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The Langley Schools Music Project - Innocence & Despair (1976-77)

Disque étonnant redécouvert à l'occasion de sa réédition en 2002 par un digger amateur de musiques de la marge, Irwin Chusid.

Une chorale d'enfants interprète des classiques des Beach Boys, Beatles, Wings, Bowie,etc.
Qui dit chorale, dit chef d'orchestre, ici il s'agit d'un inconnu, Hans Fenger, un jeune guitariste de Vancouver qui vit d'expédients musicaux jusqu'au jour où la naissance d'un garçon lui dicte de rentrer dans le rang.
Finie la bohème musicale dans les bars et concerts du coin. Après un diplôme de professeur de musique obtenu en 74, la ville de Langley, un vrai trou perdu et campagnard, l'embauche pour enseigner la musique aux élèves qui pour la plupart viennent des fermes environnantes.
Ne s'en laissant pas compter, notre sauveur décide d'attaquer le mal par la racine, il va leur faire chanter directement et ce dès les premiers "cours". Pas de théorie ni de chichi sur la musique. Seul compte le chant. Et les bambins adorent.
Conséquence logique, enregistrer sur la cire pour immortaliser l'événement et remettre l'objet culte aux parents.
Quelques chiffres : 1 gymnase, 3 répétitions, 1 piano, 1 steel-guitar, 1 basse, 1 moitié de batterie, 1 kit de percussions pour enfants, 2 micros et 1 seule prise pour 9 titres et 300 exemplaires. 1 autre disque paraîtra l'année suivante. 150 enfants de 9 à 12 ans auront participé à ce projet.
Le résultat, comme attendu, n'est pas sans défaut, mais il se dégage de ces deux disques un charme indéniable, comme si l'on revenait aux sources du plaisir musical, des mélodies et de l'enthousiasme. La cathédrale laïque qu'est le gymnase rappelle les murs sonores chers à Phil Spector. Un vrai plaisir d'écoute.

Voici la version qu'une gamine entonne de The Long & Winding Road. Touchant.

Un pour découvrir les deux albums.

J'aurais mieux fait de faire des crèpes-aux-oeufs moi.

Je prends.
merci

C'est là où on se rend compte que chanter une mélodie n'est pas d'une simplicité enfantine !

Tiens ? Même pas vu ce post ! Fatigue.
Je l'avais récupéré, perdu dans le naufrage de mon crash avant d'avoir pu ouïr ces bambins, et... oublié. Mais je n'en avais qu'un, je crois. Faut que j'écoute, et ce ne sera pas aujourd'hui.

Entendons-nous bien ! Je ne fais pas partie de ceux qui crient au génie. Il ne s'agit pas d'un chef-d’œuvre pop, que certains critiques, qui, me semble-t-il, se laissant emporter par l'enthousiasme, font un dépassement outrancier en superlativant certaines versions par rapport aux originales.
Il s'agit davantage d'évoquer une humble aventure musicale et humaine. et d'en éprouver le résultat.
Le disque possède ce charme-là.

J'avais vu ton post, et je connaissais déjà le disque, mais je ne sais tellement pas quoi en dire que je m'étais abstenu... Ça n'a pas plus d'intérêt qu'un enregistrement de projet musical niveau collège pour la fin de l'année, ça en a moins que d'autres projets du même style qui me touchent plus parce qu'il y avait mes élèves dedans, par exemple... C'est mignon.

Oui, une curiosité rien de plus. Certaines reprises dépassent cependant la simple anecdote et confèrent aux originaux des accents particuliers et une émotion inattendue comme ce Desperado, par exemple du plus bel effet.
De plus, je trouve assez sympa que ces mômes entonnent des hymnes pop-rock, loin donc de leur univers musical, et que cela nous parvienne aujourd'hui.

Je fais partie de ceux qui ont téléchargé la chanson, c'était plus par curiosité que par véritable intérêt, mais j'ai été agréablement surpris, cette voix d'enfant apporte une fragilité qui convient bien à ce morceau que j'aime beaucoup de toute façon. Rien que pour ça merci Bebeto