Je post ça dans le bistrot juste pour le fun, je cherche pas le débat ni quoi que ce soit, je relate juste qq évènements récents qui m'ont bien fait poiler
ACTE I : R&F.
Le magazine sort son numéro de novembre avec en une Neil Young et annonçant fièrement : "
Première Interview depuis 12 ans !".
ACTE II : Reponse de Crossroads dans son édito du mois de Novembre.
« Une femme à moustache, j’aurais dû m’en douter ! »
C’est sur cette belle citation hautement philosophique d’un Picsou jeune homme, découvrant les Rapetou déguisés et prêts à le dévaliser, sur les rives du Mississippi, que j’ai décidé d’ouvrir l’édito de ce mois… Non non, je n’ai pas définitivement pété les plombs ou trop abusé de chouquettes, soyez rassurés, tout ceci se tient. Vous allez voir…
Car il est question ce mois-ci d’apparence, mais aussi de tromperie, l’un n’allant pas nécessairement avec l’autre, ceci étant, mais quand même un peu beaucoup (et sans aucune passion), dans le cas présent… Bon, inutile de tourner autour du pot plus avant, allons droit au but !…
Je ne lis pas Rock & Folk, je ne l’ai d’ailleurs jamais vraiment lu. Je ne sais pas pourquoi, c’est ainsi. Enfin, je veux dire : je ne sais pas pourquoi je ne le lisais pas et lui préférais Best par exemple ; aujourd’hui, je sais pourquoi je ne le lis pas !… Vous savez, c’est un peu le travers de ce métier. Vous croisez des gens et, parfois, une fois que vous les avez rencontrés, ce que vous avez (entre)vu vous a tellement agacé (pour rester sobre) que vous vous désintéressez de ce qu’ils peuvent bien faire. Interviewer un musicien me procure parfois l’irrépressible envie de ne plus jamais écouter aucune de ses compositions, voire de foutre tous ses disques à la benne ! A contrario, parfois, une discussion avec un artiste peut permettre d’ouvrir grande la porte d’une nouvelle perception de ses faits et gestes.
Mais revenons à Rock & Folk. Je ne sais pas si l’ancienneté excuse la sénilité, mais le mois dernier ils ont quand même touché le fond en titrant, en grosses lettres, fiers comme des paons : « Neil Young, première interview depuis 12 ans ! ». Au-delà de la branlattitude de pareille accroche, ce qui me gêne, moi, c’est le côté totalement mensonger de la chose. Car, oui, souvenez-vous, il y a un peu de plus de trois ans, dans Crossroads, c’est bien ce cher loner qui était en couverture, avec, oh mais oui mais c’est bien sûr, une interview exclusive (notre Jeando en tremble encore à chaque fois que le téléphone sonne). Remarquez, pour leur réunion de branlezingues (Naast, BB Brunes et autres Plastoc-ticines –celles qui chantent « Loser », un hymne à la mémoire de Manœuvre, peut-être ?), il y a un mois et des brouettes, ce machinzine avait osé envoyer un communiqué de presse présentant la chose comme, je cite de mémoire, « la première soirée organisée à l’Olympia par un magazine de rock »… Ah ah… Trop drôle !…
Je comprends que, quand on est prêt à tout pour pérorer (y compris à être miss météo pour TV72 ou membre du jury de Popmachincademy), on se prenne quelque peu pour le centre du monde, mais c’est un peu fort de chocolat, là. Et je ne parle pas spécialement de la « Crossroads Night », qui avait réuni –à l’Olympia donc- 70 artistes du monde entier pour un concert de 8h30 (ce qui me paraît, nonobstant, un chouille plus excitant que de rameuter une douzaine de boutonneux à papa de la station de métro d’à côté, sans même attendre que ces derniers soient capables de jouer du moindre instrument –et ne parlons pas même de « compositions » !). Car il y a une vie avant et à côté de Crossroads. Ces « messieurs » de R&F (que j’appelais déjà affectueusement « rote et prout » dans un de mes premiers éditos, quand j’avais 14 ou 15 ans –ce qui excuse la bassesse de mes attaques punko-scatoïdes d’alors, pardon Saint Philou… Remarquez, à l’époque ils mettaient des gens comme Samantha Fox en couverture, quand même !) feraient donc bien de regarder au-delà de leurs lunettes noires de temps à autre. Ils pourraient notamment y voir qu’ils ne sont que d’insignifiants petits machins. Comme vous et moi, en somme.
Bon, positivons un peu. Dans ce numéro : la première apparition publique de Thiéfaine et Personne ensemble depuis 1965, la première interview « pas de, mais faite par » John Butler depuis 32 ans, les meilleures questions posées à Kevin Ayers depuis l’invention de l’électricité, le Parallel Lines le plus bellamesque depuis que le short de Tintin existe ou encore mon meilleur édito depuis l’ère crétacée. Au moins…
Christophe Goffette
Acte III : Crossroads dans son édito du mois de Décembre
Je sais pas pour vous... mais moi :
