Qualifié dans "The tapestry of delights" de "vaie merveille", de l'unique album de ce groupe anglais de psyché tardif se dégage en effet une certaine forme de perfection: 8 compositions de pur psychédélisme ne dépassant guère les 4 mn, aux mélodies fluides et percutantes et avec des influences qui s'étendent des 2 cotés de l'atlantique, jouées par des musiciens vraiment éfficaces!
"Come back june" ou les claviers( moog, piano) dominants , constante de l'album, soutiennent une voix juvénile mais assurée qui, sur un rythme enlevé et sur une mélodie directe au refrain entêtant réclame le retour de "June" (la "douce "ou le "doux mois" ?).On remarque la présence vive de la batterie qui avec moults roulements anime le tout et les solos de guitarre plutôt west coast.
"All of my life" qui débute par quelques notes d'un orgue lourd et solennel qui annonce l'arrivée d'une voix mâle clâmant une mélodie lyrique et entraînante, alternant avec celle, plus saccadée, d'une voix monocorde et inquiétante. Solo de 6 cordes tout en fuzz puis d'orgue aigrelet.
Iron Butterfly et Syd Barret sont passé par là!
"We built the sun", un morceau lent et étheré dont les influences vont (encore) de Barret, aux Electric Prunes, en passant par les Moves et en s'attardant à nouveau du coté de la west coast des débuts .
"Comets", un instrumental au sonorités bizarroîdes et très influencé par les Seeds.
"Tragedy in F minor", peut-être la perle de l'album pour un nouvel instrumental, triste et lancinant, rythmé par une guitarre sèche aux cordes frappées et menée par une autre guitarre sèche aus cordes pincées dans un style on ne peut plus espagnol; hanté aussi par la sonorité lointaine et colorée d'un vieux piano, avec aterrissage final sur lit de violons.
"The open ground", pour une mélodie vindicative aux relents à nouveau "pinkfloydiens", alternant avec celle d'une voix déclamatoire sur fond d'orgue vibrant et de batterie nerveuse et jazzy.
"Everybody's song", un morceau relativement répétitif mais non sans ruptures et éclairé par des guitarres ultra whawhaisantes, avec toujours la présence du moog qui soutient le tableau.
"G.E.A.B.", 3ème instrumental avec improvisation d'orgue et de guitarres acid-rock sur un fond rythmique à base d'orgue encore et d'une baterrie toujours très présente et inspirée .
Varieté et ciselage des compositions, mélodies accrocheuses et maîtise instrumentale pour une pop-rock psychédélique aux relents progressifs.
Bref un album à acquérir les yeux fermés et sans risques de chute pour les amateurs du genre!
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