Forum de rock6070

Il a l'air vraiment ennervé mon doudou

certaines de ses chansons, qualifiant ceux qui les ont formulées de "chochottes" et de "lavettes". (c) Afp



Bob Dylan, le légendaire chanteur et musicien folk, s'est défendu jeudi face aux accusations de plagiat portées contre lui pour certaines de ses chansons, qualifiant ceux qui les ont formulées de "chochottes" et de "lavettes".

Dylan, 71 ans, dont le 35e album studio "Tempest" est sorti mardi, a admis avoir emprunté ou cité des écrits d'auteurs aussi divers que le Japonais Junichi Saga ou le poète américain Henry Timrod, mais affirme que ceci n'a rien d'anormal pour les musiciens folk.

"Ce sont les chochottes et les lavettes qui se plaignent de ça, ce n'est pas nouveau", a confié Bob Dylan au magazine Rolling Stone dans une interview qui sera publiée vendredi.

"Dans le folk et le jazz, la citation est une tradition riche et enrichissante, ça c'est vrai. Mais c'est vrai pour tout le monde sauf pour moi. Les règles sont différentes pour moi", regrette le chanteur, apparemment aussi énervé qu'amer.

"Je travaille en respectant les règles et les limites (de mon art), cela s'appelle composer. C'est une histoire de mélodie et de rythme, et après ça tout peu arriver. Vous vous appropriez le tout. On le fait tous", explique-t-il.

Bob Dylan rappelle dans la même interview qu'il avait déjà été très critiqué quand il avait troqué la guitare acoustique de ses débuts pour un instrument électrique, ayant même été qualifié de "Judas" par certains.

"Tout ça parce que je joue de la guitare électrique? Comme si c'était équivalent à trahir notre Seigneur. Que tous ces sales enfoirés aillent brûler en enfer", a lâché le chanteur, lui-même croyant.

En 2011, les peintures de Bob Dylan, supposées avoir été réalisées lors d'un voyage en Asie, avaient été pointées du doigt pour leur ressemblance trait pour trait avec des photos prises par d'autres personnes.

une nouvelle critique..Saans grand intérêt mais je la met quand même

A chaque fois que Dylan sort un album, on est en droit de se poser les mêmes questions : est-il encore capable de chanter, juste, avec les mots puisant leur beauté et leur cruauté dans cet amour qu’il sait si bien décrire ? Va-t-il surprendre ? Eh bien, le personnage ne fait toujours pas de compromis : on aime, on déteste, témoin Tempest de sortie ce jour.

Tempest, 35e album studio signé Bob Dylan, a la couleur de la souffrance de la vie mitraillée à longueur de textes interminables, parfois exagérés, voire radoteurs. Le chanteur de Duluth nous ressert une recette dont il a seul le secret : trouver les termes justes pour scander la vie dans une diction inimitable, avec une voix nasillarde toujours plus brisée, caverneuse, sépulcrale. Et peu lui chaut s’il faut 45 strophes pour faire revivre le naufrage du Titanic ou 38 pour l’assassinat de John Lennon au Dakota Building. L’amour, la haine, la violence, la mort, tout y est.

Chapelet. Dylan se montre sombre, sans doute plus que jamais. A 71 ans, et pour ses 50 ans de carrière (son premier disque fut enregistré en 1962), il ourdit un digest de toute la musique américaine, dans ses formes les plus traditionnelles, pionnières ; celles où il puise depuis le début. Toujours ce côté poreux en résonance. Dylan digère et recycle tout ce qu’il voit, à travers un regard comme fellinien dans un décor de Gangs of New York ou de Masked and Anonymous (tel Duquesne Whistle, le clip style Texan swing des années 30 diffusé par le Guardian en avant-première).

Trois ans de silence auront été nécessaires pour graver ce chapelet de ballades blues-country-rock-jazz forgées par les lampes des amplis du studio de Jackson Browne à Los Angeles, au son de la pedal steel, de l’accordéon, du violon ou du banjo de bivouac. De nombreux morceaux auraient pu appartenir à n’importe lequel de ses trois derniers albums - Love and Theft (2001), Modern Times (2006) ou Together Through Life (2009) - même si, cette fois, Dylan désirait faire autre chose. Lors d’une des rares interviews accordée notamment à Rolling Stone, le patriarche affirme avoir voulu livrer un album essentiellement et strictement mystique. «Mais je n’avais pas assez de chansons sur ce thème. C’est dur de trouver le fil sur 10 compositions. Alors voilà avec quoi je me retrouve.»

A la manœuvre, quelques fusils qui l’accompagnent en tournée depuis une dizaine d’années avec en chef de file génial Charlie Sexton, guitariste originaire d’Austin, tout droit sorti de la cuisse de Stevie Ray Vaughan, et qui, en passant, a permis notamment à l’essence de Lucinda Williams de mieux brûler. Tempest, c’est le nom biblique approprié que le poète rockeur aura choisi. Tel le titre de la dernière œuvre de Shakespeare ? Lui assure que non. Alors, orage magnétique ultime ? Sans doute pas, car Dylan trouve encore l’énergie de marteler «I ain’t dead yet, my bell still rings, and I keep my fingers crossed [Je ne suis pas encore mort, ma cloche sonne encore et je croise les doigts, ndlr]» dans la longue réplique style Mannish Boy baptisée Early Roman Kings, sur laquelle David Hidalgo, de Los Lobos, est venu coller une touche d’accordéon à la Clifton Chénier. Nullement œuvre testamentaire donc. Juste un rappel d’événements qui auront marqué une vie tumultueuse. Dont quelques mots fatidiques extraits directement du songbook du Beatle révolutionnaire, «I heard the news to day, oh boy», ou «come together right now, over me». Une certaine liberté dans une poésie toujours cinglante aussi : «Si l’amour est un péché, alors la beauté est un crime !» (Scarlet Town). Et cette façon de raconter toujours (trop) longuement les histoires à sa façon, jusqu’à remettre en scène, dans son interprétation de Titanic, un certain Leo (DiCaprio, sans lequel, explique-t-il, «je ne crois pas que la chanson eût été la même. Ni le film.»)

«Sang». A chaque fois sa même vision acérée de la vie, la même incarnation des personnages de l’épopée en crachant des couplets ne respectant jamais le nombre de pieds, naturellement et comme il respire. «Je paie avec du sang, mais ce n’est pas le mien !» raffine, sibyllin, le héros, dans Pay in Blood. Et dans Soon After Midnight : «Je n’ai pas peur de ta colère/ Je me suis heurté à des murs autrement durs que toi». Bob Dylan continue de souffler et de foncer, dans sa fidélité à tout rompre. Sans rien bouleverser. Ni décevoir du tout.

Tu as écouté le dernier disque Uncle Jam?

Pas encore mais ça ne saurait tarder, je vais voir si je peux choper une copie ce week-end. Par rapport à toi et beaucoup d'autres, en dehors d'une écoute rapide de TTL, je ne sais absolument pas ce que Dylan a trafiqué après "Oh mercy!". Peut-être vais-je avoir une révélation ! J'ai lu la critique de "Tempest" par Rolling Stone et allmusic.com. Selon ces derniers, il semblerait que les deux chansons les plus flaibardes soient "Tempest" justement (le site de allmusic dit qu'une seule écoute suffit") et "Roll over John". Paraît-il que pour celle-ci, Bobby ne s'est pas foulé, pour les paroles en tout cas, reprenant des formules éculées de vieux titres de Lennon. Le critique de Rolling Stone je crois, a dit que les paroles sont à la hauteur de ce qu'aurait pu écrire Gallagher. Mais dans l'ensemble, les commentaires louent les chansons et donnent furieusement envie d'écouter le disque. Je te donnerai mon ressenti une fois que ce sera fait. Quant à l'interview de Rolling Stone, pfff, en en lisant l'extrait sur le site du magazine, ils te font croire qu'elle sera disponible en intégralité aujourd'hui. Résultat, nada, il va falloir patienter encore un peu... En parallèle, il y a l'interview de Dylan par Jann Wenner en 69. C'est incroyable comment le barde, quand il le veut, n'a strictement rien à dire... Mais c'est sûr que ce mec est une légende. Les Stones enregistreraient un nouvel album aujourd'hui, tout le monde s'en contrefouterait. Dylan à 70 ans semble encore pertinent. Cool ! Peut-être le, sinon un des musiciens les plus importants du 20e siècle.

Et en bonus, cette news, Dylan planche sur le deuxième et même le troisième volume de Chronicles :

En fait le deuxième et le tropisième volume de ses mémoires sont écrits depuis longtemps ..c'est juste un pb de timing pour la publication

je suis vraiment impatient d'entendre ton avis sur ce disque ..Autant j'adhère au réserves sur tempest qui est pour moi un souflet qui s'écroule assez vite autant je ne suis pas d'accord avec Roll over John qui est pour moi une des plus belles chansons de Old Bob et je ne suis pas le seul à le penser
Vivement ton avis..Si tu ne connais pas l'oeuvre de Old Bob tu risques de te prendre une sacrée claque
Ce disque est tout à fait à la hauteur de ces disques des années 60-70..même si le genre est très différent

fff chez Télérama. Hugo analyse avec pertinence me semble-t-il le phénomène et le disque.

"L’attrait d’un nouveau Dylan est de plus en plus ambigu : on guette le bout de son rouleau, tout en espérant un miracle ultime. Non quelque oracle sur un temps qu’il n’habite plus tout à fait. Mais une preuve de vie, un sursaut du nerf créatif. Il chantait comme un vieux bluesman à 20 ans, ne pourrait-il pas retrouver des manières de jeune homme ?"

La suite

Une des news les plus surprenantes que j'ai lu sur le zim

Les banques prêtent difficilement, la croissance s'éloigne ? Qu'à cela ne tienne. Jamais en panne d'imagination, les financiers américains ont forgé un concept très apprécié en ces temps difficiles : le placement dit "ésotérique". Des valeurs mobilières assises non pas sur des crédits immobiliers ou des créances commerciales, mais sur des activités pointues, à l'abri des soubresauts de la conjoncture. Sesac, société de Nashville qui gère les droits liés à l'oeuvre musicale de Bob Dylan, prévoit d'émettre 300 millions de dollars (237 millions d'euros) d'obligations adossées aux revenus générés par le musicien. En clair, Sesac emprunterait sur le marché financier en apportant comme garantie les droits d'auteur du musicien. Agé de 71 ans, celui-ci continue d'organiser des concerts à travers le monde. La sortie, mardi 11 septembre, de Tempest, son trente-cinquième album en cinquante ans de carrière, bénéficie d'une vaste opération de promotion. Bref, selon Wall Street, Dylan est une valeur sûre pour lancer des titres adossés à des actifs. Sesac apporte aussi les droits d'autres auteurs (Neil Diamond, Alan Parsons ou la chanteuse de Gospel Shirley Caesar). En 1997, David Bowie n'avait-il pas lui-même émis des obligations gagées sur ses royalties ? Ce montage mitonné par Goldman Sachs semblait prometteur. Las, Standard & Poor's lui a sèchement attribué un BBB, la note juste au-dessus de junk bond (obligation pourrie). Le lancement a été repoussé à plus tard, en septembre, mais les financiers ne lâchent pas l'affaire et envisagent de lancer non pas un mais plusieurs paquets de ces obligations musicales.

Une telle insistance confirme que, malgré les déconvenues de ces dernières années, le monde de la finance ne s'impose aucune limite. Selon le Financial Times, les placements ésotériques - qui peuvent aussi concerner des chevaux de course, des franchises de pizza, des films indépendants, des brevets pharmaceutiques - ont engrangé depuis le début de l'année 13 milliards de dollars (10 milliards d'euros) aux Etats-Unis, soit 12 % du total des titres adossés à des actifs, gagnant cinq points en cinq ans.

En général, ces produits financiers, appelés ABS, sont fondés sur des crédits hypothécaires américains à l'origine de la crise des subprimes de 2007. Pour l'instant, Bob Dylan ne s'est pas exprimé sur le sujet. Ceux qui voient toujours en lui un auteur de protest songs se persuaderont que le morceau intitulé Pay in blood ("paie avec du sang") de son nouvel album porte un message de réprobation.

Tiens, j'étais sur que les chroniques volume 2 étaient déjà écrites mais finalement il n'en serait rien
Le zim travaillerait dessus en ce moment même ..mais aucune date de sortie n'est annoncé..j cromprend plus grand chose à cette histoire, il y a un an et demi on était sûr que s'était imminent..

Tiens, j'étais sur que les chroniques volume 2 étaient déjà écrites mais finalement il n'en serait rien
Le zim travaillerait dessus en ce moment même ..mais aucune date de sortie n'est annoncé..j cromprend plus grand chose à cette histoire, il y a un an et demi on était sûr que s'était imminent..

Ah oui, cela c'est l'Arlésienne. Pourtant Simon & Schuster, sa maison d'édition, avait déclaré que tout était prêt. Les contrats étaient signés et, selon eux, il ne fallait plus que le feu vert pour mettre l'impression en marche. Cela a été annoncé en grande pompes dans le New York Times et mis en pré-commande sur Amazon il y a 2 ans. Puis plus de nouvelles. Chacun y va de sa théorie, pour ma part je pense que le volume 2 était effectivement écrit mais que le Zim' a voulu retravailler le manuscrit à la dernière minute.

Le journaliste lui a posé la question dans l'interview de Rolling Stone. Dylan lui a répondu qu'il avait écrit quelques parties mais que le travail le plus fastidieux pour lui consistait à relire et réécrire le texte. Donc je pense qu'on va poireauter encore longtemps.
Pour ladite interview, on a affaire à un Dylan mystique qui parle de transfiguration. Il pose une édition de poche de la biographie de Sonny Barger, le Hell's Angel, sur la table sous les yeux du journaliste. Le livre a été écrit par deux types du nom de Zimmerman et relate entre autres l'accident de moto d'un certain Bobby Zimmerman (!), fondateur du club des HA de San Bernardino, où il a trouvé la mort en 64 (on apprend plus tard que la date de l'accident remonte à 61). Dylan dresse un parallèle entre cet accident fatal et le sien en 66, d'autant que le type portait le même nom que lui. C'est là qu'il évoque à son sujet le thème de la transfiguration. Le journaliste lui pose alors une série de questions pour comprendre où il veut en venir. Mais Dylan reste évasif, lui répondant que pour comprendre, il n'a qu'à lire le bouquin. Ce que j'en comprends et ce que le journaliste lui aussi semble piger, c'est qu'il y a un fossé entre le Dylan de 65 et 66 et celui de 67 et 69 qui publie "John Wesley Harding" et "Nashville skyline". C'est vrai qu'on a l'impression de ne plus avoir affaire au même type. Mais c'est aussi vrai pour les périodes précédentes et ultérieures. Mais l'année 66, celle de l'accident, marque clairement un hiatus. Dylan, une fois encore, quand le journaliste lui expose cette théorie, la rejette comme fumeuse. Le vieux joue sur les mots, mène son interlocuteur et les lecteurs en bateau et, même ambigu, se montre encore une fois d'une intelligence rare. Cette affaire de transfiguration, encore du pain sur la planche pour tous ses exégètes !

Tu as lu ca dans le rooling Stones? vraiment passionnant!
Décidément dylan est un continent dont on a jamais fait le tour

Ouais, je voulais faire un copier coller pour la mettre en ligne ici mais ça marche pas. Quant aux captures d'écran, je sais pas, j'ai pas essayé. Et l'édition papier ne sort qu'à la fin du mois. Mais l'itw a vraiment de la gueule, ça change de celles que nous refourgue Rock&Folk désormais. Rolling Stone reste un foutu magazine.

Décidément dylan est incontinent dont on a jamais fait le tour

Oh ! c'est une révélation basse, surtout venant d'un fan !

Décidément dylan est incontinent dont on a jamais fait le tour

Oh ! c'est une révélation basse, surtout venant d'un fan !

Ce que j'en comprends et ce que le journaliste lui aussi semble piger, c'est qu'il y a un fossé entre le Dylan de 65 et 66 et celui de 67 et 69 qui publie "John Wesley Harding" et "Nashville skyline". C'est vrai qu'on a l'impression de ne plus avoir affaire au même type. Mais c'est aussi vrai pour les périodes précédentes et ultérieures. Mais l'année 66, celle de l'accident, marque clairement un hiatus. Dylan, une fois encore, quand le journaliste lui expose cette théorie, la rejette comme fumeuse.

Contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, Dylan n'a jamais été autant actif qu'entre 1967-1970. Dès son installation à West Saugerties, le Zim' n'a presque pas passer un jour sans jouer. Alors certes, cela a été vu comme un hiatus car il ne faisait plus de scène et n'a quasiment pas accordé d'interview. Mais cela n'en n'est pas un artistiquement parlant. Personnellement, c'est même une des périodes les plus intéressantes de sa carrière. Je comprends donc qu'il rejette en bloc l'appellation "hiatus".
Quand à la "transformation", il ne faut pas oublier que Dylan est 100% clean entre 1967-1970. Il a reprit du poids, arrêté l'alcool et la drogue. Ce qui atteste l'hypothèse (confirmée par plusieurs de ses proches) que l'accident de 66 a servit à couvrir le fait qu'il a suivit un cure de désintoxication de plusieurs mois. Il ne se remettra à boire qu'à partir de 1971/1972.

On a même dit que son accident de moto avait été inventé, une excuse pour rompre le rythme incessant des tournées et permettre à Dylan de se mettre au vert quelque temps, loin de ses adorateurs et de la foule. Dans "No direction home" je crois, on le voit épuisé, suppliant d'en finir avec la tournée européenne et de rentrer chez lui.
Le hiatus de 66 vient aussi de ce que sa musique sonne complètement différement des oeuvres précédentes sur "John Wesley Harding". Autant on peut voir une continuité de 61 à 66, autant "Blonde on blonde" et "John Wesley Harding" n'ont rien à voir. Un net penchant pour la country, manifeste sur "Nashville skyline", et une voix sensiblement changée, proche des intonations d'un crooner. Dylan l'expliquera simplement par le fait d'avoir arrêté de fumer.