
Après Chris Isaak, un autre amour de jeunesse que je me dois de confesser (dingue ce que j'avoue sur ce forum ! Je suis un peu trop en confiance) : le pourtant pénible Lloyd Cole.
C'est du pop/rock middle-of-the-road "littéraire", quoi que moins prétentieux qu'à l'époque où Cole pensait qu'il était à la fois Costello, Cohen, Dylan, Lou Reed et Morrissey (fini les "
she looks like Eva Marie Saint in On The Waterfront" et autres citations lettrées pour rivaliser avec Morrissey).
La modestie sied bien à Lloyd Cole. Du coup, il arrête de faire le mariole (après sa période hyperprétentieuse, puis faussement contrite ("
Je déteste le seul effort de tube que j'aie fait, "Lost Weekend" " - bien sûr, c'est une de ses meilleures chansons) ; sa période "Lloyd Cole does NYC", barbe de Jésus-Lennon à l'appui, etc.) et fait ce qu'il fait le mieux : des ballades midtempo sans aucune originalité, habilement troussées juste ce qu'il faut, avec un son légèrement FM.
The Negatives n'atteint pas le sommet acoustique
Love Story de 95 (réécoutez "Trigger Happy"), ni l'éclat de
Rattlesnakes avec les Commotions, qui était porté par une arrogance franchement crédible. Pépère, finies les idées de grandeur : tant mieux.
Si vous trouvez que cette "Impossible Girl" ressemble à 20 autres chansons de Cole, vous avez raison. C'est comme ça qu'il se boit ce gars-là.