J'ai toujours eu un faible pour Uriah Heep. Le nom, sorte de cri de guerre indien sorti de je ne sais quel film (du moins dans mon imagination d'adolescent dans les années 70 - mais j'apprends à l'instant que c'est un personnage de Charles Dickens !), les pochettes extraordinaires de Roger Dean, et la musique, qui valait infiniment mieux que l'étiquette de sous Deep Purple qu'on leur a hâtivement collé au cul. Sans être Blackmore ou Jon Lord question improvisation, tous les musiciens d'Uriah Heep étaient de première bourre, David Byron étant une pointure exceptionnelle, capable de chanter des rocks durs type Look At Yourself comme des ballades étranges, énigmatiques, style The Park, où il atteint des notes inouïes, que peu de chanteurs doivent connaître.
Je connais quasiment pas la période post Byron, mais les années 70-76 sont déjà tellement riches que je peux écouter les disques en boucles : Gypsy, Bird Of Prey, The Park, Lady In Black, High Priestess, Look At Yourself, I Wanna Be Free, July Morning, Love Machine, The Wizard, Traveller In Time, Easy Livin', Circle Of Hands, Sunrise, Blind Eye, Sweet Lorraine, Stealin', Sweet Freedom, Seven Stars, ... et cette suite orchestrale incroyable en face B de Salisbury que j'écoute en ce moment. Quand je fatigue, il reste les live, comme ce concert canon, que dis-je, Blitzkrieg, à San Diego, en 1974, dispo pour une poignée d'euros sur Wolfgang's Vault. Seul bémol, ce putain de medley rock n' roll, qu'ils jouaient dans ces années là, Dieu sait pourquoi. Le reste, de Salisbury à Sweet Freedom (et souvent au delà), est une claque fantastique pour tout amateur de prog-rock.
KR
Entièrement d'accord.
