Forum de rock6070

Pochette no 24 : Tenessee Williams Reading from the Glass Menagerie, the Yellow Bird and Five Poems, 1960, Enregistrement de 1952, 4e édition, 33 tr, 30 cm
Ce dessin réalisé en 1957 pour l'édition de ce disque parue en 1960 met en scène certains des personnages de Williams.

"La pochette de Warhol évoque habilement l'univers si particulier de Williams. Passant du chaud au froid, l'arc-en-ciel du fond se crève en plein centre et ouvre du coup un vide où vient se lover la calligraphie de Julia Warhola. Tout autour, les personnages dramatiques semblent dériver. Loin de s'estomper, pourtant, ils s'ancrent dans une réalité sans nuances tout en chevauchant l'univers polychrome du rêve." (Paul Maréchal)
Malgré la collaboration de Williams à la version de 1960, lui et Warhol ne se rencontrèrent qu'en 1965, à l'occasion d'une célèbre fête donnée à la Factory en l'honneur des Fifty Most Beautiful People du moment.

J'en prends vraiment pleins les yeux! Vraiment merci à toi !

Je ne mettais jamais intéressé à lui sous ce point de vue là, me cantonnant à son travail de réalisateur que j'aime beaucoup !

Pour ce qu'y est de sa dévaluation à cause de la crise, lui qui transformait des objets de consommation en art, c'est presque ironique non ?

Peut-être MonbeatMickey que les oeuvres de Warhol ont perdues de la valeur, c'est peut-être parce qu'elles ont été surévaluées et qu'elles ont reprises leur juste valeur. Mais, elles sont probablement trop chères pour nos moyens quand même...
Pochette no 25 : Giant Size $1.57 Each, 1963, 33 tr, 30 cm
Andy Earhol et al. (Entrevues)
Ce disque fut lancé à l'occasion The Popular Image en 1963. Il s'agit d'entrevues réalisées auprès de onze artistes majeurs du pop art, dont Warhol.
Nous sommes ici en présence d'une pièce quasi mythique : le première pochette pop de Warhol.

À l'époque, moins d'un an avant l'ouverture de la Factory, Warhol travaillait à la main, chez-lui. Il réussit à se procurer quelques centaines de pochettes vierges et réalisa ses premières expérimentations avec la sérigraphie.
Il imprima des pochettes de couleurs variées : rouge, jaune, verte, orange et blanche qui servirent à la vente du disque lors de l'exposition.
La pochette présentée ici porte la signature de Warhol et la mention 75/75 et contient le disque des fameux enregistrements. Elle fut probablement réalisée en 1963 car les imperfections de l'impression correspondent tout à fait au travail de l'artiste encore à l'apprentissage de sa technique. Celle-ci fait partie de la collection de Paul Maréchal, comme la presque totalité de celles présentées jusqu'à maintenant.

En 2002, l'archiviste du Andy Warhol eut toute une surprise en déballant l'une des centaines de time capsules constituées du temps de la Factory, cartons dans lesquels étaient entassés à intervales réguliers, les objets qui jonchaient le bureau de Warhol, il retrouva dix-sept de ces pochettes vides au fond orage, jaune ou vert.

No 26 : This is John Wallowitch!!!, 1964 et This is the Other Side of John Wallowitch!!!, 1965
Deux 33tr, 30 cm (musique de cabaret)
Jonh Wallowitch, auteur, compositeur, interprète, demanda à Warhol d'illustrer ses premeirs albums grâce à son frère de Edward, photographe et ami de coeur d'Andy Warhol vers le milieu des années 1950.

Wallowitch avait volontairement remonté le tabouret de la cabine au maximum en mentionnant qu'il montrerait son visage sur une pochette seulement lorsqu'il serait célèbre. Il mentionna aussi qu'il porterait une perruque comme Warhol si cela arrivait. Les deux hommes étaient chauves mais Warhol portait déjà sa fameuse chevelure argentée.
La pochette This is John Wallowitch!!! s'ouvre à droite tandis que celle de This is the Other Side of John Wallowitch!!! s'ouvre à gauche. Réunis dos à dos, on a accès aux deux disques du même côté.


Warhol innova en utilisant une tehcnique qu'il avait expérimentée dans sa peinture Photomaton.

Pochette no 27 : The East Village Other - Electric Newspaper - Hiroshima Day - USA Vs Undergrouns, 1965, 33 tr, 30 cm.
Créations parlées et musicales avec Allan Ginsberg, Peter Olovski, The Velvet Underground, Andy Warhol, etc.
Cette pochette figure ici parce que Warhol y collabore en tant que compositeur et que l'on y retrouve quelques artistes fréquentant la Factory. Le visuel est signé Walter Bowart.


La dixième plage porte le titre énigmatique Silence by Andy Warhol 1932, une pause d'à peine une seconde entre deux pièces, prétendument inspirée à son créateur à l'âge de 4 ans.
Le silence de Warhol contraste avec Noise du Velvet Underground. Diamétralement opposé par leur titre mais se faisant écho l'un à l'autre par leur position respective (quatrième plage des faces A et B).

Pochette no 28 : Aspen Magazine Vol. 1, No 3, 1966
Boîtier cartonné à charnière contenant des oeuvres diverses dont un disque flexible.
Aspen devait être un instantané d'une période, d'un point de vue ou d'une personne donnée. Il n'y eu que neuf parutions au total car les publicitaires n'y trouvaient pas leur compte.
"Warhol fut choisi pour concevoir le magazine de décembre 1966, The Pop art Issue. Il décida de reproduire une boîte de savon à lessive Fab, rappel direct des boîtes de Brillo qu'il réalisa à partir de 1964. L'emballage renfermait tout un éventail d'objet se rapportant à l'art new-yorkais et à la contre-culture." (Paul Maréchal)


Parmi les multiples documents de ce coffret, on retrouve un disque flexible où il y a, sur la face A, une pièce de Peter Walker, White Wind, qui témoigne des expériences musicales de l'époque, dans un genre folk raga très planant et sur la face B, Loop, une pièce de John Cale d'environ sept minutes. Cette dernière ramène en boucle un ryhtme de syntétiseur et un riff de guitare électrique.
À noter dans ce coffret, le seul numéro jamais publié du journal de la Factory, The Plastic Exploding Inevitable.

Ca commence à sentir la banane !!!
Un grand bravo pour ce voyage particulierement instructif Zack

Ca commence à sentir la banane !!!
Effectivement... Pochette no 29 : The Velvet Underground & Nico, 1967
Warhol devint gérant de la formation en 1966, après l'avoir vue jouer au Café Bizarre de Greenwich Village.
Au lancement de cet album, les ventes franchirent à peine les cinq mille copies, le disque étant banni de la plupart des radios new-yorkaises à cause d'Heroin.



"Innovante à plus d'un titre, la pochette de Warhol marqua une percée fulgurante dans la façon de commercialiser la musique. Par son recours au pop art, d'abord. De simple nourriture, la banane est en effet élevée ici au rang d'icône, ce qui n'est pas sans rappeler les boîtes de soupe campbell de 1962. Plus ludique, la seconde nouveauté réside dans l'autocollant pelure. Une instruction canaille invite en outre l'acquéreur à "peler lentement pour voir" la pulpe étonnamment rosée du fruit. Troisième précédent : l'absence totale de titre et de mention du groupe.
Warhol conçut la pochette comme une oeuvre d'art autonome. À preuve, la signature plus qu'évidente de l'artiste. Ce dernier dissocia complètement la création picturale du contenu musical. Rien ne rapprochait en effet la banane des compositions de ses protégés. Et puis Warhol était connu, pas son groupe. Ce concept révolutionnaire devant faire de l'album l'un des plus célèbres de toute l'histoire de la musique." (Paul Maréchal)

Warhol réussisait ainsi à diffuser ses oeuvres à grande échelle par l'entremise d'un véhicule accessible à tous, le disque.

Reco/verso de la pochette :


Intérieur de la pochette :

Tu ne t'es pas trompé de sujet ?

Désolé, j'ai craqué...

Pochette no 30 : Andy Warhol's Index (Book), 1967
Andy Warhol et Random House, New York. Avec le concours de plusieurs personnes de la Factory, incluant Nico.
Livre relié contenant trente-neuf lithographies en offset, un flexidisque de carton plastifié, et autres objets.

Ce livre d'artiste emblématique du pop art figure ici en raison du flexidisque qu'il contient. Il en existerait, au plus, deux mille exemplaires.
Le flexidisque renferme des conversations de Nico et des membres du Velvet Underground au sujet du Andy Warhol's Index (Book). En fond sonore de ce bavardage filtre une performance du groupe pendant une fête donnée à la Factory.

Verso du livre :

Pochette no 31 : White Light/White Heat, 1968, The Velvet Underground
Cet album marque la rupture entre le Velvet, Andy Warhol et la chanteuse Nico.

Lou Reed détermina le visuel du disque en compagnie de Billy Name, photographe en résidence de la Factory de 1964 à 1970.
Le 31 octobre 2006, Billy Name expliqua dans un entretien téléphonique à Paul Maréchal, l'auteur d'un livre sur les pochette de Andy Warhol, dans quelles circonstances l'image ornant la pochette de White Light/White Heat avait été retenue.
"La photo du crâne était celle d'un tatouage que [l'acteur] Joe Spencer avait au bras. Elle provenait d'une scène du film Bike Boy d'Andy Warhol. Il ne s'agissait pas d'un de mes tatouages comme beauvoup l'ont laissé entendre jusqu'ici. Nous étions à la Factory, Lou Reed et moi, et nous cherchions une photographie pour illustrer le prochain album du Velvet. C'est Lou Reed qui a choisi cette photo à la Factory. Il la trouva intéressante et me proposa de l'utiliser parce qu'il pensait que cela ferait une belle pochette." Et Billy Name ajouta:
Il était impossible de ne pas attribuer le concept de la pochette à Warhol puisque le film était une production de la Factory et que la Factory, c'était Andy."
La mention "Cover Concept: Andy Warhol" apparaît au verso des pochettes mais elle ne figure pas sur la première version américaine. Quant à l'édition canadienne, seule la troisième parution porte cette inscription.

La photographie révèle une tête de mort en noir sur noir à l'origine, ébène sur chocolat pour les rééditions.