Forum de rock6070

je trouve le son des claviers affreusement daté. C'est vrai.
Surtout qu'il y en a beaucoup
Ça fait son charme, aussi.
C'est un album assez malsain, en fait, mais parfaitement réussi, abouti.

Et comme je trouve qu'il chante comme une casserole, je déteste copieusement ..

Je trouve le son des claviers affreusement daté.
Vrai, et c'est le défaut d'énormément de productions des années 60 et 70, surtout en prog et psyché

Dans l'ensemble, la scène de Cantorbéry me parle très, très peu. Trop l'impression de faire complexe juste pour faire complexe, et ce n'est pas ce que je recherche dans la musique.
As-tu déjà risqué une oreille sur Hatfield and The North ?

@ Algernon : bah oui, comme je disais, ça n'a pas de sens, c'est quasiment le seul album qui me fait ça.

@ RRRouliane : je note, merci !

Je crois que tu peux. "The Rotter's Club" a une cote d'amour pas très éloignée de "Rock bottom" auprès des amoureux de prog (j'ai des témoins).
Avec Caravan, un des quelques groupes qui "rachètent" le Canterbury un peu trop austère et de zik pour musiciens, un peu trop prise de tête.

Je trouve le son des claviers affreusement daté.
Vrai, et c'est le défaut d'énormément de productions des années 60 et 70, surtout en prog et psyché
c'est vrai qu'il y a des sons de claviers qui passent mal , mais je trouve plus dans les années 70 que dans les années 60 ...

Je réfléchissais à cette question des sons de claviers, de la voix de Wyatt. "Rock Bottom" me semble justement bien trop intemporel pour pouvoir sonner daté. J'ai l'impression - je me trompe peut-être - que ce disque pourrait ressortir tel quel aujourd'hui. Les claviers de l'intro de "Sea Song" (à mon avis l'une des cinq plus belles chansons que j'ai jamais entendu) ont l'air de tellement sortir de nulle part ! Franchement, s'il fallait en choisir un seul pour l'île déserte, je pense que j'emmènerais "Rock Bottom"...

En ce qui concerne la voix de Wyatt, voici un truc qui va parler tout seul...

Je crois n'avoir jamais rien entendu d'aussi beau.

La voix de Wyatt ne me gêne pas du tout, je suis peu difficile de ce point de vue (j'aime Bob Dylan, Jon Anderson et Nico...).

Par contre, ça va paraître risible venant d'un type qui prend son pied sur ELO, mais je trouve le son des claviers affreusement daté. Rien que sur Sea Song, sur les premières notes, j'ai l'impression que c'est Richard Cocciante qui va commencer à chanter.

*évite les tomates*

Ailleurs, le manque de structure apparent m'empêche de plonger vraiment dans la musique ; il y a peut-être de l'émotion pure emballée là-dedans, mais le paquet est trop compliqué à défaire pour mes petits doigts (peut-être que je devrais me laisser pousser les ongles ? Ou peut-être que je devrais arrêter de filer cette métaphore que je ne suis même pas sûr de comprendre moi-même).

Dans l'ensemble, la scène de Cantorbéry me parle très, très peu. Trop l'impression de faire complexe juste pour faire complexe, et ce n'est pas ce que je recherche dans la musique. Third de Soft Machine est l'un des rares achats que je regrette vraiment.Personnellement, j'ai bien mis 3 mois avant d'acheter ce disque. J'allais chaque semaine dans mon magasin de CD d'occaz préféré (CD'BD pour ne pas le nommer, à l'époque où il était plus haut qu'il ne l'est aujourd'hui), et je demandais au vendeur de l'écouter. J'avais un profond rejet de cette musique parfaitement déstructurée. A l'époque je ne comprenait pas cet engouement qu'on avait pour cet album et pour ceux de Soft Machine. J'avais d'ailleurs aussi emprunté plusieurs fois Third à la médiathèque et je me disais que je devais probablement rater quelque chose. Mon aversion, à l'époque, pour le jazz (et surtout le jââzz), n'y aidait probablement pas. En effet, Wyatt, comme Soft Machine ou n'importe quel groupe de Canterbury, si on n'aime pas le jazz, on aura du mal. C'est d'ailleurs ce que j'ai réalisé au moment même où j'ai eu le déclique pour chacun de ces deux albums (Third en premier, contre toute attente), que finalement, je devais aimer le jazz, impression confortée quand j'ai succombé aux sirène du maître Zappa et confirmées quand je suis tombé sur le Miles Davis et tous ses élèves (McLo, Hancock, Corea, Zawinul, ...).
Aujourd'hui, la musique de Canterbury est celle que je préfère. Comme toutes celles que j'aime, cette musique est de celles qui m'ont le plus résistées. Un lien ?

Je ne t'imposerai pas d'insiter, mais ne laisse pas la porte fermée car, je suis certain, un jour, tu y reviendras (... ou pas).

J'allais chaque semaine dans mon magasin de CD d'occaz préféré (CD'BD pour ne pas le nommer, à l'époque où il était plus haut qu'il ne l'est aujourd'hui), et je demandais au vendeur de l'écouter).
CD BD à Angers ?

J'ai fait la même expérience que toi. C'est grâce à Magma, Zappa et Soft Machine, que je suis vraiment venu au jazz. Auparavant, je n'en avais eu que des aperçus négatifs : les collectionneurs snobs, une certaine frange du public de l'Europa Jazz Festival du Mans, le cirque du "chorus de untel enregistré le 7 mars 62 au One-To-Two Club de Copenhague, mais si, à 4'57" on entend une spectatrice tousser"... Uniquement des comportements élitistes, comparables à ce qui était dit sur un autre topic hier, "ça c'est de la vraie musique, mais tu peux pas comprendre".

Robert Wyatt, Soft Machine et le mouvement Canterbury ont une approche du jazz largement plus accessible. Wyatt dans une interview, disait que dans les soirées auxquelles il participait ado, il était capable de passer un disque de Little Richard après un autre de Cécil Taylor. C'est une vision des choses que l'on retrouvait beaucoup dans le concept de "musiques tangentielles" qui fondait la ligne éditoriale du magazine Muziq (que je regrette et qui me manque dur). Et puis c'est quoi le jazz ? Plus qu'un genre musical, c'est pour moi un état d'esprit, un parti-pris de liberté, d'aventure, pour jouer en s'écoutant les uns les autres, pour ne pas jouer deux fois la même chose (donc ça concerne un sacré nombre de genres musicaux, dont le rock). Si ça doit consister à se cantonner à des codes pré-établis pour faire tourner en rond un truc qui ne doit surtout pas sortir du cercle des initiés, et bien ça m'emmerde.

Je ne me ferme jamais de porte, je les laisse entrebâillées tout au plus. Et tant pis pour les courants d'air !

Et faut toujours ventiler les pièces, et les esprits.

Hoho overdose de métaphores filées dans ce topic...

Je crois que j'avais détesté cet album lors de mon unique écoute...mais j'retenterai, y a vraiment trop un culte autour pour que j'lui donne pas une autre chance...

(c'que j'avais fait avec l'inbuvable The Band)

J'aimerai me faire une idée par moi même de ce disque , quelqu'un aurait un lien pour le télecharger ?