BOLDER DAMN (Bio)



Formé à Fort Lauderdale, en Floride, à l'Eté 1967, Bolder Damn fut l'un des nombreux groupes qui n'ont jamais percé dans les années 70, malgré un énorme potentiel.
Ils jouaient une sorte de Heavy Rock dans la veine de Black Sabbath / Alice Cooper et ile avaient un fantastique spectacle, ouvrant pour de nombreux groupes de renoms.
Leur unique album a été enregistré en seulement quatre heures et il fut pressé en quantités limitées pour une distribution aux fans locaux. Juste au moment où les grands labels ont commencé à montrer un intérêt, John Anderson et Ron Reffett avaient déjà prévu la disparition du groupe.

Après leur formation, John Anderson au chant et à la guitare, Robert Eaton à la batterie, Ron Reflett à la basse, et Glenn Eaton aux guitares se sont rapidement perfectionnés dans les mêmes relais routiers de Floride entre autres, que les célèbres Lynyrd Skynyrd de Jacksonville.
Sur la route, Bolder Damn a gagné une réputation pour son spectacle choquant (apparemment emprunté généreusement au playbook d'Alice Cooper) et ses paroles quasi-révolutionnaires.
Son spectacle était très intéressant dans le genre scandaleux avec décapitation et cercueils et il plaisait beaucoup aux fans. Il n'y avait qu'un spectacle et c'était "Dead Meat", leur morceau le plus connu. Anderson faisait un peu le même style de show qu'Alice Cooper, étant battu, piétiné et poignardé à plusieurs reprises. Glenn Eaton lui découpait le cœur (un coeur de vache tout frais!). Ensuite, Anderson était porté vers une corde pour le pendre et il était balancé au-dessus du public, et bien sûr, il continuait à chanter la malédiction, même à l'intérieur d'un cercueil avec le couvercle laissé ouvert!

Honnêtement, il serait exagéré de dire que "Mourning", leur seul et unique album est un disque de Doom Metal. "Proto-Doom" plutôt, mais l'accent fortement appuyé sur "Proto".
“Mourning” est un disque inachevé qui montre certainement le chemin vers les éléments les plus reconnaissables du Doom traditionnel, mais qui tombe bien loin d'être quoi que ce soit d'autre que du Garage Rock avec le souffle occasionnel d'une pédale fuzz.
Après tout, la courte histoire du groupe (en gros de 1969 à environ 1972) a été complètement enveloppée par la guerre du Vietnam et la révolte de la jeunesse qui en découla par inadvertance.
Bolder Damn venait de cette fange socio-politique et il utilisa des amplificateurs de haute puissance, ce qui fait de "Mourning”, enregistré en 1971 et publié en 1972, juste un autre disque d'angoisse post-hippie, col bleu adolescent.
En 1971, le Hard et le Heavy Metal régnaient pratiquement sans partage avec les groupes Anglais Black Sabbath, Deep Purple ou encore Led Zeppelin, alors que les Etats Unis ripostaient par Alice Cooper, Cactus, Grand Funk Railroad, ou autre Mountain et cette année-là, un journaliste avait déclaré que Bolder Damn "font sonner Black Sabbath comme un groupe d'enfant de choeur..."
Conformément à ces grandes formations, Bolder Damn, grâce à sa section rythmique, assure un groove avec une bonne grosse puissance de feu:
la basse développe un son énorme, avec un jeu en lead omniprésent comme Jack Bruce ou Jack Casady et la batterie assume son rôle métronomique, multipliant les interventions de cymbales et de toms. Les guitares occupent le devant de la scène comme il se doit avec des solos incandescents, saturés et bourrés de fuzz. Le chant de John Anderson, toujours mélodique même dans les passages les plus nerveux, est souvent appuyé par des choeurs, comme chez l'Airplane ou Spirit.

Bolder Damn était le résultat de la réunion de plusieurs amis tout simplement pour jouer ensemble chaque fois que possible.
Finalement, le premier groupe formé s'appelait 'Souls Image'. Il y avait Glenn Eaton (lead guitare), Bob Eaton (batterie) Dean Noel (basse) et John Anderson (chant).
Leur premier concert à la patinoire de Pompano Beach en Floride avec des reprises comme "Purple Haze", "Manic Depression", "Fire" et des chansons plus douces comme "Because" de The Dave Clark Five.
C'était la seule chanson douce de leur répertoire et ils devaient la jouer à chaque concert.
Mais ils voulaient vraiment jouer un autre genre de musique, du Hard Rock et 'fort comme l'enfer'!
A ce moment-là, ils ont rencontré Mark Gaspard qui avait un Hammond B3 avec deux Leslies et un clavier de piano électrique.
Il ne manquait jamais une seule note et ils progressaient petit à petit. Ils commencèrent alors à faire des reprises de The Doors, "When The Music’s Over" et "The End", et ce genre de musique convenait très bien avec le son du B3.
Ils ont aussi fait des reprises complexes plus difficiles comme "A Day In The Life".
Avec Dean Noel, il manquait quelque chose et il tira sa révérence sans aucune rancune.
Ron Reffit le remplaça avantageusement et c'est ainsi qu'est né véritablement Bolder Damn composé alors de Glenn Eaton, de Bob Eaton, de Mark Gaspard (aux claviers), de Ron Reffett et de John Anderson.
Très différent de Souls Image, c'était leur premier véritable groupe. Pendant les Week-ends, Bolder Damn jouait à Grynolds Park, près de Miami ou pour quelque autre événement local (généralement gratuitement) ouvrant alors pour certains grands noms comme Blue Cheer, The Amboy Dukes, Foghat, et bien d'autres.
Ils avaient même ouvert une fois pour Alice Cooper avec "Eighteen" devant plusieurs milliers de fans de Cooper hurlants et fini avec "Star Spangled Banner" façon Hendrix, Glenn Eaton jouant même de sa guitare avec les dents: C'était la première fois qu'ils s'étaient pris pour des Rock stars.
Ce concert changea leur point de vue sur leurs spectacles.
Le lendemain, le journal local avait publié un article sur ce show, les critiquant ouvertement sur le fait qu'ils ne savaient jouer que des reprises alors qu'ils sonnaient comme bien des grands groupes de l'époque.
K.O technique: De stars du Rock, ils étaient redescendus sur Terre, se demandant finalement pourquoi ils jouaient!
La foule les avait aimé, mais les critiques les descendaient pour leur manque d'originalité, alors que, pourtant, ils avaient déjà une partie de leur propre matériel, mais ils n'en avaient pas joué à ce concert!
Le groupe se réunit alors dans le garage de Glenn et Bob simplement pour jammer.
Jouant très bien ensemble, ils décident de jammer de nouveau quelques jours plus tard. C'est comme cela que les membres du groupe ont évolué et ces jams se transformérent petit à petit en séances d'entraînement pour parfaire leurs jeux.
Glenn Eaton avait toujours préféré le gros son d'une Gibson SG Standard qu'il savait faire gémir...C'est à ce moment-là que le groupe Bolder Damn est réellement né!
Ils avaient joué de nombreux spectacles et de concerts privés avant l'enregistrement du LP.
Ils se souviennent encore de leur premier grand spectacle en ouverture pour Ted Nugent and the Amboy Dukes à Boca Raton en Floride car les roadies leur avaient interdi d'utiliser la même scène que the Dukes pour une question de syndicat et ils avaient dû en mettre une autre en place, mais cela avait été totalement usant d'avoir à se produire sur une scène comme ça!
Bien qu'ils aient ouvert pour de nombreux groupes connus qui passaient dans la région, Bolder Damn a toujours adoré jouer pour ses fans locaux.

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Après avoir été descendus dans les journaux locaux après le concert d'Alice Cooper, ils jouèrent une semaine ou deux plus tard, au centre communautaire local.
Leurs fans leur offrirent un gâteau en remerciement d'être leur groupe favori. Cela se transforma même en surprise party où les fans leur demandèrent d'enregistrer la musique qu'ils avaient joué pour eux.
À l'époque, le seul qui avait de l'argent était leur manager Bob Colosimo. Il croyait en eux et le groupe avait passé un marché avec lui. Il paierait d'avance pour l'enregistrement et le pressage et le groupe le rembourserait sur les prochains concerts.

A son stade le plus précoce, Bolder Damn avait donc son liveshow fou et théâtrale qui avait beaucoup plu à leurs fans de base. Pour cette raison, ces fans voulurent absolument un album, de sorte que le groupe entra aux Hyperbolic Studios, chez des amis qui possédaient ce studio, à Oakland Park en Floride. Le LP a été enregistré en 1971 et l'album "Mourning" fut enregistré en seulement quatre heures avec pratiquement aucun overdubs.
Cerise sur le gâteau, après le pressage, le budget n'avait pas été dépassé. Bolder Damn choisit ensuite les mains en prière sur la couverture, ce qui semblait bien correspondre au LP et à son titre.
Ce fut un pressage limité en raison de leur situation financière à l'époque et le pressage de 200 LPs était, somme toute, assez correct.
Enregistrement et pressage du LP en seulement un jour et beaucoup de paroles furent écrites au cours de la session.
Distribution de ce LP principalement aux fans locaux et certains d'entre eux furent même donnés.
Tentative de le promouvoir par eux-mêmes, mais le seul intérêt vint d'une chanteuse / actrice bien connue à cette époque, Kay Stevens, qui vivait à Margate, en Floride et qui avait entendu parler d'eux, et cela n'eut finalement jamais la suite escomptée.
Mark Gaspard les avait quitté pour poursuivre un autre mode de vie musical peu de temps avant le LP et il est bien possible que s'il avait joué sur le LP, le groupe aurait pu décroché un contrat avec un gros label, mais Mark était plus à fond dans la musique classique et plus tard il enseignera la théorie musicale avec Rick Lober des Amboy Dukes. Gaspard révèlera plus tard qu'il avait espéré être en studio avec le groupe.
Le titre "Mourning" était dans l'ambiance de l'époque et John Anderson venait de perdre mon frère de 21 ans qui était dans les Marines.
"Mourning" s'adapte à l'époque comme leurs sentiments. Après tout, ils n'étaient jamais que de jeunes hippies aux cheveux longs.
Donc, beaucoup de gens ne comprenaient pas la guerre, tant d'enfants furent tués ou estropiés: l'Amérique était en deuil, le groupe était en deuil. C'était un moment difficile à vivre car chacun pouvait devenir "Dead Meat"! (de la viande morte!).
Bolder Damn s'était beaucoup inspiré par de nombreux groupes et artistes tels que Black Sabbath, Grand Funk, Deep Purple, Jim Morrison, Alice Cooper, Hendrix, Led Zeppelin et à peu près tous les groupes qui faisaient du Hard Rock à l'époque.
Pourtant, "Mourning" fait illusion et suggère que les côtés plus Hard se cachent souvent dans les coins.
Ces révèlations viennent principalement des solos de guitare qui préfigurent le Metal.
Il est bien malheureux que Bolder Damn n'ai pas pu véritablement continuer d'exister au-delà de "Mourning”, car leur seul enregistrement qui fut initialement publié par un petit (minuscule) label de San Francisco appelé Aquarius Records, montre des tonnes de promesse.
Un classique et un must pour les fans de groove et de Heavy Rock bien fait, l'album est composé de bons vieux Rocks avec des choses qui seraient aujourd'hui considérés comme du Stoner Rock: des traces de the James Gang, MC5 ( voir le morceau d'ouverture), Frijid Pink, Bubble Puppy, et même de Sainte Anthony‘s Fyre. Mais alors "Dead Meat" arrive et nous démontre que la partie est finie.
Dans l'ensemble, l'album est un disque lyrique et conceptuellement triste qui affiche une marque essentiellement enlevée du Hard Rock.
Sur la plupart des morceaux, le groupe joue du Blues Rock et du Boogie entièrement redéfinis par le Hard Rock : il n’est plus question de recréer le son des premiers Hard Rockers, mais bien de l’emmener vers des rivages beaucoup plus débridés.
Des chansons comme "Monday Mourning" et "Rock On" peuvent être aisément confondues avec une sorte de pop garage, et ces classifications ne seraient pas loin de la marque.
"Rock On" et "Breakthrough" possèdent un gros rythme et des bonnes parties de guitare, tandis que "Dead Meat" qui prend preque la totalité de la face 2 montre qu'ils étaient prêts à l'expérimentation. C'est très Heavy, très imaginatif et cela épouse les paroles révolutionnaires qui étaient communes à tous les groupes à cette époque.
La version originale de l'album étant évidemment ultra rare, c'est devenu, au fil du temps, une légende en soi.
Une énorme rareté qui se présente de façon assez grandiose.
Le son de l'album est également très dynamique et il possède un groove qui battrait certainement encore un grand nombre de disques qui sortent aujourd'hui. L'album est une sorte de combinaison de Blue Cheer, The Stooges, MC5 et des premiers Sabs.
Le tour de force de "Dead Meat" doit être entendu pour être cru. C'est un monstre de Heavy Psyche qui ne ressemble à rien d'entendu avant.
Les autres titres sont comme un prélude à cette chanson monstrueuse. Cela sonne comme les débuts de Grand Funk sous stéroïdes avec certaines des plus grandes parties de fuzz du rockbusiness.
Ces titres excitants ont une super ambiance de fête.
La chanson d'ouverture est un Hard boogie appelé "B.R.T.C.D". C'était un code pour Britched, c'est à dire, en gros, 'baisé'. Grand Funk avait son "T.N.U.C." et Bolder Damn a eu son "B.R.T.C.D". Le morceau montre un joli travail de guitare fuzz.
Comme leurs contemporains Sir Lord Baltimore, leur type de Heavy Rock, qui est représenté par "B.R.T.C.D", englobe à la fois du groove et beaucoup de passages à la wah-wah. Ce morceau ressemble à un Rock du début des années 70 qui serait issu d'un autre de la fin des années 60. Avant l'avènement de Black Sabbath et de son son boueux, sombre et ténébreux, le Rock plus Heavy et plus Hard était encore embourbé dans des Rock N Roll aux sons groovy à base de Blues traditionnel, avec quelques cuillerées de révolution sexuelle pour faire bonne mesure. Trépidant et impétueux, Ce titre rappelle même, par certains côtés, le fameux "Kick Out The Jams" du MC5.
"Got That Feeling" est une chanson écrite par John Anderson une nuit alors que Glenn Eaton commençait à jouer quelques accords de guitare au hasard lors d'une pause des répétitions. C'est juste quelque chose à propos de l'inhumanité de l'homme envers l'homme, enracinée dans l'ombre de la guerre de l'âge et la douleur de tout cela. Avec une grande partie de lead guitare de la part de Glenn, le morceau fut longtemps joué avant le pressage du LP.
"Monday Mourning", paroles et musique de Glenn, aurait pu être un excellent single.
"Rock on", écrite par John Anderson, a son origine une fois de plus lors d'une pause des répétitions quand Glenn avait commencé à jouer quelques accords aléatoires. Alors Bobby et Ron l'avaient rejoint et John avait commencé à écrire des paroles à adapter au reste. Rien de bien spécial à propos de celui-ci, juste un air de Rock avec un grand break de lead guitare.
"Find a Way" avait quelque chose à voir avec la guerre de cette époque. Il a les meilleures harmonies vocales avec le chant de Bobby et Ron est entendu vers le fin du chant. Dommage, par ailleurs, que Ron n'ait jamais eu la chance de montrer son plein potentiel avec les voix.
L'autre face de l'album peut être certainement mieux apprécié avec des titres comme "Breakthrough” et "Dead Meat".
Avec "Breakthrough", les paroles racontent l'histoire et les effets sonores donnent du réalisme. Les politiques de la jeunesse de l'époque peuvent être facilement aperçues, car le morceau commence par le fracas d'une bataille. Pour les amateurs de Metallica, il sonne étrangement familier comme "One". Inversement, les fans de Creedence Clearwater Revival trouveront en "Breakthrough" un cousin un peu pâle de "Fortunate Son", une diatribe populiste contre les inégalités de la conscription. En effet, ce morceau a la même agression chaude, légèrement déformée de "Fortunate Son", mais contrairement à celle-ci, "Breakthrough" contient un solo de guitare métallique qui rappelle les groupes de Detroit comme The Stooges et autres MC5.
Cependant, "Breakthrough" prend une position plus pop contre le Vietnam, alors que le morceau de cloture, "Dead Meat", s'assombrit avec une sorte de psychédélisme gothique qui présage d'un million de futurs groupes de Doom Metal.
Avec ce dernier titre, écrit par Bobby et John, le groupe propose sa pièce maîtresse, un long morceau aux riffs menaçants, au tempo lourd et à l’ambiance poisseuse.
Long de plus de quinze minutes, il commence d'abord comme un enterrement funèbre sur les conflits culturels entre 1970 jeunes et leurs aînés soi-disant oppresseurs. Puis, dans une brume de démagogie, il devient un Rock emballant et une chansonnette Heavy à fort tempo enrobée de fuzz et de Doom à construction lente. Plus que n'importe quelle autre morceau, "Dead Meat" plaide pour l'inclusion de Bolder Damn dans le panthéon des ancêtres du Doom oubliés.
Bolder Damn fut un peu légendaire principalement pour cette chanson, un véritable monument halluciné et tentaculaire.
Il s'agit d'une longue épopée de proto-Doom Metal, alliant la théâtralité de l'horreur d'Alice Cooper et des riffs proche de Black Sabbath. Si ce n'est pas le Saint Graal du Heavy Rock, c'est quand même vraiment du bon 'Heavy N Doom', avec une ambiance très années 60.
C'est un réel tour de force et un classique Heavy Psyche underground qui ne déçoit pas. A jouer très fort!
La seule distribution fut pour les fans locaux et la famille à l'époque. Il n'y eut pas d'originaux qui n'aient pas été vendus ou donnés. Rich Haupt de Rockadelic a ressuscité le disque et grâce à lui, il semble être devenu immortel. Personne n'avait fait fortune du pressage original mais il a été piraté plus d'une fois et il ya eu plusieurs sorties autorisées sur CD et LP sur plusieurs labels en nombre strictement limité. Aujourd'hui, on peut le trouver partout sur l'internet.
Tel qu'il est aujourd'hui, cet album est surtout une pièce de musée électrique qui est seulement admiré par les occultistes de heavy metal et de hard rock - ces étranges antiquaires qui n'aiment rien mieux que de re-découvrir les classiques"perdus" ou plus exactement dans le cas de 'Mourning”, 'ceux qui aurait pu être' oubliés.
Le groupe s'est séparé peu de temps après l'enregistrement de ce LP, donnant à "Mourning" une sorte de statut de 'classique perdu', même si ce n'en est pas vraiment un, c'est juste quelque chose pour les amateurs d'obscures Hard / Boogie Rock, avec l'attrait supplémentaire d'un "Dead Meat" bizarre, vraiment quelque chose de spécial dans les annales des premiers pas du Doom.
Bolder Damn aurait pu être énorme, les négociations avec quelques labels avaient juste commencé mais le chanteur John Anderson et le bassiste Ron Reflett s'étaient enrôlés dans l'armée américaine à l'époque et cela interrompit brutalement la suite à donner pour faire un pressage plus conséquent et se faire connaitre en dehors de l'État.
Le groupe s'est dissout pour plusieurs raisons: D'abord et avant tout la perte de Mark Gaspard, claviériste phénoménal.
Ensuite, l'envie de chacun de passer à d'autres choses; mariage, armée, terminer l'enseignement supérieur et faire carrière...
Bolder Damn a atteint une certaine renommée au cours de ces dernières années en raison des nouveaux pressages de l'album par Rockadelic et Void et les membres du groupe étant encore en vie, ils devraient se réunir et faire ce que Josefus et Bang font maintenant.
"Mourning" est, en définitive, un grand témoignage sur l'un des puissants albums les plus essentiels du début des années 1970. Un investissement quasiment sûr pour toute collection.
Rockadelic avait essayé de trouver les mastertapes analogiques qui avaient complètement disparues, mais le guitariste Glen Eaton sauva la situation grâce à sa 'tapecollection' personnelle avec le soutien du reste du groupe.
sources: Benjamin Welton, Klemen Breznika, John Anderson