Je pense que c'est une question d'expérience. Plus on est habitué à écouter dans un large éventail de styles musicaux, plus notre premier avis est le bon. On apprend avec l'expérience à reconnaitre les riffs, les rythmes, les phrasés, les mélodies faciles (celles qui sont trop souvent utilisées, trop souvent copiées et qui finalement lassent).
Ca m'est très souvent arrivé au début. Dès que je découvrais un nouvel univers, j'avais un sentiment de rejet. Pourtant, quelques années plus tard, j'adhérais complètement à la musique : pire, j'en était fan. Ca m'est arrivé au début avec le Metal et le Hard. Passé les préjugés, on sait reconnaitre de la bonne musique de la mauvaise.
Pareil, j'ai toujours eu du mal avec chaque nouvel album de Genesis que j'achetais. C'est le groupe qui m'a finalement le plus résisté. Pareil avec Soft Machine, puis le CLose To The Edge de Yes, puis Rock Bottom de Wyatt. Et puis Magma et Zappa. Finalement, ce sont les artistes qui m'ont le plus résisté que j'aime le plus et le plus longtemps.
Aujourd'hui, je pense avoir été suffisamment été habitué aux musiques les plus obtus, à commencer par le RIO, que je pense pouvoir savoir dès la première écoute si c'est un bon album ou pas. Je sais faire abstraction de ce qui me déplait pour pouvoir apprécier la quintessence de ce qui en ressort. Je pense pouvoir dire aujourd'hui que si je n'aime pas un album au bout de la seconde écoute, ce n'est pas la peine que je tente une troisième : je perdrai mon temps inutilement.
Reste qu'il y a plus obtus que le RIO : le Free Jazz, le contemporain sont deux genres pour lesquels j'ai encore vraiment beaucoup de mal. Par exemple Peter Brötemann. Je vous mets un lien, et vous me dites si vous ressentez quelque chose, vous :
http://www.4shared.com/audio/Lho9cZCQ/PBmoers02.html