Je viens de parcourir l'ensemble du sujet.
Et dans les classiques il y en a quelques uns que je suis très très surpris de ne pas voir.
Ben si !! quand même ! Et eux :

Alleeeeez me dites pas que ça ne vous dit rien ?
KLF - Chillout - 1990
Un album hallucinant ! Chill out, ambient, relaxant, lounge, trippant .... ou très chiant si vous êtes rigoureusement imperméable au style.
"After recording, the duo thought the sound to be evocative of a trip through the American Deep South. Drummond said "I've never been to those places. I don't know what those places are like, but in my head, I can imagine those sounds coming from those places, just looking at the map."KLF est l'acronyme de Kopyright Liberation Front aussi connu sous le nom de The Justified Ancients of Mu Mu.
Après Chillout KLF fait un vrai carton en 91 avec "The White Room" un disque pour le coup franchement dance (on est en plein boom acid-rave) mais Bill Drummond et Jimmy Cauty, les deux musiciens de KLF sont avant tout des artistes plasticiens, de vrais agitateurs hors normes.
Ils ont ensuite très vite stoppé la musique pour retourner vers les arts plastiques.
Ils sont à l'origine de quelques interventions, "happenings" pas banales :
En 92 ils s'allient au groupe Extrème Noise Terror (pas franchement spécialisés dans l'ambient) pour une représentation au Brit Awards
"On 12 February 1992, The KLF and crust punk group Extreme Noise Terror performed a live version of "3 a.m. Eternal" at the BRIT Awards, the British Phonographic Industry's annual awards show; a "violently antagonistic performance" in front of "a stunned music-business audience".[39] Drummond and Cauty had planned to throw buckets of sheep's blood over the audience, but were prevented from doing so due to opposition from BBC lawyers[40][41] and "hardcore vegans" Extreme Noise Terror.[29][42] The performance was instead garnished by a limping, kilted, cigar-chomping Drummond firing blanks from an automatic weapon over the heads of the crowd. As the band left the stage, The KLF's promoter and narrator Scott Piering announced over the PA system that "The KLF have now left the music business". Later in the evening the band dumped a dead sheep with the message "I died for ewe—bon appetit" tied around its waist at the entrance to one of the post-ceremony parties" Ayant définitivement dit adieu au music-business ils inaugurent en 93 la K Foundation.
En 1994 ils organisent le "K Foundation Burn a Million Quid" happening durant lequel ils brulent 1 million de Livres Sterling !!! (Qeul p'tit bras Gainsbourg

) l'opération est filmée puis le film "Watch the K Foundation Burn a Million Quid" est ensuite présenté à travers la Grande Bretagne. Après la projection, Drummond et Cauty organisent des débats autour de ce geste et de sa signification (Il s'agissait de l'argent gagné par leurs tubes.)
Voici un texte, trouvé sur un blog dédié à l'art contemporain, où leur démarche est expliquée, c'est très intéressant (même, et surtout d'ailleurs, pour ceux que l'electro révulse) :
J'ai parlé de K Foundation Burn a Million Quid du point de vue de l'éthique de l'artiste. Mais si on replace l'action non plus dans l'art mais dans l'histoire et dans le rapport à l'industrie qu'entretenait the KLF, l'action prend un sens complémentaire.
La mythologie autour de laquelle s'est constitué The KLF est complexe et confuse. Ils se sont d'abord appelé The Justified Ancients of Mu Mu, du nom d'un groupe fictif de conspirateurs, pour ensuite s'appeler The Timelords dont l'unique projet cynique était d'écrire un numéro un. Ce qu'ils ont réussi avec "Doctorin' The Tardis". Ce n'est qu'ensuite qu'ils prirent le nom de The KLF en continuant toujours d'entrecouper les références à l'ordre de Mu Mu et aux Timelords. Ce qui unit les trois entités, c'est d'abord l'utilisation d'extraits musicaux aisément reconnaissables (qui se sont plus tard appelés "Plunderphonics") que Bill Drummond et Jimmy Cauty récupéraient de la manière la plus cavalière et la plus cynique, dans le but avoué de repasser au public la scrap qu'ils pop nostalgique qu'ils aimaient entendre. Ainsi, les extraits du thème de Doctor Who (ça se passait en Angleterre), des Monkees, de Gary Glitter et des Pet Shop Boys se retrouvaient garrochés dans le mix d'un genre du pire party-rap-dance cheap du début des années 90 (sérieux, vous êtes pas obligés de cliquer).
De l'avis même de Drummond et Cauty, la carrière de KLF est une arnaque destinée à prouver que sans argent, avec seulement un sampler et aucun amour propre, n'importe qui est capable de percer dans l'industrie de la musique. Le nom même de The KLF est l'acronyme d'un affront, "the Kopyright Liberation Front" en même temps qu'une parodie des acronymes industriels sans identité. Bien que KLF ait rapidement tenu à se dissocier de tout mouvement pro-sampling, c'est pourtant tout à fait par là que s'explique la posture et la démarche du groupe. La génération du punk anglais avait compris que le rock était mort, tué par son industrialisation, mais continuait néanmoins de croire, même d'une manière paradoxale, à son efficacité symbolique. En découvrant toute la puissance potentielle du sampling une génération plus tard, The KLF ont eu une vision peut-être plus traumatisante encore: à cause de lui, non seulement l'industrie de la musique était-elle à son crépuscule, mais elle allait entraîner aussi le statut de l'artiste pop dans son déclin.
Dans une culture où le sampling est désormais à la portée de tout le monde, la musique se partage et se modifie dans une sorte de communautarisme révolutionnaire où même l'auteur est dépossédé de sa propriété intellectuelle. Bien sûr, son nom demeure toujours attaché à son oeuvre, mais il possède le même statut de matériau symbolique partageable et modifiable. Dans cette culture, le seules créateurs sont ces archivistes nouveau genre, anonymes et bénévoles, qui font circuler les oeuvres en les modifiant au goût du public qui les fait circuler.
Dans cette culture, même si la musique pop conserve une valeur esthétique, elle n'a plus aucune valeur économique, ni aucune valeur de nouveauté. Dans cette culture, être artiste de la pop n'a jamais été aussi facile, les matériaux, la technique et les outils sont à la portée de tout le monde. Tout le monde peut devenir artiste s'il décide d'y consacrer sa vie, à cette seule condition qu'il accepte que le succès sera seulement possible pour ceux qui renonceront d'avance à tout bénéfice, symbolique ou économique. Le seul statut possible pour l'artiste de notre époque sera donc celui du struggling artist. Est-ce que cette conclusion que KLF a tiré de l'industrie de la musique vaut pour le milieu des art et de la littérature? Il est peut-être encore trop tôt pour le dire, mais plusieurs signes indiquent que leur destin ne sera pas différent.
Ainsi, par ce feu de foyer allumé avec des rouleaux de 5 000 livres dans une île perdue d'Écosse en 1994, K Foundation inauguré cette époque dans laquelle nous vivons aujourd'hui et dans laquelle nous mourrons peut-être, l'époque du classicisme culturel. Bon .... du coup je me suis un peu laissé aller avec KLF alors qu'il y a un second album auquel je tiens :
THE ORB - The Orb's Adventure Beyond the UltraworldMême époque et .... même style ma foi. A cette époque je commençais à m'intéresser à la techno mais doucement, trop de BPM m'effrayaient un peu tout de même. J'en ai fait un paquet de k7 enregistrées sur Radio FG à cette époque ! K7 que je ramenais ensuite à mes potes à Brest qui, à fond dedans, avaient lancé une petite émission dédiée au genre sur fréquence Mutine. C'est aussi à cette époque que débutent les premières fêtes à Brest desquelles émergeront le Festival Astropolis dont je suis toujours un fervent adepte.
Très bon concert de Romain Turzi l'année dernière, énorme prestation des
Fuck Buttons et un Jeff Mills évidement génial.
Bref, revenons à The Orb.
Ils étaient en 92 à la première grande rave des Transmusicales à Rennes. Moi aussi j'y étais

que de souvenirs !!!!! (étranges les souvenirs certes mais que de souvenirs tout de même)
"En décembre 1992, alors que la folie des raves anglaises est en train de s’étioler, les Trans font le pari de transformer leur soirée de clôture du samedi (dans la grande salle du Liberté) en une gigantesque rave. La "rave-ô-trans" première du nom va ainsi accueillir les encagoulés de Detroit Underground Resistance pour l’une de leurs premières et rares dates françaises, les Mancuniens 808 State, le New-Yorkais Frankie Bones, le Français psyché Juan ou les planants The Orb." il y avait aussi dans la salle "chill out" les excellents Dread Zone.
L'album de The Orb est très Floydien voire Gonguesque

d'ailleurs Steve Hillage , les entendant un jour sampler un de ses morceaux se lancera à son tour dans l'aventure avec System 7. Et tout récement David Gilmour a sorti avec the Orb l'album "Metallic Sphere"
J'ai vu aussi mentionné sur une des pages du post HILIGHT TRIBE. J'adore ce groupe, tous leurs albums (sauf Limboland) et en concert c'est un des groupes les plus fabuleux que je connaisse tant ils communiquent leur plaisir de jouer. Là encore l'influence de Steve Hillage est énorme et évidente. Sur ce morceau par exemple ça crève les yeux (les oreilles ?)
Dans le même style, "trance acoustique" j'aime aussi beaucoup
SECRET VOICE, JMPZ ou KAOPHONIC TRIBU ..... mais Hilight Tribe reste malgré tout très au dessus du lot.