En ce qui concerne Smile, il y a aussi les fan mixes, les plus connus sont ceux de Mok et de Purple Chick, (ma préférence allant subtilement vers le mix de Purple Chick, plus propre, mieux balancé, et qui reprends l'ordre du "Brian Wilson Presents Smile" de 2004), mais parfois je peux changer d'avis et écouter des mixs plus spartiates, qui sonnent comme des documents historiques. C'est ce qui fait la grandeur de cette oeuvre, si on est assez fan on peut se faire son propre Smile, avec sa sensibilité; vu la masse de bootlegs en circulation, comme un musicien classique interpréterait une partition.
Je renvois à ce lien pour telecharger le mix de Purple Chick.
http://www.earcandymag.com/purplechicksmile-2005.htmEdit: j'avais pas vu le lien du post précédent.En ce qui concerne l'abandon de Smile, c'est surtout, et un forumer a oublié de le faire remarquer dans ses raisons énoncées un peu plus haut, l'aversion de Mike Love pour le projet, les paroles de Van Dyke Parks, qui ne faisaient pas sens pour lui (aujourd'hui même ce vieux conservateur procédurier un peu con-con qu'est devenue Mike Love n'en démords pas), et la réticence des autres membres, à de divers degrés. Dennis Wilson était le plus proche de Brian pour le style de vie acide du milieu des années 60 et il l'a toujours soutenu en témoigne cette déclaration "Smile will make Pet Sounds stink" avait-il déclaré, (Smile va ridiculiser Pet Sounds) si on veut traduire vulgairement;
Carl Wilson était le diplomate, prêt à écouter la majorité, et Al Jardine et Mike Love le noyau dur des conservateurs un peu dépassés par la créativité de Brian.
Il faut savoir qu'après Good Vibrations et sa place de numéro 1 dans le monde entier, Capitol Records soutient entièrement le projet, et prévoit même de faire un premier pressage à un demi-million d'exemplaires, la pochette est même prête et une pub radio assure à l'auditeur que la compagnie est sûre de vendre un million d'unités. C'est donc au milieu de son propre noyau familial que Brian se sentira esseulé ce qui va faire accroitre son sentiment d'impuissance, et conduire à une sévère et déterminante dépression nerveuse, qui sonnera la fin artistique de Brian Wilson pour de très nombreuses années, écrivant avec une facilité déconcertante de très jolis albums comme Friends, pour satisfaire sa famille et ressouder la cellule, mais les ventes sont les plus basses pour l'histoire du groupe, ce qui reste finalement très ironique.
Le conservatisme dont on fait preuve certains membres à la fin '67, a mené le groupe vers son declin artistique, lorsque les Beatles ont eu tout le loisir de finir la decennie avec un Abbey Road magistral, les Beach Boys étaient devenus totalement ringards, ressassant la "FORMULA" chère à Mike Love.
Ne jamais brider les génies, c'est la morale de toute cette histoire.