Tout le monde connais l'immense, l'innénarable Mirjlovsky Ibeksclivaks (pour ceux qui auraient un train de retard, sa bio, )
Cela dit, il semblerait, selon quelques archives retrouvées dans un vieux grenier ou dans les studios d'enregistrement de Montfort L'Amaury. Ce ce géant de la musique ne soit qu'un fiéfé usurpateur. En effet, les nombreux détracteurs de notre Johnny national(isé) auront tôt fait de ravaler leur chique tant les dossier à venir seront brûlant de révélation. Johnny est à l'origine de tout. Sans lui, le rock en France - pire, dans le monde entier - ne serait rien...
Août 1970, Nice Depuis une bonne dizaine d'année, la région de Cannes, connue pour son festival du Cinéma, accueille, en été, les plus grandes stars du show business. En cet été 1970, la ville de Nice accueille une festival de musique dont l'un des groupes à jouer est Soft Machine. Johnny est dans l'assistance le premier soir (le 5) et suit le concert d'un bout à l'autre.
Le concert se termine et notre Jojo se dit que ces petits gars on quelque chose de talentueux. Ils savent jouer, mais leurs compositions sont bien bancales. Il se rend alors dans les loges inprovisées backstage et se présente à eux. Les trois zigs (Ratledge, Hopper et Wyatt) sont impressionnés : ils ont devant eux l'immense Johnny Hallyday. Ils l'écoutent évidemment comme un messie. Celui-ci leur dit que les petites compos acidulées teintées de psychédélisme n'ont pas d'avenir, que, vous verrez, le psyché sera vite éradiqué par une autre forme musicale, le prog qui, lui-même sera éradiqué par une musique bien plus épurée, radicale. Visionnaire qu'il est notre Jojo ! Il ajoute que s'ils veulent que leur groupe connaisse une renommée internationale, qu'il faudra viser nettement plus haut. S'accoquiner avec des sphère nettement plus élevées de la musique, en particulier le Jazz pour lequel il est l'un des principaux fondateurs en ce qui concerne la musique actuel. C'est lui qui a poussé Miles Davis à s'orienter vers des sons plus électriques et plus libérés au niveau de la compositions. Avec Miles, il avait été déçu, voyant que le trompettiste voulait trop attirer le mérite à lui et n'en faisait qu'à sa tête. Avec Soft Machine, il sent qu'il tient quelque chose de solide. Il leur propose alors de se voir le lendemain dans un bouge de la banlieue de Nice pour une séance de répétition dont il a le secret.
La nuit est courte pour Johnny, à peine 4 heures de sommeil, mais il est là, prêt à 10 heures pétantes dans ce bouge de Nice. Les trois zigotos sont à la bourre. La faute à Wyatt qui se trompe constamment entre sa gauche et sa droite*. Hallyday leur passe un savon (de Marseille) et leur dit que pour faire de la bonne musique, il faut de la rigueur. Il leur tend les partitions de 4 titres et leur dit : "dans 80 minutes, les gars, vous êtes des champions". En effet, les 4 morceaux de vingt minutes chacun et composé par Johnny dans la nuit, dans son sommeil (et écrit de mémoire entre un café et deux croissants) sont des bombes atomiques. Johnny ouvre alors la porte du fond et y fait entrer un ami de 20 ans, un sombre saxophoniste nommé Elton Dean. Il sera le 4ème membre du groupe.
A l'origine, les 4 sont chantés et c'est Johnny qui tient le micro, pour leur montrer comment faire. Au bout de la première répèt', Les trois (+1) musiciens sont scotchés. Jamais ils n'ont entendu une musique aussi puissante, aussi sophistiqué, aussi belle. L'enthousiasme est de courte durée : Johnny est déçu et, tel un chef d'orchestre, il réprimande et met à l'amende chaque musicien pour chaque erreur faite. On ne les y reprendra jamais.

C'est au tour du groupe, seul de jouer. Johnny se met en retrait afin de les écouter sur un meilleur angle. Wyatt reprend son rôle au chant (de coton) et le quatuor s'exécute. Le résultat est hallucinant. Le sans faute total. Sauf que Johnny est encore insatisfait : Wyatt plombe tout l'ensemble, sauf sur un titre, pour lequel le chant ne peut être retiré. Il en sera donc ainsi.
"Ce soir, les gars, vous allez déchirer la baraque avec ces 4 compos."
Et ce fut le cas. Le concert, personne ne l'oubliera. Le nouveau Soft Machine était né. Johnny, venu les soutenir, avait invité sont grand ami Eddy Barclay. L'homme, grand amateur de musique, est convaincu de les signer sur son label. Ce qui sera chose faite pour le troisième album du groupe. Ce double album est composé des 4 titres écrits par Johnny ce soir du 5 au 6 août 1970 et enregistré dans les conditions du direct. Ingrats, les 4 membres du groupe s'octroie l'intégralité des composition. Fâché, Johnny claque la porte, il les lâche. Seul à le soutenir, Wyatt tombe dans une profonde déprime et se met à refuser de chanter. Peu à peu il s'éloigne du groupe et tombe dans un alcoolisme profond. Il tentera même de se suicider en se jetant par la fenêtre, ce qui le laissera paraplégique à vie.

Le quatrième album se présente sur le même schéma que le troisième. La seul différence est que, là, c'est vraiment le groupe qui compose. Cela se ressentira et sera accueilli vertement par les critiques. Le jeune Patrick Eudeline parlera même de "faux jazz modal". Johnny sera interviewé pour le numéro spécial Noël de Rock & Folk et s'enquillera de balancer toute sa bile sur le groupe de Canterbury, les traitant de "Babas Mollassons Progressifs". Le terme restera dans les an(n)ales.
Le groupe ne s'en remettra jamais, multipliant les changements de line-up. Rien n'y fera. Le groupe met la clé sous la porte en 1983, dans l'oubli le plus total.
* on le sent d'ailleurs sur les premiers enregistrements du groupe : la partition main gauche main droite est inversée exprès.