Ivresse des profondeurs, attention, respectons les paliers : les textes sont d'une niaiserie parfaitement aboutie, et la musique convenue illustre aisément une réclame pour loukoums.Clou enfoncé, boucle bouclée, n'en jette plus whereisbrian, la messe est dite.
Les paroles ne m'empêchent pas vraiment d'apprécier une chanson qui en contient. J'aime la sunshine pop généralement. Par contre, quand vient le moment de noter et de classifier des oeuvres, si elles ne sont pas prises en compte, une partie de la musique n'est pas évaluée et on en arrive à mettre Paul Williams au dessus de Dylan parce que c'est plus facile à écouter...
Je vénère les premiers Beatles (et les autres aussi d'ailleurs). Les mélodies sont extraordinaires mais les paroles souvent faiblardes. Je mettrai sûrement 9/10 mais serait ouvert aux critiques sur le contenu littéraire. Le plaisir de l'écoute ok, mais soyons un peu objectif quand même.
Les posts de
whereisbrian qui semblent lourds à certains sont humouristiques je trouve et juste quelquepart. L'ADLS ne doit pas être l'occasion d'un léchage de cul systématique de l'album proposé. Un contrepoint aux éloges est aussi rafraichissant. Certains sont même aller jusqu'à critiquer
Surrealistic Pillow donc pourquoi pas
Someday man?Je trouve ça d'autant plus juste que je me souviens parfaitement (et toi aussi il me semble) que j'avais effectivement, à cette occasion, modéré l'enthousiasme général en relativisant les qualités de "Surrealistic Pillow", sur lesquelles tout le monde s'accordait à l'unisson.
Oui, c'est le jeu, et c'est intéressant, bien plus à mon avis que le consensus mou. Après, je défends le bifteck, je fais mon job, hein.
Je ne trouve pas que les commentaires de whereisbrian soient lourds, au contraire. Ils ont l'avantage d'être assez concis et ont ce petit je ne sais quoi de ce que je qualifierais - qu'on me passe ce barbarisme - d'
ungemuthesque (l'image de la publicité pour les loukoums), de l'humour et de l'argumentation. Je ne suis pas d'accord mais on discute, on est là pour ça non ?
Art. Inrocks HS 2011.pdf [3.46 Mio]
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J'ai retrouvé l'article issu du - très bon - hors-série des Inrocks paru l'été dernier et qui évoque assez clairement la sunshine pop, le voici scanné pour ceux que ça y intéresse. Vous y noterez la place centrale accordée au tandem Williams / Nichols. Et pour approfondir le sujet, il y a évidemment le passionnant ouvrage de Jean-Emmanuel Deluxe, "Bubblegum & Sunshine Pop", qui permet de comprendre les correspondances entre ces deux sous-genres, et de jeter les ponts entre les productions authentiques 60s et ses succédanés contemporains.

Tandis que s'achève cette semaine, je vous remercie pour ces échanges que j'ai beaucoup apprécié. A l'heure où je les prends en compte, les votes affichent une petite moyenne de 6/10, ce qui n'est pas trop mal pour un disque comme celui-ci.
Donc un petit bilan : arrangements indigestes, faiblesse des textes, produit commercial, musique trop rigide et trop lisse, contenu pas assez mémorable à la première écoute pour les contempteurs. Un beau casting, qualités d'écriture, de production et d'arrangements,
good vibrations, et la voix de Paul Williams, de l'autre côté du soleil. Et un album qui semble avoir le mérite d'être court !
Merci à tous !
