Tout ça parce qu'il est parti s'installer au
Québec... Non, je plaisante. D'ailleurs, ça fait un bout de temps.
J'ai un attachement particulier pour
Nicolas Peyrac, mais pas pour des raisons exclusivement musicales. Il avait laissé tombé la médecine pour la chanson comme
Fugain, si je me souviens bien. On le revoit maintenant quand il repasse en
France, surtout chez
Patrick Sébastien (...), ou alors avec d'anciens passages télé sur
Télé Melody. Mais il ne risque pas de devenir un chanteur culte. Son répertoire est sympa et digne d'intérêt, mais quand même pas de première bourre. Il a eu un démarrage foudroyant avec "So far away from L.A.", bien sûr, un tube énorme en 1975. Un titre qui a un charme indéniable et le conserve, le genre de truc imputrescible comme "Le Sud" de
Nino Ferrer. Tout l'album comprenant le titre n'était pas de la même eau. Il avait été chroniqué dans
Rock & Folk (si, si), chose assez rare pour un chanteur, dit de variété, et pas encore connu. Il n'était pas descendu, mais le critique mettait l'accent sur la production assez dévalorisante de son 33 tours. En gros, il le chroniqueur écrivait : "Ne te laisses bouffer par l'industrie de la variétoche, tu vaux mieux que ça". "D'où venez-vous ?" est une autre assez belle réussite de ce premier trente centimètres.
Nicolas Peyrac a eu un second gros succès rapidement avec "Et mon père", qui a bien marché auprès du public, un vrai succès populaire. Puis "Mississippi River", encore une chanson qui avait marché sans problème. "Je pars" a sans doute été effectivement une sorte de seconde étape avec un tube dans un registre différent de ce qu'il avait réalisé, troquant un moment le folk pour le synthétique, comme le fera
Yves Simon, entre autres.
Catalogué ringard, c'est pas tout à fait ça, mais il n'a jamais compté fleurette au rock, au jazz, au funk, ou donné dans la chanson rive gauche ou engagée, pas de collaborations marquantes, une image trop gentillette... Un chanteur sans problèmes (pas sans relief) et un répertoire pépère. Une carrière en pente douce, quoi.
Une belle chanson écrite pour
Marie Laforêt avant qu'il n'entame sa carrière de chanteur.
Marie Laforêt - "Tant qu'il y aura des chevaux"
http://www.youtube.com/watch?v=O8Mi1U_h ... ure=fvwrel