Voilà comme pour Who's Next je vais essayer de faire une petite analyse du premier album des Doors.
En janvier 1967 l'album éponyme des Doors sort. Mais le groupe trouve ses origines en 1965 sur les côtés californiennes, à Venice Beach. Déjà un certain Jim Morrison écrit des poêmes qui fait lire un copain de la fac (UCLA), Ray Manzarek. En octobre 1965 Ray Manzarek, clavier, Jim Morrison, chant, John Densmore, batterie et Robbie Krieger, guitare forment les Doors. Or si la formation a déjà une démo à présenter aux maisons de disque, elle mettra un an avant d'entrer en studio. Toutefois les gars pourront s'essayer dans de nombreux club et notamment le Whiskey a Go Go où Morrison et ses acolytes se feront jettés dehors après avoir hurlé "Mother I want to fuck you". The Doors est un groupe de rock performant sur scène. Ainsi quand ils sont enfin signés (pour 6 albums) en juin 1966, l'enregistrement du premier album ne trainera pas (une semaine) ...
Break on through (to the other side) est le premier titre et tout de suite Morrison nous invite à passer de l'autre coté, de son coté. Une face du monde moins brutale, plus douce. Musicalement on découvre un groupe coincé entre le blues et un rock léger et bien sur psychédélique.
Soul Kitchen est encore un délire de Jim Morrison qui affirme davantage son talent et sa légéreté qui se transcrit parfaitement dans la musique que les trois autres maitrisent. La mélodie du clavier en intro est très léger ce qui diverti particulièrement.
L'envoutante voix de Jim Morrison vient vous embuer avec Crystal Ship et sa poésie amoureuse. Cette fois la musique est vraiment planante. Posez vous sur une plage de Californie et regardez le soleil se coucher dans l'océan ...
Remuez vous maintenant, avec les Doors pas de répis. Twentienth Century Fox résonne dans les oreilles comme une chanson pour un film muet. Ca virevolte, écoutez le clavier fou ou les mains qui tapent le rythme.
Alabama Song (Whiskey Bar) est une chanson d'un musicien ivre pour des auditeurs ivres. A la votre ! C'est une véritable poésie pour un cabaret de Montmartre (même si Morrison n'y avait pas encore mis les pieds). Ouh ça tourne les gars ...
Feu ! Les Doors sont des musiciens avec une identités propre à chacun ... Densmore est un fou de jazz et Krieger donne l'accent blues aux Doors. Light My Fire est une chanson culte bien sur ! Mais avant tout c'est un solo de clavier inouï. Manzarek démontre une vivacité et une imagination débordante, riche et ensoleillé derrière son clavier. En 7 minutes les Doors transforment l'album et leur nom en or. Tout est là. Enfin tout ce qui était nécessaire en 1967, une histoire un peu osé sur le thème du sexe (Summer of Love = 1967 ! ), une musique planante monté à la base sur une idée bluesy mais très largement ensoleillé par les évênements !
La face B commence par un hurlant mythique qui introduit Back Door Man. Toujours plus envoutant Manzarek et Krieger se complètent très bien sur les paroles de Morrison.
I looked at you est un titre pop ! Il est d'une simplicité incroyable. Jim Morrison s'arrache vocalement et Densmore s'amuse à la batterie (il se croit dans un bal populaire ?).
Encore une fois et un peu monté sur la même idée que Crystal Ship, End of the Night nous transporte dans un rêve étoilé et comté par un Morrison plus charismatique que jamais ... Incroyable la maitrisé des émotions pour une premier album.
Take it as it comes suit parfaitement la chanson précédenté avant de nous réveiller. La voix de Jim Morrison est vraiment rock and roll maintenant. Et le clavier est ultra rapide, une mélodie chaude et agréable qui déménage.
The End ! Quoi de mieux que la Fin pour conclure une album. La fameuse chanson aux vers audacieux. Les paroles sont totalement psychédélique. Cette fois Morrison nous enmène dans une histoire qui nous fait découvre une lézard démesuré. La musique se marrie très bien avec les mot de Morrison. Le riff de Krieger est bien trouvé, il nous fait entré dans le monde parallèle de Morrison ...
