l'album "Ship Arriving Too Late to Save a Drowning Witch"), tiré d'une performance live que Zappa avait joué lors d'un concert au Palais des Sports de Saint-Étienne, en France, sur sa tournée 1982.
"While You Were Art II" est une performance au Synclavier basée sur une transcription d'un solo de guitare improvisé de Zappa sur la piste "While You Were Out" de l'album "Shut Up 'n Play Yer Guitar" (1981).
La performance Synclavier originale inédite a été réalisée en utilisant uniquement la synthèse FM de l'unité, tandis que l'enregistrement trouvé ici était l'arrangement "deluxe" de Zappa avec des échantillons plus récents et des timbres sonores.
"Night School" a été peut-être nommée ainsi pour un spectacle de fin de soirée que Zappa avait lancé à ABC; le réseau ne l'a pas relevé. Une vidéo musicale avait été faite pour la chanson.
"G-Spot Tornado", assumé par Zappa pour être impossible à jouer par les humains, sera réalisée par l'Ensemble Modern sur l'enregistrement de concert "The Yellow Shark" (1993).

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Dans le CD initial version Europe, l'album a été présenté comme le deuxième album sur un 'deux pour le prix d'une compilation', avec neuf pistes de "Frank Zappa Meets the Mothers of Prevention" (1985) sur le même disque.

Bien que "Jazz from Hell" soit un album entièrement instrumental, il n’a qu’un seul défaut, mais il est de taille, il présente en pochette le visage de Frank Zappa, l’ennemi des puritains et des Conservateurs.
Et il y a un rapport non confirmé que la chaîne Fred Meyer de magasins l'a vendu dans leur département Music Market avec un autocollant Parental Advisory RIAA.
Ceci est évidemment dû au combat mené par Zappa contre le Parental Music Resource Center (PMRC), qui a instauré ce sticker.

Cela doit même être le résultat de la querelle de Zappa avec ce même PMRC (qui avait également inspiré le "Frank Zappa Meets the Mothers of Prevention" de 1985), une objection à l'utilisation du mot "hell" dans le titre de l'album, ou en référence à la piste "G-spot Tornado", décrivant la zone érogène dans l'anatomie humaine communément appelé le G-spot.

Frank Zappa remporte pour cet album un Grammy Award en 1988, dans la catégorie Meilleure Performance instrumentale de rock (Best Rock Instrumental Performance).

N.B. "Jazz from Hell" fut le dernier album studio de Zappa édité qui ait été publié dans sa vie; Pour ses sept dernières années, il ne fera que sortir des albums de concerts en live.

C'est à cette époque-là que Zappa commence les rééditions de ses albums en Compact Discs.

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Sortie de "The Old Masters Box II" regroupant les pressages originaux des Vinyls -"Hot Rats", "Uncle Meat", "Weasels Ripped My Flesh", "Chunga's Revenge", "Burnt Weeny Sandwich", "Fillmore East June 1971" et "Just another Band From L.A", plus un disque bonus "The Mystery Disc" constitué d'inédits de 1967 à 1969.

Création de "Honker Home Video" société d'édition audiovisuelle:
"200 Motels", "Baby Snakes", "Uncle Meat", "Video From Hell' et 'The Amazing Mr Brickford" sont au catalogue.
Sont disponibles également la vidéo de l'interview " Talking With Frank Zappa" et "Dub Room" extrait d'un show TV de 1974.

Les livres "Them or Us" et "The Real Frank Zappa Book" sont en mis en vente par correspondance par l'intermédiaire de la société Barko Swill.

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"London Symphony Orchestra, Vol. II" est un album paru en Juin 1987 contenant la musique de Frank Zappa jouée par the London Symphony Orchestra.
Il est la suite de 'London Symphony Orchestra, vol. I" de 1983 et il a été enregistré dans les mêmes sessions, en Janvier 1983.

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Les deux albums ont ensuite été combinés, et re-publiés sur un CD Rykodisc sous le titre London Symphony Orchestra Vol. I & II (1995).

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Un double CD regroupant l'intégral de "Joe’s Garage" parait en Mai 1987 sous le titre "Joe’s Garage Acts I, II & III"

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Sortie de "The Old Masters Box III" en Decembre 1987:
Cette fois, les disques concernés sont "Waka / Jawaka", "The Grand Wazoo", "Over-nite Sensation", "Apostrophe", "Roxy & Elsewhere", "One Size Fits All", "Bongo Furry" et "Zoot allures".

Zappa s'implique dans de nombreux débats politiques à propos de la campagne présidentielle Américaine.
Il participe à l'émission "League Of Women Voters" au mois de Février.

Et il fait un retour à la scène après quatre ans d'absence par l'intermédiaire d'une tournée aux States et en Europe Baptisée "The Broadway Tour" qui s'achèvera au mois de Juin.

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En Avril 1988, sortie de l'album "Guitar" reprenant le même concept que "Shut Up And Play Your Guitar" et regroupant cette fois-ci des solos de guitare de Zappa extraits de performances live, enregistrés entre 1979 et 1984 et notamment "For Duane" en hommage à Duane Allman, guitariste de "The Allman Brothers Band", décédé en 1971.

Originellement Frank Zappa voulait réaliser un coffret de trois disques vinyles, comme "Shut Up 'n Play Yer Guitar". Finalement il décida de sortir directement l’album sur CD.
En tant que tel, c'est le premier album de Zappa à être publié simultanément en vinyle et en CD: Il est donc paru avec une version complète de deux CD, publiée sur Rykodisc aux États-Unis et Zappa Records en Europe, contenant 32 pistes tandis que le double album vinyle a été rogné à 19 titres et sort sur le label Barking Pumpkin de Zappa (US) et Zappa Records (UE).

Mis à part "Watermelon in Easter Hay", "Sexual Harassment In The Workplace" et "Outside Now", toutes les pistes ont été tirées de performances d'autres chansons, comme sur "Shut Up 'n Play Your Guitar".
D'autres solos ont été extraits de "The Black Page", "Let's Move to Cleveland", "Drowning Witch", "Zoot Allures", "Whipping Post", "City of Tiny Lites", "Advance Romance", "Hot-Plate Heaven at the Green Hotel", "King Kong", "Easy Meat", "Ride My Face to Chicago", "Sharleena", "A Pound for a Brown on the Bus", et "Inca Roads".
Les noms de piste, bien que sans rapport avec les compositions réelles, font de nombreuses références à la culture populaire et à l'histoire du monde.
"Do Not Pass Go" fait référence à la phrase du Monopoly qui apparait pour empêcher les joueurs de collecter un bonus monétaire; "Jim & Tammy's Upper Room" rappelle les télévangélistes Jim Bakker et son épouse Tammy Faye Messner; "Were We Ever Really Safe in San Antonio?", "Sunrise Redeemer" et "Hotel Atlanta Incidentals" sont des références aux emplacements des lieux dans lesquels les morceaux ont été joués; "Move It or Parc It" est une expression familière qui pourrait exprimer la frustration pour un pilote inquiet d'un véhicule à moteur; "Orrin Hatch on Skis" désigne le sénateur Républicain de l'Utah Orrin Hatch; "But Who Was Fulcanelli?" fait référence à un pseudonyme apparemment utilisé par un alchimiste et auteur Français du 19ème siècle; "For Duane", l'une des nombreuses relectures de Zappa de "Whipping Post", faisant référence à Duane Allman; "GOA" n'est pas clair dans sa référence, et la connaissance de l'origine du titre est probablement morte avec le compositeur; "Do Not Try This at Home" fait référence à l'avertissement souvent associé à des exploits dangereux ou risqués à la télévision ou la vidéo.
"Chalk Pie" était le titre prévu d'un album abandonné de Zappa pour 1982 dont les pistes sont apparues sur "Ship Arriving Too Late to Save a Drowning Witch" et "The Man from Utopia".
"In-A-Gadda-Stravinsky" désigne à la fois "In-A-Gadda-Da-Vida" de Iron Butterfly et le compositeur du 20e siècle, Igor Stravinsky, l'une des influences Zappa. Au cours de ce morceau, le bassiste Scott Thunes joue le motif bien connu de "In-A-Gadda-Da-Vida", tandis que Zappa joue une ligne de "The Rite of Spring" de Stravinsky. "Taps" est également cité par Thunes.
"Variations sur Sinister #3", bien que dérivé d'une version de "Easy Meat", a gagné son nom par l'interpolation des thèmes de "Theme from the 3rd Movement of Sinister Footwear" de "You Are What You Is".
"Canadian Customs" désigne presque certainement à la Canada Border Services Agency. On a dit que Zappa avait éprouvé des problèmes avec la CBSA et a créé une procédure autour d'eux avec Napoleon Murphy Brock et André Lewis aux environs de 1975.
"It Ain't Necessarily the Saint James Infirmary" est un mot-valise de "It Ain't Necessarily So", écrit par George et Ira Gershwin avec libretto de DuBose Heyward pour "Porgy and Bess" et "St. James Infirmary Blues", une composition sans aucun auteur officiellement enregistré, célèbre car enregistrée par Louis Armstrong et plus tard par Cab Calloway. "Guitar" attribue ce dernier à Joe Primrose, mais l'auteur de la chanson est invérifié. Les deux chansons sont citées sur la piste.

'The Real Frank Zappa Book', l'autobiographie de Zappa, contient la déclaration suivante, qui présente le plus probable pour le nom de la piste "Winos Do Not Mars":
...J'ai une théorie sur la bière: la consommation de celle-ci conduit à un comportement pseudo-militaire. Pensez-y, les pochetrons ne marchent pas...

"Des plus longues modifications de "But Who Was Fulcanelli?" et "For Duane" et une édition plus courte de "Things That Look Like Meat" apparaissent sur la compilation de 1987, "The Guitar World According to Frank Zappa".
A noter que l'une de ses pistes, "A Solo from Heidelberg", dérivée de" Yo' Mama", était initialement destinée à apparaître sur "Guitar".
"Guitar" a donné à Zappa sa sixième nomination aux Grammy pour "Best Instrumental Rock Performance".

L’année 1988 aura marqué la dernière tournée mondiale de Zappa, après vingt ans de concerts à travers le globe.
Sa formidable carrière scénique illustrée par la série des "You Can’t Do That On Stage Anymore" s’achève le 9 Juin au Palasport de Gênes.

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"You Can't Do That on Stage Anymore, Vol. 1" est un double album live sorti en Mai 1988 sous le label Rykodisc comprenant divers extraits des concerts de Zappa entre 1969 et 1988.
C'est le premier des six volumes de la série, 12 CD au total, composé de spectacles enregistrés tout au long de sa carrière.

Peu de temps avant la sortie de ce CD, Zappa avait publié un double LP sampler de la série avec des illustrations similaires au CD volume 1.
Les notes de pochette pour le second volume incluait quelques corrections à l'information de date du premier volume que Zappa avait reçu de fans, et d'autres corrections et additions sont venues depuis lors à l'aide d'enregistrements disponibles.

Pour les fans, voici chacun des titres avec le lieu et la date d'enregistrement:
"The Florida Airport Tape": Aéroport de Floride, en Juin 1970
"Once Upon a Time": Rainbow Theatre, Londres, UK, 10 Décembre 1971
"Sofa #1": Rainbow Theatre, Londres, UK, 10 Décembre 1971
"The Mammy Anthem": La Patinoire des Vernets, Genève, Suisse 1er Juillet 1982 & Stadio Communale, Palerme, Sicile, 14 Juillet 1982
"You Didn't Try to Call Me": Olympiahalle, Munich, R.F.A., 3 Juillet 1980
"Diseases of the Band": Hammersmith Odeon, Londres, UK, 19 Février 1979
"Tryin' to Grow a Chin" Hammersmith Odeon, Londres, UK, 18 Février 1979, 2nd show
"Let's Make the Water Turn Black" / "Harry, You're a Beast" / "The Orange County Lumber Truck": The Ballroom, Stratford, Connecticut, 16 Février 1969
"The Groupie Routine": Pauley Pavilion, UCLA, Californie, 7 Août 1971
"Ruthie-Ruthie" (Berry, Brock): Capitol Theatre, Passaic, New Jersey, 8 Novembre 1974
"Babbette": Capitol Theatre, Passaic, New Jersey, 8 Novembre 1974
"I'm the Slime": The Roxy, Los Angeles, CA, 8–10 décembre 1973
"Big Swifty": The Roxy, Los Angeles, CA, 8–10 Décembre 1973
"Don't Eat the Yellow Snow Suite": Hammersmith Apollo (Hammersmith Odeon), Londres, UK, 18–19 Février 1979
"Plastic People": The Factory, The Bronx, NYC, 13 Février 1969
"The Torture Never Stops": lieu inconnu, 1978
"Fine Girl": Parco Redecesio, Milan, Italie, 7 Juillet 1982
"Zomby Woof": Parco Redecesio, Milan, Italie, 7 Juillet 1982; Guitar solo : Hammersmith Odeon, Londres, UK, 19 Juin 1982; late show
"Sweet Leilani": The Ballroom, Stratford, Connecticut, 16 Février 1969
"Oh No": The Ballroom, Stratford, Connecticut, 16 Février 1969
"Be in My Video": The Pier, NYC, 26 Août 1984, conversation avec Aynsley Dunbar et deux filles inconnues (1970)
"The Deathless Horsie": The Pier, NYC, 26 Août 1984
"The Dangerous Kitchen": The Pier, NYC, 26 Août 1984
"Dumb All Over": The Palladium, NYC, 31 Octobre 1981; early show
"Heavenly Bank Account": The Palladium, NYC, 31 Octobre 1981; early show
"Suicide Chump": The Palladium, NYC, 31 Octobre 1981; early show
"Tell Me You Love Me": Stadio Communale, Pistoia, Italie, 5 Juillet 1982
"Sofa #2": Stadio Communale, Pistoia, Italie, 8 Juillet 1982 et Ex Mattatoio do Testaccio, Rome, Italie, 9 Juillet 1982

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"You Can’t Do That On Stage Anymore, Vol. 2: The Helsinki Concert" est paru le 25 Octobre 1988.
Il présente une particularité: contrairement aux cinq autres, qui permettent d'entendre des enregistrements live de Frank et de ses différents groupes toutes époques confondues, sur une période de trois décennies, et parfois dans la même chanson, cet album n'est l'enregistrement que d'un seul concert, à Helsinki le 23 septembre 1974 (un seul soir, selon les notes incluses dans l'album, mais peut-être deux, avec le 22 septembre, selon d'autres sources).

La liste des pistes est similaire à celle de "Roxy & Elsewhere" (1974), de même que le personnel du groupe qui l'accompagne.
La composition des Mothers of Invention à cette période, avec George Duke aux claviers, Napoleon Murphy Brock au saxophone et au chant, Chester Thompson à la batterie, Tom Fowler à la basse, Ruth Underwood aux percussions, qui joueront aussi sur "One Size Fits All" et la qualité des interprétations de la musique de Zappa qu'ils délivrent (par moments à une vitesse d'exécution affolante), justifient ce choix.
Ce line-up particulier fut l'un des favoris de Frank...

Malgré le sous-titre "'The Helsinki Concert", l'album n'est pas vraiment un concert complet, mais il a été, en fait, assemblé à partir de deux (voire trois) différents concerts effectués à Helsinki en 1974.
Le titre de travail pour cet album était "The Helsinki Tapes", un titre qui reflète certainement et plus précisément le fait que l'album ait été composé de performances de plus d'un spectacle.

La performance comprend une version à double vitesse de "Village of the Sun", pris en sandwich entre une version ultérieure de ""RDNZL", la première étant enregistrée en 1972, et "Echidna's Arf (Of You)", et "Montana (Whipping Floss)", dans lequel Zappa modifie les paroles de "Montana" en réponse à une demande bizarre d'un membre du public pour la chanson des Allman Bros "Whipping post". Zappa ajoutera plus tard "Whipping Post" au répertoire de son groupe en réponse à cette demande.
Le solo de guitare que l'on peut entendre sur le titre "Inca Roads" a été 'inséré' (quoi que réduit, 'découpé') dans la version studio qui ouvre l'album "One Size Fits All".

Zappa estimait que ces performances étaient quelqu'unes des meilleurs dans sa carrière.
A noter que c'est le seul album de la série qui ait été aussi vendu en coffret triple vinyle.

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"Broadway the Hard Way", paru en Octobre 1988, est encore un autre album live enregistré dans divers spectacles tout au long de la tournée mondiale de 1988.
Ce disque a été compilé à partir de la dernière tournée de Zappa en 1988.
La plupart des chansons sont satirique de figures contemporaines de premier plan, principalement dans la sphère politique, et des tendances sociales et politiques de l'époque.

Le propos est particulièrement engagé, de nombreuses chansons parlent de politique, de religion (et surtout de quelques télévangélistes) et aborde des thèmes de l'actualité de l'époque et notamment la "Confinement Law". Cette loi visant notamment à contrôler les contenus à connotations sexuelles dans les chansons et contre laquelle Frank Zappa se battit beaucoup.

Les objectifs individuels de Zappa comprennent, par exemple, Richard Nixon et Ronald Reagan sur "Dickie's Such An Asshole" (écrit en 1973), Jesse Jackson sur "Rhymin' Man", Jim et Tammy Faye Bakker et Pat Robertson sur "Jesus Thinks You're a Jerk", et il tourne également en dérision, entre autres, Michael Jackson et sa famille "Why Don't You Like Me?".
Dans "Any Kind of Pain" (que le groupe de Zappa avait joué en instrumentale en 1976, mais qui n'avait pas été terminée comme une chanson vocale avant 1988), il satirise la manière dont un modèle insipide imaginé est exploité et méprisé par les hommes qui l'emploient.

Musicalement, l'album est toujours aussi éclectique avec notamment un morceau à la mode Rock FM Californien, "Any Kind of Pain", prenant une grande dimension musicale avec un solo de guitare très bien construit et d'une belle sonorité, ou encore de Rap avec "Promiscuous".
Le concert est ponctué par l'utilisation de bruitages et des mises en place complexes dans certains morceaux où de célèbres thèmes musicaux, le thème des incorruptibles notamment, sont parfois enchaînés dans le désordre pour appuyer le message.
Dans la même veine, "Rhymin' Man" est un remarquable rodéo polyrythmique ou Frank Zappa fait la démonstration de son génie humoristico-orchestral!

L'album contient également plusieurs reprises sobres et respectueuses, notamment des standards du Jazz avec "Stolen Moments" qui s'enchaîne directement par une reprise de la chanson de Police "Murder by Numbers" chantée par Sting en sa qualité d'invité occasionnel.
"Outside Now" issu de l'album "Joe's Garage" apparaît dans l'album sous une forme très mélancolique ce qui est rare chez Zappa qui méprisait les chansons d'amour et les ambiances pathétiques. Ce long morceau comporte un solo de guitare complexe particulièrement réussi et significatif du jeu de Zappa.
"Why Don't You Like Me" peut être facilement reconnu comme un remake du titre "Tell Me You Love Me" de 1970.
"Rhymin' Man" est rempli de citations mélodiques toujours dans l'air du temps tels que "Happy Days Are Here Again", "Hava Nagila", "La Cucaracha" et "Frère Jacques".
Dans "What Kind of Girl" il y a une ligne de "Strawberry Fields Forever" et un segment de "Battle Hymn of the Republic"; tandis que "Jesus Thinks You're a Jerk" cite "Louie Louie", "Rock of Ages" et le thème de "The Twilight Zone" de Marius Constant.

"Broadway the Hard Way" a d'abord été publié en album vinyle de 9 pistes sur le label Barking Pumpkin en Octobre 1988, et par la suite en CD 17 pistes sur Rykodisc en 1989.

Malgré le titre, Zappa n'avait pas l'intention de produire du matériel pour une production théâtrale, mais l'album a, cependant, reçu une nomination aux Grammy Awards en 1990 pour 'Best Musical Cast Show Album', perdant contre "Broadway" de Jerome Robbins.

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"You Can’t Do That On Stage Anymore, Vol. 3" est un double album live paru en Novembre 1989 comprenant divers extraits de ses concerts couvrant une période allant du 10 Décembre 1971 au 23 Décembre 1984.

"Sharleena" avait déjà été publiée comme flexi disc dans le magazine 'Guitar Player'.
Toutes les chansons sur le premier disque sont par le groupe de 1984 (sauf pour de brefs segments de "Drowning Witch" édités depuis la tournée 1982).
Le second disque deux comprend des spectacles de différentes années, incluant une section de "King Kong" tiré du concert du 10 Décembre 1971 au Rainbow Theatre, réalisé peu avant que Zappa ne soit poussé hors de la scène par un membre du public.
Les notes de pochette de Zappa affirment que, après avoir joué son solo, l'attaque a eu lieu "quelques instants plus tard", mais dans son autobiographie, il écrit (compatible avec les souvenirs des autres membres du groupe) que l'incident a eu lieu après que le groupe eut fini son rappel, une reprise de la chanson des Beatles "I Wanna Hold Your Hand".

L'album contient des performances de "Cocaine Decisions" et de "Nig Biz" d'un concert donné à Palerme, en Italie le 14 Juillet 1982.
Au cours de "Cocaine Decisions", une émeute dans l'audience a commencé et la police a tiré des gaz lacrymogènes dans la salle.
On peut entendre une cartouche se déclencher près de la scène, et entre les chansons, on entend Zappa et le roadie Massimo Bassoli qui tentent de calmer la foule.
Zappa l'a rapporté plus tard en déclarant: "Nous avons joué pendant une heure et demie avec des gaz lacrymogènes dans notre visage et tout le reste, et quand tout fut fini, nous sommes sortis de la scène et nous avons été pris au piège à l'intérieur de cet endroit".

Zappa participe ensuite à MTV News et il condamne et fustige la politique intérieure de Georges Bush.

En 1990, contacté par le commandant Cousteau, Zappa crée la musique pour le documentaire de la société Cousteau "Outrage at Valdez" relatant le naufrage de l'Exxon Valdez en Alaska. Il a écrit la musique instrumentale pour ce film, qui est jouée entièrement par le Synclavier.
"Outrage At Valdez" sera plus tard exécuté par the Ensemble Modern et on peut la trouver sur l'album "The Yellow Shark".

Invité par le dramaturge et président Vaclav Havel à Prague, Frank devient ambassadeur itinérant de la toute nouvelle République Tchèque.

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"The Best Band You Never Heard In Your Life" est un double album live enregistré en 1988 et sorti en Avril 1991.
C'est l'un des trois à avoir été enregistré pendant la tournée mondiale de 1988, avec "Broadway the Hard Way" et "Make a Jazz Noise Here".

Chacun d'eux a une approche différente: "Broadway the Hard Way" consiste principalement en de nouvelles compositions; "Make a Jazz Noise Here" est un sampler de morceaux classiques de Zappa, la plupart étant instrumentaux; et "The Best Band You Never Heard In Your Life" est composé de reprises.
Certaines de celles-ci sont inhabituelles, comme "Stairway to Heaven" de Led Zeppelin, alors que beaucoup sont tirées du catalogue de Zappa.

Sa production du milieu des années 1970 est soulignée dans la sélection, mais il y a aussi un peu de matériel provenant des enregistrements des Mothers of Invention de la fin des années 1960 et une chanson, "Lonesome Cowboy Burt", de "200 Motels".
L'album est également remarquable pour sa grande capacité d'invectives contre le télévangéliste American Pentacostal Jimmy Swaggart, qui avait alors juste avoué des transgressions avec une prostituée à la télévision en direct; le discours a été plus tard surnommé son discours "J'ai péché".
"Lonesome Cowboy Burt", "More Trouble Every Day" et "Penguin in Bondage" se caractérisant par des paroles entièrement réécrites afin de capitaliser et de satiriser le scandale.

L'album original présentait tout simplement une photographie de Frank Zappa et son groupe sur un fond noir avec le lettrage en bleu, mais après avoir découvert que la photographie avait été utilisée sans la permission du photographe, Bruce Malone, Zappa continua simplement à éditer la couverture en remplaçant la photographie par un espace noir vide.
Quand l'album a été réédité et remasterisé en 1995, il présentait une illustration faite par Cal Schenkel qui avait été créée pour la parution originale Japonaise de l'album.
Le kanji Japonais au sommet du panneau sur cette édition peut être traduit par quelque chose comme 'fu-ran-ku-za-pa', une approximation de Frank Zappa en sons Japonais.
Schenkel utilisa des personnages de son oeuvre d'art sur la couverture de "The Grand Wazoo" de 1972, comme Stu (alias Uncle Meat), ainsi qu'un homme jouant du 'Mystery Horn".
En outre, il y a un canapé rouge qui, bien que pas une copie exacte, rappelle le canapé rouge de la couverture de "One Size Fits All" de 1975.

Il a été réédité en 1995 et 2012 ainsi que l'ensemble de son catalogue.
En 2012, quand l'album a été réédité à nouveau, il est retourné à la couverture avec un espace vide à la place de la photographie.
Les rééditions Européennes omettent "Bolero" en raison d'une objection de la part des titulaires ayant-droits du morceau.

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"You Can't Do That on Stage Anymore, Vol. 4" qui suit est sorti le 14 Juin 1991 et il comprend divers extraits de concerts entre 1969 et 1988.

Pour les fans, voici chacun des titres avec le lieu et la date d'enregistrement:

"Little Rubber Girl": Intro enregistrée au Bismarck Theater, Chicago, Illinois, 23 novembre 1984 ; chanson enregistrée à The Palladium, New York, 31 octobre 1978
"Stick Together": Queen Elizabeth Theatre, Vancouver, 18 décembre 1984
"My Guitar Wants to Kill Your Mama": Universal Amphitheater, Universal City, Californie, 23 décembre 1984
"Willie the Pimp": Universal Amphitheater, Universal City, Californie, 23 décembre 1984
"Montana": The Roxy Theatre, Los Angeles 8-10 décembre 1973 et Universal Amphitheater, Universal City, Californie, 23 décembre 1984
"Brown Moses": Universal Amphitheater, Universal City, Californie, 23 décembre 1984
"The Evil Prince": Queen Elizabeth Theatre, Vancouver, 18 décembre 1984; sauf guitare solo à Hammersmith Odeon, Londres, 24–26 septembre 1984
"Approximate": Stadio Communale, Pistoia, Italie, 8 juillet 1982
"Love of My Life": Mudd Club, New York, 8 mai 1980
"Let's Move to Cleveland": solos, 1984 avec Archie Shepp, Fine Arts Center Concert Hall, Amherst, Massachusetts, 28 octobre 1984 ; l'Intro d'un concert inconnu en 1974
"You Call That Music?": McMillin Theater, université Columbia, New York, 14 février 1969
"Pound for a Brown": solos, 1978, The Palladium, New York, 28 octobre 1978
"The Black Page": (1984 version), Queen Elizabeth Theatre, Vancouver, 18 décembre 1984; sauf guitare solo: The Pier, New York 26 aout 1984
"Take Me Out to the Ball Game": Pabellón de los Deportes de La Casilla, Bilbao, Espagne, 13 mai 1988
"Filthy Habits": Pabellón de los Deportes de La Casilla, Bilbao, Espagne, 13 mai 1988 et Le Summum, Grenoble, France 19 mai 1988
"The Torture Never Stops": (version originale, chanté par Don Van Vliet) Armadillo World Headquarters, Austin, Texas 21 mai 1975
"Church Chat": Parc des Expositions, Metz, France 22 juin 1982
"Stevie's Spanking": Ex Mattatorio do Testaccio, Rome, Hammersmith Apollo (Hammersmith Odeon), Londres, UK, 18 juin 1982, Ex Mattatorio do Testaccio, Rome, Italie 9 juillet 1982 et Unknown location c. Mai-juin 1982
"Outside Now": Tower Theater, Upper Darby Township, Pennsylvanie, 10 novembre 1984
"Disco Boy": Olympiahalle, Munich, Germany, 26 juin 1982
"Teen-Age Wind": Olympiahalle, Munich, Germany, 26 juin 1982
"Truck Driver Divorce": Hammersmith Odeon, Londres, 24–26 septembre 1984 et Paramount Theatre, Seattle, Washington, 17 décembre 1984; sauf guitare solo: Olympiahalle, Munich, Germany, 26 juin 1982
"Florentine Pogen": probably Kulttuuritalo, Helsinki, Finlande, 22 septembre 1974 et Hammersmith Odeon, Londres, UK, 18 février 1979
"Tiny Sick Tears": The Factory, The Bronx, New York, 13 février 1969
"Smell My Beard": Capitol Theatre, Passaic, New Jersey, 8 novembre 1974
"The Booger Man" Capitol Theatre, Passaic, New Jersey, 8 novembre 1974
"Carolina Hard-Core Ecstasy": Paramount Theatre, Seattle, Washington, 17 décembre 1984 et site et date non connus, 1984
"Are You Upset?": Fillmore East, New York, 21 février 1969
"Little Girl of Mine": Detroit, Michigan, 21 août 1984 (late show)
"The Closer You Are": Bayfront Center Arena, St. Petersburg, Floride, 1er décembre 1984 et Detroit, Michigan, 24 août 1984
"Johnny Darling": Detroit, Michigan, 24 août 1984
"No, No Cherry": Detroit, Michigan, 24 août 1984
"The Man from Utopia": Stadio Comunale, Pistoia, Italie, 8 juillet 1982
"Mary Lou": Stadio Comunale, Pistoia, Italie, 8 juillet 1982

Comme le tout premier volume de la série, cet album a été élaboré sans aucun thème spécifique.
Il a un peu de tout, des chansons de pur Rock à des morceaux plus complexes, du jeu de scène à des solos de guitare.
Toutes les époques de la carrière de Zappa sont visitées (même la tournée de 1988), mais les années 80 fournissent la majorité du matériel.

La part-belle est faite, encore une fois, à la formation de la tournée de 1984 avec Alan Zavoïd aux claviers mais nous avons aussi le droit à quelques petits bijoux, en particulier "Montana" qui débute au "Roxy" en 1973 et fini en 1984 à Hollywood. "Approximate" par Steve Vaï en 1982 suivi d'une version de "Love Of My Life" enregistrée au Mudd Club de NYC en 1980 sur un Nagra "près de la caisse enregistreuse derrière le bar".
Les autres points forts comprennent le seul enregistrement officiel de l'arrangement live de "The Evil Prince", très différent de la version de "Thing-Fish" et vraiment un must pour les fans; une performance vraiment rare du très ténébreux "Filthy Habits", issu de l'album "Studio Tan", version big band, qui s'enchaine sans temps mort avec la version originale de "The Torture Never Stops" par Captain Beefheart version "Bongo Furry"; et des performances impressionnantes de "Stevie's Spanking" (avec "Church Chat", expliquant son histoire), "Disco Boy", et le défi "Florentine Pogen", ou encore "Let's Move To Cleveland" avec un solo d'Archie Shepp au sax tenor.
Les amateurs de Doo Wop apprécieront la medley de clôture composé de six pistes qui se termine par "The Man From Utopia Meets Mary Lou".
Ceux qui recherchent des enregistrements historiques importants n'ont que de petits morceaux à se mettre sous la dent, comme les improvisations de 1969 "Are You Upset?" et "You Call That Music?" (Ce dernier avec Dave Samuels en invité au vibraphone), ou "Tiny Sick Tears", une imitation du délire d'Œdipe inspiré de Jim Morrison. Le reste se partage avec plusieurs inédits, dont "Little Girl Of Mine", "Johnny Darling" et "No, No, Cherry"...

Mais le réel plaisir se trouve dans la version originale de "The Torture Never Stops", chantée par Captain Beefheart sur un motif Blues - pas exactement un fantastique moment musical, mais un élément important de l'histoire de Zappa.
En 1982 à Metz, le morceau "Church Chat" voit Frank théoriser sur le péché version évangéliste devant le public francophone: "...Je sais que vous ne comprenez rien à ce que je raconte mais qu'est-ce qu'on en a à foutre?..."
Tout naturellement suivi du désormais célèbre "Stevie's Spanking" qui voit Frank et Steve Vai s'affronter à la guitare.

Le 15 Avril, Zappa annonce sur une radio de Berkeley son intention d’entrée en lice pour les Présidentielles.
Il laisse sa guitare au vestiaire et oriente toute son activité compositionnelle vers le Synclavier. Il y écrit et y enregistre environ 5000 œuvres.

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"Make A Jazz Noise Here" est un double-album live sorti en Juin 1991. C'est le troisième album live édité tiré de la tournée 1988, mais celui-ci est davantage tourné vers la musique instrumentale.

Zappa disait en 1991, à propos de cette formation de 1988 : "...Si ce groupe était resté ensemble jusqu'ici, non seulement ce serait le groupe en tournée le plus outrageusement excessif de la planète, mais je jouerais toujours de la guitare...".
Et la quantité de matériel que ces musiciens avaient à leur disposition est tout simplement incroyable, pour ne pas dire phénoménale, comme le laisse suggérer la diversité du matériel sur ce disque.

Le groupe avait, bien évidemment, répété de Novembre 1987 à Février 1988 pour proposer un tel must d'improvisation et de happening où peu d'albums seront oubliés. Avec les deux nouveaux multipistes digitaux du URMK Mobile pour atteindre 48 pistes, Zappa avait l'intention de frapper un grand coup ou bien il sentait que c'était son ultime tour de piste.

Et alors, quid de cette tournée où plus de 100 morceaux ont été travaillés et qui ne durera que cinq mois?
Sur celle-ci, Zappa mélange tout: de Ravel aux Beatles, en passant par Stravinsky et Led Zeppelin, il concasse même Cream et Jimi Hendrix.
Mais ce troisième et dernier volet du "Broadway Tour" s'attarde aussi sur les compositions essentiellement instrumentales les plus ambitieuses de Frank à l'exception de "Stink Foot" ou de "City of Tiny Lights".

Avec cette formation de onze musiciens de talent et dès le premier titre, le maestro nous plante sa stratocaster au son démoniaque en travers de la gorge, et c'est parti pour deux heures de haute voltige, brassant un répertoire étoffé en perpétuel mouvement: voir "Black Napkins" où Frank laisse sa place pour le chorus traditionnel aux cuivres pour une impro jazzy ou bien la version reggae déjantée du "King Kong" de 1969 qui au bout de quatre minutes tombe dans un foutoir sonore totalement free.
Même le synclavier a été embarqué sur scène pour cette tournée et servir les délires du grand chef mais toujours dans la joie, la bonne humeur et la perfection musicale scénique.
On trouve aussi des arrangements de thèmes de Igor Stravinsky et de Béla Bartók par le bassiste, Scott Thunes.
L'album révèle aussi Mike Keneally à la guitare et aux claviers. C'est lui qui se tape les 'Impossible Guitar Parts' en remplaçant Steve Vaï.
Le batteur est Chad Wackerman, un musicien très apprécié par Frank et par le monde du Jazz (il a souvent joué avec le guitariste Allan Holdsworth).
Une autre contribution notable à la composition est faite par la section de cuivres du groupe: le trompettiste Walt Fowler, le tromboniste Bruce Fowler et les saxophonistes Paul Carman, Albert Wing et Kurt McGettrick.
Ike Willis joue de la guitare, et il chante avec le claviériste Bobby Martin.
Et Ed Mann fournit toutes les percussions et divers autres sons, en complément de l'addition du Synclavier, que Zappa a embarqué en tournée pour la première et seule fois.

Zappa a, malgré tout cela, viré la majeure partie de son groupe et annulé la tournée restante principalement en raison de luttes intestines entre les membres spécifiques du groupe.
Frank était fatigué, en fait, il était gravement malade mais il ne le savait peut-être pas encore.
Il avait laissé à Scott Thunes le rôle de répétiteur et certains anciens n'ont pas accepté l'autorité un peu naze du bassiste au caractère impulsif. Zappa n'aura pas la force de maintenir le radeau à flot.

L'année 1988 marquera la dernière tournée mondiale de Zappa, et celui-ci vient donc de mettre à notre disposition plus de cinq heures de musique en soixante-dix morceaux. Une prouesse !
Sa formidable carrière scénique, illustrée par la série des "You Can't Do That On Stage Anymore", s'achèvera donc le 9 Juin au Palasport de Gênes, après vingt ans de concerts à travers le globe.

Dans les notes de pochette, Zappa déclare que l'album ne comporte aucun overdub.
A noter que la couverture de l'album a été conçue par Larry Grossman.

Moon Unit, sa fille aînée, révèlera rapidement à la Presse que son père est atteint d’un cancer de la prostate.

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"Beat the Boots" est une collection d'enregistrements pirates de spectacles de Frank Zappa qui ont été initialement distribués illégalement, mais ont été publiés officiellement par Rhino Entertainment le 7 Juillet 1991 dans le cadre de la campagne de Zappa pour dissuader ses fans d'acheter des enregistrements illégaux de ses concerts. Les 8 enregistrements étaient disponibles sous forme de CD individuels et comme un LP ou une boîte de cassette. Les huit disques couvrent une période de quinze ans du 30 Septembre 1967 ("'Tis the Season to Be Jelly") au 21 mai 1982 (deux titres sur "As an Am").

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Disque 1
"As an Am" est composé d'enregistrements de trois shows distincts:
-La piste 1: 19 Mai 1981 à Rockline, KLOS-FM, Los Angeles, en Californie
-Les pistes 2 et 3: 21 Mai 1982, à Sporthalle, Cologne, Allemagne
-Les pistes 4-6: 31 Octobre 1981 à The Palladium, New York City.

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Disque 2
"The Ark" présente un show à The Park, Boston, Massachusetts, le 8 Juillet 1969 (mal étiqueté en 1968).

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Disque 3
"Freaks & Mother*#@%!" a été enregistré au Fillmore East, New York City, le 13 Novembre 1970. La version bootleg originale a été appelée "Freaks and Motherfuckers".

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Disque 4
"Unmitigated Audacity" a été enregistré à l'Université de Notre Dame, à Notre Dame, dans l'Indiana le 12 mai 1974.

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Disque 5 double
"Anyway the Wind Blows" a été enregistré au Nouvel Hippodrome, à Paris, le 24 Février 1979.

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Disque 6
"'Tis the Season to Be Jelly" a été enregistré au Konserthuset, à Stockholm, Suède, le 30 Septembre 1967.

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Disque 7
"Saarbrücken 1978" a été enregistré au Ludwigsparkstadion, à Saarbrücken, Allemagne, le 3 Septembre 1978.

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Disque 8
"Piquantique"a été enregistré à Solliden, Skansen, Stockholm le 21 Août 1973, à l'exception de la piste 4, qui est tiré d'un concert au Roxy en Décembre 1973.

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"Beat the Boots II" est le deuxième coffret d'enregistrements pirates qui étaient auparavant disponibles illégalement et il a été publié par Rhino Entertainment en Juin 1992 dans le cadre de la campagne de Zappa pour dissuader ses fans d'acheter des enregistrements illégaux de ses concerts.
Le set contient du matériel enregistré entre 1968 et 1978, incluant "Swiss Cheese / Fire!" qui documente le célèbre concert de 1971 dans le casino de Montreux où le lieu brûlé, inspirant les paroles de Deep Purple "Smoke on the Water".

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Disque 1
"Disconnected Synapses" a été enregistré au Palais Gaumont, à Paris le 15 Décembre 1970.

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Disque 2
"Tengo Na Minchia Tanta" (Sicilien pour "I've got such a big dick") a été enregistré au Fillmore East, à New York City le 13 Novembre 1970.

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Disque 3
"Electric Aunt Jemima" incorpore du matériel de diverses dates:
-Les pistes 1, 2, 5 et 7: The Dog, à Denver, Colorado le 3 Mai 1968
-Les pistes 3 et 6: Concertgebouw, à Amsterdam, le 20 Octobre 1968
-La piste 4: Grugahalle, à Essen, Allemagne le 28 Septembre 1968.

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Disque 4
Toutes les pistes sur "At the Circus" ont été enregistrées au Circus Krone, à Munich le 8 Septembre 1978, à l'exception des pistes 6 et 7, enregistrées pour VPRO TV, Uddel, aux Pays-Bas le 18 Juin 1970.

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Disque 5
"Swiss Cheese and Fire!" ont d'abord été produit comme deux bootlegs séparés. Les deux ont été enregistrés pendant le même spectacle au Casino, à Montreux, Suisse le 4 Décembre 1971 et qui a inspiré la chanson de Deep Purple "Smoke on the Water". "Swiss Cheese" comprend les pistes 1 à 5 et "Fire!" les pistes 6 à 11.

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Disque 6
"Our Man in Nirvana" a été enregistré à Fullerton, en Californie le 8 Novembre 1968.

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Disque 7
"Conceptual Continuity" a été enregistré au Cobo Hall, à Detroit, Michigan le 19 Novembre 1976.

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"You Can't Do That on Stage Anymore, Vol. 5" est encore un double album live (sauf pour "German Lunch" et "My Guitar Wants to Kill Your Mama" qui sont des enregistrements studio) sorti en Juillet 1992 sur le label Rykodisc.

Le premier disque comprend des performances réalisées avec les Mothers of Invention couvrant la période entre 1965 et 1969.
C'est un bon mélange de spectacles 'ordinaires', avec des sketches sur scène et des sketches qui pourraient avoir été enregistrés in-the-studio, et ils sont tous comme le mixage bizarre et intéressant que l'on trouve sur les albums des années 60.
Il n'y a rien de spectaculaire, mais il est assez bon.
Plusieurs choses se démarquent sur les "vrais" morceaux de musique: la première est que ces performances rappellent à quel point, pour toutes les excentricités du groupe, the Mothers étaient enracinés dans le Blues Rock 'ordinaire' des années 60. Ils se lançaient dans une bonne et forte dose de jazz modal, aux aspects modernes d'avant-garde classique et divers, et ils étaient certainement bien en avance sur leur temps, mais ils avaient encore un langage commun de base avec d'autres groupes de l'époque, et ce n'était que la standardisation qui les rendait d'autant plus subversifs.
La seconde est qu'il est bon de rappeler la pratique habituelle de Zappa qui consiste à prendre des morceaux joués en live, en les transcrivant note pour note et ensuite les refaire avec eux en studio avec des overdubs. Il y a, par exemple, une piste qui contient une passage de "Little House I Used to Live in", largement note pour note, et il y a certainement d'autres morceaux similaires sur cet album.
Les sketches sont généralement amusants. Les deux meilleures pistes sont certainement celles où le groupe fait un ballet improvisé tandis qu'une sonate pour piano de Mozart est joué (évidemment, cela perd beaucoup sans aucun élément visuel d'accompagnement, mais la description écrite de celui-ci rend le son hilarant), et l'un proche de la fin où le groupe est arrêté par un agent douanier Allemand qui leur donne du tracas, mais il devient plus sympathique quand il trouve des paroles de style 'vrais Allemands' pour "My Guitar Wants to Kill Your Mama", qui suit immédiatement.
Il y en a quelques autres, et ils sont même parfois un peu hasardeux, mais dans l'ensemble ils donnent un sens de légèreté qui ne serait pas accompli avec de la musique tout simplement.
A noter que "My Guitar Wants to Kill Your Mama" avait déjà été sorti en single en 1969.

Le second disque comprend des enregistrements de spectacles datant de la tournée de l'Eté 1982 en Europe.
Il est plutôt 'froid'; ce n'est pas forcément ce que les gens auraient désiré écouté, mais il est malgré tout assez intéressant pour tout fan qui se respecte.
Mis à part "Pound for a Brown", "The Black Page", et "RDNZL" qui n'apportent rien à l'album, le reste est même essentiellement bon.
La version de "Easy Meat" est meilleure que celle de "Tinseltown Rebellion", ou plutôt, les synthés sont beaucoup moins désagréable à écouter.
"What's New in Baltimore?" est intéressante car, contrairement à la version de the Mothers of Prevention, il a une partie vocale.
Les nouvelles pistes, "Dead Girls of London", et "Shall We Take Ourselves Seriously?" sont assez amusantes et relativement courtes.
Et les pistes connues restantes sont toutes jouées de façon entraînante et agréable, les nouvelles versions de "Fool Dancing" et de "Doreen" sont même excellentes.
N.B. La dernière piste se termine par la colère de Zappa contre certains membres de l'auditoire jetant des cigarettes sur scène; après un avertissement pour arrêter qui n'a pas été obéi, le disque se termine par Zappa indiquant, "...houselights! Concert's over!...".

Bref, encore un double album qui tient finalement la route. Malgré quelques petites réticences, c'est du malgré tout du pur Zappa!

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"You Can't Do That on Stage Anymore, Vol. 6" est le dernier double album live de la série sorti le 23 Octobre 1992 sur le label Rykodisc.
Les spectacles concernés ont été enregistrés entre 1970 et 1988.

Tout le matériel du premier disque a un thème sexuel. Zappa a utilisé le monologue "Is That Guy Kidding or What?", pour ridiculiser l'album de Peter Frampton "I'm in You" avec son titre à double sens et des prétentions Pop.
Il semble étrangement approprié que, au lieu de mettre fin à la série 'You Can't Do That on Stage Anymore' sur une note relativement grave, Frank surchargera le final avec son côté trash et graveleux.

Le premier disque démarre correctement avec "The M.O.I. Anti-Smut Loyalty Oath", joué par le line up avec Flo & Eddie, tellement prometteur sur scène qu'ils ne s'exposaient pendant le spectacle qu'avec succès.
Une grande performance de "Dirty Love" des années 70 est introduite par "The Poodle Lecture", une histoire des années 80 racontée par Frank sur la raison pour laquelle le caniche a un tel arrangement ridicule de ses poils.
Il y a une autre version amusante de "Honey, Don't You Want a Man Like Me?" (une version évidemment différente que celle qui se trouve sur le Vol 3), et des versions fidèles de "Father O'Blivion" et "I'm So Cute" (terminant un monologue plaisamment suffisant et auto-satisfait de la façon dont la ridicule musique Rock doit être si il peut y avoir une chanson comme "I Have Been in You"), une version très années 80 de "Ms. Pinky" (précédé d'une histoire brute à propos de Frank voyant une annonce de poupée dans un magazine porno Finlandais), et les interprétations amusantes de "Wind Up Workin' in a Gas Station" (pas vraiment graveleuses, mais certainement pas sophistiquées non plus) et, bien sûr, de "I Have Been in You".
"Dinah-Moe Humm" n'est pas vraiment supérieure à la version de "Baby Snakes" (qui était bien mieux que l'originale), mais "He's So Gay" est une agréable surprise, et l'appariement de "Camarillo Brillo" et "Muffin Man" doit avoir rendu tout le monde heureux dans le public quand ils l'ont entendu.

Le deuxième disque comprend des spectacles enregistrés entre 1976 et 1981 au Palladium de New York, ainsi que le matériel comme "The Illinois Enema Bandit" et "Strictly Genteel" que Zappa a fréquemment utilisé comme chansons de fin lors des concerts.

Ce disque recule un peu au niveau 'cochonneries', mais il y a de grandes versions de "Catholic Girls" et "Crew Slut" pour garder une certaine continuité avec avant, pour ne pas mentionner l'ouverture "Illinois Enema Bandit".
"Black Napkins" est potable, mais ni "We're Turning Again", ni "Alien Orifice", ne sonnent mieux que les originaux, alors que "Tryin' to Grow a Chin" s'écoute toujours avec beaucoup de plaisir, et il est génial de réentendre "Take Your Clothes Off When You Dance" (fait comme un instrumental de Jazz Fusion, avec une grande partie de violon électrique).
En dehors de cela, le matériel de "Joe's Garage" est bon et on découvre un grand et nouvel instrumental appelé "Thirteen" (ainsi nommée parce qu'il est subdivisé en 5/8 et 4/4 de temps, qui le met essentiellement en 13/8), mais les points vraiment forts viennent, en fait, du matériel de "200 Motels".
"Lonesome Cowboy Nando" réunit ensemble des performances de 1971 et 1988, avec la performance de 1971 mettant en vedette Jimmy Carl Black qui chante "Lonesome Cowboy Burt", et la performance de 1988 avec Zappa chantant une parodie à propos d'un gars d'Italie, et l'effet est étonnamment géant.
"200 Motels Finale" est un grand morceau uptempo qui fait réellement que les vocaux exagérés de Flo & Eddie sonnent assez grands, et la version 1981 de "Strictly Genteel" qui termine le set est tout simplement excellent.
Il y a bien d'autres choses dans ce disque, avec beaucoup d'énergie, de la tension, et de la jouissance ridicule, et cela devrait être suffisant pour compenser toute lacune dans la 'gravité' et 'bon goût' qui aurait dû y être.

En conclusion, bien des choses sur ce Vol. 6 sont brutes et inutiles, à commencer par tous ces monologues qui n'ont pas pratiquement rien à faire sur un disque de musique.
Cependant, un véritable fan de Zappa ne peut pas ne pas aimer cet album, même si il laisse parfois (souvent?) un peu à désirer.

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"Playground Psychotics" est un album live sorti en Novembre 1992 chez Barking Pumpkin Records, puis réédité en 1995 par Rykodisc.
Il comprend des enregistrements de Zappa et son groupe, les Mothers of Invention, à l'époque du film "200 Motels".

Le matériel live, en outre, est entrecoupé d'extraits de conversations enregistrés entre les membres du groupe en tournée, et la publication comprend trois sections conceptuelles:
partie 1: Une journée typique sur la route, avec un collage de dialogue qui ouvre le premier disque...
partie 2: Une journée typique sur la route qui ouvre le second disque...
et "The True Story of 200 Motels", qui apparaît à la fin du second disque.

L'album comprend également une session live enregistrée en public au Fillmore East de New York, le 6 juin 1971 avec John Lennon et Yoko Ono; un mixage alternatif de ce qui apparaît sur l'album "Some Time in New York City" de Lennon de 1972.

Ce disque se compose donc essentiellement de segments de musique, et de segments de dialogue enregistrés principalement par Zappa sur un magnétophone portable, mettant en vedette le line-up des Mothers de l'époque 1970-1971 (comme sur "200 Motels").
Les sections de dialogue suivent le groupe sur la route: les voyages pour le prochain concert, l'arrivée, la mise en place, le réglage du son, l'installation au motel, les beuveries, et le concert. Il y a bien quelques moments hilarants, par exemple, la première lecture par le biais du script de "200 Motels", ou Howard Kaylan est fâché de recevoir de la bière sur lui sur scène.
Les sections musicales sont assez amusantes (en particulier "Billy the Mountain"), bien que la qualité sonore ne soit pas si bonne, et le groupe n'est pas aussi strict que les différents groupes de Zappa le seront plus tard.

Dans son ensemble, force est de constater que cet album est surtout pour les amateurs de Zappa.

En 1992, l’Ensemble Modern interprète "The Yellow Shark" sous la direction de Peter Rundel.
Zappa se saisit un moment de la baguette si magique à ses yeux.
A la joie de conduire succède la détresse filmée par Peter Lohner pour le documentaire qui sera diffusé sur ARTE le 24 Février 1993.

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"Ahead of Their Time" est un album de Frank Zappa and the Mothers of Invention enregistré au Royal Festival Hall, à Londres, Angleterre, le 25 Octobre 1968 et publié en Mars 1993 en CD par Barking Pumpkin.
Il a ensuite été publié sur Rykodisc en 1995.

La première partie du set est une performance ponctuelle d'une pièce musicale rétrospective intitulée "Progress?", et jouée avec the BBC Symphony Orchestra.
Des parties de cette performance initialement trouveront leur chemin sur "Mystery Disc" de 1998 figurant sur la seconde box de "The Old Masters" de 1986 et la sortie Honker Home Video de "Uncle Meat" (1969).
Une grande partie de l'humour et du scénario du jeu est perdu pour l'auditeur occasionnel en raison des techniques d'enregistrement primitives et de la nature visuelle de certains de la performance, ce qui nécessite les nombreuses notes de pochette de Zappa.
Selon ces notes, le reste du set est "Une foire - pas exceptionnel - la performance d'un concert rock des Mothers of Invention de 1968".
Les différentes modifications de bribes de la deuxième partie de la performance ("The Orange County Lumber Truck" et "Prelude to the Afternoon of a Sexually Aroused Gas Mask") ont initialement été diffusés sur "Weasels Ripped My Flesh" en 1970 et "Holiday in Berlin" apparaît également sur "Burnt Weeny Sandwich" de 1970.

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"The Yellow Shark" est un album de musique orchestrale, sorti en Octobre 1993.
Il comprend des enregistrements live tirés à partir de représentations de compositions de Zappa de 1992 jouées par Ensemble Modern.

Ensemble Modern est un ensemble de musique de Chambre Allemand dont le répertoire est consacré à la musique moderne et à la musique contemporaine. Il a été fondé en 1980 dans la ville de Francfort et est composé d'une vingtaine de membres.

En effet, en 1991, Zappa avait été choisi pour être l'un des quatre compositeurs présentés au Festival de Musique Contemporaine de Francfort, le 17 septembre 1992 (les autres étaient John Cage, Karlheinz Stockhausen et Alexander Knaifel).
Zappa avait ensuite été approché par Ensemble Modern, qui était intéressé à jouer sa musique pour l'événement.
Bien que malade, Zappa les avait invités à Los Angeles pour les répétitions de nouvelles compositions et de nouveaux arrangements de matériel plus ancien.

L'équipe avait même pris à sa charge les frais de copiste, une petite fortune qui avait déjà ruiné plus d'une fois le bonhomme.
En plus d'être satisfait des performances de de l'ensemble jouant sa musique, Zappa s'était également entendu avec les musiciens, et les concerts en Allemagne et en Autriche avaient été mis en place pour l'Automne.

Monté par Ensemble Modern, à la demande et sous la direction de Peter Rundel, "The Yellow Shark" sera donc joué par un orchestre complet d'une trentaine de jeunes musiciens prêts à tout, n'ayant peur de rien.

Prévu pour une unique représentation, il sera reconduit neuf fois et 20 0000 personnes auront ovationné cette drôle de chose.
Frank n'aura assisté qu'à la première et la troisième représentation.
Le chorégraphe Édouard Lock et sa compagnie La La La Human Steps a collaboré au spectacle.

En Septembre 1992, les concerts s'étaient déroulés comme prévu, mais Zappa ne pouvait apparaître aux deux à Francfort en raison de sa maladie.
Au premier concert, il avait dirigé le morceau d'ouverture "Overture", et la finale "G-Spot Tornado", ainsi que le théâtral "Food Gathering in Post-Industrial America, 1992" et "Welcome to the United States" (le reste de le programme a été mené par le conducteur régulier de l'ensemble Peter Rundel).
Zappa avait alors reçu une ovation de vingt minutes.
Cela deviendra sa dernière apparition publique professionnelle, car le cancer se propage à un point tel qu'il avait trop mal pour profiter d'un événement qu'il a trouvé autrement "exaltant".

Les enregistrements des concerts sont donc apparus sur "The Yellow Shark", dernière parution de Zappa au cours de sa vie. Il mourra un mois et deux jours plus tard.

Dans les notes de l'album, Zappa décrit "The Yellow Shark" comme l'un des projets les plus enrichissants de sa carrière, et comme la meilleure représentation de ses œuvres orchestrales.
Tom Waits le compte parmi ses albums favoris et explique: "...L’ensemble est impressionnant. Il mêle une multitude de textures et de couleurs, et incarne la maîtrise dans la folie pure. Frank est au sommet de son art, avec Elmore James à sa gauche et Stravinsky à sa droite. Il dirige et gouverne avec les outils les plus inattendus...".

L'album posthume "Everything Is Healing Nicely", sorti en 1999, contient des enregistrements de la même époque, fait en préparation pour les performances documentées sur "The Yellow Shark".

Le 4 Décembre 1992, Frank Zappa décède donc chez lui, à Laurel Canyon (Los Angeles), entouré de sa femme Gail et de ses quatre enfants.

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"Civilization Phaze III" est publié à titre posthume en double album le 31 Octobre 1994.
C'est le premier album studio de nouveau matériel de Zappa depuis "Jazz from Hell" de 1986.
L'écriture et l'enregistrement de l'album s'étend d'une période allant de 1967 pour les voix, à 1993 pour les dernières pièces musicales enregistrées sur le Synclavier.
Certains titres ont été enregistrés avec l'Ensemble Modern.

Le disque marque la troisième partie d'une continuité conceptuelle qui avait commencé avec "We're Only in It for the Money" (1968), la deuxième partie étant la version ré-éditée de 1967 album de Zappa "Lumpy Gravy". L'histoire de "Civilization Phaze III" implique un groupe de personnes vivant à l'intérieur d'un piano, et la réalité menaçante du monde extérieur.
Les thèmes de l'album incluent l'isolement personnel et le nationalisme.

Une grande partie du dialogue improvisé de l'album a été enregistré dans le cadre des sessions qui avaient produit "We're Only in It for the Money" et "Uncle Meat", qui contenait un certain dialogue par les mêmes narrateurs, et une partie du dialogue sur cet album précédemment était apparu sur la version ré-éditée de "Lumpy Gravy" sorti en 1968.
Un nouveau dialogue a été enregistré par Zappa en 1991, et il comprend un dialogue improvisé similaire par les membres de l'Ensemble Modern orchestra, la fille de Zappa, Moon Unit et l'acteur Michael Rapaport.

"Civilization Phaze III" a été acclamé comme l'un des meilleurs travaux de Zappa, et il a été évalué pour son défi, musique complexe, en grande partie composée et interprétée sur un Synclavier.

En 1967, lors de l'enregistrement de "We're Only in It for the Money" avec les Mothers of Invention, Frank Zappa a découvert que les cordes du grand piano des Apostolic Studios résonnaient si une personne parlait à proximité de ces cordes.
L'expérience "piano people" consistait pour Zappa en différents orateurs improvisant un dialogue en utilisant des sujets proposés par Zappa.
Plusieurs personnes ont contribué à ces sessions, dont Eric Clapton, Rod Stewart et Tim Buckley.
Les voix de "Piano People" consistaient principalement en des membres de the Mothers of Invention, Motorhead Sherwood et Roy Estrada, Spider Barbour (leader du groupe de Rock Chrysalis), All-Night John (le directeur du studio) et Louis Cuneo, qui a été noté pour son rire, qui ressemblait à une 'dinde psychotique'.

En 1992, Zappa a enregistré "The Yellow Shark" avec l'orchestre Ensemble Modern, et samplé leur instrumentation avec son Synclavier.
Après avoir revisité ses archives, il a décidé de créer un album qui combinerait le dialogue du "piano people" de 1967, la musique du Synclavier, les performances par l'Ensemble Modern, et le dialogue nouvellement enregistré.
Le projet a commencé sous le titre «Lumpy Gravy, Phase 3" (avec la première phase étant "We're Only in It for the Money" et la deuxième phase étant la version de 1968 de "Lumpy Gravy"), mais plus tard a été changé pour "Civilization Phaze III".

Zappa a enregistré de nouveaux segments de dialogue pour accompagner les enregistrements originaux du "Piano People". Les nouveaux narrateurs du dialogue comprenaient des membres de l'Ensemble Modern, Lune Zappa, Dweezil Zappa et l'acteur Michael Rapaport.

Le scénario de l'album a été conçu par le dialogue improvisé impliquant une série de mots choisis au hasard, des phrases et des concepts, qui comprenaient des moteurs, des cochons, des poneys, des eaux sombres, le nationalisme, la fumée, la musique, la bière et l'isolement personnel.
La musique, sombre et sinistre, a été conçue comme une pantomime d'opéra.

Les échantillons d'Ensemble Modern ont permis au Synclavier de produire une musique aux sonorités plus riches que les œuvres précédentes de Zappa en utilisant la machine, qui produisait le son fruste de la musique sur des albums tels que "Jazz from Hell".

La théorie musicale du professeur de l'Université de Washington Jonathan W. Bernard suggère que "Civilization Phaze III" est fortement influencé par le désenchantement de Zappa avec la composition d'avant-garde et la prise de conscience aiguë de Zappa de sa propre mortalité.
Bernard suggère que "Civilization Phase III" est le dernier, le plus grand effort de Zappa à être reconnu comme un compositeur de 'musique sérieuse'.

Frank est mort avant la sortie de l'album. Il a été publié à titre posthume par Barking Pumpkin uniquement comme un album de commande, sans publicité ou promotion; l'album a ensuite reçu un fort nombre de commandes de la base des fans de Zappa.
Rykodisc avait eu la possibilité de distribuer l'album à l'échelle nationale, mais le label ne l'a finalement pas distribuer. L'album n'a également pas été édité avec d'autres œuvres de Zappa dans la réédition 2012 de son catalogue, mais il peut encore être commandé depuis le site officiel de l'artiste.

"...Je pense que c'est très bien de finir sa vie...", dit Gail Zappa, sa veuve, dans une récente interview. Après avoir fini cela, il dit: "...J'ai fait tout ce que je pouvais...".

L'album a été bien reçu comme l'une des meilleures œuvres de Zappa.
François Couture de Allmusic a écrit: "...Il appartient à son corpus de 'musique sérieuse'. [...] L'œuvre et l'emballage d'origine sont superbes et luxueux, un match pour la musique, une partie de la plus convaincante que Zappa a écrit en dehors du domaine du Rock...".
Cependant, certains critiques ont estimé que le récit de "piano people" ne tenait pour un double album.

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Un double CD reprenant les deux albums du London Symphony Orchestra, "London Symphony Orchestra, Volumes I & II" parait en Avril 1995.

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"Strictly Commercial: The Best Of Frank Zappa" est un album de compilation de morceaux enregistrés entre 1966 et 1988 parue en 1995.

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"The Lost Episodes" est un album, évidemment posthume, paru en Février 1996.
Les titres sont tous des inédits et sont issus d'enregistrements qui s'étendent de 1958 ("The Blackouts") à 1980 ("I Don't Wanna Get Drafted").

C'est un disque qui compile, à l'exception de "I Don't Want to Get Drafted", du matériel inédit.
Une grande partie de ce matériel couvre les dates du début de la carrière de Zappa, et dès 1958, jusqu'au milieu des années 1970. Frank avait travaillé sur ces pistes dans les années avant sa mort en 1993.

"The Lost Episodes" est également remarquable pour ses cinq pistes qui comportent Captain Beefheart (connu dans les premiers enregistrements sous son nom de naissance, Don Vliet, et plus tard Don Van Vliet):
"Lost in a Whirlpool", une parodie de blues de la périofe 1958-1959 dans laquelle Beefheart chante le fait d'être jeté dans les toilettes;
"Tiger Roach", une piste de rythme and blues d'environ trois ans plus tard;
"I'm a Band Leader" de 1969, une pièce parlée écrite par Zappa et lu par Beefheart;
"Alley Cat", un certain morceau de blues dans lequel Zappa joue de la guitare avec deux membres du Magic Band de Beefheart,
et "The Grand Wazoo", un morceau parlé enregistré en 1969, auquel Zappa a ajouté une piste de Synclavier en 1992.

Dan Glaister, écrivant dans The Guardian, a jugé la première comme étant "une reprise passable de Bessie Smith", ajoutant, "tandis que "Alley Cat" pourrait être une piste manquante de "Clear Spot" (album de Captain Beefheart And The Magic Band).

Ailleurs sur le disque sont inclus un certain nombre d'autres versions de compositions antérieures alternatives qui ont ensuite été éditées sur les albums studio de Zappa.
La version de "Any Way the Wind Blows", par exemple, avait été enregistrée à Cucamonga autour de 1963 - trois ans avant son apparition sur "Freak Out!" (1966).
Et la version de "Fountain of Love" avait été enregistrée pratiquement au même moment, mais pas publiée jusqu'à "Cruising with Ruben & the Jets" (1968).
Plusieurs 'outtakes' incluent les versions originales de: "Inca Roads" et "RDNZL", ainsi qu'une version de "Wino Man" avec Ricky Lancelotti au chant.
La dernière piste est la version originale de "Sharleena" du second enregistrement LP de Hot Rats avortés en 1970; avec Sugarcane Harris aux vocaux.

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C"est en Septembre 1996, trois ans après le décès de Frank, que sort, enfin, le coffret "Läther" tant attendu par les fans, tel qu'il avait été conçu au départ.

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"Frank Zappa Plays the Music of Frank Zappa: A Memorial Tribute" est un album posthume sorti le 31 octobre 1996 (pour Halloween / Day of the Dead) sous le label Barking Pumpkins. Sa couverture est illustrée par Matt Groening.

Ce disque, produit par le fils ainé de Frank, Dweezil Zappa, est à l'origine une sélection faite par Zappa lui-même, qui avait choisi trois morceaux qu'il considérait comme représentatifs de sa signature.
L'album se construit de la façon suivante: un morceau joué en concert, suivi du même, mais issu d'un travail en studio (exception faite de 'Black Napkins' qui est présenté comme un titre studio, mais qui est en réalité un morceau joué en concert).

Selon les notes de pochette, Dweezil avait parlé avec son père peu de temps avant la mort de Frank à propos des chansons que Frank avait écrites qu'il considérait comme ses airs 'signature'.
Ceux-ci étaient "Zoot Allures", "Black Napkins" et "Watermelon in Easter Hay".

L'album compile donc les versions de l'album d'origine de ces trois pièces, avec une autre, prise en live de chacun, et la piste "Merely a Blues in A", une improvisation de Blues enregistrée à Paris en 1974.

Il a été édité par le Zappa Family Trust et il est uniquement disponible en ligne à partir de: Barfko-Swill—the mail-order section on zappa.com.

Cette version est similaire au style des œuvres telles que, par exemple, "Guitar" et "Shut Up 'n Play Yer Guitar".

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"Have I Offended Someone?", publié en mai 1997 à titre posthume, est un autre album de compilation de la musique de Frank Zappa.
La pochette a été réalisée par Ralph Steadman.

Comme l'indique le titre, il compile un certain nombre de chansons qui ont acquis une notoriété comme étant particulièrement offensive, et souvent satirique ou même parodique.
La plupart des morceaux étaient auparavant disponibles sur d'anciens albums, mais presque tous apparaissent sous une forme remixée.

La version live de "Dumb All Over" est un premier enregistrement, et l'enregistrement de "Tinsel Town Rebellion" de 1984 est répertorié comme un premier enregistrement, même s'il avait déjà paru dans la publication de la vidéo maison "Does Humor Belong in Music?".

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"Mystery Disc" est encore un autre album de compilation qui a été publié en CD en Septembre 1998, compilant des pistes qui avaient été initialement publiées sur deux disques vinyles séparés et inclus dans le mail order des coffrets "Old Masters", qui avaient été publiés en trois volumes entre 1985 et 1987.

Ce CD omet cependant les deux dernières pistes du LP de 1985, "Why Don'tcha Do Me Right?" et "Big Leg Emma", qui étaient toutes deux incluses dans la version CD de "Absolutely Free" de 1989.

Les enregistrements présentés sur "Mystery Disc" couvrent les premières étapes de la carrière de Zappa, et ont été faits entre 1962 et 1969 (à l'exception de "The Story of Willie the Pimp", un 'enregistrement sur le terrain' de 1972).
Le matériel se chevauche par moment avec celui de "You Can't Do That on Stage Anymore, Vol. 5", "Ahead of Their Time", et "The Lost Episodes".

Un certain nombre des plus vieux morceaux - "I Was a Teen-Age Malt Shop", "The Birth of Captain Beefheart" et "Metal Man Has Won His Wings", tout probablement enregistrés en 1964 - comptent Captain Beefheart au chant.
Ce sont trois collaborations très enjouées; sur "Metal Man Has Won His Wings", on retrouve même Beefheart lisant les paroles directement à partir d'une annonce pour une bande dessinée.

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"EIHN (Everything Is Healing Nicely)" est un album de Frank Zappa publié par le Zappa Family Trust en Décembre 1999.
Il est composé d'enregistrements réalisés durant la préparation de "The Yellow Shark", en 1993.
Tous les morceaux ont été composés par Frank Zappa.

C'est le troisième disque enregistré avec l'Ensemble Modern, après "The Yellow Shark" et "Civilization, Phaze III".

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"FZ: OZ" (prononcé "eff-zee oh-zee", à l'imitation de "Aussie") est un album live, produit par Dweezil Zappa, sorti le 16 août 2002 en double CD et c'est la première sortie sur le label Vaulternative Records du Zappa Family Trust.
Il s'agit de la quasi-totalité d'un concert donné par Frank Zappa au Pavillon Hordern à Sydney, en Australie, le 20 janvier 1976, excepté le titre "Kaiser Rolls (Du Jour)" qui a été enregistré durant les répétitions du 6 Janvier 1976.

Cependant, une seule machine à bande, bobine à bobine, était disponible pour enregistrer le concert, ce qui entraîne forcément des lacunes dans certaines chansons car la bande magnétique avait besoin d'être changée.
Ces lacunes ont été compensées par des enregistrements pirates de la même tournée.
En conséquence, il y a une baisse de la qualité sonore lors de ces sections, mais le concert est conservé dans sa quasi-totalité.

Une grande partie du matériel présenté n'avait pas été publiée au moment de l'enregistrement, y compris plusieurs pistes qui apparaissent plus tard sur "Zoot Allures" (1976), et "Canard Toujours", qui devint plus tard "Kreega Bondola", puis encore plus tard sera changé en "Let's Move to Cleveland" sur "Does Humor Belong in Music?" (1986).

Une chanson, "Kaiser Rolls", apparaît pour la première fois sur "FZ: OZ", et dans deux versions; l'enregistrement du concert, qui avait une section manquante édité telle que, et une version de répétition enregistrée avant le début de la tournée qui est incluse à la fin du deuxième disque, intitulé "Kaiser Rolls (Du Jour)".
Le long solo de guitare sur "Zoot Allures" contient une section avec une large utilisation d'un "VCF" (filtre contrôlé en tension).
Cette partie a ensuite été intitulée "Ship Ahoy" quand Zappa a publié son homologue enregistré à Osaka le 3 Février 1976 sur "Shut Up 'n Play Yer Guitar" en 1981. Il n'a toutefois pas été séparé en sa propre piste sur "FZ: OZ".

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"Halloween" est un album sorti le 4 Février 2003 en format DVD-Audio par Vaulternative Records et produit par Dweezil Zappa.
Il s'agit d'un live, à partir de morceaux enregistrés au Palladium de New York les 27, 28 et 31 octobre 1978.
La pochette de l'album ressemble à celle de "Hot Rats" de 1969.

Ce disque dispose d'enregistrements compilés à partir de divers shows donnés à The Palladium, New York City, à la fin Octobre 1978, y compris le spectacle d'Halloween du 31 Octobre avec une partie du contenu vidéo provenant de la même période.

Le set comprend même une représentation du morceau "Ancient Armaments", qui apparaît sur l'album pour la première fois sous forme numérique, après avoir été inclus comme face B du single "I Don't Wanna Get Drafted" paru en 1980.

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Comme son nom l'indique, "The Best Of Frank Zappa" est un album de compilation paru en 2004.
Il possède une balance pratiquement parfaite pour mettre en valeur sa musicalité techniquement impressionnante, avec le travail des paroles et des vocaux obscures et humoristiques que Frank aimait à mettre sur sa musique.

Cette compilation contient les singles d'un grand nombre d'albums et elle contient autant de Hits que possible.
Chacun des morceaux mérite sa place sur l'album.

C'est certainement l'un des meilleurs albums de compilation pour découvrir Zappa.

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"Joe's Corsage", paru le 30 Mai 2004, est un CD de matériel enregistré par Frank Zappa avec The Mothers of Invention au milieu des années 1960, avant l'enregistrement de leur premier album "Freak Out!" (1966).

L'album a été compilé par l'archiviste Joe Travers, et son titre est une sorte de jeu de mot sur le travail de Zappa sur "Joe's Garage" de 1979.
Un certain nombre des enregistrements présentés sont des versions de demo de chansons qui apparaîtront plus tard sur "Freak Out!".

La première série de demos, probablement enregistré en 1965, a été faite avec le guitariste Henry Vestine, qui allait plus tard devenir un membre de Canned Heat. Des reprises de "My Babe" de The Righteous Brothers et de "Hitch Hike" de Marvin Gaye sont également incluses.

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"Joe’s Domage" est un album mettant en vedette la musique de Frank Zappa, à titre posthume publié le 1er Octobre 2004.
C'est le deuxième d'une série de parutions mise en place par l'archiviste Joe Travers qui avait commencé avec "Joe's Corsage".

Ce CD n'est qu'une bande de répétitions faites en 1972 par Zappa et son "groupe" de l'époque: Nous avons affaire à rien moins que des séances de travail de l'époque "Waka / Jawaka" / "Grand Wazoo".
En effet, Zappa, était confiné dans un fauteuil roulant, et avec lui se trouvait sa formation de l'époque: Tony Duran (guitare), Ian Underwood (orgue), Sal Marquez (trompette), Malcolm McNabb (trompette), Kenny Shroyer (trombone), Tony Ortega (sax bar), Aynsley Dunbar (batterie) et Alex Dmochowski (basse).
Ensemble,ils assemblent des fragments musicaux, donne vie à des sortes de blocs qui, assemblés, deviendront, par la suite, les futurs "Big Swifty", "Grand Wazoo", "It Just Might Be a One-Shot Deal", "Blessed Relief"... et même des embryons de la future suite "The Adventures of Greggery Peccary"...

La qualité audio de ces documents de travail n'atteint pas les standards habituels d'un disque signé Zappa.
Elle est plutôt plus proche d'un bootleg cassette des années 70; la dynamique est écrasée et ça sature de partout, mais le remastering aidant, l'expérience audio est tout à fait satisfaisante.

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"QuAUDIOPHILIAc" est un album de compilation sorti en format DVD-Audio par Barking Pumpkin le 14 Septembre 2004.

Il compile des enregistrements qu'il avait faits tout en expérimentant avec le son quadriphonique, ou à quatre canaux, dans les années 1970.
Zappa avait préparé des mixages quadriphoniques d'un certain nombre de ses albums des années 1970, les deux albums, "Over-Nite Sensation" (1973) et "Apostrophe ( ')" (1974) étant sorti en quadriphonique discrète sur le label DiscReet Records.

Produit par Zappa, et complété par son fils, Dweezil, "QuAUDIOPHILIAc" comprend plusieurs œuvres inédites dans ce format.
Les enregistrements datent du début 1970, avec "Chunga Basement", une version de la chanson titre de "Chunga's Revenge" (1970).
Sont également inclus les trois pistes de concerts de Royce Hall, UCLA en 1975 avec the Abnuceals Emuukha Electric Orchestra qui deviendront "Orchestral Favorites" (1979); plus un remixage quadriphonique d'un segment du chef-d'œuvre de musique concrète de Zappa de 1968, "Lumpy Gravy".

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"Joe's XMASage" est un album de compilation de la musique de Zappa enregistrée en 1963, à titre posthume publié en Décembre 2005 sur le label Vaulternative.
C'est le troisième de la série exhumée par l'archiviste Joe Travers qui avait commencé avec "Joe's Corsage" (2004).

Cette compilation, tirée de bandes inédites des archives personnelles de Frank Zappa, se concentre sur son travail des années 1960.
La qualité du son est potable, elle varie d'acceptable à moyenne pour l'époque: il ne faut pas oublier que ces enregistrements ne sont, pour la plupart, que des répétitions en studio et elles n"étaient probablement pas destinées à une publication quelconque.

"GTR Trio" est une répétition prolongée avec Zappa à la guitare acoustique, improvisant sur une basse rafistolée, contenant au moins un extrait qui sera utilisé plus tard dans sa composition "The Ocean Is the Ultimate Solution".
Les chansons "The Moon Will Never Be the Same" et "Mousie's First Xmas" sont de courtes répétitions de l'écriture orchestrale des débuts de Zappa, avec un peu d'électronique 'overdubbé'.
"Why Don'tcha Do Me Right?" est essentiellement une improvisation sur un accord, mais il a beaucoup plus de versets que la version finalement publiée en single.
Les différents segments parlés, "Mormon Xmas Dance Report", "Prelude to the Purse", "The Purse" et "Suckit Rockit", sont d'un intérêt dépassé et ne méritent vraiment pas plus d'une audience.
Cependant, il y a une exception, "The Uncle Frankie Show", où Zappa narre un aperçu de "I Was a Teenage Maltshop" avec quelques extraits musicaux entrelacés, dont certains solos de guitare blues savoureux.

"Joe's XMASage" est donc loin d'être essentielle pour l'auditeur occasionnel de Zappa, bien que les fans sérieux apprécieront ce trésor de matériel inédit et cru.

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"Imaginary Diseases" un album live enregistré entre Octobre 1972 et Novembre 1972, avec l'orchestre "Petit Wazoo", sorti le 13 janvier 2006.
Le nom de l'album est dérivé d'un texte dans la chanson "Stink-Foot" d'"Apostrophe (')" (1974).

"Imaginary Diseases" est composé d'enregistrements de la tournée Petit Wazoo de 1972.
C'est l'un des deux projets finis de CD tirés à partir du matériel de tournée masterisé par Zappa avant sa mort.

Zappa est alors à son apogée artistique.
Le groupe est composé de dix musiciens, dont six pour la section cuivre.
Les morceaux sont entièrement instrumentaux avec des performances vraiment inspirées.
Un jeu de batterie impeccable, le travail des cuivres tout simplement fantastique, les solos de guitare déchirants et le jeu de basse de bon goût est ce qui fait de ces performances sans doute le meilleur album de Frank Zappa provenant de ses archives.
Les sélections proviennent de diverses dates au cours de la tournée Petit Wazoo entre Octobre et Décembre 1972.

La première piste, "Oddients", est, comme le suggère son titre, un morceau à la mise au point vraiment bizarre.
Quant à "Rollo", le seul défaut de cet album est que la version capturée est une forme modifiée, sans la section du chant comme il y avait au cours de la tournée Petit Wazoo, et seule la tristement célèbre finale qui a ensuite été ajoutée à la suite "Don't Eat The Yellow Snow" sur scène est ainsi entendue.
"Been To Kansas City In A-Minor" est une jam de Blues de dix minutes qui suit logiquement l'orientation du Blues Rock des line ups antérieurs des Mothers, en particulier le groupe avec Flo & Eddie, mais beaucoup plus sophistiquée grâce à l'absense de vocaux et à la présence de cuivres jazzy.
"Farther O'Blivian", incluant des parties de "Greggary Peccary", ainsi que la proto-version de "Be Bop Tango", est captivant, offrant quelques belles surprises. Jim Gordon se révèle être plus que compétent sur sa batterie et son solo est étonnamment écoutable.
Vient ensuite "DC Boogie" qui commence comme une hypnotique jam psychédélique fuzz tonique avec un solo de guitare heavy, mais au milieu, après l'interaction de Zappa avec le public, cette mélodie improvisée se transforme en Boogie.
"Imaginary Diseases" est un autre morceau composé, avec des cuivres punchy jouant un thème qui rappelle un film de flic des années 70 sur une section rythmique funky. "Montreal" est une jam plus inspirée par le psyché blues et c'est un beau final pour cet album de près de 63 minutes.

Cet album est le premier, et par conséquent, le seul avec le Petit Wazoo Orchestra, et pour cette raison, il mérite sa place dans toute discothèque digne de ce nom, pour toute personne s'intéressant à Frank Zappa.

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"Trance-Fusion" est un autre album de solos de guitare complété par Frank Zappa peu avant sa mort, mais pas publié avant Octobre 2006.
L'album avait déjà été annoncé pour une sortie en 1999 et 2003 et de nouveau annoncé en 2005 par rapport à la tournée Zappa Plays Zappa.
Il était auparavant uniquement disponible via les bootlegs.

Ce disque est dans la lignée de la série "Shut Up 'n Play Yer Guitar", la cassette "The Guitar World According to Frank Zappa" et l'album posthume "Frank Zappa Plays the Music of Frank Zappa: A Memorial Tribute".

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"The MOFO Projet / Objet" est un album qui avait été annoncé par le Zappa Family Trust à la mi-2006.
Il commémore le quarantième anniversaire du premier album de Zappa, "Freak Out!".
Pout les non initiés, the MOFO signifie 'The Making of Freak Out!'.

Il documente la création de "Freak Out!" avec du matériel inédit.
Il a été publié le 12 Décembre 2006 en coffret de 4 CD simplement livré dans un emballage spécial pliant avec un livret de 60 pages,et disponible à la vente uniquement via Barfko-Swill, boutique en ligne Frank Zappa.
Un set plus abordable de deux CD comportant les deux premiers disques du coffret complet avait également été édité quelques jours plus tôt, le 5 Décembre 2006.

Il y a beaucoup de bonnes choses, mais son achat est-il vraiment nécessaire?
Le premier CD n'est rien d'autre que le mixage stéreo vinyle original du "Freak Out!" paru en 1966 et les trois autres disques comportent tous des raretés.

Le deuxième CD est composé de beaucoup d'outtakes et autres remixes, surtout des versions instrumentales, mais il n'ajoute pas vraiment grand-chose, car il y a, en fait, uniquement sept titres exclusifs à l'édition double CD (Le seul inconvénient avec ce set est que ces sept morceaux ne se retrouvent pas dans cette version).
Les versions 'pistes de base' des chansons sont tout à fait étonnantes.
La seule qui n'est pas entièrement instrumentale est "Trouble Every Day", qui est une minute plus longue que la version de l'album.
Les versions instrumentales, cependant, sont assez intéressantes, même les titres les plus traditionnellement Pop comme "Anyway the Wind Blows", “How Could I Be Such A Fool” ou “Go Cry On Somebody Else’s Shoulder” qui sont même étonnants à écouter.
Il faut préciser que les arrangements de Zappa sont déjà aussi denses et complexes que pour ses chansons ultérieures.
Ce disque contient également un morceau jamais édité des sessions de "Freak Out!", appelé "Groupie Bang Bang", qui est intéressant et un peu accrocheur, mais qui sonne comme une jam R & B assez simple avec des paroles qui sont probablement évidentes par rapport à son titre.

Le troisième CD est moins essentiel; il peut être intéressant d'entendre ce qui se passait à l'époque en coulisses, mais ce n'est pas vraiment ce que l'on pourrait attendre d'un album de musique.
Des morceaux comme "Freak Trim", "Objets" et les différentes pistes de percussion sont la plupart du temps un coup d'oeil aux travaux en cours du quatrième disque. Certains sont musicaux, mais d'autres sont tout simplement des choses indiscrètes se passant en studio.
Il n'était pas indispensable d'avoir ce genre de choses, d'autant plus que la plupart de ces pistes tournent autour de 5 ou 6 minutes chacun.
Ce CD, cependant, se termine avec quatre titres et demi live enregistrés au Fillmore en 1966, ce qui permet d'entendre les chansons quelques mois après l'enregistrement de l'album dans une version brute, sans peaufinage ni overdubbing de la part de Zappa.

Et le quatrième disque est presque essentiellement des entretiens avec Frank au sujet de la réalisation de l'album, même si les disques 3 et 4 ont une bonne quantité de chansons.
Ce CD s'ouvre avec six versions alternatives et modifications de chansons avant qu'il ne passe à des extraits d'interviews, ainsi que trois autres chansons au milieu de l'enregistrement, des remixes de 1987 qui étaient des versions alternatives de l'album original apparues sur l'édition standard du CD de Freak Out!, menant à plus d'entrevue.
Le premier lot comprend plusieurs 'pistes de base', ainsi que l'édition unique de "Trouble Every Day" qui ne dure qu'un peu plus de deux minutes et demie! Le dernier morceau du premier lot est l'édition de “It Can’t Happen Here”, directement issu de "Mothermania".
En ce qui concerne les trois remixes de 1987, bien qu'ils ne soient pas particulièrement rares, ces trois chansons ont été les plus fortement remixées.
“Return of the Son of Monster Magnet” a également été remixé, mais seulement légèrement. Et, bien sûr, les segments d'entrevue sont plus ou intéressants et instructifs, car Zappa a toujours été un conférencier éloquent et perspicace.

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"Buffalo" est un album live publié le 1er Avril (April Fool's Day) en 2007 en double CD et produit par la veuve de Frank, Gail Zappa.

C'est le deuxième épisode paru sur le label Vaulternative qui se consacre à la sortie posthume de spectacles complets en live de Zappa (le premier étant "FZ: OZ", concert donné au Pavillon Hordern à Sydney, en Australie, le 20 Janvier 1976).

Ce concert de près de deux heures avait été enregistré le 25 Octobre 1980 au Memorial Auditorium de Buffalo à Buffalo, dans l'État de New York, avec un groupe qui a déjà été entendu sur "Tinsel Town Rebellion" (1981) et "Shut Up 'n Play Yer Guitar" (1981).

En bref, c'est un excellent témoignage live qui permet d'entendre des morceaux très agréables dépourvus de toute cette folie que l'on peut trouver dans les titres les plus 'tordus' de Zappa.
Le tout avec une virtuosité, une mise en place et une musicalité qui permettent de rehausser, si cela pouvait être nécessaire, l'énorme talent de Frank.

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"The Dub Room Special" est, à l'origine, un film produit par Frank Zappa pour une sortie 'direct-to-video' en Octobre 1982.
La vidéo combine des images d'une performance dans les KCET studios à Los Angeles le 27 Août 1974, un concert donné au Palladium, NYC le 31 Octobre 1981, une animation d'argile créée par Bruce Bickford, et plusieurs interviews.
Elle était seulement disponible par correspondance, et donc, avait été invisible pour beaucoup de fans de Zappa jusqu'à ce qu'il ait été largement diffusé sur DVD le 17 Octobre 2005.

La version DVD avait été rognée légèrement par Zappa pour répondre aux limitations de l'espace des premiers laserdiscs.
Le métrage de 1974 avait été conçu à l'origine comme une émission TV spéciale.

Ce n'est que le 24 Aout 2007 qu'une bande-son du même nom a été publiée.
Les titres "Stevie's Spanking" et "Easy Meat" avaient été enregistrés le 31 octobre 1981 et tous les autres le 27 août 1974.

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"Wazoo" est un album live de Frank Zappa, à titre posthume publié à Halloween, le 31 Octobre 2007.
C'est le troisième opus sur le label Vaulternative qui se consacre à la publication posthume de concerts complets Zappa, après les sorties de "FZ: OZ" en 2002 et "Buffalo" en 2007.

La couverture de l'album est une parodie visuelle de 'Slave Market' avec le 'Disappearing Bust of Voltaire', par Salvador Dalì.
Le visage de Frank remplace celui de Voltaire dans l'original, entre autres changements.

C'est un double CD comprenant le concert complet donné par le big band composé des 20 personnes "Mothers of Invention / Hot Rats / Grand Wazoo", le 24 Septembre 1972 au Music Hall, à Boston, dans le Massachusetts et c'est le dernier concert d'une brève série de spectacles qui avaient marqué le retour de Zappa à la scène après sa retraite temporaire forcée.

Le matériel est la musique à base de Jazz de Frank, et la plupart des compositions ont été présentées sur les albums studio "The Grand Wazoo", "Waka / Jawaka" et "Studio Tan".

A noter que les répétitions menant à ces albums et des concerts se trouvent sur "Joe's Domage", alors que "Imaginary Diseases" présente des enregistrements live avec une version allégée de ce big band nommé 'Petit Wazoo'.

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"One Shot Deal" est un album qui a été publié le Vendredi 13 Juin 2008.
Les neuf titres présents sur ce disque relativement court pour un CD de Zappa (puisqu'il ne dure qu'un peu moins d'une heure) ont été enregistrés entre 1972 et 1981.
C'est un album très éclectique qui ne peut que ravir tous les publics car la musique est abordable et la sélection très rigoureuse.

Le morceau "Occam's Razor" est un extrait de solo de guitare tiré d'une version live de la chanson "Inca Roads".
Ce solo avait été utilisé dans la chanson "On the Bus" de l'album "Joe's Garage".
C'est un bel exemple de la technique xenochronie de Zappa.
Les pistes "Hermitages" et "Rollo" sont joués avec the Abnuceals Emuukha Electric Symphony Orchestra.

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"Joe Menage" est un album live publié le 26 Septembre 2008 qui contient du matériel inédit de 1975.
C'est le quatrième album de la série "Joe's Corsage", qui est consacré à diverses raretés compilées par Joe Travers pour le Zappa Family Trust.

Ce disque contient la partie centrale (le deuxième tiers) d'un concert donné le 1er novembre 1975 au College of William and Mary, à Williamsburg, en Virginie.
Il présente pour la première fois de longs enregistrements mettant en vedette la chanteuse et saxophoniste alto Norma Jean Bell, qui fut seulement dans le groupe de la tournée de Zappa pendant une brève période à la fin de 1975.

Le premier album avait germé en 1978, quand Zappa avait donné à un fan nommé Ole Lysgaard plusieurs cassettes, dont une de ce concert de 1975.
En 2004, Lysgaard a envoyé les bandes à Gail Zappa, et elle a décidé d'éditer cette copie particulière faite par Frank.
Il n'a malheureusement pas été possible de récupérer les bandes originales, mais la bobine de bande à partir de laquelle Zappa avait produit cette copie se trouvait dans le coffre-fort.
Ce disque a été restauré par Joe Travers et mastérisé par John Polito.

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"the LUMPY MONEY project/object" est un triple album de compilation paru le 9 Janvier 2009.
Il compile les versions de "Lumpy Gravy" et de "We're Only in It for the Money" avec du matériel inédit, avec un paquet global servant un documentaire audio de la production des deux albums, qui partagent la continuité conceptuelle des thèmes.

Le premier disque se compose de la version mono de 1967 de "Lumpy Gravy", destiné à une sortie par Capitol Records (en fait quelques copies par cartouche 4-pistes de la version Capitol avaient été distribuées aux grossistes et aux stations de radio avant que MGM Records, le label de Zappa à l'époque, ne force Capitol à arrêter la distribution de leur version de l'album), et le mixage 1968 mono de "We're Only in It for the Money".

Le deuxième disque se compose de deux remixes préparés par Zappa en 1984, avec des overdubs faites par le batteur Chad Wackerman et le bassiste Arthur Barrow.
Le remix de "Lumpy Gravy" dérive de la modification de 1968; cette troisième version de l'album n'avait pas été publiée dans son intégralité; un extrait apparaissait dans un sampler pour le coffret de "The Old Masters".
Le second remix, de "We're Only in It for the Money", avait déjà été publié sur CD en 1986.

Le troisième disque est constitué d'Outtakes, d'Alternate Mixes, et d'interviews avec Frank discutant des albums, ainsi que la seule version de "Lonely Little Girl".

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Disc 1
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Disc 2
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Disc 3
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Disc 4
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Disc 5
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Disc 6
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"Beat the Boots III" est le troisième volet de la série, un ensemble d'albums numériques téléchargeables par Frank Zappa.
Il compile des enregistrements pirates qui étaient auparavant disponibles illégalement, publié par Zappa Records en 2009 dans le cadre de la campagne pour dissuader les fans de Frank d'acheter des enregistrements illégaux de ses concerts.

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"Philly ’76" est un album live sorti le 15 décembre 2009. Il s'agit d'un double album offrant l'intégralité du concert donné au Spectrum Theater à Philadelphie le 29 octobre 1976 et publié par le Zappa Family Trust sur Vaulternative le 21 Décembre 2009 pour commémorer le 69ième anniversaire de Frank.
C'est aussi le quatrième enregistrement d'un concert complet publié à titre posthume sur le label Vaulternative Records.

Le groupe présent sur l'enregistrement inclut la chanteuse Lady Bianca qui ne tourna avec le groupe que pendant quelques semaines à l'Automne 1976. Avant la sortie de ce disque, aucun autre enregistrement mettant en vedette Lady Bianca n'avait été officiellement publié.
Un morceau de ce concert, "Wind Up Workin' in a Gas Station", avait déjà été publié sur "You Can't Do That on Stage Anymore, Vol. 6".
Pour la première fois apparaît également une reprise de "Stranded in the Jungle" (enregistré à l'origine en 1956 par Jay Hawks, plus tard repris par The Cadets, Commander Cody and His Lost Planet Airmen et the New York Dolls, et inclus dans la compilation "Frank Zappa's Jukebox" non produit par le Zappa Family Trust) et un couplet dans "Titties 'n Beer" non inclus dans les versions précédemment publiées de la chanson, qui illumine le titre original de Zappa pour la chanson, "Chrissy Puked Twice".

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"Greasy Love Songs project / object" est un album sorti le 4 avril 2010.
Il s'agit en fait de l'édition originale telle qu'elle fut pressée en vinyl de l'album "Cruising with Ruben & the Jets", paru en 1968, avec des bonus, des titres inédits des sessions originales, la version unique de "Jelly Roll Gum Drop" et du matériel 'documentaire audio'.

La réédition en CD s'était accompagnée d'un remixage par Frank Zappa en 1984, ajoutant de nouvelles pistes de batterie (jouées par Chad Wackerman) et de basse (jouées par Arthur Barrow).
Après "MOFO" (2006) et "Lumpy Money" (2009), l'album est donc désigné comme un nouveau 'Projet / Objet Audio Documentary'.
"Greasy Love Songs" suit cette tendance en reproposant à la vente le mix du vinyle, dans une version évidemment restaurée.

Seul point vraiment négatif: le prix, un peu fort vu que l'album n'est pas vendu dans les cercles traditionnels mais directement à partir du site, mais, là, chacun voit son intérêt...

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"Congress Shall Make No Law..." est un album publié en 2010 par le Zappa Family Trust sur Zappa Records.
Il contient le témoignage de Zappa devant le Sénat Américain le 19 septembre 1985, à l'occasion des débats initiés par le PMRC, association militant contre les paroles de musique, en particulier le rock, contenant des allusions au sexe, à la violence ou à la drogue.
Le texte 1,2 lu par Zappa est accompagné de petits passages composés au synclavier.
Ce témoignage en faveur de la liberté d'expression peut être entendu, en extraits, dans l'album "Frank Zappa Meets the Mothers of Prevention" dont le morceau "Porn Wars" est un collage mêlant extraits au Sénat, morceaux au synclavier et enregistrements vocaux.
Zappa critique le Parents Music Resource Center, formé en 1985 avec l'objectif déclaré d'augmenter le contrôle parental sur l'accès des enfants aux enregistrements considérés comme ayant des thèmes violents, liés à la drogue ou sexuels en les étiquetant avec des autocollants Parental Advisory.

Le titre de l'album fait référence au premier amendement de la Constitution des États-Unis, qui stipule:
"Le Congrès ne fera aucune loi concernant l'établissement d'une religion ou interdisant le libre exercice; ou restreignant la liberté de parole ou de la presse, ou le droit du peuple à se réunir pacifiquement et d'adresser des pétitions au gouvernement pour la réparation des griefs".

Ce disque comprend également le témoignage de Zappa devant la législature de l'État du Maryland, l'année suivante, ainsi que diverses citations et extraits d'interviews sur le sujet de la censure et une autre version de la chanson "Reagan à Bitburg", l'un des derniers morceaux de Zappa fini avant sa mort en 1993. la première version officielle de cette piste a été incluse sur l'album, "Civilization Phaze III" de 1994.

La plupart des pistes sont nommés d'après les Dix Commandements, correspondant chacun à la question particulière de l'opinion de Zappa.
Dans un communiqué de presse, Gail Zappa a dit de l'album:
'Congress Shall Make No Law...' est publié comme un projet éducatif, représentant un engagement inlassable de Zappa au premier amendement qu'il sentit de son devoir de protéger en fournissant (dans ses mots) "le divertissement audio numérique stimulant" sous la forme de "matériel dont une société véritablement libre ne devrait ni craindre ni réprimer".
La parution de cet album commémore le 25ième anniversaire de ces audiences.

ATTENTION: Cet album n'est qu'un album de paroles, les compositions au synclavier ne représentant, en tout et pour tout, que environ trois minutes de l'enregistrement total...
A éviter totalement!

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"Hammersmith Odeon" est un album live publié le 6 Novembre 2010 par le Zappa Family Trust sur Vaulternative Records.
Il s'agit d'un coffret de trois CD regroupant des titres joués en 1978 au Hammersmith Odeon à Londres et conçu pour célébrer le 70ième anniversaire de Frank Zappa le 21 Décembre 2010.
Mixé à New York par Frank Filipetti, aucune des pistes n'avaient déjà été publiées et la track list du disque reflète celle des concerts.

Frank Zappa avait joué à l'Hammersmith Odeon cinq fois en 1978: le 24, 25, 26 et 27 Janvier et le 28 Février 1978. Ces shows fourniront, par ailleurs, la majeure partie de la musique de "Sheik Yerbouti".

"Baby Snakes" est, à ce moment-là, un morceau embryonnaire, présenté presqu'à l'état d'esquisse. Il est intéressant d'assister à un véritable travail de tâtonnement qui clarifiera petit à petit le contexte du morceau, notamment en l'enrichissant de moultes clins d'œil humoristiques.
On trouve aussi une belle version de "Flakes" dans laquelle le guitariste Adrian Belew se lâche dans un solo aérien, chargé de lyrisme, monopolisant à lui seul deux minutes qui restent à part, à l'opposé du style incisif de Zappa.
Pour "I Have Been In You", Frank nous refait le sermon 'anti-Frampton' agrémenté de cette description salace d'une adolescente s'imaginant être pénétrée par sa pop star préférée.
Zappa profite de ce monologue pour admonester son groupe qui, selon lui, prend un tempo bien trop rapide pour une chanson aussi 'romantique'; ah, la discipline!.
Par ailleurs Zappa révèle la rencontre qui a inspiré le personnage de Bobby Brown, à savoir trois journalistes qu'il qualifie allégrement de "trous du cul".
A ce propos, "Broken Hearts Are For Assholes", mais aussi "Dancin' Fool", "Tryin' To Grow A Chin" et "City Of Tiny Lites" doté d'un solo à la polyrythmie rageuse, sont impressionnants par leur similitude avec la perfection de "Sheik Yerbouti" déjà impressionnant par sa finition en tant qu'album.
"Titties ‘n'Beer" offre un dialogue improvisé qui témoigne de la complicité grandissante entre Zappa et le batteur Terry Bozzio, une complicité qu'on ne retrouvera d'ailleurs qu'avec Ike Willis.
Le jeu de Bozzio est capital dans la sonorité du groupe.
Il donne une inclinaison plus 'péchue' à "Peaches En Regalia", transcende "Punky's Whips" par sa rage joyeuse et délirante tandis qu'il se déchaîne toujours sur "The Black Page", démontrant qu'il peut toujours densifier une partition déjà extra-terrestre.
Quant à "Terry Firma", solo de batterie dont on reconnaît une partie dans le film "Baby Snakes", on constate que Bozzio invente la drum'n'bass avec vingt ans d'avance.
Le public, comme toujours, a le droit à son "Audience Participation". Ben Watson se propose volontaire en se rebaptisant Eric Dolphy.
Les délires de Tommy Mars sont bien mis en avant et peuvent même pointer vers la mélancolie, notamment dans la réorchestration de la première partie pour piano de "The LIttle House I Used To Live In" ou le très wagnerien "Envelopes".
On y sent une noirceur qui sera affirmée et approfondie dans le terrible "Sinister Footwear II".
La pièce de résistance, "Pound For A Brown", est l'occasion pour Zappa de laisser son groupe improviser. Ed Mann exécute un long solo aux xylophones, soutenu par Bozzio qui s'amuse à hacher la mesure pour créer des accélérations que Patrick O'Hearn amplifie en maintenant une note en bourdon sur sa basse fretless. Tommy Mars lui reste en arrière et harmonise le délire en fusion.
Mais la perle ultime du disque reste la version de "Watermelon In Easter Hay": Sa délicatesse est telle qu'on a le sentiment d'assister à sa genèse. Le fameux arpège tisse le rythme, joué très simplement sur un piano aux sonorités romantiques, dans un tempo plus rapide que celui de "Joe's Garage". Zappa adopte un style de guitare épuré, très intériorisé, proche de l'économie d'un Neil Young.
Mais Zappa, toujours plein de pudeur, conclut cet instant de grâce en proposant au public de 'jouer au docteur', ce qui permet d'introduire le medley "Dinah Moe / Camarillo Brillo / Muffin' Man / Black Napkins / San Ber'dino", un medley qui avait déjà bien été mis en valeur par le film "Baby Snakes", entre autre...

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"Feeding the Monkies At Ma Maison" est un album regroupant cinq compositions publié le 22 Septembre 2011 par The Zappa Family Trust sur Zappa Records.

Exécuté par Zappa sur son Synclavier au Utility Muffin Research Kitchen vers 1986, il a été initialement conçu comme une version vinyle.
Il semble, en quelque sorte, être le chaînon manquant entre "Jazz from Hell" et "Civilization, Phaze III".
Environ 28 secondes de la piste "Worms from Hell" sont apparues d'abord comme le titre d'ouverture de la musique pour la VHS 'Vidéo from Hell' sortie en 1987.

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"Carnegie Hall" est un quadruple album, contenant l'intégralité du concert (deux représentations) donné par Frank Zappa and the Mothers of Invention le 11 octobre 1971, au Carnegie Hall, à New York, ainsi que sa première partie, interprétée par le groupe a cappella, The Persuasions (à l'époque produit par Zappa) et publié le 31 Octobre 2011 par le Zappa Family Trust sur Vaulternative Records.

Présenté comme un véritable 'marathon musical', les enregistrements sont les premiers jamais sortis des shows de ce soir-là.
Gail Zappa a contribué de nombreuses notes de pochette offrant des détails sur les spectacles, qui sont "enregistrés live dans un glorieux MONO". Elle a également noté qu'ils "représentent le seul moment où Frank, avec ou sans les Mothers of Invention, est apparu au Carnegie Hall.

Les Mothers de cette époque, le septet de "Just Another Band From LA", est l'un des plus efficace et des plus foutraque.
Ce spectacle présente donc Zappa à la guitare et chant, le duo "Flo & Eddie" à l'humour grinçant et à la voix de fausset, c'est à dire Mark Volman au chant et percussion et Howard Kaylan au chant, leur ancien partenaire de the Turtles Jim Pons à la basse et au chant, mais également les fidèles Don Preston aux claviers et au gong, Ian Underwood aux claviers et au saxophone alto et Ainsley Dunbar à la batterie. Une partie de ceux qui enregistrèrent aussi "Chunga's Revenge".

Le promoteur Ron Delsener, qui avait dû convaincre le loueur de la salle que Frank était 'un musicien classique très accompli de plusieurs instruments à vent comme le violoncelle, l'alto et l'harmonica" afin de réserver le spectacle, a ajouté que les fans qui commandent le set devraient "profiter du génie et du sourire, Frank vous sourit".

"Carnegie Hall" est donc un enregistrement un peu spécial, publié en un luxueux mono qui ne dérange pas l'écoute outre mesure, avec en première partie le groupe vocal The Persuasions, à l'époque produit par Zappa.
Après cette première partie d'une vingtaine de minute, on ne découvre aucune surprise musicale: Des morceaux mythiques de "Hot Rats" ("Peaches in Regalia"), de "Uncle Meat" ("King Kong", dans une version de 30 minutes) ou de "Chunga's Revenge" ("Sharleena").
Cependant, ce qui est vraiment intéressant et qui diffère des lives pré-existants, c'est l'absence de collages atemporels ou d'overdubs, il n'y a, en effet, aucun director's cut.
"Carnegie Hall" est présenté brut de décoffrage, sans coupure.
C'est un vrai témoignage de la liberté et de la créativité du maître. C'est surtout un vrai plaisir à écouter!

A noter qu'il y a également trois pièces majeures de Zappa, hormis "King-Kong": la création New-yorkaise de "Sofa", qu'on retrouvera quelques années plus tard sur "One Size Fits All", un "Call Any Vegetables" de folie... Mais surtout, sur la dernière face du quatrième CD, une version très étendue de l'une des premières compositions contemporaines de Zappa, "Billy The Mountain".

Certains trouveront que ce "Carnegie Hall" est anecdotique et plutôt réservé aux fans, mais cela reste aussi un incroyable témoignage de l'énergie que pouvaient dégager les Mothers et de leur absolue modernité.

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"Road Tapes, Venue #1" est un double album live publié le 31 Octobre 2012 par le Zappa Family Trust sur Vaulternative Records contenant le concert donné par Frank Zappa and the Mothers of Invention le 25 Août 1968, au Kerrisdale Arena, à Vancouver.
Initialement publié en 2012 et auparavant uniquement disponible directement sur le site de Zappa, ce premier opus de la série "Road Tapes" présente l'incarnation de the Mothers de 1968 peu de temps après le dernier départ du chanteur Ray Collins.

Ces séries présentent des spectacles de diverses incarnations du groupe avec un avertissement sur la qualité du son qui pourrait être un peu altéré, car celles-ci ne proviennent pas de bandes enregistrées et mixées professionnellement. Mais, la qualité du son sur cet album est excellente avec une définition claire des instruments et des voix.

Le spectacle commence par un soundcheck face au public, au cours duquel Frank explique les signaux de la main qu'il utilise pour mener le groupe et les apprend à l'auditoire.
Le show débute à proprement parlé avec "Help, I’m A Rock", qui s'enchaîne dans un "Transylvania Boogie" étiré, puis dans le chaotique "Flopsmash Musics".
"Hungry Freaks, Daddy" suit, puis un long "Orange County Lumber Truck", qui poursuit finalement son chemin dans "The Rewards of a Career in Music", dans laquelle Bunk discute de ses premières leçons de musique et Roy parle de petits pains.
Le deuxième disque commence avec "Trouble Every Day", malheureusement horriblement raccourci par une coupure de la bande, de sorte que la plupart des couplets sont manquants, mais il reste encore quelques savoureux passages à l'harmonica et les solos de guitare.
Ensuite, il y a une grande première version de "Holiday In Berlin", qui passe sous le titre précoce de "Shortly" (l'incident réel après quoi le morceau a finalement été rebaptisé a eu lieu le mois suivant ce concert).
Ensuite viennent des versions relativement courtes et simples de "Pound For A Brown" et "Sleeping In A Jar". Ces morceaux seront collectivement amenés à être appelés "The String Quartet" au cours de la tournée Européenne de the Mothers commencée en Septembre, à un point tel qu'ils peuvent être étirés de 15 à 30 minutes et comprennent beaucoup de solos et d'improvisation.
Pour l'instant, cependant, ils suivent largement les versions de l'album. "Pound For A Brown" propose le thème principal, puis un solo de Frank assez court avant de sauter dans un "Sleeping In A Jar" instrumental.
Le set se termine par un morceau style années 50 appelé "Oh, In The Sky" chanté par la voix de fausset, presque douloureuse, de Roy Estrada.
La foule est incroyablement enthousiaste, et le groupe revient pour un rappel dans lequel ils jouent un arrangement de "Octandre" de Edgar Varèse, avec une longue introduction parlée de Frank.
Le public en veut encore plus, et Frank, audiblement flatté de l'accueil de ce public positif, introduit "King Kong". Avec une durée de seulement dix minutes, c'est peut-être la version la plus courte de ce morceau que Zappa ait jamais joué, mais cela ne diminue en rien sa qualité.

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Le disque suivant, "Understanding America", est un album de compilation qui a été compilé et maîtrisé par Frank un peu avant sa mort en 1993 et publié à titre posthume le 31 Octobre 2012.
Présenté comme un travail artistique de Frank, ce n'est vraiment qu'une compilation de titres de Zappa de plus qui sont d'ailleurs beaucoup mieux dans leur contexte d'origine.
Pour cette raison, "Understanding America" est pratiquement une perte de temps et d'argent, aussi bien pour les novices que pour les connaisseurs, il est certes plein de bons morceaux, mais apparemment la musique semble choisie au hasard et n'avoir vraiment rien à voir avec le titre "Understanding America" ou tout autre thème cohérent...

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"Finer Moments" est un double album posthume de Zappa sorti le 18 Décembre 2012.
Il s'agit encore d'une autre compilation préparée par Zappa en 1972 qui n'a jamais été commercialisée de son vivant.
Elle mêle extraits de concerts (1968 et 1971 principalement) et collages sonores réalisés par Zappa.

Par contre, si la compilation n'a jamais été éditée, des extraits ont déjà été publiés sur différents albums.
Ainsi, "Mozart Piano Sonata In Bb" apparait sur le premier disque de la compilation "You Can't Do That on Stage Anymore, Vol. 5", édité sous le titre "Mozart Ballet"; l'introduction de "You Never Know Who Your Friends Are" est audible sous le nom de "Harmonica Fun" dans "Mystery Disc".
"Uncle Rhebus" a été disséminé dans "Beat the Boots I" (sous le titre "Uncle Meat / King Kong") et dans "You Can't Do That on Stage Anymore, Vol. 5" ("Baked-Bean Boogie" et "Piano / Drum Duet").
"Music From The Big Squeeze" a été utilisé dans "The Lost Episodes", "Enigmas 1 Thru 5" l'a été dans le titre "Theme From Burnt Weeny Sandwich", "There Is No Heaven From Where The Slogans Go To Die" est la version longue de" You Call That Music?", publié dans l'album "You Can't Do That on Stage Anymore, Vol. 5", idem pour "Squeeze It, Squeeze It, Squeeze It".
Enfin, "The Subcutaneous Peril" comprend des morceaux des solos des titres "Pound for a Brown" et "King Kong" publiés dans le récent album "Carnegie Hall".

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"FRANK ZAPPA AAAFNRAABirthday Bundle 21 Dec. 2012: Baby Snakes The Compleat Soundtrack" sort le 21 Décembre 2012.
Comme dit dans le titre, c'est l'édition complète de la musique du film "Baby Snakes"...

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"Road Tapes, Venue #2: Finlandia Hall, Helsinki, Finland 23, 24 August 1973" est un double album publié en Novembre 2013 (Halloween) et contenant les trois concerts donnés par Frank Zappa and the Mothers of Invention le 23 et 24 août 1973, au Palais Finlandia, à Helsinki.
Cette collection, d'une durée de plus de deux heures, nous fait partager l'expérience d'un concert complet.
Le Zappa Family Trust nous livre ainsi un concert qui précède ceux du Roxy d'environ un an, mais le line up est presque similaire (sans Chester Thompson et Napoléon Murphy Brock, mais avec Ian Underwood et Jean-Luc Ponty).

Dans les notes de pochette, Joe Travers déplore la qualité inégale des bandes master, mais il fait un travail magnifique en les nettoyant, de sorte que, même si il y a un peu de distorsion indésirable ici et là, les performances instrumentales sont capturées avec suffisament de clarté.
Ces enregistrements ajoutent à la tradition Zappa un matériel différent.
Il y a un medley de chansons qui comprend "The Eric Dolphy Memorial Barbecue", le rarement publié "Kung Fu", une première version de "Penguin In Bondage", quelques morceaux de "Uncle Meat", et cela se termine par "RDNZL".
Il y a aussi une très longue version de "Dupree's Paradise", avec une ouverture rebaptisée "Your Teeth And Your Shoulders" qui comprend un "Pojama People" dépouillé, en son milieu.
À la suite vient une improvisation, appelée "All Skate", avec un passage où Frank ajoute les spectateurs dans le morceau.
Mais le second disque est bien meilleurs et il contient les meilleurs trésors:
"Village Of The Sun" contient une intro et outro que l'on ne trouve sur aucune autre version officielle.
"Echidna's Arf (Of You)" apparaît dans un format plus lent, moins embelli, et "Don't You Ever Wash That Thing?", avec des solos fantastiques de George Duke, Ponty, Bruce Fowler, et Zappa se poursuivent pendant presque dix minutes.
Et il y a encore mieux, une interprétation étonnante de "Big Swifty", suivie par l'une des meilleurs version de "Farther O'Blivion" jamais entendue.

En conclusion, ce disque est un must absolu pour les fans de Zappa.

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"A Token Of His Extreme" (Soundtrack) est un album de bande son du film publié le 25 Novembre 2013 par le Zappa Family Trust sur Zappa Records.
Une autre bonne édition de Family Trust Zappa, cette bande-son du film est de qualité supérieure, enregistrée (mais apparemment pas diffusé au niveau national) dans le cadre d'un concert spécial le 27 Aout 1974, dans les studios de KCET à Los Angeles.

Le line-up était alors composé de Frank Zappa guitare, percussions, chant; George Duke, claviers, cymbales, tambourin, chant; Napoleon Murphy Brock sax, voix; Ruth Underwood, percussion; Tom Fowler basse; Chester Thompson, batterie.

Comme les notes de pochette le stipule, ce sont aussi à peu près (avec de petits ajouts / omissions) les mêmes performances que publiées plus tôt sur "The Dub Room Special", mais dans "un mixage tout à fait différent".
Assez différent pour être plus qu'utile de le faire, en particulier la façon dont la batterie et les percussions ressortent vraiment comme étant le cœur de la musique de Zappa. Retrait de "Stevie's Spanking" et "Easy Meat" tiré du Halloween show de The Palladium, NYC, de 1981, et ajout de "Oh No / Son of Orange County / More Trouble Everyday", ce qui est encore mieux.

On ne peut que regretter que les notes de pochette soient assez rares, et que les numéros de piste imprimés ne correspondent pas à ceux inscrits sur le disque.
Mais dans l'ensemble, à la fois les performances et la qualité du son sont tout à fait excellentes.
Pourtant, même cette performance un peu plus 'normalisée' n'a pas pu obtenir de temps d'antenne à la télévision Américaine du milieu des années 70, alors qu'elle ne passait en Europe.

Naturellement, cela devait être frustrant pour Frank d'être continuellement rejeté et ignoré.
Enfin, il semble que, quarante ans plus tard, Zappa puisse être apprécié pour ce qu'il a fait en tant que compositeur-musicien-chef d'orchestre-interprète, et non pas seulement rejeté pour la façon dont il apparaissait pour les bien-pensants de l'époque...

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"Joe's Camouflage", paru le 30 Janvier 2014, est le collage de répétitions d'un groupe composé de Napoléon Murphy Brock, Robert "Frog" Camarena, Denny Walley, Novi Novog, Terry Bozzio et Roy Estrada qui avait répété pendant l'Eté de 1975, mais qui n'a jamais tourné.
Tous ces musiciens sont connus sauf Novi Novog: Cela semble sa première contribution pour Zappa jamais éditée.
Elle contribue à l'alto et au chant sur cet album.

On entend de bonnes idées, un son différent, en cela, c'est une pièce intéressante à insérer dans la période 1973 - 1975.
Et des surprises, comme "Phyniox" ou la voix de Moon qui vient participer aux répétitions... Bref, pas essentiel mais un document clef typique de la série "Joe's xx".
Certains des morceaux étaient présents sur "Joe's Menage" et cela probablement parce qu'ils ont été répétés pour la tournée qui 'ne s'est jamais faite'.

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"Roxy by Proxy" est un album live enregistré en 1973 et publié le 15 Mars 2014 par le Zappa Family Trust sur le label Zappa Records.
Il est composé d'un matériel inédit tiré des shows enregistrés live au The Roxy Theatre à Hollywood, en Californie les 9 et 10 Décembre 1973.
À la fin de 1974, une partie de ces concerts avaient été édités sur le double LP "Roxy & Elsewhere". Cet album avait mélangé le matériel tiré de ces spectacles avec de la musique enregistrée quelques mois plus tard, tous ce matériel étant 'overdubbé' et remixé.

Le matériel présent, différent de celui utilisé sur "Roxy & Elsewhere", est présenté comme le public présent avait pu l'entendre.
"Roxy and Elsewhere", qui a fêté ses 40 ans récemment était un témoignage absolument remarquable de ce que pouvait être Zappa entouré de ses fidèles musiciens sur scène, un témoignage également de ce qui fut l'incroyable saison scénique de la période 73-74 chez Frank.

"Roxy by Proxy" permet de découvrir le Roxy, mais sans le Elsewhere, soit l'enregistrement de deux jours de concerts avec une formation qui ressemble à une chimie pure des années 70 zappaïenne.
Un orchestre avec Napoleon Murphy Brock au saxo ténor, à la flûte et au chant et un Bruce Fowler, au trombone qui affronte un mur rythmique, composé de deux batteurs, Chester Thompson et Ralph Humphrey, un grand bassiste, Tom Fowler et une très bonne percussionniste, Ruth Underwood. Une complicité qui magnifie une virtuosité pure et sans clinquant.

Le morceau "RDNZL" donne une impression de mouvement continuel et énorme qui fond sur l'auditeur avec toute la légèreté d'une ballerine.
On assiste à un concert de musiciens heureux de jouer ensemble.
C'est un véritable feu d'artifice qui illumine des morceaux comme "Village Of The Sun" qu'on retrouve également dans le "Roxy & Elsewhere" originel, mais avec une foule de détails changeants...
Dans les faits, pour toute écrite et méticuleuse qu'était la musique de Zappa, l'auditeur se rend compte de cette capacité à s'équilibrer autour de son line-up.
C'est ainsi que le superbe "Echidna's Arf (Of You)" offre une version plus sinueuse et moins dense que ce que l'on avait pu entendre auparavant, notamment grâce à une belle présence du bassiste Tom Fowler qui vient rehausser le dialogue entre son frère et Ruth Underwood.
Celle-ci est décidément le coeur de cette musique, et le Zappa Family Trust ne s'y est pas trompé en lui demandant d'écrire les notes qui accompagne cet album.
Au delà des souvenirs qu'elle expose, elle détaille chaque morceaux, rapporte des habitudes, explique certains contexte. Et donne son avis. Il tranche...
Elle dit ainsi en préambule que Zappa n'aurait certainement pas sorti ce disque de son vivant.
A l'écoute de cet excellent disque, on peut quand même bien se demander pourquoi...

Et en écoutant des morceaux comme "T'Mershi Duween" et cette rythmique énorme soulignée par le trombone ou le groove de "Dupree's Paradise", on se dit que "Roxy And Elsewhere" avait réussi le tour de force de sonner Rock...
Et que "Roxy By Proxy" est l'exposition d'un furieux groupe de Jazz qui n'a strictement rien à faire de savoir ce qu'il joue mais plutôt de ce que ça donne.
A l'écoute de cet album, ce qui frappe, c'est "Inca Roads" et un grand numéro de George Duke.
Mais que dire de "Cheepnis" et de cette intro où le squelette rythmique des Mothers joue une version uniquement percussive et pourtant diablement colorée?

Ce disque est une pièce supplémentaire du puzzle, et certainement l'une des plus brillantes.
Un opus parfaitement indispensable...

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"Dance Me This" est un album studio publié à titre posthume le 21 Juin 2015 par le Zappa Family Trust sur Zappa Records.

Dans les notes de pochette de Todd Yvega (algorithme et assistance Synclavier), celui-ci commente: "...Il est remarquable que Frank ait pu construire un tel arc cohérent, juxtaposant et superposant ces matériels disparates, dont certains avaient été en travaux depuis des années, tandis que d'autres étaient le fruit du hasard de la semaine précédente. Jeté dans le mixage créatif étaient les secondaires (c'était l'aptitude de FZ à être ouvert à l'évolution des pistes en faisant usage de tout ce qui se passait avec). Plus tôt cette année [quand?], les Zappa avaient été honoré avec la visite d'un trio de chanteurs de gorge (Anatolii Kuular, Kaigl-Ool Khovalyg, Kongar-ol Ondar) venant de Touva dans le sud de la Sibérie qui se trouvaient en tournée de concerts US. Naturellement une session d'enregistrement avait suivi, et les voix des Tuvains étaient finalement devenu remarquable sur plusieurs pistes. Dweezil avait mis en place son équipement de guitare dans le studio, et Frank avait décidé de la prendre pour un effet d'overdub sur le morceau que nous enregistrions ce jour-là. Pour autant que nous sachions, ce fut la dernière fois qu'il joua de la guitare...".

C'est le dernier album de Zappa achevé avant sa mort en 1993.

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Un double CD "Frank Zappa: 200 Motels - The Suites" parait le 20 Novembre 2015.

La veuve de Frank, Gail, a approuvé la performance de la musique orchestrale de la bande originale du film "200 Motels" de 1971 de Zappa exécutée par The Los Angeles Philharmonic, Los Angeles Master Chorale et autres interprètes dont Diva Zappa et Michael Des Barres.
Pour beaucoup, "200 Motels" peut être considéré comme la représentation parfaite de la portée créative de Zappa.
Il y a de la musique symphonique, de la musique Rock, un commentaire social, de l'humour, du sexe et de la folie.
La musique de Frank a toujours été complexe et intransigeante, ce qui a toujours été son attrait.

Cette nouvelle présentation de "200 Motels" a été une performance d'une seule nuit au Walt Disney Concert Hall en Octobre 2013.
Le nombre de personnes talentueuses impliquées pour créer cette performance est non seulement ahurissant, mais aussi parfaitement approprié pour la tâche à accomplir.
Ce fut clairement un succès retentissant et l'acoustique de la salle est tout simplement remarquable.

L'ampleur de cette production a dû coûté une petite fortune, et certains des responsables de l'organisation de ce spectacle ont ajouté leurs pensées et souvenirs dans la belle brochure qui accompagne le disque.
Gail en a été la force directrice, et l'auditeur pourra toujours la remercier pour la classe avec laquelle elle a honoré ainsi l'héritage de son mari.
Félicitation aussi à tous les chanteurs qui ont joué les différents rôles dans l'histoire de "200 Motels" car il est difficile de recréer quelque chose qui était déjà incorporé dans le subconscient de bien des fans, mais tout le monde a apporté quelque chose de nouveau pour les personnages sans compromettre l'intégrité de la pièce.
Le L.A. Philharmonic et la L.A. Master Chorale furent également brillants dans leurs performances.

Frank le perfectionniste aurait certainement été heureux avec le travail effectué par ces talentueux artistes.
Le fan de Zappa ne pourra qu'apprécier cette belle édition qui capte efficacement l'intention de son créateur, racontant l'histoire de la vie sur la route dans un groupe de Rock et comment l'absurdité d'un certain dépouillement de cette vie peut rendre fou.

C'est un enregistrement direct au numérique et il capte parfaitement l'acoustique du hall et les performances. Le livret qui l'accompagne est très instructif, avec quelques belles photos de l'événement, et une liste complète de toutes les personnes impliquées.

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"Roxy - The Movie (Soundtrack)" parait le 31 Octobre 2015

A gauche, l'affiche de sortie pour "It Conquered The World"
La femme sur la couverture dit "聖糞" ( "Holy shit!" en chinois) en référence au logo Barking Pumpkin.
Bien que cela ne pourrait pas être considéré comme la continuité conceptuelle en raison du fait que, vraisemblablement, l' 'Art Work' pour cette sortie a été fait à titre posthume.
L'oeuvre fait référence à l'art de l'affiche du film pour "It Conquered The World" et c'est fait parce que la chanson "Cheepnis" elle-même se référe à ce film de monstre dans le grand détail.

Après avoir sorti ... "Roxy By Proxy" l'année précédente, il est surprenant de voir des chansons dupliquées ici - mais pas "Village Of The Sun", ce qui signifie que "Echidna’s Arf (Of You)" vient avec une saccade, privé de sa joyeuse intro / enchaînement traditionnelle.
La version "Proxy" de "Village Of The Sun" est cependant inférieure sans les overdubs présents sur l'album "Elsewhere", ce qui peut expliquer son exclusion.
Les séquences "Roxy" de "Montana" et de "Dupree's Paradise" présentées avant les concerts de Zappa Plays Zappa en 2006 sont également omises du film, mais ça ne fait rien: c'est l'un des plus beaux ensembles de Zappa et de telles arguties pâlissent dans l'insignifiance compte tenu de l'attente de quarante ans.
"Cosmik Debris" est encore plus lent que la version studio déposée plusieurs mois auparavant, mais il est vrai que ce groupe était adepte des changements de tempo.

Après avoir sorti ... "Roxy By Proxy" l'année précédente, il est surprenant de voir des chansons dupliquées ici - mais pas "Village Of The Sun", ce qui signifie que "Echidna’s Arf (Of You)" vient avec une saccade, privé de sa joyeuse intro / enchaînement traditionnelle. La version "Proxy" de "Village Of The Sun" est cependant inférieure sans les overdubs présents sur l'album "Elsewhere", ce qui peut expliquer son exclusion.
Les séquences "Roxy" de "Montana" et de "Dupree's Paradise" présentées avant les concerts de Zappa Plays Zappa en 2006 sont également omises du film, mais ça ne fait rien: c'est l'un des plus beaux ensembles de Zappa et de telles arguties pâlissent dans l'insignifiance compte tenu de l'attente de quarante ans.
"Cosmik Debris" est encore plus lent que la version studio déposée plusieurs mois auparavant, mais il est vrai que ce groupe était adepte des changements de tempo.
Le DVD est paru avec ce CD abrégé de la bande son.

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Part 1:
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Part 2:
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Le disque suivant, "Ahoy There!" parait le 14 Avril 2016
Après la sortie de "Joe's Garage" en 1979, Zappa avait repris la route, en commençant par une tournée en Amérique du Nord en Mars 1980 et en passant à l'Europe à la fin Mai.
Le concert d'Ahoy fut le deuxième spectacle de cette tournée et les plans initiaux étaient d'avoir Zappa et le groupe jouant aux côtés du Dutch Residentie Orchestra, et bien que de longues répétitions avaient eu lieu au début de Mai pour se préparer pour le spectacle, Zappa avait fini par sortir de cet engagement.
Ce qui s'est plutôt produit fut une performance électrique de Zappa et de son groupe éphémère et inhabituellement compact, diffusée en direct sur la station Néerlandaise NPO.

Présentant du matériel de "Joe's Garage" et "Sheik Yerbouti", ainsi que d'un certain nombre de pistes qui apparaîtront sur "You Are What You Is" de 1981, Zappa avait également pioché dans les anciens morceaux, aussi bien du passé plus récent avec "Cosmik Desbris" d'"Apostrophe (')" que des classiques des Mothers comme "Love of My Life" de "Cruising with Ruben and the Jets" et un retour aux classiques de "Freak Out!", comme "You Didn't Try to Call Me" et "I Ain't Got No Heart".

"Ahoy There" présente ce concert en entier, et c'est un document remarquable d'un Zappa rafraîchi et d'un groupe d'accompagnement inspiré se produisant au sommet de leur jeu.

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"Road Tapes, Venue #3" est paru le 27 Mai 2016.

"...Ici, nous avons un autre épisode dans la série Road Tapes! "Venue # 3" est spécial, car il représente quelques-uns des seuls spectacles complets trouvés dans les archives des Mothers Of Invention de 1970. Les bandes master sont en excellente forme et ont été enregistrées en live en stéréo 2 pistes bobine à bobine. Un problème malheureux, en dehors de quelques ajustements occasionnels d'azimut, était de traiter la bobine une. La bande master avait été réutilisée et le matériel avait été enregistré au cours de la performance en direct. Malheureusement quand il y a un passage tranquille, ou le signal vers la bande n'est pas assez fort, l'audio ancien est audible... et en arrière plan! Heureusement, ce n'est entendu que pendant les 35 premières minutes environ de l'ensemble du programme. Cela explique le changement constant de l'image stéréo, puisque nous avons dû supprimer littéralement le canal gauche et traiter le canal droit en "Stéréo" (Merci à Craig Parker Adams). En raison de la pertinence historique de ces bandes, nous avons décidé que cela valait la peine de le sortir avec tous ses défauts. Nous espérons que vous apprécierez l'effort! Bien sûr, Frank avait utilisé des sections de "King Kong" et "The Clap" pour construire la pièce "The Nancy & Mary Music" trouvée sur l'album "Chunga's Revenge" de 1970. Maintenant, avec la sortie des concerts complets, vous avez la possibilité d'entendre ces performances comme elles s'étaient produites ce soir-là, inédites et crues.
Pour citer essentiellement FZ dans les notes de pochette de "You Can’t Do That On Stage Anymore", nous espérons que vous apprécierez "Road Tapes, Venue #3" et trouverez le temps d'entendre toute la série...".
- Joe Travers, Vaultmeister

Le son des 35 à 40 premières minutes du CD1 est effectivement très mauvais, surtout au niveau des voix.
Par contre, le deuxième CD ne souffre pas de ce problème et est fort intéressant pour tout amateur de cette période de la carrière de Frank.

Image

http://www63.zippyshare.com/v/cUSoMSLW/file.html

"Frank Zappa For President", paru le 15 Juillet 2016, est une compilation sur un thème peu connu en France de la part du compositeur, le terrain politique.
Il ne s'agissait pas seulement de chansons satiriques, mais d'une implication citoyenne dans la vie de son pays qui le mènera à témoigner devant le Sénat ou à imaginer se présenter à l'élection présidentielle de 1992.
Il poussera les jeunes à s'inscrire sur les listes électorales, conseillera Vaclav Havel à son arrivée au pouvoir en Tchécoslovaquie, etc.
L'album inclut trois solos pour Synclavier dont une magnifique longue pièce tardive de 1993, "Overture to 'Uncle Sam'”, un remix de "Brown Shows Don’t Make It" enregistré en 1969 et des versions en concert de "When The Lie’s So Big" et "America The Beautiful" en 1988.

Image

http://www115.zippyshare.com/v/BkE6L9QC/file.html

"Frank Zappa For President" était un peu fourre-tout, mais il est plus surprenant que "The Crux Of The Biscuit", paru le même jour soit le 15 Juillet 2016, miroir live de la période "Apostrophe (')" enregistré en 1972-73, tricotage Rock assez bavard qui n'apporte pas grand chose à l'édifice zappien.

Image

"Vancouver workout", édité le 16 Septembre 2016, est tiré d'une performance de Frank Zappa et une formation tardive des Mothers Of Invention, enregistré à l'University of British Columbia à Vancouver le 1er Octobre 1975, en tournée de promotion d'"Apostrophe (')".
Accompagné par Napoléon Murphy Brock, Terry Bozzio, Roy Estrada et Andre Lewis, le set avait été diffusé par la radio FM locale.

Performant un mélange de matériel, comprenant des morceaux remontant aux années 1960 ainsi que des chansons des albums "Bongo Fury" et "Zoot Allures" non encore parus, ce spectacle montre Zappa à son meilleur au milieu des années 70, capturé lors d'un tournant majeur créatif de sa carrière.
Hélas, certainement enregistré sur un vieux magneto à cassette lors de sa diffusion, si les morceaux sont intéressants, il n'en reste pas moins que le son est mauvais, c'est écoutable si on n'est pas trop regardant.

Image

https://mega.nz/#!QsFRATiR!Syhj3xWw5d9e ... MZI5GNcuYw

"Meat Light: the Uncle Meat Project / Object" est paru le 21 Octobre 2016.

"Uncle Meat" obtient le traitement deluxe dans ce 'Project / Object Audio Documentary' de trois CD.
Il s'agit du mixage original du vinyle de 1969 (restauré, remasterisé et disponible en mode numérique pour la première fois), une séquence originale qui comprend du matériel de source unique et des pistes bonus compilées principalement à partir des sessions d'enregistrement aux Apostolic Studios de New York entre 1967 et 1968.

Image

https://mega.nz/#!9sUBWbKK!f2-q8vlPKbVO ... ACYkEn4iGE

"Little dots", édité le 21 Octobre 2016, est la suite de "Imaginary Diseases" de 2005.
Il comporte des sélections supplémentaires sélectionnées manuellement par le Maestro lui-même de la tournée 'Petit-Wazoo' de la fin de l'année 1972.
Bien que Frank ait travaillé sur ce matériel pendant différentes périodes de temps au cours des années 70 et 80, rien n'avait jamais été officiellement édité.
Maintenant, les auditeurs ont la chance d'entendre plus de cet ensemble emmené par des cuivres, avec des improvisations énormes et des compositions inédites.

Image

https://mega.nz/#!FlF3HTRD!vRn7SwrT_ZeT ... R7adGIpAsY

"Chicago '78" parait le 4 Novembre 2016.
Cette sortie de concert de Vaulternative Records trouve Zappa et son groupe au Uptown Theater, à Chicago, Illinois - le 29 Septembre 1978. Des deux spectacles joués ce soir-là, le dernier spectacle est capturé ici dans son intégralité.

Le concert offre un bon mélange de morceaux favoris des fans, de solos de guitare intenses, de la participation de l'auditoire, des improvisations sur place et le jeu stellaire d'un groupe talentueux.

Discographie:

Frank Zappa and the Mothers:

Freak Out! (1966)
Absolutely Free (1967)
We're Only in It for the Money (1968)
Cruising with Ruben & the Jets (1968)
Uncle Meat (1969)
Mothermania (1969)
Burnt Weeny Sandwich (1970)
Weasels Ripped My Flesh (1970)
Fillmore East: June 1971 (1971)
200 Motels (1971)
Just Another Band From L.A. (1972)
The Grand Wazoo (1972)
Over-Nite Sensation (1973)
Roxy & Elsewhere (1974)
One Size Fits All (1975)
Bongo Fury (avec Captain Beefheart, 1975)
You Can't Do That on Stage Anymore, Vol. 1 (1988)
You Can't Do That on Stage Anymore, Vol. 2 (1988)
You Can't Do That on Stage Anymore, Vol. 3 (1989)
You Can't Do That on Stage Anymore, Vol. 4 (1991)
Beat the Boots (1991), 8 discs
Beat the Boots II (1992), 7 discs
You Can't Do That on Stage Anymore, Vol. 5 (1992)
You Can't Do That on Stage Anymore, Vol. 6 (1992)
Playground Psychotics (1992)
Ahead Of Their Time (1993)
The Lost Episodes (1996)
Mystery Disc (1998)
Joe's Corsage (2004)
The MOFO Project/Object (The Making Of Freak Out!) (2006)
Carnegie Hall (2011)
Roxy by Proxy (2014)
Roxy - The Movie (Soundtrack) (2015)
Ahoy There (2016)

Frank Zappa

1968 : Lumpy Gravy
1969 : Hot Rats
1971 : Fillmore East: June 1971
1972 : Waka/Jawaka
1974 : Apostrophe (')
1976 : Zoot Allures
1977 : Läther (non commercialisé)
1978 : Zappa in New York
1978 : Studio Tan
1979 : Sleep Dirt
1979 : Sheik Yerbouti
1979 : Orchestral Favorites
1979 : Joe's Garage
1981 : Tinseltown Rebellion
1981 : Shut Up 'n Play Yer Guitar
1981 : You Are What You Is
1982 : Ship Arriving Too Late to Save a Drowning Witch
1983 : The Man from Utopia
1983 : Baby Snakes
1983 : London Symphony Orchestra, Vol. 1
1984 : Boulez Conducts Zappa: The Perfect Stranger)
1984 : Them or Us
1984 : The Old Masters Box Vol. 1 (7 LP)
1984 : Thing-Fish
1984 : Francesco Zappa
1985 : Frank Zappa Meets the Mothers of Prevention
1985 : The Old Masters Box Vol. 2 (9 LP)
1986 : The Old Masters Box Vol. 3 (9 LP)
1986 : Does Humor Belong in Music?
1986 : Jazz from Hell
1987 : London Symphony Orchestra, Vol. 2
1988 : Guitar
1988 : You Can't Do That on Stage Anymore, Vol. 1
1988 : You Can't Do That on Stage Anymore, Vol. 2 - The Helsinki Concert
1989 : Broadway the Hard Way
1989 : You Can't Do That on Stage Anymore, Vol. 3
1991 : The Best Band You Never Heard in Your Life
1991 : You Can't Do That on Stage Anymore, Vol. 4
1991 : Make a Jazz Noise Here
1991 : Beat the Boots I (8 cd)
1992 : Beat the Boots II (8 cd)
1992 : You Can't Do That on Stage Anymore, Vol. 5
1992 : You Can't Do That on Stage Anymore, Vol. 6
1992 : Playground Psychotics
1993 : Ahead of Their Time
1993 : The Yellow Shark
1994 : Civilization, Phaze III
1995 : London Symphony Orchestra-Vol I & II
1996 : The Lost Episodes
1996 : Läther
1996 : Frank Zappa Plays the Music of Frank Zappa: A Memorial Tribute
1999 : Everything Is Healing Nicely
2002 : FZ:OZ (concert à Sydney du 20 janvier 1976)
2003 : Halloween
2004 : The Best Of Frank Zappa
2004 : Joe's Corsage
2004 : Joe’s Domage
2005 : Joe's XMASage
2006 : Imaginary Diseases
2006 : Trance-Fusion
2006 : The MOFO Project/Object 2 CD (making of de Freak Out! version courte)
2006 : The MOFO Project/Object 4 CD (making of de Freak Out! version longue)
2007 : Buffalo (concert à Buffalo NY du 25 octobre 1980)
2007 : The Dub Room Special!
2007 : Wazoo (concert à Boston le 24 sept 1972)
2008 : One Shot Deal
2008 : Joe's Menage (Novembre 1975 College of William & Mary, Williamsburg, VA)
2009 : Lumpy Money
2009 : Beat the Boots III
2009 : Philly '76
2010 : Greasy Love Songs
2010 : Congress Shall Make No Law...
2010 : Hammersmith Odeon
2011 : Feeding The Monkies At Ma Maison
2011 : Carnegie Hall
2012 : Road Tapes, Venue 1
2012 : Finer Moments
2013 : Road Tapes, Venue 2
2014 : Joe's Camouflage
2014 : Roxy by Proxy
2015 : Dance Me This
2015 : Frank Zappa: 200 Motels - The Suites
2015 : Roxy - The Movie (Soundtrack)
2016 : Ahoy There!
2016 : Road Tapes, Venue 3
2016 : Frank Zappa For President
2016 : The Crux of the Biscuit
2016 : Vancouver workout
2016 : Meat Light: the Uncle Meat Project/Object
2016 : Little Dots
2016 : Chicago '78

Sources: wikipedia, Laurent Meredith, Jean-marc Warszawski, Raoul vigil, ONCLE VIANDE, Rob Houghton, Jaime Prog, zapinfrance, Eduardo Rivadavia, Raoul vigil, john mcferrin, Ken Dryden, Toitouvrant, Scott Richardson, Evolver, applewood, danburnette, swansong, Jean-Jacques Birgé
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Re: FRANK ZAPPA (Bio)

Messagepar Chien de feu » 01 Sep 2016, 08:08

Tu t'attaques à du lourd là :respect:
Ah ! Qu'il est doux de ne rien faire - Quand tout s'agite autour de nous !"

http://vapeurmauveproductions.fr/
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Re: FRANK ZAPPA (Bio)

Messagepar Algernon » 01 Sep 2016, 10:49

J'allais taper la même chose en lisant le sujet.
Keep on schtroumpfing - Il faut survivre avec son temps.
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Re: FRANK ZAPPA (Bio)

Messagepar dada52 » 01 Sep 2016, 12:08

C'est exactement ce que j'ai pensé aussitôt..... Bon courage
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Re: FRANK ZAPPA (Bio)

Messagepar alcat01 » 01 Sep 2016, 12:32

C'est aussi ce que l'on m'avait dit à propos de Tangerine Dream!

J'ai tout mon temps pour le faire, et je pense que cela peut permettre de mieux faire connaitre l'oeuvre de Zappa!
Car je sais que certains ne savent jamais quoi en penser; cela va peut-être permettre à certains de s'en faire une idée plus juste...
Du moins, j'espère pouvoir apporter ma modeste contribution à une meilleure compréhension du phénomène Zappa!

A vous de me le dire...
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Re: FRANK ZAPPA (Bio)

Messagepar Manoueel » 01 Sep 2016, 12:33

Très bonne idée !
Lors d'une émission, un vétéran de la Seconde Guerre mondiale avec une jambe de bois, assez agressif, l'interpella: Si j'en juge par vos cheveux longs, vous êtes une fille ? et Zappa répondit: Et si j'en juge par votre jambe de bois, vous êtes une table ?
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Re: FRANK ZAPPA (Bio)

Messagepar Danzik » 01 Sep 2016, 14:27

Ah oui :chapeau: bas ! car pour Frank, Zappaêtre facile !!! :)) Plus tortueux comme parcours musical tu meurs. :uhuh:
Le Grand Bazar Vinylique des 45 tours EP's & SP's : "Elle est pas électrique ta guitare... c'est une vieille, elle est encore à vapeur !" Dupont et Pondu (1964) - C.V. viewtopic.php?f=31&t=141
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Re: FRANK ZAPPA (Bio)

Messagepar titis » 01 Sep 2016, 15:03

Y' a du boulot , t'en as pour une année :respect:
Allô? Ici SOS Amitié.
Vous êtes sur répondeur automatique
Et vous avez 30 secondes pour vous pendre!
HFT
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Re: FRANK ZAPPA (Bio)

Messagepar White-rabbit » 24 Sep 2016, 15:01

Oh là là, quel beau boulot Alcat01 !!
Merci, ça fait du bien de relire ça un peu.

D'ailleurs, certains d'entre vous on entendu parlé de ça ??

http://www.zappa.com/news/zappatite-frank-zappas-tastiest-tracks

Je sais pas ce que ça vaut, si c'est encore un pénultième album posthume chiant ou non.
Si jamais certains d'entre vous on un petit lien pour le (bonjour HADOPI) download ?


Et par ailleurs, vous avez vu le film EAT THAT QUESTION ?
J'aimerai bien des avis avant de l'acheter.
:ange:
C'est en avançant qu'on avance.
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Re: FRANK ZAPPA (Bio)

Messagepar alcat01 » 24 Sep 2016, 15:19

White-rabbit a écrit:Oh là là, quel beau boulot Alcat01 !!
Merci, ça fait du bien de relire ça un peu.

D'ailleurs, certains d'entre vous on entendu parlé de ça ??

http://www.zappa.com/news/zappatite-frank-zappas-tastiest-tracks

Je sais pas ce que ça vaut, si c'est encore un pénultième album posthume chiant ou non.
Si jamais certains d'entre vous on un petit lien pour le (bonjour HADOPI) download ?


Et par ailleurs, vous avez vu le film EAT THAT QUESTION ?
J'aimerai bien des avis avant de l'acheter.
:ange:


L'album "ZAPPAtite" n'est apparemment qu'une compilation des meilleurs morceaux tirés de différents albums!
Si tu as ces albums-là, cela ne te sert à rien de l'acheter...

Pour le film, je ne l'ai pas encore vu, donc je ne sais quoi en penser!...
A part le fait qu'ils ont pris le temps pour le fignoler...
Donc, Wait and see!
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Re: FRANK ZAPPA (Bio)

Messagepar White-rabbit » 24 Sep 2016, 15:47

alcat01 a écrit:
L'album "ZAPPAtite" n'est apparemment qu'une compilation des meilleurs morceaux tirés de différents albums!
Si tu as ces albums-là, cela ne te sert à rien de l'acheter...

Pour le film, je ne l'ai pas encore vu, donc je ne sais quoi en penser!...
A part le fait qu'ils ont pris le temps pour le fignoler...
Donc, Wait and see!


Je posais là question, car sur le FB de "Zappa",
Ils proposaient une petite vidéo d'intro, et la cover c'était une version très particulière de : Trouble Every day que je trouvais intéressante.

Ecoute, je vais trouver le moyen de le Download, et si jamais c'est intéressant j'en ferais un chronique ;)
C'est en avançant qu'on avance.
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Re: FRANK ZAPPA (Bio)

Messagepar alcat01 » 01 Nov 2016, 23:51

Voilà, je suis enfin arrivé au bout!...
J'espère que ce sera utile à tout un chacun!
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Re: FRANK ZAPPA (Bio)

Messagepar olivier » 03 Nov 2016, 02:29

alcat01 a écrit:Voilà, je suis enfin arrivé au bout!...
J'espère que ce sera utile à tout un chacun!


Très intéressant cette bio de Zappa, j'en ai appris beaucoup. Merci alcat01 pour ce travail de moine car la discographie de ce monsieur est considérable. Zappa est pour moi tout simplement le plus grand compositeur du 20e siècle. Respect pour ce grand monsieur! :cool:
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Re: FRANK ZAPPA (Bio)

Messagepar dada52 » 04 Nov 2016, 16:17

Immense travail de synthèse de la vie et de la carrière de ce grand bonhomme.
J'avais déjà lu des trucs sur lui et j'ai un ou deux livres, mais là, c'est la totale.
très intéressante étude des derniers albums où il y a du bon et du moins bon.
ça nous évitera de faire des mauvais achats. Il faut être très vigilent avec ce
qui sort concernant Zappa. Ça m'est déjà arrivé d'acheter des trucs nuls au niveau du son
ou des documentes sonores. La au moins, on est prévenu.
Merci Alain pour ce monumental travail.
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Re: FRANK ZAPPA (Bio)

Messagepar bratislava1 » 04 Nov 2016, 21:40

Effectivement un beau travail.
L'ennui en ce monde c'est que les imbéciles sont sûr d'eux et les gens sensés pleins de doutes. B. Russel.
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