MICHAEL MANTLER - THE HAPLESS CHILD AND OTHER INSCRUTABLE STORIES (1976)
Je suis bien embêté.
L'un des derniers post émis ce jour dans le topic "l'ADLS recrute" est "s'il vous plait, pas encore un album de prog. Et - paf ! - l'ADLS tombe sur moi.
Bon, c'est vrai, je ne connais ni n'aime pas que le prog, mais il est vrai que j'aurais tendance à plus en proposer vu que j'y connais plus, donc que je suis à même de proposer quelques petites raretés...
L'album que je vous propose cette semaine est - comment dire ? - particulier. Le nom de son auteur,
MICHAEL MANTLER, ne vous dit probablement rien et vous aurez peut-être raison car, en dehors du fait qu'on le retrouve encore assez souvent sur la toile, le bonhomme est assez peu sorti de l'anonymat. Pourtant, ce n'est pas un branque. Une bonne vingtaine d'albums entre 1966 et aujourd'hui (le dernier vient de sortir). A cela s'ajoutent une bonne quinzaine d'album avec sa partenaire favorite :
CARLA BLEY. C'est clair, le bonhomme n'a pas chômé.
La quasi totalité de ses albums sont signés chez ECM, qui est un gage de qualité pour ce qui est du Jazz des années 70. Pourtant, HAPLESS CHILD est-il du Jazz. On n'en est en effet pas bien loin.
CARLA BLEY est là,
JACK DeJOHNETTE aussi ainsi que
TERJE RYPDAL. Autant dire qu'avec eux, ça va être du sérieux. A celà s'ajoute
ROBERT "DIEU" WYATT qui, lui, ne vient certes pas du Jazz, mais n'en est jamais resté bien loin.
Cet album est souvent classé dans le tirroir Canterburyen. Peut-être, justement, à cause de
ROBERT WYATT. Il est vrai que l'univers de cet album n'est pas si éloigné de cette école, mais je me défendrai de dire que ça en est.
La musique ? comment dire ? Sans être réellement bizarre, elle est très surprenante et peut, souvent, rebuter les oreilles sensibles. On est, ici, pas si loin des canons Rock In Opposition.
La musique est, ici, comme la couverture, sombre. D'ailleurs, celle-ci n'est pas bien certaine. Celle que j'ai mise en tout début de post est la véritable couverture de l'album, mais celui-ci est nettement plus connu pour celle-ci (qui n'est autre que le verso) :

Pensez bien qu'avec un tel album je ne vise pas du tout à me hisser en haut du classement car, c'est une certitude, ce n'est pas un album qui fait l'unanimité. Pour ma part, la seul présence de
ROBERT WYATT sur cet album m'a suffit pour l'acheter et me suffit pour être certain qu'il aura la moyenne. Maintenant, savoir quelle note je lui mettrai ? je n'en sais fichtre rien : ça fait bien trop longtemps que je ne l'ai pas remis sur le tour de potier...
Alors, oui, je suis bien embêté, parce que même si je sais que ceci n'est pas du prog, certaines mauvaises langues diront que ça en est... mais après tout, le débat peut aussi tourner autour de ça : pensez-vous que c'est du prog ?
personnel :
Robert Wyatt (voice)
Terje Rypdal (guitar)
Carla Bley (piano, clavinet, synthesizer)
Steve Swallow (bass)
Jack DeJohnette (drums)
recorded July 1975 through January 1976
Willow, NY, and England
Pour l'écouter, vous pouvez vous rendre sur , ou si, comme Inoxydable, vous avez des scrupules, utlisez (mais y a de la pub)