spleen a écrit:Oui tu as raison, d'ailleurs ca me fait rebondir sur cet aspect tout à fait particulier (à mon sens) de la musique de Grieg ; ce sont des images, des tableaux qui se dessinent au fur et à mesure de l'œuvre, et ce, indépendamment de la mise en scène.
Après, je ne sais pas si c'est la renommée mondiale de ces thèmes qui m'amène à penser cela, mais je trouve que ce sont définitivement des harmonies qui "tombent ou glissent" dans l'oreille. Par exemple, généralement pour moi, écouter vraiment de la musique classique me demande tout de même un peu de concentration alors que là non, pas du tout, il n'y a plus qu'à se laisser faire et tout se passe bien. Après, j'aime beaucoup, mais ce n'est pas ce que je préfère non plus ( en gros il me faut plus de cuivres quoi). D'ailleurs en ce moment je suis bien à fond dans Strauss et ses concertos pour Cor et là, c'est carrément mon truc, j'adore.
Je pense, à la lecture de ton message et en ce qui concerne les cuivres, à la
Sixième Symphonie de Tchaikovsky. J'ai toujours en tête une version live de Evgueni Mravinski enregistrée en 1983! Les défauts de la prise de son live, de mauvaise qualité défauts deviennent ici à mon goût des qualités: les
forte des cuivres, très criards, saturent ici souvent et soulignent d'autant plus l'engagement expressif terrifiant du chef et des musiciens.
Dans le développement, une véritable épopée qui débute de façon spectaculaire à 9.10 - attention au volume de l'ampli et aux hauts parleurs - on retrouve les qualités naturelles de Tchaikovsky: le lyrisme à fleur de peau + la maîtrise orchestrale éblouissante. Dans les motifs pleins de pathos des trombones à partir de 12.38 , j'ai l'impression de voir de grandes coulées de lave en fusion, et des paysages d'apocalypse
… Par chance, un internaute a eu la bonne idée de proposer cette version sur YouTube le mois dernier!
[video]http://www.youtube.com/watch?v=ZvMbviKUv5Y[/video]
Toute cette symphonie est géniale.