HEADS, HANDS AND FEET (Bio)

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HEADS, HANDS AND FEET (Bio)

Messagepar alcat01 » 16 Avr 2014, 19:31

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Heads Hands & Feet fut un groupe de Rock Britannique qui fit partie de la société de production Harris / Colton / Smith.
Harris n'étant autre que Johnny Harris qui composa la bande originale du film "Bloomfield" enregistrée en 1969.

Formés en 1968, ils ont tout d'abord commencé avec un répertoire exclusivement Folk, Soul et R & B.

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Après la dissolution du groupe Poet and the One Man Band, Heads Hands & Feet s'est formé sur les cendres de ce groupe en 1969.
La nouvelle formation aux influences Country est alors composée de Albert Lee (guitare), Pete Gavin (batterie), Tony Colton (chant) et Ray Smith (guitare) se sont réunis avec Chas Hodges (basse, violon, chant) et Mike O 'Neill (claviers).

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Le groupe avait commencé par jouer en live au Royal Albert Hall en 1970 en tant que membres de the Orchestra pour l'enregistrement de l'album de Johnny Harris en concert, "Movements", comme groupe d'ouverture pour Dionne Warwick.

A noter que Ray Smith et Tony Colton ont également co-écrit et co-produit avec Johnny Harris pour des artistes tels que Richard Harris et Shirley Bassey.
Ils ont également co-écrit et joué la BO du film "The World Of Georgie Best" documentaire de la BBC de 1970 avec Johnny Harris, qui était un membre du groupe en tant qu'arrangeur et producteur. Ils se partageaient le même agent, Daniel Secunda.

En 1970, Heads Hands & Feet enregistra un premier album, "Home From Home", sur le label Verve au Royaume-Uni et Paramount aux États-Unis.
Malheureusement, "Home From Home" a été mis à l'écart par le label et il ne sortira que bien plus tard en 1996.

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Ils enregistrent ensuite un double album qui a beaucoup en commun avec le travail de the Nitty Gritty Dirt Band et the Grateful Dead de cette époque-là.
Ce véritable premier opus intitulé "Heads Hands & Feet", enregistré avec l'aide d'invités des scènes folk et de chanteurs-compositeurs-interprètes, a été publié en 1971 comme un double album sur Capitol Records aux États-Unis, mais seulement comme un LP simple sur Island Records en Grande-Bretagne et en Europe.

Cet album propose une facette du talent et de la guitare toute scintillante de Albert Lee, qui est un musicien très recherché; il a joué avec presque tous les grands groupes de Rock et les groupes de studio. C'est un maître reconnu et incontesté de la six cordes électrique qui a su se forger une nouvelle façon de jouer et de placer la guitare comme instrument lead mélodique dans les groupes de Rock.
Très innovant et techniquement incroyable, c'est un ajout précieux à tout collectionneur qui veut écouter la progression de la guitare, particulièrement les riffs interminables de "I'm Just a Country Boy".
Albert Lee est l'un des plus grands, et son jeu de guitare brille vraiment incroyablement. Écoutez le solo lent et évocateur dans "Devil's Elbow". Et bien sûr, le jeu en picking maniaque de Lee sur "Country Boy" est étonnant.

Grandes chansons, les vocaux de Tony Colton et d'Albert Lee sont très bons et Lee et Colton sont absolument impressionnants...
Ce double album est bourré de bonnes choses et c'est l'une des meilleurs mutations Rock et Country jamais enregistrées.
Le song-writing et le jeu de tous les membres sont uniformément excellents, ce qui en fait incontestablement un must.
La qualité sonore est très bonne.
"Heads Hands & Feet" est une sorte de collage, une composition complète, une collection homogène d'odes à l'amour non partagé, à boire, à arrêter de boire, à la décadence et à l'auto effacement.

Travaillant dans la même veine créative que certains des travaux champêtres du Grateful Dead, leur musique s'ingurgite comme une bonne gorgée de whisky.
Magnifié par l'excellent travail d'un invité légendaire au sax, Elton Dean et poli par la production de l'omniprésent Eddie Offord, et joué à merveille par Albert Lee, Pete Gavin, Tony Colton, Chas Hodges, Ray Smith et Mike O'Neil sur des airs tels que "Green Liquor", "Devil's Elbow", 'Country Boy", et "The More You Get, The More You Want" (avec le sax de Dean flamboyant sur ​​ce morceau).

Ne pas oublier de mentionner que "Country Boy" de Lee est un véritable classique.
"Everybody's Hustlin" pourrait être un hymne: elle ironise cyniquement, "seuls les bibliothécaires pieds nus deviennent végétariens" suivi de "et tout le monde lit et j'avais pas de chaussures aux pieds, et c'est un peu de lignes à répéter"'.
"Hang Me Dang Me" est un classique...
L'album vaut aussi pour le duo mandoline électrique / sax dans "The More You Get, the More You Want".
Des douces ballades telles que "A Song For Suzie" se positionnent presque dans la musique de salon, mais elles gardent le thème général bien présent garantissant l'ensemble des réglages...Les paroles sont sophistiquées et la musicalité est excellente.

L'excellent travail à la batterie de Pete Gavin ne fait qu'ajouter à l'ensemble.
Bien que ce chef-d'œuvre préfigure le mouvement Americana près de 25 ans avant, que ces gars sont tous Anglais est encore plus étonnant.

L'enregistrement a été très bien considéré, avec le travail de guitare de Albert Lee recueillant toute l'attention.
Tout amateur de Country Rock ne peut qu'adorer ce disque...

Alors qu'il était encore relativement inconnu, le groupe a servi de groupe de soutien pour une série de concerts de Deep Purple du 5 au 8 Mars à Glasgow, Edimbourg, Dundee et Aberdeen en Ecosse.

Ils furent aussi le groupe d'ouverture au concert gratuit de Hyde Park, à Londres le 3 Juillet, ouvrant pour Humble Pie et Grand Funk Railroad.
Le claviériste Mike O 'Neill quitte le groupe peu de temps après la sortie de l'album, et le groupe procéde alors à un éloignement de ses influences Country et il s'est plutôt tourné vers le Rock.

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Le groupe a pu enregistrer et sortir leur deuxième album, "Tracks", l'année suivante avec un certain succès critique...
Pour sa deuxième sortie, "Tracks", il continue sa quête de matériel à saveur particulièrement Country et Heads, Hands & Feet représente l'un des plus beaux fleurons du Rock Britannique du milieu des années 70'. Dommage que ce groupe n'en ai pas fait plus!

Le Country Rock 'made in England', qui l'eût cru?
Imaginez un Steely Dan plus Country ou The Doobie Brothers Britanniques.
Ce groupe aurait certainement pu tenir dans le créneau savoureux rempli plus tard par the Eagles. Malheureusement, au moment de la sortie de leur prochain album moins cohérent, ils étaient déjà condamnés, victimes d'une mauvaise commercialisation et de querelles internes bousculant les objectifs de carrière et ces malheurs ont tué ce si beau groupe.

Le groupe est pourtant bien huilé, après avoir eu le temps de se roder en tournant ensemble avec un excellent catalogue de chansons de Albert Lee, de Chas Hodges et de Tony Colton.
Cet album est très poli et chaque musicien joue parfaitement. Et, toujours en particulier, le jeu en pickin' de la guitare d'Albert Lee est incroyable. La section rythmique assure au maximum. En outre, le groupe bénéficie des talents multi-instrumentaux de certains de ses membres.

Les musiciens traversent une large gamme de styles, y compris le Blues, le Jazz, la Country, le Rockabilly et le bon vieux R & R. et tout cela fonctionne.

Ils perdent très peu de temps, car le morceau d'ouverture, le fougueux "Let's Get This Show on the Road" est une ode de haute énergie, de bon temps contre les rigueurs et les faiblesses de la scène et des tournées. Lee, multi instrumentiste, est particulièrement remarquable sur son travail au piano acoustique et à l'orgue Hammond, couplé avec les lignes accrocheuses de sa Telecaster aussi bien dans ses riffs rythmiques que dans ses solos. Excellent travail de l'orgue Hammond dans la conclusion.
"Safety in Numbers" est un Country Rock mid tempo avec quelques parties en pickin' d'Albert Lee.
"Roadshow" montre un côté très différent du groupe, démontrant la capacité de Lee à être un chanteur sensible et un excellent compositeur de ballades. Sa voix tempérée et les passages de piano mélodique pourraient rappeller Jackson Browne, Elton John.période 70' ou même un Tom Waits folklorique.
Sur "Harlequin", avec de jolis vocaux de Tony Colton, une belle mélodie et une production sophistiquée, on trouve une pedal steel bien posée et un contraste saisissant guitare acoustique /conga.
"Dancer", qui clôt la première face du vinyle, possède des harmonies qui trouvent leur groove quelque part entre l'alum blanc des Beatles et Neil Young.
"Hot Property" démontre une nouvelle fois la grande musicalité du groupe. C'est certainement la chanson la plus Hard Rock sur l'album. Remarquablement, le combo allie une énergique introduction Bluegrass instrumentale à une mélodie assez funky que n'aurait pas renié Lynyrd Skynyrd. De grands vocaux, un duo de lead guitares et une super rythmique...
L'organique "Jack Daniels (Old No. 7)" est un thème champêtre, situé à Lynchburg, au Tennessee, qui rappelle le son du Band sur "Up on Cripple Creek" ou "Life Is a Carnival" avec un joli travail de violon, de piano électrique et de bonnes harmonies. .
"Rhyme and TIme" est une autre ballade magnifique d'Albert Lee. Une douce saveur de folk Anglais assaisonné de Country Américaine avec un côté Gordon Lightfoot.
"Paper Chase" est un refrain dramatique écrit par Tony Colton.
Le mid tempo "Song and Dance" termine l'album avec un travail magistral de lead guitare de la part d'Albert Lee. En comparaison, Eric Clapton peut aller se rhabiller!...
On comprend mieux pourquoi Clapton a tenu absolument à l'embaucher un peu plus tard dans dans groupe...

Probablement le meilleur album du groupe: Peut-être plus poli que leur premier album, peut-être un peu moins inspiré, mais toujours de premier ordre.

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Les tensions et autres conflits internes dans le groupe causés par des problèmes persistants, entrainent finalement l'éclatement du groupe en 1973 avant la sortie de leur troisième LP, "Old Soldiers Never Die" qui marquait le passage du groupe chez Atlantic Records.

Contrairement au précèdent album, l'influence Country est moins évidente (en dehors du Country Rock, 'Taking My Music To The Man") et avec la plupart des chansons écrites par Tony Colton (chant) et Ray Smith (guitare), "Old Soldiers Never Die" tombe plus dans la catégorie de Rock Progressif. C'est un petit bijou que très peu de gens connaissent.

C'est encore un autre disque oublié, mais portant exceptionnel. Albert Lee est encore fidèle à lui-même à la fois à la guitare et au piano. Chas Hodges démontre toutes ses capacités et si le groupe avait eu un peu plus de chance, on aurait fini par en entendre plus de lui.
Bien que Tony Colton et Ray Smith personnifiaient parfaitement le plus clairement le groupe, c'est Albert Lee qui en était le principal légataire. Chas Hodges et Pete Gavin fournissaient une section rythmique de feu.

La première chanson, "Jack of All Trades" avec son piano et son accompagnement orchestral, avec les talents vocaux en contrepoint mis parfaitement en valeur, pourraient être à l'aise sur scène dans un opéra dit 'moderne'. A mi-chemin cependant, la chanson bascule dans une chanson trépidante "Meal Ticket" - un Rock up-tempo qui défrise.
Il y a beaucoup de morceaux qui se démarquent. Des ballades comme "Soft Word Sunday Morning" avec la voix impressionnante de Tony Colton, Albert Lee au ​​piano et un orchestre dirigé par Johny Harris. "Just Another Ambush" pourrait se retrouver sur l'album blanc des Beatles, alors que "Stripes" dans un style assez proche de "Whiter Shade of Pale" de Procol Harum, donne des frissons dans le dos avec ses paroles déchirantes et ses vocaux hantés.
"Another Ambush", "Taking My Music to the Man", et "Another Useless day" affichent toutes un style Rock et Boogie.

L'écoute de ce disque donne l'impression que les membres du groupe savaient que tout était fini et que ce devait être leur dernier enregistrement: ainsi ces chansons de la vie et de l'amour sur la route sont remplies d'une tristesse douce-amère qui vient du coeur.

Comme dit plus haut, le style de Heads Hands & Feet préfigure le mouvement Americana qui a fomenté aux Etats-Unis au cours des terribles années 1990 assez musicalement sages.

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Leur album inédit de 1970 a été publié en 1996 par le label See For Miles sous le titre "Home from Home": une jolie collection d'enregistrements et des démonstrations faites à la création du groupe.

Les sessions initiales pour cet album avaient eu lieu entre Octobre et Décembre de 1968.
Produit par Tony Colton qui combinait ces sessions de nuit à la production du premier album de groupe Irlandais Taste.
Le groupe pense que c'est le meilleur album qu'ils aient jamais enregistré.
Alors composé de Tony Colton au chant, d'Albert Lee à la guitare et au chant, de Pat Donaldson à la basse et au chant, de Ray Smith à la guitare et au chant, de Pete Gavin à la batterieet au chant, de Mike O'Neill aux Claviers et au chant, Heads, Hands And Feet a souvent été comparé à quelque chose comme une sorte de version Britannique de Flying Burrito Brothers ou Nitty Gritty Dirt Band, mais c'est beaucoup plus que cela.
De meilleures comparaisons pourraient certainement être faites avec l'original de Poco ou le Manassas de Stephen Stills, bien que le groupe n'ait jamais plagié quiconque.

"Home From Home" est un bon album artistiquement ambitieux, mais cet album souffre surtout de la décision très regrettable de ne pas avoir été publié à l'époque, ce qui amène les gens à penser qu'il n'était en quelque sorte qu'à moitié bon.
Colton indique que la décision a été prise parce que le groupe avait changé juste après l'enregistrement, et ils ont décidé d'enregistrer leur premier album avec les nouveaux membres.
Une décision qu'il regretta plus tard car il pense que c'est son meilleur travail.

"Home from Home" n'a pourtant pas bien résisté à l'épreuve du temps et ce n'est en aucune façon un classique.
Maintenant, ce disque n'est pas mauvais et Colton est un grand chanteur.
Mais des titres comme "Friend of a Friend" et "Windy & Warm" ne feront pas l'unanimité.
D'autre part, "Bringing It All on My Own Head" met en valeur l'harmonie et l'énergie brute du groupe.
"Achmed" est un curieux petit bijou.
"Home from Home" est à classer quelque part avec "My Little Town" de Simon and Garfunkel comme l'une des descriptions les plus sombres d'une ville sur disque.
"Make Me Feel Much Better" est assez banal, et le reste des titres est à l'avenant.

Pourtant, ces premières chansons montrent que ce groupe était clairement quelque chose de nouveau et même utile, mais cette promesse précoce ne s'épanouit plus dans leurs efforts ultérieurs.

Dans cet album, il y a beaucoup plus que de la virtuosité de Lee. Le Songwriting de Colton est particulièrement sous-estimé.
Il est vrai que l'on souhaiterait plus de Lee, mais la musicalité est remarquable et l'écriture est excellente.
Les grands fans d'Albert Lee seront déçus car le guitariste n'apparait pas, ou peu sur quelques titres. La seule chanson où il éclate significativement s'appelle "Can You See Me".

Bien que l'album soit présenté comme ce qui aura été la première version du groupe, la qualité n'est pas aussi époustouflante que sur leur première parution réelle. Il est toujours bon d'entendre Lee et Colton ensemble, mais cet album est bien différent de ce qu'est devenu le son de Heads, Hands And Feet.

Cela ne veut surtout pas dire que "Home from Home" n'est pas bon, Il étale même quelques vraies surprises, en particulier, "Hey Achmed".
On peut même le qualifier de petit bijou perdu...

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Les membres de Heads, Hands & Feet furent ensuite le groupe support de base pour l'album de Jerry Lee Lewis, "The Session", enregistré à Londres du 7 au 11 Janvier 1973.

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Mais également pour l'album "Something" de Shirley Bassey en 1970, le single de Richard Harris "A Ballad Of A Man Called Horse" (1970), un album de Carl Wayne encore inédit (1970)

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et "Sunset Towers" de Don Everly (1974).

Albert Lee part ensuite fonder the Albert Lee Band avec Pete Gavin et Chas Hodges et finalement, il rejoint le groupe de Eric Clapton.
Chas Hodges formera plus tard, le duo Chas & Dave avec Dave Peacock.

Discographie:

Heads, Hands And Feet 1971
On The Tracks 1972
Old Soldiers Never Die 1973
Home From Home 1996

Sources: wikipedia, allmusic, amazon
Dernière édition par alcat01 le 22 Aoû 2016, 22:37, édité 4 fois.
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Re: HEADS, HANDS AND FEET (Bio)

Messagepar Bebeto » 29 Avr 2014, 23:51

Je ne connais que leur premier que je trouve très bon. Il faut que je jette une oreille sur le reste. Je vais lire la bio car je ne sais pas grand chose d'eux.
Merci pour le bossage !
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Re: HEADS, HANDS AND FEET (Bio)

Messagepar alcat01 » 30 Avr 2014, 16:57

Personnellement, je trouve que ce groupe n'a pas de déchet...
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Re: HEADS, HANDS AND FEET (Bio)

Messagepar alcat01 » 22 Aoû 2016, 22:38

J'ai récupéré les liens des albums, si ça vous dit!
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