Forum de rock6070

Evidement, au vu du fait que c'est le plus beau, le plus réussi, le plus cher, bref, le plus tout... il faut probablement commencer par le divin Breathle Awhile (j'vais essayer d'être à la hauteur...) !
Pour découvrir, c'est fastoche : leur page MySpace ou l'album complet sur Youtube. Je n'ai aucun souci, vous allez immédiatement tomber sous son charme fou. Ca ne fait ça que 2 fois : sur l'Arcadium et le Spring. Ailleurs, c'est autre chose, ça ne tilte pas aussi vite... la prog directe est rare. A quoi cela tient-il ? Il faut un climat qui retienne tous les sens, dans le cube quoi. En route pour l'absolue magie alors ?


Come on Poor Lady.... yeahhhh !! c'est LE ARCADIUM. L'objet de tous les désirs, mais à 1000€ le bout, force est de reconnaître que mal d'ardeurs retombent... comme ça.. d'un seul coup....
Courage, en 2000, Repertoire a ressorti le chef d'oeuvre absolu en remasterisant les bandes originales Anglaises (et surtout pas du pressage Français 'Pop Music' qui est catastrophique, mais 'moins' cher.... 350€ 'seulement' aux dernières nouvelles).

J'ai piqué la chronique sur l'Amazon anglais.... à ce propos, le distributeur bien connu propose le joujou à 41,76€.... pas d'affolement, faîtes comme moi.... Attendez.... jetez de temps à autre un oeil sur la liste Psychedelic Acid Rock créée par Mr Lionel "Melody" (hé hé), le Arcadium est dedans, avec régulièrement (quand il en rentre un au siège Luxembourgeois, au compte goutte) un exemplaire direct Amazon à 14.45€ départ....

Le disque donc : ho là là, des types qui mettent du 'génie' dans leur papier (surtout si ça se répète trop souvent).... warning. Bon là, c'est vrai ! De bout en bout. C'est anglais et c'est sur Middle Earth record... mais si, la boite de Londres, sur King's Street....

Middle Earth.... seulement 5 disques produits.... pas de sous.... moyens financiers dérisoires pour enregistrer les compositions de Miguel Sergides, elles resteront au paradis des musiciens; et ce, dès le premier titre : I'm on My Way, une longue suite qui inscrit nos tympans dans un climat rassurant, je n'ai eu aucun mal pour retrouver Eve, surtout que vers la 9ème minute, elle me fait décoller au 7ème ciel, et l'album démarre vraiment. C'est de l'Art brut, tout est évident, les inscriptions sonores font éclorent de nouvelles noises à chaque seconde, et déjà la Poor Lady (Wicked aussi... oui, je sais...) m'a rattrapé. Lorsque vous ferez écouter cela à vos amis, aucun d'entre eux ne pourra plus se détacher, préparez les lits, et même si le type du dessus évoque les Doors ou Iron Buterfly, on est loin, très loin, de la brûlante Californie. Pour autant, Arcadium n'est pas moins brillant que ces gens là, loin s'en faut. Il est temps pour moi d'évoquer ce titre splendide qu'est Walk On the Bad Side, c'est extraordinaire Dear Piper ! L'intensité émotionnelle poussée à son paroxysme sur ce 3ème morceau (on l'aura compris, mon préféré), et comme si cela ne suffisait pas, les musiciens relancent (le plus souvent à l'orgue, mais pas toujours, à la 12 cordes fuzzée aussi) avec insistance, la musique, Woman (décidément !) of 1000 Years ne dépareille pas... pas un amoindrissement, cette première face est digne des meilleures compositions du divin Mozart sans le moindre petit défaut là....
La second side, c'est du kif, mais à l'envers (c'est la suite qui ferme).
L'unique single du groupe est présent en bonus add.

Ces merveilleux musiciens avaient su créer un climat et un style d'enfer, ce qui est logique puisque sur la back sleeve, il est inscrit qu'ils ont bossé avec le diable (ils évoquent très probablement les conditions matérielles....), mais que maintenant, c'est terminé (Breathe Awhile / Le Souffle Ephémère).
Je ne vais pas m'éterniser à décrire en détail chaque note, mais m'intéresser à une préoccupation simple (Arcadium n'est, hélas, pas seul concerné) : pourquoi un tel chef d'oeuvre n'a t-il pas eu au moins un succès monstre, ambiance Led Zep IV ou Sgt Pepper ? J'sais pas moi, ou au moins une reconnaissance, un disque que l'on voit de temps à autres... chez les gens.... Problèmes (probables) de distribution ? Histoire connue.

Peut être que je ne sors pas assez d'mon trou après tout, ou alors nous sommes en présence d'une nouvelle affaire Seznec.

Faut réparer, il n'est pas trop tard, my Dear Repertoire, ça vaut 16€ rendu.... heu.... en fait beaucoup..... beaucoup plus !

I CAN'T GIVE YOU LIE.

C'est un disque effectivement très intéressant et très agréable. Si ce n'est le prix d'une copie originale il a été de multiples fois réédités. Qu'il soit réédité en CD est une bonne nouvelle. Et oui le pressage français est catastrophique - incompréhensible qu'on mettre une somme pareille dans un tel désastre....

FUYEZ ! FUYEZ ! FUYEZ !!!

Middle Earth 1967 - On y va ? Ce soir y'a l'Floyd avec Barrett ...

Avant d'aller plus loin (je suis en train de préparer le texte de Spring)....



Bordeline - 95
La BIBLE de la Prog Anglaise : 10 ans de travail, 1000 pages ... y'a... TOUT !
The Tapestry of Delights est régulièrement remise à jour par son auteur, VERNON JOYNSON, qui, pour diminuer les coûts, a autorisé la publication d'une version 'poche' en 2006.

Vernon est également l'auteur de :
- Fuzz Acid & Flowers (Borderline - 97) qui traite du psyché Us
et de
- Dream, Fantasies and Nightmares (Borderline - 2008) qui se consacre au même sujet pour le Canada, l'Australie, la Nouvelle Zélande et l'Amérique Latine.

Spring (Neon NE6 - White Label - 71) Ultra Indispensable - Production Gus Dudgeon

Extraordinaire Groupe prog Anglais (Leceister)


Avec Spring, on entre dans l'univers de la grâce ultime. Le son est Anglais et l'Education, bien évidement classique. Ou comment faire passer des textes dérangeants avec une infinie préciosité. La voix de Pat Morgan y est pour beaucoup, je pense.
Pour pas mal de gens, dont je suis, il s'agit là de leur disque de prédilection. Chroniquer Spring, c'est évoquer un album sans défaut. Ciselé tellement finement, qu'il échappe aux canons de son époque. Il est doté d'une production prestigieuse. C'est un Neon.




Jusqu'au début des années 80, ce disque dormait, ne faisant l'objet d'aucune attention, jusqu'à ce que quelques esthètes Allemands se mettent en tête de le redécouvrir et d'en parler, après tout, ils étaient dans leur élément. Voilà comment 'on fabrique' un vrai Collector. Un tout petit tirage initial, un label prestigieux, mais éphémère, et des gens qui créé un 'vide', une curiosité. Jusqu'en 1994, l'objet n'était pas à portée de toutes les bourses, et les rares qui le possédait, le gardait jalousement. Repertoire dans un premier temps, puis les Milanais d'Akarma comblèrent cette lacune (Laser's Edge aussi en 92 aux Us, mais de manière tellement confidentielle que personne ne s'en souvient / la réédition vinyle Eclipse en 99 est anecdotique).
Les temps ont changé : une nouvelle réédition de Repertoire en 2007, le rend définitivement accessible à tous.
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Les orchestrations peuvent faire penser par moment à certains passages des Moody Blues ou du Procol Harum, mais en plus virulent, et surtout beaucoup plus aérien. Pas de temps mort, de 'climat', de bruitages. La musique de Spring est une musique clinquante, directe, servie par des musiciens hors pair, dont un guitariste exceptionnel : Ray Martinez.
Repéré par un rabatteur RCA à Cardiff alors que le groupe ouvrait pour le Velvet Underground, Spring fût signé immédiatement, car la division Anglaise RCA, qui lançait à ce moment là Neon pour concurrencer Vertigo Swirl qui marquait des points importants, cherchait des gens à signer sans attendre (5 ans plus tard avec le punk, on recommencera...). Malheureusement, les caractères très trempé, les très fortes personnalités de chaque protagoniste (changement de personnel pendant les séances d'enregistrement !), allaient faire 'capoter' l'ensemble. Neon et Spring ne se comprirent jamais. Le groupe voulait faire absolument passer un message anti-guerrier, en jouant sur le terrain de la provocation, ambiance dix de chute. Le bobby mort de la pochette, n'arrange rien et, rappelons le, RCA Victor est quand même un label Americain. Le second degré Anglais, eight to ten...bof... sauf si l'album vend...

Il est inutile de préciser que le groupe fut viré par la puissante major. Et pourtant, il travaillait sur un second projet ... qui existe. Il a fait l'objet d'une parution en 2007 sur Second Harvest : 2 by Spring. Je ne connais pas ce disque. Les critiques que j'ai lu le décrive comme 'fort décevant'.

Aujourd'hui, l'album de Spring est considéré comme une 'Masterpièce', dont il ne serait être question de se priver.



Puisqu'il s'agissait ici de chroniquer mon disque préféré, je voudrais en profiter pour vous remercier de m'avoir tous si bien accueilli et de me laisser parler des disques que j'aime.
On est dans quelle période de l'année déjà ? Ha oui...

Et bien décidément on tombe d'accord.....ce disque est parmi mes préférés du rock/prog anglais....avec des mélodies inoubliables. La présence du mellotron rend cette musique à la fois réjouissante et mélancolique. Belle œuvre malheureusement trop peu connue et j'en connais qui n'aiment pas, en plus....

Excellent sujet ,

je vais essayer de me procurer The Tapestry of Delights .

Spring, un album sans défaut? Faudrait quand même pas charier.

J'ai cherché pendant des années cet album puis finalement, je trouve la version CD Akarma
dans un magasin de ma ville. J'avais entendu que cet album était un classique du courant "proto prog" dans la même lignée que des groupes comme Cressida, Gracious! et Czar et avec une tonne de mellotron. J'écoute l'album et en sors très déçu. Disons que c'est plus blues psyché que rock progressif. C'est pas un mauvais disque, loin de là mais je m'attendais à plus.

The Tapestry of Delights est disponible (à un prix correct) ici :

http://cgi.ebay.co.uk/TAPESTRY-DELIGHTS ... 27b239c785

The Tapestry of Delights est disponible (à un prix correct) ici :

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SP : Octopus / Golden Air (Harvest C006 04435 Fra - 70)

Je laisse la parole à Stéphane CAHON, puisque c'est à lui que revient l'honneur d'avoir dégotté la fameuse 'pièce ultime'. J'ai toujours pensé que c'était Le Dark avec ses 50 exemplaires en private pressing, dont 12 réhaussés 'à la main' par les musiciens pour leurs girlfriends... mais non, y'a mieux (ou pire, ça dépend comment on le prend...). A Toi Stéphane :

C'est 'LE single' en pressage français. Inutile d'espérer le croiser un jour, le probabilité est quasi-nulle. Jamais vu, ni en convention, ni dans une collection de mon entourage. Merci à Mauro pour avoir gardé un tirage laser d'un exemplaire vendu il y a 20 ans. Pour des raisons obscures (pilonnage, stock égaré etc...), ce SP de l'ancien leader du Floyd, est tout bonnement introuvable. D'autres 45T chez Harvest sont rares, mais rien de comparable avec ce graal.
C'est La pièce ultime des 45 tours deux titres en France. Bonne quête !


Diabolic Syd !

Stéphane CAHON (et Madame) - Les Tapestry of Delights Français

4 janvier 2010 : il est (enfin) né !

Depuis longtemps, il existe pas mal d'allumés Rock'n'Roll du côté d'à Rouen. Du tous poils. N'importe quel support, la forme est secondaire, le niveau d'émotion le plus élevé possible, essentiel. Mais, il manquait 'un truc'. Une référence si vous préférez. Un objet où il n'y aurait plus à chercher, y'aurait qu'à ouvrir pour voir et savoir.



Stéphane CAHON s'est atelé à cette tache immense : rassembler toutes les pochettes des singles Français publiés sur notre sol durant toute une décenie (et qui ne faisait pas semblant; aussi bien en qualité, qu'en quantité).... rien que cela ! Et c'est tout en couleurs !

Lecture ....

Toutes les pochettes SP Françaises des sixties et early seventies, donc... un pavé énooooorme. Un machin que ça va faire comme les 'Sordide Sentimental' à l'époque.... les 'Etrangers' vont se jeter dessus et pis, quand les locaux vont se réveiller, parceque le sempiternel 'j'ai pas l'temps' était de mise, ben, y'en aura plus... ou alors, de sinistres individus, qui n'ont rien à voir avec la passion qui nous anime ici, chercherons, comme d'habitude, à faire fructifier leur commerce inavouable.

Il ne faut pas que ce splendide objet tombe entre leurs mains. C'est trop bien ! Tiens, j'te prend un seul exemple : Syd Barrett.... ben tu savais toi que la merveilleuse 'Octopus' extraite du génial Madcap Laughs avait fait l'objet d'un simple pochette rouge et blanche à faire chavirer n'importe quel fan du Floyd et les autres aussi....

Et tout est comme ça, des inédits, des trouvailles incroyables, que du bon, partout, tout le temps, un laïus de l'auteur souvent (en Anglais aussi... ouais, ouais, il a pensé à tout le bougre).... des groupes inconnus au rayon LP, et pour cause....



Et puis, à la fin, y'a un sus.... Archi Somptueux le sus ! Spécial 'Groupes Français' ou les artistes ayant eu un lien étroit avec notre pays (sûrement qu'y'a Kevin Ayers, ben tiens...) et alors là, Whaaaarf, c'est la folie... des pièces rarrissimes, splendides, des noms complètement improbables (Edgar de Lyon, Les Fleurs de Pavot ou les Moving Gelatine Plates - vous irez voir, ils ont une page MySpace) - tout va bien.... c'est du délire. Evidement, les fameux (et très envié) graphismes 'à la Française' suivent.



Si vous ajoutez à cela un système de cotation des galettes très malin et franchement original, des dessins humoristiques vraiment adorables (une petite figurine tire la langue de bonheur sur les meilleurs titres), et un index qui évite de se perdre tellement l'affaire est dense, variée et détaillée, et vous obtenez la Bible Française du Single.



Plus qu'indispensable.



Les Pochettes Pop de Stéphane Cahon. 49€. janvier 2010

stephane.cahon@sfr.fr

Spring, un album sans défaut? Faudrait quand même pas charier.

J'ai cherché pendant des années cet album puis finalement, je trouve la version CD Akarma
dans un magasin de ma ville. J'avais entendu que cet album était un classique du courant "proto prog" dans la même lignée que des groupes comme Cressida, Gracious! et Czar et avec une tonne de mellotron. J'écoute l'album et en sors très déçu. Disons que c'est plus blues psyché que rock progressif. C'est pas un mauvais disque, loin de là mais je m'attendais à plus.

Pas d'accord avec toi - mais mes oreilles me trahissent-elles ? Je ne vois pas beaucoup de blues dans ce disque ni de psyché d'ailleurs....c'est du prog première génération sans être symphonique avec de longues pièces musicales complexes....D'ailleurs j'ai beaucoup de mal à le comparer à quoi que ce soit d'autres....Les structures des morceaux sont encore proches de chansons mais avec des ambitions autrement plus sophistiquées que la chansonnette en refrain et couplet + pont.

Pre-Flight (Deram SML1073 - 70)

Unique très intéressante production.

Groupe Prog Anglais (Blandford Forum) formé en août 68.



Qu'est-ce qui se passe ? Elle est jolie Jane Kevern, elle a son charme en tout cas, mais ne justifie pas, à elle seule, un engouement tel qui explique 5 rééditions de son album en moins de 10 ans ! L'ultra obscur Pre-Flight a probablement profité du net et de la découverte du disque pour pas mal d'auditeurs, et a justifié l'achat.

Parce que des arguments, le disque en a, c'est certain : une chanteuse en front-line donc (toujours plus vendeur) que l'on pose en concurrente directe des Vertigo girls auxquelles elle est systématiquement comparée, voire opposée, par les critiques Us de tous poils. Pffffff, ce sempiternel besoin de confrontation chez les Anglo-Saxons....Pas d'accord : Linda Hoyle et Affinity ne procurent pas le même niveau de magie que le triplan, et Anna Meek est une allumée fusion géniale complètement hors de ce coup là. Dans un monde à part, le sien, celui de Catapilla.

Le chant de Jane Kevern n'est pas particulièrement chaleureux, intriguant par moment (le climat du disque y contribue), marque incontestablement le 'style' du disque : orchestrations équilibrées faites de pas mal de ruptures, textes brainstorming (une jeune fille qui pense...) un tantinet macabres, un Peter Grenn pas si éloigné que cela finalement. L'ensemble est très typé 1970. Oui, les compositions de Steve Edge sont superbes (et demandent plusieurs écoutes attentives pour 'rentrer dedans'), mais alors bonjour l'ambiance - un musicien constitué de mystères et de réflexions lointaines. Un chic type pourtant, mais si vous voulez de la chaleur humaine, visez du côté du 'd'Artagnan' de la bande : Bob Jenkins. Un formidable batteur (plutôt !). Y' a pas, à la lecture des propos de Mickey Clarke, l'on comprend que le producteur connaissait bien ses troupes. Une belle harmonie pour un résultat vraiment intéressant, largement au-dessus de la moyenne. Une réussite.

Et Vous, In The Room ? demande t-il en conclusion de son paraphe...

J'arrive !


http://www.youtube.com/watch?v=P4IYj1lp ... re=related