Forum de rock6070

Ce quirat intéressant avec ELP, c'est de constater qu'il s'agit de l'un des groupes prog les plus moqués et méprisés pour les excès du genre. C'est vrai qu'il ont fait dans la démesure au niveau du grand spectacle mais leur musique reste bien plus accessible que beaucoup de rivaux, notamment Yes. En dehors des interminables digressions solistes d'Emerson, qui se font de plus en plus envahissantes au fil de la discographie, ELP ne s'est jamais vraiment pris au sérieux, notamment avec ces chansons de saloon délirantes ou des adaptations de classique/contemporain délurée. ELP ne mérite vraiment pas sa mauvaise réputation, et sa musique passe plutôt bien les années, notamment le premier, tarkus et trilogy.
Quant à ce qui est du vieillissement de la musique, c'est surtout une affaire de qualité sonore. L'arrivée d'une bonne remasterisation fait souvent du bien.

ELP ne mérite vraiment pas sa mauvaise réputation, et sa musique passe plutôt bien les années, notamment le premier, tarkus et trilogy.De plus, Keith Emerson adore les Sex Pistols, il a sélectionné, pour Uncut, 'Never Mind The Bollocks' parmi ses albums rocks favoritos.
Et Greg Lake chantait si bien.

Ce quirat intéressant avec ELP, c'est de constater qu'il s'agit de l'un des groupes prog les plus moqués et méprisés pour les excès du genre. C'est vrai qu'il ont fait dans la démesure au niveau du grand spectacle mais leur musique reste bien plus accessible que beaucoup de rivaux, notamment Yes.D'accord dans l'ensemble sauf sur la comparaison avec Yes. L'un et l'autre ne jouent pas dans la même cour. Mais malgré leurs excès et leurs longueurs, on retrouve une fibre ludique qui les fait délirer autour de la musique et de leur plaisir de jouer.

Mais je me risquerais même à avancer qu'en général, ceux qui moquent et méprisent ELP (ou Yes et consorts) ne les ont jamais écoutés. Savoir de quoi on parle, surtout quand on est un tenant du bon goût, c'est important.

Sur un forum généraliste il suffit de chier sur la prog en général et ELP e particulier pour se faire des amis tout en se positionnant branchouille limite rebelle ; et de critiquer le rap pour indigner la plèbe et se voir propulsé légèrement à la droite de Goering.

Processus tellement prévisible et éprouvé que je n'ai même pas tenté le coup ici.

Ne pas jouer dans la même cour n'empêche pas une comparaison en matière d'accessibilité. Les deux groupes ont eu plusieurs phases mais il est tout de même plus facile d'aborder ELP, même sur brain salad surgery, que YES, du moins dans les années 70 (notamment cette trilogie infernale tales, relayer, going for...)

Ne pas jouer dans la même cour n'empêche pas une comparaison en matière d'accessibilité. Les deux groupes ont eu plusieurs phases mais il est tout de même plus facile d'aborder ELP, même sur brain salad surgery, que YES, du moins dans les années 70 (notamment cette trilogie infernale tales, relayer, going for...)

Qu'entend tu par difficulté / facilité d'aborder ces albums en particulier et la musique en général ?

Emerson et Yes ont tous les deux fait une reprise rigolote : "America"

Ne pas jouer dans la même cour n'empêche pas une comparaison en matière d'accessibilité. Les deux groupes ont eu plusieurs phases mais il est tout de même plus facile d'aborder ELP, même sur brain salad surgery, que YES, du moins dans les années 70 (notamment cette trilogie infernale tales, relayer, going for...)C'est marrant, tant qu'à parler de trilogie, j'aurais plutôt regroupé dedans "Close To The Edge", "Tales From Topographic Oceans" et "Relayer", où il me semble qu'ont peut y observer une réelle progression dans l'écriture et dans l'expérimentation, tandis que "Going For The One" marque un peu le pas.

Quand je disais "ne jouent pas dans la même cour", c'est uniquement en termes d'univers musicaux que je situais les choses, pas en termes de niveau ou de compétence. Ceci dit, ça m'intéresse vraiment que tu places ELP et "Brain Salad Surgery" devant ce Yes-là en termes d'accessibilité, je vais me le réécouter pour m'en faire une idée. Il m'a toujours semblé que la construction du disque (écrasé par "Karn Evil 9") et son contenu pouvaient sembler décourageants et qu'il coulait moins facilement que des albums comme ceux de Yes dont nous parlions, voire ceux du Jethro Tull de la même époque ("Thick As A Brick" et "A Passion Play").

Ne pas jouer dans la même cour n'empêche pas une comparaison en matière d'accessibilité. Les deux groupes ont eu plusieurs phases mais il est tout de même plus facile d'aborder ELP, même sur brain salad surgery, que YES, du moins dans les années 70 (notamment cette trilogie infernale tales, relayer, going for...)

Qu'entend tu par difficulté / facilité d'aborder ces albums en particulier et la musique en général ?


Certaines mélodies et/ou structures globales de morceaux sont plis difficiles à appréhender que d'autres. De nombreux paramètres rentrent en compte, notamment une cyclicité plus ou moins evidente, des dissonances plus ou moins troublantes, voire même des passages antimelodiques...

Tout-à-fait. Ainsi que quelques longueurs. Quand on sait que "Tales From Topographic Oceans" a été d'abord construit sur la base d'un format-type, à savoir un double album, avec un titre par face, donc obligatoirement 20 minutes, c'est assez déconcertant et ça explique du coup que certains passages soient moins forts que d'autres.

L'objectif était de faire mieux que Close to the Edge.
Difficile tout de même.

Ne pas jouer dans la même cour n'empêche pas une comparaison en matière d'accessibilité. Les deux groupes ont eu plusieurs phases mais il est tout de même plus facile d'aborder ELP, même sur brain salad surgery, que YES, du moins dans les années 70 (notamment cette trilogie infernale tales, relayer, going for...)C'est marrant, tant qu'à parler de trilogie, j'aurais plutôt regroupé dedans "Close To The Edge", "Tales From Topographic Oceans" et "Relayer", où il me semble qu'ont peut y observer une réelle progression dans l'écriture et dans l'expérimentation, tandis que "Going For The One" marque un peu le pas.

Quand je disais "ne jouent pas dans la même cour", c'est uniquement en termes d'univers musicaux que je situais les choses, pas en termes de niveau ou de compétence. Ceci dit, ça m'intéresse vraiment que tu places ELP et "Brain Salad Surgery" devant ce Yes-là en termes d'accessibilité, je vais me le réécouter pour m'en faire une idée. Il m'a toujours semblé que la construction du disque (écrasé par "Karn Evil 9") et son contenu pouvaient sembler décourageants et qu'il coulait moins facilement que des albums comme ceux de Yes dont nous parlions, voire ceux du Jethro Tull de la même époque ("Thick As A Brick" et "A Passion Play").

C'est là qu'entre en jeu la vision religionnarienne parfois décriée.
Chaque sommet "artistique" prog est en général suivi d'un excès, révélant le phénomène de surenchère qui constitue le plus gros piège du style. Close to the edge est suivi des tales, trick as a brick est suivi de passion play, trilogie est suivi de brain salad surgery.

Le mieux étant l'ennemi du bien.

Le mieux étant l'ennemi du bien.

est-ce la vision Algernonienne ?

C'est un adage. Yo !